Proposition 54K2902

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Proposition de résolution demandant la mise en place d'un véritable suivi psycho-social des militaires belges avant, pendant et après leurs missions.

General information

Authors
PS | SP Jacques Chabot, Stéphane Crusnière, Julie Fernandez Fernandez, Sébastian Pirlot
Submission date
Jan. 19, 2018
Official page
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Status
Adopted
Requirement
Simple
Subjects
health care armed forces military personnel resolution of parliament psychology

Voting

Voted to adopt
Groen CD&V Vooruit Ecolo LE PS | SP DéFI Open Vld MR PVDA | PTB PP VB
Abstained from voting
N-VA

Party dissidents

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Discussion

Feb. 21, 2019 | Plenary session (Chamber of representatives)

Full source


President Siegfried Bracke

De heer Hendrik Bogaert, rapporteur, en de heer Alain Top, rapporteur, verwijzen naar het schriftelijk verslag.


Jacques Chabot PS | SP

Monsieur le président, chers collègues, je remercie mes collègues des différents groupes pour avoir soutenu ce texte en commission de la  Défense. Je remercie également nos deux rapporteurs, MM. Top et Bogaert.

Ce texte donne un mandat clair au gouvernement pour que celui-ci assure son suivi sans attendre. Je pense, en effet, que le sujet abordé ici, le bien-être de nos militaires dans le cadre des opérations, doit transcender tous les clivages politiques. La qualité du travail des militaires belges n'est plus à démontrer et est d'ailleurs fréquemment saluée par nos différents partenaires européens et internationaux. Les militaires belges sont amenés à être déployés sur des théâtres d'opérations variés tant par la nature de leurs missions que par le niveau de dangerosité et de complexité de celles-ci sur les plans humain, matériel ou environnemental.

Les missions de notre Défense en Afghanistan, en Irak ou au Mali en sont de bons exemples récents, comme nous avons pu le constater lors de visites auprès de nos militaires en mission sur le terrain, ainsi que durant nos travaux parlementaires en commission de la Défense ou en commission spéciale de suivi des opérations à l'étranger.

Après plusieurs mois de déploiement intensif, force est de constater que le retour à la vie ordinaire peut être brutal pour les femmes et les hommes qui composent nos forces armées. Ce constat a d'ailleurs été tiré récemment par plusieurs syndicats militaires qui ont apporté leur soutien à notre texte et en ont montré toute l'utilité.

Les témoignages poignants lors d'auditions devant notre commission ont également, hélas, justifié l'importance du débat que notre groupe a lancé sur la base de cette proposition.

Les traumatismes potentiels que nos militaires peuvent subir en étant confrontés à des expériences de guerre en opération requièrent une approche différenciée. En effet, ils peuvent se matérialiser en un repli sur soi, une dépression ou une incapacité à retourner à une vie normale.

Ces symptômes du stress post-traumatique sont difficiles à repérer chez les soldats qui reviennent du front et nécessitent, dès lors, un suivi spécialisé sur le long terme, au moyen d'une expertise qui doit être absolument présente au sein de notre Défense. La composante médicale et, en particulier, la pérennité de l'Hôpital royal militaire ont donc ici un rôle crucial à jouer, même si ce point ne figure plus en tant que tel dans les propositions amendées en commission – ce que je peux regretter -, je tenais à le rappeler.

Si les dispositifs actuels sont à saluer et semblent fonctionner lorsque les militaires en expriment la demande, j'estime qu'il revient à l'autorité politique de faire le point sur ceux-ci et de les améliorer, le cas échéant, dans le cadre d'une véritable vision à long terme et de manière beaucoup plus systématique, préventive et intégrée. J'y insiste: cela doit être le cas, même sans qu'aucune demande explicite soit formulée. À ce jour, force est de constater qu'une véritable préparation au retour semble faire défaut. L'absence d'un authentique mécanisme en ce domaine me paraît inquiétante à l'heure où le taux d'attrition, notamment chez les jeunes militaires, reste extrêmement élevé et préoccupant. Il s'agit là d'éléments faisant porter une lourde charge sur l'avenir de nos forces armées et leur pérennité.

De plus, la vision stratégique attribue aux missions de combat une fonction-clef de notre Défense. Cela implique de facto d'évaluer et d'adapter, notamment avec les syndicats militaires, les moyens mis à disposition de nos militaires tout au long de leur carrière et de leurs missions. Cette évaluation pourrait être menée sous la forme d'un échange de bonnes pratiques avec nos voisins dotés d'une expertise en cette matière, afin d'améliorer notre dispositif avant, pendant et après les opérations auxquelles nos militaires sont amenés à participer.

Nos homologues français ont ainsi mené des travaux très intéressants sur ce thème. Cette réévaluation pourrait également se faire, pourquoi pas, en collaboration avec d'autres services publics belges concernés par la problématique, comme l'indique la nouvelle demande n° 4 introduite par mes collègues.

Notre texte ouvre plusieurs pistes sans rien imposer pour autant, car c'est bien sur la base de ce travail en profondeur d'évaluation qu'il s'agira de prendre de véritables mesures. Nous espérons que le gouvernement lancera cette évaluation sans attendre, la Chambre lui en donnant le mandat clair.

Je profite une nouvelle fois de l'occasion pour attirer votre attention sur la demande n° 3 qui implique que désormais, en Commission spéciale du suivi des missions à l'étranger, notre ministre rapporte tous les six mois les éléments relevants en matière de suivi psychosocial fourni aux militaires belges dans le cadre des opérations auxquelles la Défense a pu prendre part.

Je conclurai en indiquant que les chiffres de l'attrition et les dernières enquêtes internes souvent catastrophiques menées parmi les militaires belges nous rappellent à quel point il est essentiel de prendre en compte le bien-être de ceux-ci et de l'améliorer tant en opérations que lorsqu'ils sont de retour dans leur vie familiale. La principale ressource d'une armée du futur, à même de remplir les missions qui lui sont confiées, ce sont les hommes et les femmes qui la composent. Ne l'oublions jamais! C'est pourquoi j'espère, à nouveau, pouvoir compter sur votre soutien à ce texte.


Karolien Grosemans N-VA

Mijnheer de voorzitter, collega's, het thema welzijn en uiteraard de psychosociale begeleiding van militairen die lijden aan posttraumatisch stresssyndroom zijn voor onze fractie enorm belangrijk. Voormalig minister Vandeput heeft welzijn ook altijd vooropgesteld. Hij heeft daar heel wat stappen voorwaarts gezet, zeker op het vlak van preventie.

Een resolutie richten tot een regering in lopende zaken lijkt ons echter weinig zinvol te zijn. Men vraagt een regering iets te doen maar welke regering vraagt men dat? Wij zijn een constructieve fractie en wij hebben in de commissie dus gevraagd om die resolutie in een wetsvoorstel te gieten. U ging daar helaas echter niet op in.

Samengevat, wij vinden het thema enorm belangrijk maar uw resolutie zal wellicht alleen uw geweten sussen want u hebt immers een documentje gedropt. Ze zal helaas echter heel weinig opleveren. Onze fractie zal zich dan ook onthouden bij de stemming.