Proposition 54K3416

Logo (Chamber of representatives)

Proposition de résolution visant à repositionner la Belgique dans le débat climatique.

General information

Authors
DéFI Véronique Caprasse
Ecolo Georges Gilkinet, Jean-Marc Nollet, Sarah Schlitz
Groen Meyrem Almaci, Kristof Calvo
LE Michel de Lamotte
PS | SP Daniel Senesael
Vooruit Karin Temmerman
Submission date
Dec. 11, 2018
Official page
Visit
Status
Adopted
Requirement
Simple
Subjects
UN Conference sustainable development climate climate change environmental policy

Voting

Voted to adopt
Groen CD&V Vooruit Ecolo LE PS | SP DéFI Open Vld MR PVDA | PTB
Voted to reject
PP
Abstained from voting
N-VA LDD VB

Party dissidents

Contact form

Do you have a question or request regarding this proposition? Select the most appropriate option for your request and I will get back to you shortly.








Bot check: Enter the name of any Belgian province in one of the three Belgian languages:

Discussion

Dec. 20, 2018 | Plenary session (Chamber of representatives)

Full source


President Siegfried Bracke

De rapporteurs zijn mevrouw An Capoen en de heer Michel de Lamotte.


Rapporteur An Capoen

Mijnheer de voorzitter, er was mij opgedragen een mondeling verslag uit te brengen, maar dankzij de snelle werking van de diensten van de Kamer kan ik met een gerust geweten verwijzen naar het schriftelijk verslag.


President Siegfried Bracke

Uzelf en de diensten wezen geprezen, mevrouw Capoen.

De heer Nollet heeft het woord in de algemene bespreking.


Jean-Marc Nollet Ecolo

Monsieur le président, madame la ministre, chers collègues, le moment est venu de nous prononcer en séance plénière sur cette proposition de résolution.

Au cours des dix derniers jours, nous avons tenu ici deux débats relatifs au même sujet, puis organisé un échange de vues avec le premier ministre, avant d'en débattre également au cours d'une interpellation. Je ne voudrais pas minimiser l'heure du vote qui approche. Derrière ce texte et les engagements qui y sont pris, on trouve de nouvelles avancées. Vous savez que le Parlement a déjà fait œuvre utile en la matière, en participant à l'élaboration d'une résolution interparlementaire peu avant la COP24. Ce document contenait déjà plusieurs objectifs pour 2050, que l'on retrouve dans la présente proposition.

Cela dit, nous allons plus loin. Une fois de plus, la Chambre montre au gouvernement le chemin à suivre. Malheureusement, ce dernier a connu, à tout le moins, quelques erreurs de parcours, en particulier ces derniers jours. En effet, comme nous l'avons déjà indiqué, le gouvernement fédéral a placé notre pays au fond du peloton européen, de sorte que nous nous retrouvons en la seule compagnie de la Tchéquie en ce qui concerne les votes sur l'efficacité énergétique et les énergies renouvelables. Oserais-je dire, madame la ministre, que nous allons désormais nous tourner exclusivement vers l'avenir grâce à ce nouveau signal de départ qui sera donné ici, je l'espère, comme il l'a été récemment en commission?

En effet, nous y avons voté la proposition de résolution à une très large majorité.

Ce texte comporte trois points.

Tout d'abord, nous demandons au gouvernement fédéral que la Belgique rejoigne le groupe des pays ambitieux. Nous savons qu'elle avait raté le coche lors de la COP24, laissant les autres États membres faire preuve d'ambition en ce domaine. Que les représentants de notre pays soient arrivés en train ou en avion, et parfois en retard, toujours est-il que la signature de la Belgique ne figurait pas au bas de l'appel à un projet ambitieux.

Cela a été pointé du doigt, non seulement par vos collègues, mais aussi par les 75 000 manifestants qui se sont mobilisés pacifiquement récemment dans les rues de Bruxelles. Ils ont voulu dire combien ce que le gouvernement fédéral a fait au cours de ces quatre dernières années n'était pas à la hauteur du défi climatique.

Aujourd'hui, les choses évoluent et c'est bien. D'autres que moi s'exprimeront à cette tribune et insisteront peut-être davantage sur le second point de cette résolution. Le second point est chiffré, et c'est rare dans nos résolutions. Il est rare d'y voir des engagements aussi précis que ceux qui se trouvent désormais dans le texte qui sera soumis à vos votes tout à l'heure.

J'évoquerai deux chiffres. Le premier est l'objectif que le gouvernement fédéral devra désormais défendre au niveau européen. Il s'agit d'atteindre une réduction des émissions de gaz à effet de serre de minimum 55 %. Le deuxième chiffre est celui qui vise l'horizon 2050, avec une réduction de ces gaz de minimum 95 %. Oui, ces chiffres sont ambitieux, mais oui, ces chiffres-là sont nécessaires si l'on veut relever le défi climatique et si l'on veut que l'Europe fasse sa part du travail, eu égard à sa responsabilité historique en la matière.

Ce deuxième point, madame la ministre, vous serez chargée d'aller le porter, à la fois au comité de concertation, comme vous avez commencé à le faire, semble-t-il, mercredi, mais aussi, le plus vite possible, au niveau européen. Je suis fier, chers collègues, de vous signaler qu'à l'initiative des écologistes, le Parlement wallon a adopté aujourd'hui même une résolution similaire, à l'unanimité, pour atteindre ces mêmes objectifs chiffrés.

C'est sur le troisième point que je voudrais insister aujourd'hui. En effet, il est engageant pour la suite. Vous le savez, monsieur Thiéry, c'est un travail de longue haleine, qui nous a déjà menés dans la commission interparlementaire, et qui nous réunit ici en séance plénière, en passant par la COP23, notamment, où nous étions présents, également avec M. Senesael.


Ahmed Laaouej PS | SP

C'est factuel!


Jean-Marc Nollet Ecolo

Oui, ce volet-là est purement factuel. M. Senesael confirmera que nous étions ensemble à la même COP. Toujours est-il que ce point 3 sur lequel je reviens est engageant. Le Plan national énergie-climat qui a été adopté au comité de concertation est totalement insuffisant, vous le savez, madame la ministre. Vous confirmez que ce que vous avez fait est insuffisant. Ce que le gouvernement a adopté hier en comité de concertation, le Plan national énergie-climat, ne reflète pas ce qui se trouve dans la résolution. C'est la raison pour laquelle le premier ministre s'est engagé ici même à ce qu'il y ait rapidement une mise à jour du Plan national énergie-climat.

À l'heure actuelle, l'objectif que vous avez retenu dans le Plan national énergie-climat, c'est moins 35 % de gaz à effet de serre. Il faut s'imaginer que ce que le Parlement va adopter aujourd'hui vous impose une fameuse révision à la hausse puisqu'on passe de moins 35 % à moins 55 % au niveau européen, ce qui signifie environ moins 50 % pour la Belgique. Je n'ai pas fait les calculs précis mais vous ferez les précisions que vous jugerez utiles tout à l'heure.

Il en va de même pour les énergies renouvelables où, pour l'instant dans nos propositions relatives au Plan national énergie-climat, on tourne autour des 18 % alors qu'il faut atteindre des chiffres beaucoup plus élevés pour être à la hauteur du défi climatique.

Mon appel, madame la ministre, vise à ce que le vote de cette résolution constitue un nouveau point de départ pour le Plan national énergie-climat qui doit être ajusté très rapidement, en ce compris avec ce gouvernement en affaires courantes. De ce point de vue-là, mon groupe dans son ensemble mais je crois que c'est le cas pour d'autres groupes aussi, se tient à la disposition de ce gouvernement minoritaire pour faire évoluer dans le bon sens le Plan national énergie-climat, de telle sorte que dans deux ou trois mois, nous soyons au rendez-vous fixé par le premier ministre d'un plan national ajusté et à la hauteur des ambitions que contient cette résolution.

Monsieur le président, c'est avec beaucoup de satisfaction que j'ai pu constater que cette résolution a été très largement adoptée en commission.

Je ne vais pas m'étendre sur ceux qui sont encore sceptiques et qui résistent encore, puisqu'ils ne sont pas en nombre suffisant. Par ailleurs, ils ne sont plus en puissance politique suffisante que pour bloquer ce vote que, pendant des mois voire des années, vous n'avez pas pu suivre, probablement avec regret, monsieur Thiéry. Aujourd'hui, lâchez-vous! Aujourd'hui, vous pouvez rejoindre le "bon côté de l'Histoire", pour reprendre les propos du premier ministre, sur un thème qui nous est cher, qui vous est cher aussi, je l'espère, et surtout sur un thème qui nous engage par rapport aux générations futures. Le vote aura lieu mais cela ne fait que commencer. C'est la traduction en mesures concrètes qui comptera et c'est à l'aune de ces mesures et de la hauteur de leur ambition que nous serons tous jugés dans les mois à venir. Ceci n'est qu'un point de départ.


Bert Wollants N-VA

Mijnheer de voorzitter, collega's, dit is een enigs bizarre bespreking, omdat we ons deze week in het kader van de interpellaties over hetzelfde onderwerp al over de resolutie hebben uitgesproken en dat nu vandaag opnieuw doen. Ik ga nu geen andere dingen vertellen dan toen. Zo kort is mijn bochtenwerk niet. Er zijn anderen die dat beter kunnen.

Voor ons blijft het een zaak waarin maatregelen moeten worden genomen. Het is heel gemakkelijk om percentages naar voren te schuiven zonder daaraan een pakket maatregelen te koppelen, want dan blijft dat in het ijle. Daarom hadden wij veel liever een discussie gevoerd over welke maatregelen moeten worden genomen, waarbij die percentages realistisch en haalbaar zijn. Dat is een zaak die hierin wordt omgedraaid. Wij hebben dat vorige keer ook uitgelegd. Hier wordt eerst een doelstelling vastgesteld. Nadien wordt pas gekeken op welke manier men dat gaat realiseren.

Ik ken de maatregelen die in het Vlaams klimaatplan staan, maar vooralsnog is er heel weinig bekend over de andere maatregelen die zullen worden genomen. Dat zijn maatregelen met betrekking tot –35 %, een prima vertaling van wat in het verleden al door Europa naar voren werd geschoven, gelet op de Horizon 2030.

Om in dit debat toch wat vooruit te kunnen gaan, denk ik wel dat het aangewezen is, mevrouw de minister, dat u ons toelichting geeft over hoe ver u vandaag staat met de uitrol van uw engage­menten voor de burden sharing van 2020. U hebt dat engagement opgenomen. U hebt de inspan­ningsverbintenis gedaan dat u voor 7 000 kiloton ondersteunende maatregelen zou nemen, nieuwe PAM's (Policies and Measures), bovenop dat wat al jaren wordt gedaan op het vlak van hernieuw­bare energie, op het vlak van de NMBS. Ik zou van u graag vernemen wat er vandaag al in de 7 000 kiloton aan maatregelen zit en hoe ver we daarmee staan. Halen we die 7 000 kiloton of niet? Daarover wil ik graag meer uitleg, zodat we tenminste weten welk spel we spelen.

We kunnen immers wel de doelstelling verhogen, maar als blijkt dat wij vandaag in verband met die 7 000 kiloton eigenlijk nog niet staan waar we moeten staan, voor zover dat op federaal niveau moet gebeuren, dan wil ik natuurlijk eerst weten waar we aan toe zijn in relatie tot de Gewesten. Het lijkt mij interessant om dat te vernemen.

Collega's, het is duidelijk dat wij deze resolutie niet zullen goedkeuren. Bij de stemming zullen wij ons onthouden, omdat wij vinden dat er vandaag absoluut geen duidelijkheid bestaat over de wijze waarop de maatregelen zullen worden gerealiseerd.

Wij weten daarnaast ook dat het gros van die maatregelen door de Gewesten moet worden vertaald, wat in de commissie ook heel duidelijk naar voren is gekomen. Mij lijkt het dan wel net zo netjes dat de Gewesten er dan ook hun zeg over mogen doen, zodat zij daarmee aan de slag kunnen gaan. Ik weet wel dat het Waals Gewest zich ook op de 55 %-lijn heeft gezet. Ik heb vernomen dat de resolutie in het Brussels Gewest op een of andere manier nog niet behandeld is en in het Vlaams Gewest werd de resolutie evenmin behandeld. Toch denk ik wel dat het van belang is om te bekijken wat er op gewestelijk niveau mogelijk is. De Vlaamse cijfers werden onlangs door minister Schauvliege gerapporteerd en die zijn dus bekend. In verhouding tot het jaar 2005, het ijkpunt, doet Vlaanderen het 0,5 % beter. We zijn dus nog heel ver verwijderd van die 55 %. Er ging tien jaar overheen om tot een verbetering met 0,5 % te komen. Er rest nog twaalf jaar om het overblijvend deel, namelijk 54,5 %, te realiseren. Zonder dat er duidelijk beleid tegenover staat, lijkt mij dat toch een heel vreemd verhaal.

Wie het huidig Vlaams klimaatplan leest, weet wat het betekent om naar 55 % te gaan. Het betekent onder meer dat er in Vlaanderen ongeveer 9 tot 10 miljoen ton CO₂ bijkomend moet worden bespaard. In verhouding komt dat overeen met de uitstoot van alle gebouwen in Vlaanderen. In 2030 moeten alle gebouwen in Vlaanderen dus klimaatneutraal zijn om dat percentage te halen. Dat lijken ons toch allemaal vrij verregaande engagementen.

Wij zien heel graag rekenwerk. Het is becijferd, in die zin dat er cijfers in de resolutie staan. Ik mis echter een becijfering van de effectieve maat­regelen, waarnaar ik heel benieuwd ben. Dat werk komt vooral de Gewesten toe.

Mevrouw de minister, van u wil ik graag vernemen wat u vanuit het federaal niveau zult doen en hoever het staat met de 7 000 kiloton, waarom­trent de maatregelen al in 2016 op tafel hadden moeten liggen.


Daniel Senesael PS | SP

Monsieur le président, madame la ministre, mes chers collègues, je tiens tout d'abord à remercier M. Nollet et ses collègues d'avoir initié cette proposition de résolution, que nous avons d'ailleurs cosignée, parce que le dernier rapport du GIEC est sans équivoque: tous les voyants sont au rouge et, depuis l'ère préindustrielle, la température planétaire a déjà augmenté d'environ un degré Celsius. Sans inflexion de la courbe des émissions de gaz à effet de serre, l'augmentation de la température planétaire pourrait atteindre 5,5 degrés à la fin du siècle.

En d'autres mots, le statu quo nous mène tout droit à la catastrophe, et ce n'est pas demain que les conséquences négatives se feront ressentir: c'est déjà une réalité quotidienne partout sur la planète. Des records de température battus année après année, des vagues de chaleur, des pluies diluviennes, des ouragans dévastateurs attestent chaque jour que le dérèglement climatique n'est plus une prévision mais bien une réalité vécue par les populations à travers la planète.

Face à l'urgence climatique, il faut aller plus vite, plus fort et plus loin. Sans mesures politiques fortes, il sera impossible de respecter l'Accord de Paris. Tel est le message fondamental que porte cette résolution. Le groupe socialiste souscrit à ce texte, qui rejoint les demandes que nous formulons depuis des mois. Nous avons plaidé pour l'inscription de cet objectif de réduction de 55 % des émissions d'ici 2030 dans la résolution interparlementaire votée en octobre.

À cette époque, nos efforts avaient été systéma­tique­ment bloqués par d'aucuns. Mais je constate, aujourd'hui, avec plaisir et même bonheur, qu'une large majorité soutient cette ambition renouvelée. J'espère que cela n'est pas juste de l'oppor­tunisme et que ce soutien va se concrétiser par des actions dans les mois et les années à venir car, ne nous trompons pas, cette résolution est effectivement un point de départ. Elle implique que la diplomatie belge aille chercher des alliés européens pour faire bouger l'ensemble des États membres de l'Union européenne.

Elle implique aussi que le fédéral, madame la ministre, et que les Régions mettent en place les budgets et les mesures qui permettront d'accélérer la diminution de nos émissions polluantes. Cela passe par des investissements en faveur des transports en commun, l'isolation des bâtiments, une agriculture durable, etc. En fait, cela passe par une modification de l'ensemble des aspects de notre vie. C'est un défi majeur, mais c'est aussi et surtout une opportunité extraordinaire pour redéfinir notre modèle de développement social.

La défense de l'environnement doit aller de pair avec l'amélioration des conditions sociales de nos populations. Nous devons donc nous saisir de notre potentiel en termes d'éducation, de compé­tences techniques, de développement technolo­gique et de conscience citoyenne pour réinventer nos modes de production et de consommation afin que ceux-ci soient compatibles avec un haut niveau de bien-être social et un environnement sain.

Cette résolution trace donc l'horizon pour 2030 et 2050, mais beaucoup reste à faire. J'espère donc que mes collègues qui soutiennent aujourd'hui ce texte seront là demain et après-demain quand il faudra libérer les budgets, prendre les mesures courageuses et s'opposer aux lobbies de l'automobile, de la finance ou des énergies fossiles.

Mes chers collègues, l'avenir n'est pas ce qui va arriver, mais ce que nous allons faire. Et, à l'instar de Churchill, j'aime à vous dire, avant les fêtes de fin d'année, que: "Mieux vaut prendre le change­ment par la main avant qu'il ne nous prenne par la gorge."


Damien Thiéry MR

Monsieur le président, madame la ministre, chers collègues, monsieur Nollet, quelle avancée considérable depuis la COP21, lorsque tout le monde pensait que, après la résolution sur laquelle nous avions travaillé ensemble, tout le monde était cuit! En définitive, nous nous sommes rendu compte qu'entre-temps, nous avions été capables de travailler ensemble à l'élaboration d'une résolution que nous avons présentée au nom de notre pays à Katowice – une première pour notre pays ainsi que pour nos entités fédérées –, en sachant qu'elle n'était pas, pour certains, suffisamment ambitieuse. Il est vrai que l'ambition est une chose et la réalisation avec les moyens allant de pair en est une autre.

Je rappellerai ce que je n'ai pas encore entendu jusqu'ici de la part de mes collègues: notre pays – certainement le niveau fédéral –, n'est pas resté sans rien faire. C'est un élément fondamental car, bien entendu, le climat est un sujet extrêmement important, mais il ne faudra pas faire peur à la population sous prétexte que nous ne faisons rien.

Je me plairai à rappeler cinq éléments fondamen­taux sur lesquels nous avons évolué dernièrement.

1. La stratégie énergétique fédérale qui entend faire respecter l'Accord de Paris.

2. On n'en parle pas suffisamment mais néanmoins l'avancée est considérable: l'éolien offshore qui permettra à l'horizon 2030 de produire une énergie équivalente à, à peu près, quatre centrales nucléaires. C'est aussi une réalisation de ce gouvernement.

3. On a aussi parlé du burden sharing. Il est clair que, chaque année, il faudra revoir le burden sharing pour être certain que chacun respecte ses engagements.

C'est quand même sous ce gouvernement que notre ministre fédérale est parvenue à trouver un arrangement avec les entités fédérées. Cela doit aussi doit être signalé.

4. Un fonds, de l'ordre de 30 millions en 2018, a été créé pour soutenir une trentaine d'initiatives de transition énergétique.

5. La Belgique a été le deuxième pays européen à émettre des obligations vertes, pour un montant de l'ordre de 4,5 milliards d'euros. Cela nous permettra de financer nos politiques de transition dans de nombreux secteurs.

Je crois que ces cinq éléments, qui n'ont pas encore été rappelés aujourd'hui, méritaient d'être cités.

Bien entendu, il nous reste encore énormément de chemin à parcourir. La proposition de résolution qui nous est présentée aujourd'hui est très ambitieuse. Comme vous l'avez dit, monsieur Nollet, il est hors de question de le minimiser: c'est bien d'avoir des intentions mais, ensuite, il faut les mettre en pratique.

On pourrait nous reprocher de n'avoir pas été plus ambitieux dès le mois de septembre. Un certain nombre d'événements se sont produits entre-temps. La marche de 75 000 citoyens dans Bruxelles, qui demandent plus d'ambition encore, ne peut laisser personne indifférent. Cette marche, à laquelle j'ai participé, est dans la mémoire de tous ceux qui y étaient. Il s'agissait de montrer à la population que, si nous n'agissons pas, il y aura un gros problème pour l'avenir. À la population, à ces 75 000 personnes qui se sont déplacées à Bruxelles pour montrer leur souci dans le domaine, il faut dire que, oui, nous sommes bien partis; oui, nous avançons. Mais effectivement, il y a encore à faire.

Le deuxième élément qui nous amène à cette proposition de résolution plus ambitieuse est bien entendu le rapport officiel du GIEC. Quand nous nous sommes réunis en commission inter­parlementaire pour discuter de la résolution à présenter à Katowice, ce rapport n'était pas encore officiellement disponible.

Comme vous pourrez le constater, les chiffres présentés par M. Nollet – je ne les rappelle pas – se montrent encore plus ambitieux que ceux qui sont repris dans le rapport du GIEC. Cela vaut la peine de le signaler.

Ensuite, à la COP24 à Katowice, les choses furent extrêmement claires. Des experts venus de tous les horizons nous ont permis de nous rendre compte de l'urgence.

Ce sont, bien entendu, les raisons pour lesquelles nous allons soutenir cette proposition de résolution. Cela dit, nous n'oublions pas que nous avions insisté sur la nécessité d'une étude d'impact socio-économique. En effet, comme je l'ai dit en guise d'introduction, c'est très bien de se montrer ambitieux, mais c'est encore mieux de savoir comment nous allons pouvoir financer ces ambitions. Comme convenu, le gouvernement n'a pas attendu le vote en séance plénière pour transmettre ces dernières au comité de concertation.

Pour terminer, je voudrais encore rappeler deux aspects.

Tout d'abord, comme l'a rappelé dernièrement le premier ministre, notre volonté est de mettre en place une agence fédérale pour le climat, qui sera chargée de concilier tous les intervenants. Je pense, madame la ministre, que vous aurez l'occasion de nous dire à quel point il est difficile, encore aujourd'hui, de réunir un consensus susceptible d'aider les trois Régions à s'y retrouver en vue d'accomplir les actes pour lesquels elles se sont engagées en ce domaine.

Ensuite, et le premier ministre en a également touché un mot, c'est à l'initiative du Parlement wallon et – plus exactement – du gouvernement wallon qu'a été exprimée la volonté d'organiser la COP26 en Belgique pour témoigner de la détermination de notre pays dans la thématique climatique.

C'est pour toutes ces considérations que nous soutiendrons cette proposition de résolution, dont le sujet – je terminerai par là, monsieur Nollet – ne doit pas être l'exclusivité des écolos, mais bien un travail partagé entre toutes les fractions de notre Parlement.


Karin Temmerman Vooruit

Mijnheer de voorzitter, ik zal mijn uiteenzetting vanop mijn bank houden, want wij hebben al twee dagen over deze zaken gediscussieerd. Ik zie veel collega's bevestigend knikken. Ik denk dat de standpunten heel duidelijk zijn.

Wij zullen deze resolutie steunen, wij hebben ze immers mee goedgekeurd.

De belangrijkste reden hiervoor is dat wij vinden dat de interparlementaire resolutie niet ambitieus genoeg was. Het was een eerste en een belangrijke stap, omdat de verschillende parlementen in dit land een ambitieuzer klimaatbeleid eindelijk groen licht gaven, maar het was niet ambitieus genoeg. Dat zeggen wij niet alleen, maar dat hebben ook de 75 000 mensen die twee weken geleden hebben betoogd heel duidelijk gemaakt. Wij moeten ambitieuzer zijn. Niet alleen zij zeggen dat, zij worden daarin gesteund door wetenschappers. Als men vraagt waarom die cijfers erin moeten en waarom wij ambitieuzer moeten zijn, mijnheer Wollants, dan is dat omdat is aangetoond dat wij het doel niet zullen bereiken met wat wij nu zouden doen.

Het doel moet zijn de planeet redden. Dat kan ietwat pathetisch klinken, maar dat is het wel. De wetenschappers hebben in hun laatste rapport gewaarschuwd dat als we niet naar een temperatuur­stijging van 1,5 °C gaan in plaats van naar 2 °C dit desastreus zal zijn. U kunt wel zeggen dat daar geen maatregelen tegenover staan. Men formuleert altijd eerst doelstellingen en dan moet men de maatregelen zoeken die deze doelstellingen waarmaken. Dat zal inderdaad samen met de Gewesten en de Gemeenschappen en met iedereen moeten gebeuren. Het is goed dat wij ons ervan bewust zijn dat het moet, dat dit het doel is. Als wij dit niet doen en als wij blijven aanmodderen, dan zal dat verregaande gevolgen hebben.

Een tweede zaak is dat wij niet alleen een ambitieus klimaatbeleid moeten hebben, maar dat het ook een ambitieus sociaal rechtvaardig klimaat­beleid moet zijn. Dat hebben die 75 000 mensen die hebben betoogd ook heel duidelijk gezegd.

Daarvoor wil ik wel waarschuwen, mevrouw de minister. Wij staan 100% achter de doelstellingen in die resolutie, maar men moet zich ervan bewust zijn dat men die doelstellingen niet zal bereiken met alleen maar het verhogen van de taksen. Het zal een spreiding moeten zijn en de sterkste schouders zullen de zwaarste lasten moeten dragen.

Ik hoop dat deze regering, de volgende regering en de volgende parlementen zich daar heel goed van bewust zullen zijn.

Iedereen zal zijn steentje moeten bijdragen, maar de meest kwetsbaren zullen ook hier de minste bijdragen moeten leveren of zullen steun moeten krijgen van de overheid. Men moet zich daar ten zeerste van bewust zijn.

Ik wil alle collega's bedanken, maar in de eerste plaats de collega's van Ecolo-Groen. Zij hebben de aanzet gegeven voor deze resolutie. Het zal een nieuwe stap zijn als wij dit hier, bijna unaniem, kunnen goedkeuren. Ik hoop dan ook dat wij geen nieuwe Fossil of the Day award zullen krijgen.

Mevrouw de minister, u hebt gezegd dat deze resolutie u zal helpen in de toekomstige gesprekken met de Gewesten. Ik wens u daarbij veel succes!


Veerle Wouters

Mijnheer de voorzitter, ik heb een paar vragen en dat niet alleen bij het agendapunt dat nu aan de orde is.

Een voorstel van resolutie vraagt de regering om bepaalde handelingen te stellen. Er is de afgelopen dagen wel voldoende gediscussieerd over de vraag wat nu de aard is van de regering. Alleszins heeft zij duidelijk geen volheid van bevoegdheden. Aangezien het toch moeilijk ligt om nu voorstellen van resolutie goed te keuren, voorstellen waarin men de regering, die er geen is, maar een regering in lopende zaken is, vraagt te handelen, zullen wij onderhavig voorstel van resolutie niet goedkeuren.

Trouwens, hoe moet dat alles worden gefinancierd? Het is natuurlijk heel makkelijk om voorstellen van resolutie in te dienen en doelstellingen te bepalen, als men geen financieel plaatje maakt. Een van de volgende punten op de agenda is een begroting met voorlopige kredieten. Beste collega's, met een dergelijke begroting mag een regering geen nieuwe initiatieven nemen. We zitten trouwens ook met een regering in lopende zaken.

Zijn wij tegen een klimaatbeleid? Helemaal niet. Er moeten daarvoor middelen worden uitgetrokken; daar moet werk van worden gemaakt. Maar nader onderzoek van het voorstel doet bij mij de vraag rijzen wie dat alles zal betalen. Ik ben het eens met de vooropgestelde doelstellingen, die ook ik, samen met wil halen, maar we mogen niet naïef zijn. We moeten kunnen vaststellen of een en ander überhaupt haalbaar is en hoe we dat zullen bekostigen.

Negen kansen op tien zal men van bedrijven het antwoord krijgen dat zij niet deelnemen, omdat hun concurrentiekracht anders in het gedrang komt. Als men dergelijke initiatieven op het getouw wil zetten, moet men ervoor zorgen – ik treed collega Temmerman op dat punt bij – dat de factuur uiteindelijk niet bij de gewone man terechtkomt. Iedereen is voor het klimaat en men wil ook een bijdrage leveren, maar een en ander moet wel haalbaar zijn.

Het komt er dus op neer dat u moet berekenen welk budget u nodig hebt om de doelstellingen te verwezenlijken en onderzoeken waar u het nodige geld zult halen. Dat zijn belangrijke vragen. Zonder een antwoord hierop heeft het voorstel van resolutie helemaal geen zin.

Aan de regering wordt de opdracht gegeven om de instanties aan te spreken die zich daarmee moeten bezighouden. Het gaat dus over een doorschuiffederalisme, want het merendeel van die zaken zal door de Gewesten en Gemeenschappen moeten worden gerealiseerd.

Voor ons is het klimaat belangrijk. Er moeten stappen worden gezet, maar wel op een realis­tische manier, met cijfers, een routebeschrijving en een financieringsplan. Dan zullen wij de eersten zijn om in dat verhaal mee te gaan, maar de voorgestelde werkwijze met een vraag aan een regering in lopende zaken, die moet werken met een budget dat geen nieuwe initiatieven toelaat, kunnen wij niet steunen.


Marco Van Hees PVDA | PTB

monsieur le président, mes chers collègues, cette résolution est une bonne résolution et on peut espérer d'ailleurs qu'elle n'en reste pas à ce stade. C'est peut-être, on peut le dire, une première victoire pour les 75 000 manifestants qui ont marché dans les rues de Bruxelles le 2 décembre dernier et qui ont donné un signal très clair. Ils ne lâcheront pas jusqu'à ce que la Belgique se montre plus ambitieuse dans ses objectifs climatiques. Une nouvelle manifestation est d'ailleurs prévue pour le 27 janvier.

Même M. Thiéry, libéral, reconnaît le rôle de la voix de la rue, ce qui est assez intéressant. Ne prenez pas cette remarque comme une attaque, c'est un compliment, monsieur Thiéry!


President Siegfried Bracke

Ceci ouvre tout de même le droit à l'interruption.


Damien Thiéry MR

Monsieur le président, je souhaite ajouter qu'il s'agissait d'une démarche pacifique. Par ailleurs, monsieur Van Hees, le débat actuel, nous l'avons eu à plusieurs reprises, entre autres en commission. Si j'ai bon souvenir, vous étiez peut-être en train de manifester.


Marco Van Hees PVDA | PTB

J'admire votre perspicacité, monsieur Thiéry. Dans la présente proposition, on trouve la nécessaire augmentation des objectifs en matière de réduction des gaz à effet de serre à l'horizon 2030 et on ne peut que s'en réjouir. En effet, l'absence de cet objectif intermédiaire pour 2030 était l'une des critiques que nous avions formulées concernant la résolution interparlementaire sur le climat adoptée voici quelques semaines à la Chambre.

M. Nollet se souvient peut-être de la petite polémique que nous avions eue à ce sujet et au sujet de l'objectif de 2030 par rapport à celui de 2050. On considérait, et on considère toujours, qu'on ne peut pas avoir un objectif ambitieux pour 2050 si on n'a pas un objectif ambitieux pour 2030. Ce n'est pas crédible de se fixer un tout petit objectif pour 2030 et de déclarer que l'on consentira tous les efforts entre 2030 et 2050. La résolution finit par rejoindre cette idée. À ce sujet, on ne peut que se satisfaire du texte de cette résolution.

Un autre message fort des manifestants et du mouvement climatique en général nous enthou­siasme peut-être un peu moins: celui d'exiger un changement systémique pour répondre aux enjeux environnementaux. Cela se retrouve peut-être moins. Et ce qui se retrouve moins, c'est la remise en question nécessaire des politiques actuelles. Cela fait un peu défaut dans la résolution. Si on fait le constat, l'analyse des réalisations de ce gouvernement en matière de réduction des gaz à effet de serre traduit plutôt une augmentation des émissions qu'une réduction de celles-ci.

Si on veut contrôler les effets de ce dérèglement climatique, les experts ont calculé que nous allons devoir multiplier nos ambitions climatiques par cinq. Et, comme l'a dit le GIEC, cela exige "des transformations radicales et rapides dans tous les domaines de notre société". C'est en ce sens que le PTB a introduit deux amendements pour compléter cette résolution. Pour le PTB, si on veut sauver la planète, il faut rompre avec cette logique du marché qui est l'explication principale de l'échec de la politique climatique jusqu'ici. La crise écologique demande une approche collective, globale, planifiée, cohérente. Cette approche planifiée implique notamment de remplacer le système ETS relatif aux permis de polluer par des normes contraignantes d'émissions maximales qu'on définirait secteur par secteur. Chaque année, ces normes devraient être de plus en plus strictes, au rythme imposé par l'évolution de quantité de CO₂ que nous pouvons émettre pour rester en dessous du 1,5°C.

L'autre amendement découle aussi d'une critique que nous avions faite à l'égard de la résolution interparlementaire adoptée voici quelques semaines. Si on introduit cette approche planifiée, on peut abandonner l'idée d'introduire des taxes, telles que la taxe carbone.


President Siegfried Bracke

Monsieur Van Hees, M. Thiéry souhaite vous interrompre.


Damien Thiéry MR

Monsieur le président, j'entends M. Van Hees venir avec deux amende­ments, peut-être même trois. Je n'en sais rien. Je peux déjà dire à M. Van Hees que, malheu­reusement, je ne pense pas que nous voterons pour ses amendements, car nous n'avons pas eu le temps de les examiner. Par contre, s'il était venu en commission pour les présenter, peut-être aurions-nous pu les prendre en considération.


Marco Van Hees PVDA | PTB

Monsieur Thiéry, je pense qu'il y a là un petit souci, parce que depuis quatre ans que le PTB découvre les mœurs parlementaires, à chaque plénière, à la dernière minute, on reçoit une flopée d'amendements que l'on doit analyser, sur lesquels on doit se prononcer et sur lesquels on doit prendre position en un temps record. Ici, vous prétextez l'introduc­tion de nos amendements en séance plénière pour dire que vous n'allez pas voter en leur faveur. Excusez-moi, mais si vous avez des objections de fond contre ces amendements, ils seraient mieux venus que vos arguments formalistes! Ces échappatoires ne vous grandissent pas et ne grandissent pas le MR, mais vous disposez encore d'un peu de temps pour changer d'avis sur ces amendements.

Le deuxième amendement, c'est qu'il est nécessaire d'abandonner des idées de taxes comme la taxe carbone. Jusqu'ici, seul le PTB est contre ce genre de taxe, mais peut-être que le mouvement des gilets jaunes qui est né en France justement contre la taxe carbone fera évoluer les esprits. En effet, quand on voit les pays où la taxe carbone est appliquée, elle consiste simplement à rajouter aux accises de nouvelles formes d'accises supplémentaires qui ne font qu'augmenter une taxe qui est à la fois injuste socialement et totalement inefficace sur le plan environnemental parce que ce sont des taxes alibi.

Si on sous-finance la SNCB d'une part, on sait que les gens vont être obligés d'utiliser leur voiture et de consommer du carburant. La preuve de cette inefficacité, c'est que ces taxes sont efficaces budgétairement. Elles ne peuvent pas être efficaces à la fois budgétairement et sur le plan de l'environnement, parce que si elles sont efficaces budgétairement, cela signifie qu'on n'est pas parvenu à changer le comportement des consommateurs. C'est la raison pour laquelle nous introduisons ces deux amendements.


Jean-Marc Nollet Ecolo

Monsieur Van Hees, les communistes revendiquent se référer au rapport du GIEC. Les communistes revendiquent s'exprimer au nom des 75 000 manifestants.

Mais quand on sait que, dans le rapport du GIEC, il est fait appel à un signal pris et donc à une taxation des pollutions de gaz à effet de serre, que les manifestants eux-mêmes revendiquent l'instauration d'un signal pris et donc d'une taxation de CO₂, il ne m'est pas facile de comprendre la cohérence de votre démarche. Quand je constate que le peuple qui a marché sur Bruxelles, pour reprendre vos termes, revendique des choses et que vous ne les relayez pas ici, je ne sais pas comment je dois l'interpréter. Quelle est la cohérence des communistes en la matière?

Avec votre deuxième amendement, vous voulez supprimer le système ETS et installer des normes. En fait, des normes existent déjà pour toute une série de pollutions. L'avantage du système ETS, c'est qu'il permet de soutenir les entreprises, les pays, les Régions, les communes qui vont plus loin que les normes.  Ces derniers peuvent alors capter, sous forme de financement, un avantage que les autres doivent payer parce qu'ils répondent juste aux normes.

Je ne comprends pas pourquoi vous ne voulez pas mettre en place un système d'un point de vue théorique. Ici, vous supprimez tout le système. Je ne dis pas qu'il ne faut pas le faire évoluer. On a d'ailleurs fait des propositions en la matière. Mais vous supprimez toute idée de travailler sur le signal pris. Autrement dit, vous interdisez la possibilité de soutenir davantage ceux qui vont plus vite que les normes.

Je comprends que dans un système planifié, ce soit compliqué à imaginer. Mais dans un système où on fait confiance aux acteurs et où on soutient les acteurs qui vont plus vite que les normes que vous voulez imposer (et je comprends qu'à un moment donné, il faille des normes), je ne peux pas vous suivre. Un système planifié n'est pas la solution dans ce genre de situation quand des acteurs vont plus loin que la planification.


Marco Van Hees PVDA | PTB

Je remercie M. Nollet pour cette clarification. Je constate d'ailleurs qu'il est applaudi, y compris par les bancs libéraux, ce qui montre effectivement que des convergences sont possibles pour l'avenir.

Au-delà de cela, monsieur Nollet, vous me dites que les manifestants ont manifesté contre ce que nous avons proposé. Ce n'est pas de cela qu'il s'agit. Les manifestants ont proposé qu'on change ce qui a été fait jusqu'à présent et qui est inefficace. Et qu'est-ce qui est inefficace jusqu'à présent? C'est le marché, car le marché n'a pas marché, tant en ce qui concerne la production d'énergie qu'en ce qui concerne la réduction des émissions. Le marché, notamment le système ETS, n'a pas marché car il constitue un permis de polluer. On donne aux industries la possibilité de polluer, et les taxes carbone suivent la même logique, à savoir que si vous pouvez payer, vous avez le droit de polluer.

Je pense qu'il ne faut pas donner le droit de polluer. Il faut interdire la pollution et, pour ce faire, il faut un plan. Là, on diverge, on pense que la planification est la seule solution crédible pour avancer sur le plan environnemental. J'en veux pour preuve que, jusqu'ici, le marché est la voie qui a été suivie, et on voit l'échec que cela représente en Belgique. Ces dernières années, les émissions ont augmenté plutôt que de diminuer, telle est la réalité.


Jean-Marc Nollet Ecolo

Je ne peux absolument pas vous suivre. Vous êtes dans la caricature lorsque vous dites que le marché n'a pas marché. Moi je vous parle des acteurs, des acteurs qui vont plus vite, premièrement, que vos normes et, deuxièmement, que le marché. Ces acteurs, il faut pouvoir les soutenir; c'est cela qui est proposé ici dans ce mécanisme. Or, vous refusez ce type de mécanisme. Je ne vous suis absolument pas, peu importe.

J'essaie de comprendre la cohérence pure de votre raisonnement. Vous dites qu'il faut sanctionner les mauvais comportements. Dans ce cas, expliquez-moi pourquoi vous ne voulez pas poursuivre la politique des centres-villes au sein desquels on interdit les voitures parce qu'on les sanctionne par le biais des taxes de parking. Pourquoi le PTB refuse-t-il, à Charleroi par exemple, la politique que nous soutenons et qui consiste à interdire ou à sanctionner financière­ment les comportements polluants dans le centre-ville? Je ne comprends pas pourquoi les communistes refusent cette forme-là, qui par ailleurs est en cohérence avec ce qu'ils disent.

La situation est compliquée. Je suis content de voir que vous allez nous rejoindre sur le vote final de la résolution, du moins je l'espère, mais vous devez comprendre que ce n'est pas parce que vous faites des grands discours sur l'environne­ment que vos propositions sont concrètement utiles à l'environnement.


Marco Van Hees PVDA | PTB

Les libéraux ont un peu moins applaudi. Quelques-uns parmi eux l'ont fait. Voilà, c'est bien!


Jean-Marc Nollet Ecolo

Répondez sur la cohérence!


Marco Van Hees PVDA | PTB

La cohérence est toujours la même. Pourquoi sommes-nous contre la pénalisation des citoyens via, par exemple, les parkings payants à Charleroi? Parce qu'il n'y a pas de solution offerte à ceux qui veulent prendre un autre moyen de transport que la voiture.

On casse les transports en commun. On a défendu la gratuité de ceux-ci. Pour cela, nous étions seuls. S'il n'y a pas de solution à ce niveau-là, les gens sont obligés de prendre leur voiture. On le voit avec ce gouvernement fédéral qui a réduit la dotation de la SNCB. D'un côté, les transports en commun sont cassés et d'un autre côté, on fait payer les gens qui n'ont pas la possibilité de les prendre. Les gens sont donc pénalisés. C'est le problème de la politique environnementale axée sur la logique de faire payer les gens. C'est antisocial et inefficace d'un point de vue environnemental.


Jean-Marc Nollet Ecolo

Monsieur Van Hees, vous dites qu'il est antisocial de faire payer ceux qui ont leur bagnole, à Charleroi, au centre-ville. Savez-vous qui n'a pas de voiture à Charleroi? Les plus pauvres, les pensionnés; ceux qui n'ont pas les moyens ou ceux qui font le choix de ne pas en avoir – vous avez raison, monsieur Laaouej, il y en a aussi. Mais ce n'est pas à ces derniers que je pense. Je pense à ceux qui n'ont pas les moyens d'acheter une voiture.

Vous dites aujourd'hui qu'avec votre politique et vos propositions, vous faites des cadeaux à ceux qui ont les moyens d'acheter une voiture et vous oubliez que ceux qui n'ont pas les moyens, eux, auraient bien besoin de bénéficier des taxes qui sont des recettes pour les communes concernées. C'est aussi en cela que je diverge fondamentale­ment de votre système communiste.


Marco Van Hees PVDA | PTB

Je pense que vous prenez une petite catégorie de gens qui n'ont pas de voiture. De nombreuses personnes ont un emploi et ont une voiture parce qu'elles y sont obligées pour leur emploi, et elles ont un salaire de misère. Aujourd'hui, ce n'est pas seulement les gens qui n'ont pas d'emploi qui vivent dans la misère. De plus en plus, il s'agit de gens qui ont un emploi, qui ont une voiture pour s'y rendre et qui ont un salaire de misère. C'est la réalité de la Belgique, monsieur Nollet. Vous ne la connaissez peut-être pas, mais c'est la réalité des working poors, comme on les appelle aux États-Unis, où les gens ont un emploi mais sont pauvres.

Je vais prendre mon exemple, si vous permettez que je prenne un exemple personnel. Pour prendre le train pour me rendre à la Chambre à Bruxelles, je suis obligé de me rendre à la gare. La petite gare de campagne vers laquelle je me rends est de moins en moins bien desservie. Les derniers trains de la journée ont été supprimés. On m'oblige à me diriger vers La Louvière ou Charleroi. On pousse les gens à se rendre dans les grandes villes, notamment par la politique de désertification ferroviaire. C'est une réalité aussi.

C'est la réalité vécue par les gens: devoir prendre leur voiture pour aller prendre le train, pour ceux qui en ont la possibilité. De nombreuses person­nes n'ont pas la possibilité de prendre le train à cause de leurs horaires.


Meyrem Almaci Groen

Mijnheer de voorzitter, tussen alle karikaturen door over het klimaat, zal ik mijn verhaal vertellen.

Mijn moeder is 78 jaar, is slecht ter been en heeft geen auto want zij heeft daar geen geld voor. Zij doet wat zoveel mensen doen die een klein pensioen hebben en daar niet mee rondkomen: zij vraagt of zij met iemand kan meerijden, of wij nemen samen de trein, of wij huren een cambio, een deelwagen — wat overigens een prachtig initiatief is. Samenwerken, heet dat dan, om ervoor te zorgen dat zij geraakt waar zij moet geraken en dat het betaalbaar is — voor mensen met een kleine portemonnee. Ik heb twee kinderen, die allebei, het ene tien weken en het andere vijf weken, te vroeg geboren zijn. Sinds hun geboorte gebruiken zij de aerosol en daarna stapten zij naadloos over op de puffer. Het ene is nu acht jaar en het andere elf. Mijn kinderen zijn hun oma, die ondanks haar kleine portemonnee toch nadenkt over hoe het anders kan, daarvoor ontzettend dankbaar.

Men doet alsof nadenken over ecologische maat­regelen niet kan zonder de meest kwetsbaren te sparen. Ik heb daar lak aan!

De luchtvervuiling in Vlaanderen kost ons vandaag gemiddeld 7,5 maand van ons leven. En laat ik het ook even over de geldelijke kost hebben. De luchtvervuiling kost ons, hier in België, 8 miljard euro per jaar. Dat is de kost van de lucht­vervuiling. Groen en natuur brengen jobs op. Het netto-effect van kiezen voor een andere economie betekent 60 000 jobs extra. Dat is het netto-effect, en dat is dus niet ingecalculeerd zoals in alle doem­scenario's die hier worden uiteengezet, ingecalculeerd wat er eventueel zou verdwijnen. Dat effect is netto positief, mijnheer Wollants. De droogte van dit jaar heeft 270 miljoen euro gekost voor de landbouw. Dat is de kostprijs van de klimaatverandering, alleen al voor de landbouw in Vlaanderen. De schade na de overstromingen kostte wereldwijd 90 miljard euro op het vlak van economie en infrastructuur. Dan is er nog het Nationaal Park Hoge Kempen, in Limburg, een fantastisch economisch verhaal. Men komt vanuit China kijken hoe men de steenkoolindustrie kan converteren tot een positief verhaal. Dat park heeft een positief effect op het leefmilieu en het leven van laaggeschoolden met een klein loon. Het verhaal over de kostprijs en over hoe realistisch wij moeten zijn in het klimaatdebat, ben ik dus meer dan beu. Wachten met ingrijpen en een andere weg inslaan, kost ons jaarlijks ettelijke miljarden.

Realisme in het klimaatdebat? Ja, graag, maar maak dan eerlijk de rekening. Maak eerlijk de rekening en ga na wat het ons vandaag al kost.

De verandering moet nu. Wij zijn nog ver verwijderd van de anderhalve graad die eraan zit te komen met al wat wij al hebben uitgestoten. In dat geval zult u merken dat alle calculaties, van het VITO, van het Planbureau en van alle ernstige economische onderzoekscentra, aangeven dat ingrijpen een positief effect zal hebben.

Men moet natuurlijk willen. Ja, er zijn inspan­ningen nodig. En, ja, die zullen sociaal moeten zijn. De transitie zal sociaal eerlijk zijn of ze zal niet zijn, daarover ben ik het eens. Maar het zijn de sociaal kwetsbaren die vandaag het grootste slachtoffer worden.

Ja, mijnheer Wollants, het zal stevige inspan­ningen vragen. Er zal een verandering van tijdperk nodig zijn. Maar vasthouden aan verouderde technologieën zal ons alleen maar achteropstellen op het vlak van het concurrentie­niveau. Stop dus met op de rem te staan en met te doen alsof het hier om een verhaal gaat dat alleen maar negatief is.

Ik herhaal, zoals ik in de commissie al zei, dat wij in Europa dagelijks 1 miljard euro uitgeven aan energie en aan buitenlandse dictators. Stel u eens voor wat wij met dat geld kunnen doen als wij het investeren in een circulaire groene economie ten dienste van onze burgers!

Ik heb er dus mijn buik van vol om voortdurend te horen wat het wel zal kosten. Ja, de klimaat­verandering kost ons vandaag inderdaad veel: ontzettend veel op het vlak van onze gezondheid, ontzettend veel op het vlak van economische impact, ontzettend veel op het vlak van voedsel­voorziening en ook ontzettend veel op het vlak van adaptatie, van het gebrek aan groen en natuur.

President Kennedy heeft ooit een plan naar voren geschoven. Toen hij zei "wij gaan naar de maan", heeft hij niet telkens alle overwegingen aangehaald om het misschien niet te doen. Hij zei dat een maanlanding zijn ambitie was en dat Amerika dat zou doen. Wel, dat is wat wij vandaag over de klimaatresolutie zeggen: dat is onze ambitie en dat zullen wij doen. Mocht president Kennedy niet die ambitie hebben gehad en men niet naar de maan zou zijn gevlogen, er zou niets veranderd zijn. Maar als wij nu de zaken niet veranderen, dan weten wij wat het resultaat zal zijn.

Als u uw kinderen en kleinkinderen nog in de ogen wilt kijken, dan mag u zich gerust opnieuw onthouden. Dit gaat over het feit dat er geen planeet B is. Wij kunnen op de maan niet leven, laat staan op Mars. Wij zullen het dus met deze planeet moeten doen.

Het tijdperk verandert en sommigen hebben het daar moeilijk mee. Sommigen proberen een ander verhaal dat niet gewerkt heeft, daarop te plakken en blijven even categorisch op dezelfde manier denken. De verhalen van het verleden zullen wij achter ons moeten laten. Het is u misschien ontgaan, maar de Nobelprijs voor Economie is dit jaar naar de heer Nordhaus gegaan. Hij heeft over het milieu en de impact ervan op de economie heel mooie zaken geschreven. In de economische wereld zijn de geesten gerijpt. Ik wil heel uitdrukkelijk zeggen aan de collega's van de andere partijen, met uitzondering van de N-VA, dat ik heel blij ben dat de geesten in dit Parlement eindelijk zijn gerijpt. Ik ben blij dat de 75 000 mensen die de straat op kwamen en vorige week in kleineren getale hier voor het Parlement stonden, en hun kinderen, die ook al hier in het Parlement hebben gestaan, eindelijk gehoor hebben gekregen.

Laten wij die stap zetten. Laten wij die resolutie goedkeuren. Laten wij samenwerken, niet om te zien wat er allemaal voor ons ligt en hoe hoog de berg is die voor ons ligt, maar om die berg te beklimmen en samen te genieten van het uitzicht. Dat is onze oproep.

Weet u wat? Wij zijn bereid om die inspanning aan te gaan. Door dit niet te doen, zult u eenzaam beneden blijven. En daar wil ik liever niet staan, als het overstroomt.


Ministre Marie-Christine Marghem

Monsieur le président, je vais exprimer en quelques mots un point de vue que j'ai eu l'occasion de développer en commission. Je vais le synthétiser ici, sachant qu'il s'agit d'une résolution.

Je me réjouis de l'existence de cette résolution et du travail qui a été accompli autour de ce dossier très important. Pour moi, c'est la suite et l'expression plus précise du travail interparle­mentaire que vous avez mené dans un cadre précédent. J'ai utilisé ces instruments dans les cénacles où je devais plaider la cause du climat pour manifester la volonté de la Belgique de tendre ses ambitions vers des jalons beaucoup plus fermes, beaucoup plus forts et beaucoup plus rapides.

J'ai entendu quelques critiques, certes légitimes, qui doivent être corrigées. M. Thiéry l'a fait de belle façon. Il a rappelé quelle a été l'action de ce gouvernement par l'intermédiaire de votre serviteur tout au long de ces quatre années afin de faire avancer la cause de la lutte contre le réchauffement climatique. Dans ce contexte, j'ai déjà eu l'occasion de faire ce que vous demandiez que nous fassions à travers cette résolution au départ du vote intervenu en commission. En effet, hier matin, j'étais en Comité de concertation et, avec le premier ministre, j'ai relayé le contenu de cette résolution auprès des membres dudit Comité, c'est-à-dire les ministres régionaux dans le cadre de cette enceinte institutionnelle. J'ai eu de leur part un accueil positif, certes pas encore unanime, qui m'a permis d'en parler hier aux collègues ministres européens de l'Énergie réunis à Bruxelles au sein d'un Conseil informel. Nous parlions de différents sujets, notamment de l'augmentation des ambitions européennes en matière de renouvelable.

J'ai eu l'occasion de signaler à l'ensemble de mes collègues que nous allions adresser à la Commis­sion européenne le Plan national énergie-climat de la Belgique et que nous allions sûrement, dans les mois qui viennent, adresser des avenants à ce Plan pour autant que nous parvenions, dans le cadre de nos réunions mensuelles avec les collègues régionaux, à établir une série de mesures qui nous mettent en adéquation avec les ambitions qui sont contenues dans la résolution dont je leur ai parlé au Comité de concertation.

La Commission européenne a accueilli cette proposition de manière tout à fait favorable puisque dans le travail qu'elle mènera durant l'année 2019, elle examinera la proposition faite par la Belgique, qui est à l'état de projet, et elle y fera ses recommandations.

À ce sujet, un point précis qui a été relevé tout à l'heure par l'un des orateurs concerne par exemple le pourcentage proposé par la Belgique en matière d'énergie renouvelable sur la consommation finale brute des habitants de ce pays en 2030, c'est-à-dire notre burden sharing 2021-2030.

Je rappelle quand même que ce pourcentage, s'il est câblé sur une diminution de gaz à effets de serre de 35 % et s'il paraît inférieur à l'ambition rehaussée de la directive européenne en matière de renouvelable qui se monte à 32 %, n'est pas obligatoire ni liant ni contraignant dans le chef de chaque pays européen. Les 32 % sont à effectuer par l'ensemble de l'Europe.

La Commission européenne, qui va recevoir l'ensemble des Plans nationaux énergie-climat, va examiner les propositions faites par tous les pays, sachant que certains d'entre nous, au sein de l'Europe, sont très avancés ou ont une possibilité territoriale et maritime qui leur permet d'avoir un déploiement éolien beaucoup plus fort que le nôtre. Voici le premier point que je voulais souligner.

Le deuxième point que je voulais souligner, c'est que le rehaussement des ambitions européennes en efficacité énergétique à 32,5 % et en renouve­lable à 32 % fixe déjà la barre beaucoup plus haut que -40 % de diminution de gaz à effets de serre, par le fait même du rehaussement de ces efforts en efficacité énergétique et en renouvelable.

Dès lors, pour atteindre la barre des 55 %, l'effort est beaucoup moins important si, et seulement si, nous accomplissons dès maintenant des actions fortes qui s'ajouteront à celles contenues dans notre Plan national énergie-climat pour nous permettre de concrétiser ensemble, au niveau européen, des ambitions élevées en 2030, comme celles qui sont contenues dans votre résolution.

Je sens, à la teneur des débats, que cette résolution sera votée à une très large majorité. J'en appelle évidemment au groupe qui s'est abstenu en commission, alors que tous les groupes n'étaient pas présents. Monsieur Van Hees, votre groupe n'était pas présent. Je le dis.

Vous avez voulu relancer un débat auquel vous auriez pu participer en commission. Nous y avons regretté votre absence.

Quant à la N-VA, qui a participé à ce débat, j'aimerais évidemment inviter ses membres à s'inspirer de cet élan vers plus d'ambition. Cela ne signifie pas qu'en parallèle, des actions ne seront pas menées – actions auxquelles nous devrons, tous ensemble, travailler. En tout cas, les ambitions sont nécessaires pour donner l'impulsion qui convient au développement d'initiatives volontaristes prises avec la société civile, les entreprises et les institutions de notre pays, afin que la Belgique redevienne un leader en ce domaine.

C'est pourquoi j'invite tous les parlementaires, quelle que soit leur fraction politique, à soutenir cette proposition de résolution qui nous permettra – aux ministres régionaux et à moi-même – de poursuivre le travail ambitieux de la Belgique.


Bert Wollants N-VA

Mijnheer de voorzitter, mevrouw de minister, ik wil eerst en vooral zeggen dat ik het toch wel verbazingwekkend vind dat men hier een plaatje ophangt alsof er absoluut niet naar een doelstelling of naar maatregelen mag worden gevraagd en niet mag worden nagekeken hoe dit moet worden gerealiseerd. Dit is des te verbazingwekkender als men weet dat wij de laatste 10 jaar een halve percent hebben gerealiseerd en er nog 54,5 % moet volgen. Blijkbaar mogen wij geen discussie voeren over welke maatregelen nu precies gewenst zijn en wie dit zal betalen. Ik meen dat de oproep van mevrouw Temmerman op dat vlak zeker op zijn plaats is. Wij moeten kijken hoe wij ervoor kunnen zorgen dat de rekening niet bij de verkeerde mensen terechtkomt. Blijkbaar wordt hier eerder gekeken wie met het morele vingertje moet worden terechtgewezen vanuit de hoge morele toren. Vervolgens zegt men dat er een resolutie moet worden goedgekeurd zonder de cijfers te kennen en zonder te weten wie het zal betalen. Dat soort zaken vind ik vrij straf.

Mevrouw de minister, ik had u ook gevraagd om even toe te lichten of u ondertussen die 7 000 kiloton hebt bereikt. U hebt in het samen­werkings­akkoord als taakstelling gekregen om tegen 2020 voor 7 000 kiloton aan bijkomende maatregelen te formuleren. Dit komt boven op wat er in de offshore gebeurt, want dat staat in andere doelstellingen geformuleerd. U kent het samen­werkings­akkoord net zo goed als ik. De vraag is dan ook of u dit cijfer hebt bereikt. Zo nee, is het al te gemakkelijk om nu allerlei beweringen te doen en voorstellen te formuleren. Wellicht zal ik dit eens in een vraag aan u of aan uw opvolger moeten formuleren.