Proposition 55K0651

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Proposition de résolution prévoyant des sanctions à l'égard de la politique de colonisation d'Israël.

General information

Authors
PVDA | PTB Nabil Boukili, Greet Daems, Raoul Hedebouw, Marco Van Hees
Submission date
Oct. 22, 2019
Official page
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Status
Rejected
Requirement
Simple
Subjects
Israel Palestine foreign policy international sanctions

Voting

Voted to adopt
CD&V LE DéFI Open Vld N-VA MR
Voted to reject
Groen Ecolo PS | SP LDD PVDA | PTB
Abstained from voting
Vooruit VB

Party dissidents

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Discussion

April 23, 2020 | Plenary session (Chamber of representatives)

Full source


Nabil Boukili PVDA | PTB

Chers collègues, je pense que je ne vous apprends rien: cela fait plus de 70 ans que le peuple palestinien souffre de colonisation, de violences, de déplacements de populations, de bombardements répétés, de blocus et de privations des droits les plus fondamentaux. Cette violence n'épargne ni femmes, ni personnes âgées, ni enfants. D'ailleurs, c'est le pays où les droits de l'enfant sont les plus violés. Mais depuis quelques semaines, le peuple palestinien, comme tous les peuples du monde, fait face aussi à la pandémie de COVID-19 et à la crise sanitaire majeure, mais la différence est que les Palestiniens y font face sous l'occupation illégale par l'armée israélienne.

Cette occupation rend la situation encore plus catastrophique. Regardez chez nous et dans les autres pays du monde, toutes les difficultés et les complications qui se présentent pour avoir du matériel de base, des masques, des tests. Regardez les complications concernant les décisions à mettre en place pour contrôler l'épidémie, l'urgence dans laquelle ces décisions doivent être prises et appliquées, et tous les moyens nécessaires pour les mettre en place. Alors, imaginez devoir faire cela quand vous êtes privés de votre souveraineté, que vous n'êtes pas maître de votre politique. Et vous devez le faire dans les conditions imposées par un autre État qui ne se préoccupe absolument pas de votre sécurité. Bien au contraire, cet État représente une menace. Dans un contexte ou l'autorité palestinienne manque de tout – tests, masques, gels hydroalcooliques, respirateurs et j'en passe – la politique coloniale continue comme si de rien n'était. On continue à détruire les maisons et à procéder à des centaines d'arrestations.

Mais le cynisme ne s'arrête pas là. À la demande des patrons israéliens, l'État colonial fait venir des ouvriers palestiniens pour travailler en Israël sans aucune mesure de sécurité ou de protection, contre la volonté de l'Autorité palestinienne. Israël est accusé par plusieurs observateurs et par l'Autorité palestinienne de propager délibérément le virus.

Dans la zone C, une grande partie de la population palestinienne est privée de traitements et de tests. Il y a clairement une politique de discrimination et d'apartheid à l'égard des Palestiniens.

Se rajoute à cela la question des prisonniers politiques. Dans les prisons israéliennes, parce qu'il y a déjà un grand nombre de détenus atteints de maladies chroniques, comme des maladies respiratoires, le diabète, et autres, la vie des détenus est en grand danger. Il est urgent d'insister auprès des autorités israéliennes afin qu'elles garantissent les conditions qui protègent les détenus contre le virus ou sinon qu'elles les libèrent, en particulier les personnes âgées, les personnes souffrant de maladies chroniques, les femmes et les enfants, afin qu'ils puissent se protéger chez eux. Une demande a été faite en ce sens par plusieurs organisations. Je pense que nous devons nous joindre à cet appel et le faire aboutir.

Il y a aussi l'autre grande prison: Gaza. La situation des Palestiniens y est tout aussi inhumaine et insalubre. Le gouvernement israélien empêche depuis longtemps l'entrée de médicaments et d'équipements médicaux à Gaza. Le blocus est déjà inhumain en soi, mais dans la situation d'une pandémie qui a également atteint Gaza, il est tout à fait criminel et intolérable. Le blocus de Gaza doit être levé immédiatement.

À la crise politique et sociale qui s'impose au peuple palestinien à cause de la colonisation, s'ajoute la crise sanitaire qui évolue vers une crise humanitaire. Les populations les plus fragiles ont un accès de plus en plus difficile à la nourriture. Une solidarité s'est organisée un peu partout dans le monde pour envoyer des denrées alimentaires.

Comme si la situation n'était pas suffisamment dramatique, les forces israéliennes ont confisqué des colis de nourriture qui devaient être distribués à des familles en quarantaine à Sour Baher, un village situé au sud de Jérusalem. Les forces d'occupation ont fait irruption dans une école où les colis étaient préparés. Elles ont arrêté quatre membres du comité local d'urgence et se sont emparées de 300 colis de nourriture provenant de citoyens palestiniens.

Chers collègues, à la lumière des violations persistantes du droit international par Israël et étant donné que depuis 1948, de nombreuses résolutions de l'ONU ont qualifié d'illégales les politiques coloniales et discriminatoires d'Israël, qu'elles les ont condamnées et appelé à des résolutions immédiates, proportionnées et efficaces, il faut bien faire le constat que toutes les formes d'intervention internationale et de processus de paix de ces 69 dernières années ont jusqu'ici échoué à convaincre ou à forcer Israël à se conformer au droit humanitaire, à respecter les droits humains fondamentaux et à mettre fin à l'occupation et à l'oppression du peuple palestinien.

Il faut agir! Nous ne pouvons plus accepter ceux qui renvoient dos à dos Israéliens et Palestiniens ou qui continuent les incantations concernant les hypothétiques processus de paix dont il est devenu évident que le gouvernement israélien actuel, comme ses prédécesseurs d'ailleurs, ne veut absolument pas. Nous ne pouvons pas traiter l'État israélien et le peuple palestinien sur un même pied d'égalité, comme certains députés l'ont exprimé pendant les débats en commission. Nous avons, d'un côté, un État colonial qui recourt à la violence avec son armée et, de l'autre côté, un peuple opprimé privé de ses droits et qui appelle à sa liberté et à sa souveraineté.

Les gens de conscience au sein de la communauté internationale ont historiquement souscrit à la responsabilité morale de combattre l'injustice par diverses formes de boycott, de retrait d'investissements et de sanctions, comme lors de la lutte pour abolir l'apartheid en Afrique du Sud. C'est aussi le sens de la présente proposition de résolution. Comme d'autres pays l'ont fait - l'Allemagne, l'Irlande, le Danemark, les Pays-Bas pour ne citer que certains pays européens -, cette proposition de résolution vise à dégager des pistes pour une action résolue de la Belgique afin de contribuer au respect des droits de l'homme et du droit international en Palestine.

Un des articles qui a fait débat, c'est celui qui vise à interdire l'importation et la commercialisation des produits issus des colonies sur le territoire belge, comme le demande la campagne Made in illegality en s'appuyant sur les obligations liées au respect du droit international et à la demande reprise notamment dans la résolution 2334 du Conseil de sécurité des Nations Unies, et qui plaide pour qu'une telle politique soit aussi menée au niveau de nos partenaires européens et de l'ensemble de l'Union européenne.

Il est contre-productif de se cacher derrière de potentiels problèmes techniques, comme l'ont fait certains groupes politiques pendant les débats en commission, car ce que nous demandons ici, c'est de prendre une position politique et de se battre ensuite pour la réaliser techniquement. Souvenez-vous de l'amendement budgétaire "blouses blanches". Au départ, ce n'était pas possible techniquement mais on a pris une position politique et, par la suite, la technique a suivi.

Chers collègues, cette crise sanitaire nous a révélé plein de choses. Elle a révélé les limites de notre système économique et de son économie de marché. Elle a révélé l'échec du libéralisme et de ses recettes antisociales et du chacun pour soi. Elle a révélé que les vrais moteurs de notre société sont ses travailleurs. Et, s'il fallait encore le démontrer, elle a révélé la barbarie et la violence de la colonisation israélienne ainsi que l'urgence d'y apporter des éléments de réponse.

Voilà pourquoi je vous invite, chers collègues, à voter contre le rejet de cette résolution.


Jean-Marie Dedecker LDD

Mijnheer de voorzitter, het is altijd delicaat om over Israël te spreken. Het is alsof men met klompen op een tafel vol eieren gaat dansen. We zijn nog altijd niet hersteld van onze schaamte over wat we de Joden in 1940-1945 hebben aangedaan.

Wat hebben we nog gedaan? We hebben de rekening van ons wangedrag in Europa doorgeschoven naar de Palestijnen. Ik zal het sermoen van mijn collega niet herhalen, en ik zeg u nu al dat ik akkoord ga met de inhoud van de resolutie en dus tegen de verwerping ervan zal stemmen.

Een en ander is gebaseerd op wat recent is gebeurd. In De Standaard van 30 maart 2020 maakte men melding van het feit: "Er werden in de Palestijnse gebieden vorige zondag 91 COVID-19-patiënten geteld. In Gaza, de grootste openluchtgevangenis ter wereld, leven 1,9 miljoen mensen in een zandbank van 41 km lang en 6 tot 13 km breed, hermetisch afgesloten van de buitenwereld, onder het corrupte bewind van Hamas en de terreur van Israël. Naast internationale voedselhulp is men daar aangewezen op een overlevingseconomie, die met de regelmaat van de klok door de Israëli's wordt vernietigd." Of nog. "Soms spuiten de Israëli's vergif op onze gewassen. Op andere plekken laten ze dan weer rioolwater over de Palestijnse velden lopen."

Israël is er verantwoordelijk voor de bevoorrading van de ziekenhuizen en schiet daarin schromelijk tekort. Matthias Schmale van de VN-organisatie UNRWA zegt letterlijk: "Er zijn amper 60 bedden voor intensieve zorg en er is een tekort aan handschoenen, mondmaskers en beademingstoestellen. De elektriciteit valt regelmatig uit. Er is gebrek aan proper water, gebrek aan sanitair, gebrek aan zeep."

Ik ben het ermee eens dat men ideeën met ideeën bestrijdt, maar dit is een misdaad en misdaden vergoelijkt men niet.

Ik geef een tweede voorbeeld, een reden waarom ik de resolutie steun. De mensenrechtenorganisatie B'Tselem schreef letterlijk dat Joodse organisaties onlangs 2 veldhospitalen vernietigden in Khirbet Ibziq op de Westelijke Jordaanoever. Die veldhospitalen waren er voor de coronaslachtoffers. Dat heeft niets meer te maken met politiek, dat heeft te maken met misdaden tegen de menselijkheid.

Daarom steun ik, als rechtse politicus, het voorstel van resolutie. Dat is zeker nog een vloek in de kerk?


Barbara Pas VB

Mijnheer de voorzitter, collega Samyn zou namens onze fractie een stemverklaring geven, maar ik had haar niet ingeschreven voor het debat, omdat dat reglementair niet kan.

Ik neem wel aan dat zij straks nog een stemverklaring mag doen bij de stemming hierover?