Projet de loi modifiant la loi-programme (I) du 27 décembre 2006 en vue de reconnaître le cancer de l'ovaire comme maladie indemnisable par le Fonds d'indemnisation des victimes de l'amiante.
General information ¶
- Authors
-
CD&V
Nathalie
Muylle
Ecolo Marie-Colline Leroy
Groen Evita Willaert
LE Catherine Fonck
MR Florence Reuter
N-VA Valerie Van Peel
Open Vld Tania De Jonge
PS | SP Chanelle Bonaventure
Vooruit Anja Vanrobaeys - Submission date
- Jan. 19, 2022
- Official page
- Visit
- Status
- Adopted
- Requirement
- Simple
- Subjects
- asbestos health policy cancer public health health insurance
Voting ¶
- Voted to adopt
- Groen CD&V Vooruit Ecolo LE PS | SP DéFI Open Vld N-VA LDD MR PVDA | PTB VB
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Discussion ¶
June 9, 2022 | Plenary session (Chamber of representatives)
Full source
President Eliane Tillieux ⚠
Le rapporteur, Mme Vanrobaeys, renvoie au rapport écrit.
Valerie Van Peel N-VA ⚠
Mevrouw de voorzitster, ik zal mijn uiteenzetting kort houden, maar ik wil wel iets herhalen wat ik in de commissie gezegd heb. Dit is een voorstel van collega Fonck dat ik mee ondertekend heb en ook voluit steun. Ik wil hier mijn respect voor collega Fonck uitdrukken in aanwezigheid van iedereen, omdat zij iemand is die na al die jaren vanuit de oppositie durft te blijven hopen op wat gezond verstand hier en daar. Ik heb dat in de commissie ook al gezegd, maar ik vind dat alle collega's het mogen horen.
Af en toe is ze succesvol, zoals in dit geval. Ik wil haar daar proficiat mee wensen. Het onderwerp lag een beetje gevoelig, want het kwam in de week na een andere stemming over hetzelfde dossier, maar toen met een andere insteek.
Aan de andere kant ben ik gewoon blij dat collega Fonck haar succes heeft kunnen binnenhalen in een dossier dat zeer belangrijk is voor heel veel mensen en dat veel gevoeliger ligt dan sommigen hier beseffen.
Bij deze, een dikke proficiat voor mevrouw Fonck. Geef haar allemaal eens een applaus.
(Applaus)
(Applaudissements)
Chanelle Bonaventure PS | SP ⚠
Madame la présidente, chers collègues, nous avons eu un long débat la semaine dernière sur les questions des victimes de l'amiante. Je ne vais pas revenir sur l'ensemble des enjeux importants qui ont été soulevés dans le cas spécifique des victimes de l'amiante. Tout le monde s'accorde pour dire qu'ils sont de taille et que les conséquences pour les citoyens qui en subissent l'impact sont terribles.
En revanche, j'aimerais saisir l'opportunité de cette discussion pour rappeler l'importance de la reconnaissance des maladies professionnelles de façon large. Notre système est partagé en deux. D'une part, il existe une liste de maladies pour lesquelles un lien de causalité est présumé. Nous voyons, avec ce projet et le long parcours qu'il a fait, comme il est laborieux d'ajouter une maladie à cette liste, et les conséquences que cela entraîne pour les malades, en particulier les victimes de l'amiante.
D'autre part, il existe un système dit ouvert, qui est, dans les faits, un véritable parcours du combattant pour les travailleurs qui souhaitent faire reconnaître leur maladie comme professionnelle. Aujourd'hui, 90 à 95 % des demandes introduites sont refusées par FEDRIS. Pourtant, lorsque des recours en justice sont introduits, dans plus de 50 % des cas le malade a gain de cause face à FEDRIS. C'est dire l'ampleur du problème.
Comment en est-on arrivé à ce que les critères scientifiques et objectifs soient appliqués par les tribunaux du travail plutôt que par l'administration? On peut parler de discrimination, car faut-il encore que le travailleur ait les moyens, l'énergie et le soutien pour entamer une procédure judiciaire. De plus en plus de critères complexes et opaques semblent être mis en application pour compliquer l'accès à l'indemnisation des maladies professionnelles.
Récemment encore, la cour du travail de Liège a rendu un arrêt condamnant les pratiques de FEDRIS, qui a pris depuis quelques mois la décision de scinder la reconnaissance pour certaines maladies professionnelles selon la localisation de la lésion. On parle d'indemniser un travailleur différemment selon que la perte de capacité se trouve dans le membre gauche ou dans le membre droit, ou dans les deux à la fois.
Dans son arrêt, la Cour forme le constat suivant: "La thèse de FEDRIS selon laquelle il conviendrait d'indemniser séparément chaque siège de lésion revient à scinder artificiellement et donc à amoindrir les répercussions de l'atteinte globale sur la capacité de travail de la victime, résultant d'une maladie professionnelle." Ainsi, pour prendre un exemple extrême, lorsqu'à la suite d'un accident de travail ou d'une maladie professionnelle, quelqu'un perd l'usage d'un œil, puis du second, il convient in fine d'indemniser la perte totale de la vue, et non de retenir un simple doublement des répercussions consécutives à la perte d'un œil. Nous en sommes donc là.
Je pense faire preuve de réalisme en parlant ici d'une défaillance évidente du système en vigueur, qui mériterait une réforme en profondeur. Il faut maintenant comprendre pourquoi et comment on en arrive à de telles pratiques et, surtout, réviser la législation en la matière. Du reste, c'est un dossier sur lequel s'est penchée la Commission de réforme des Maladies professionnelles XXIᵉ siècle, mais dont le rapport est, jusqu'à présent, resté lettre morte. J'interrogerai prochainement le ministre à ce sujet.
Hans Verreyt VB ⚠
Mevrouw de voorzitster, collega's, we hebben het vorige week al gehad over het feit dat het Asbestfonds en het beleid ter zake aangepast moeten worden. We denken dan aan de immuniteit voor asbestbedrijven die nog steeds bestaat, aan de hoogte van de uitkering van vergoedbare ziektes en de schandalige financiering van dit fonds. Jammer genoeg zijn dat drie onderwerpen die vorige week wel ter sprake kwamen, maar door de meerderheid van deze plenaire vergadering verworpen werden.
Een andere noodzakelijke wijziging van deze wetgeving is de lijst van de vergoedbare ziektes. De eer hiervoor gaat naar collega Fonck omdat ze al een amendement op het vorige wetsontwerp had ingediend en het ook apart had ingediend. Het is goed dat het werd goedgekeurd in de commissie voor Sociale Zaken, Werk en Pensioen en dat het straks ook een meerderheid in deze plenaire zal krijgen.
De uitbreiding met eierstokkanker van de lijst van vergoedbare ziektes die aan asbest gerelateerd zijn, is ook een verbetering en komt ten goede aan de vele asbestslachtoffers. De vrouwen worden namelijk ziek door de directe en indirecte blootstelling aan asbest. Ze zijn bijvoorbeeld werknemer in asbestverwerkende of –producerende firma's, maar zijn soms ook een indirect slachtoffer. Wanneer moeder de vrouw namelijk de was doet van werknemers in asbestverwerkende firma's, kan ze er ook mee in aanraking komen en eierstokkanker ontwikkelen. Na vandaag komt ze dus in aanmerking voor een vergoeding van het Asbestfonds.
Verder hoop ik dat dit niet het einde is. Spijtig genoeg hebben we vorige week het andere voorstel verworpen. Ik hoop dat de leden van deze plenaire en de commissie hun woord houden en de andere even noodzakelijke aanpassingen, zoals het voorstel van collega Van Peel, toch nog zullen goedkeuren in het komende jaar.
Florence Reuter MR ⚠
Madame la présidente, chers collègues, je me réjouis avec mon groupe d'avoir cosigné et soutenu cette proposition qui permettra enfin d'ouvrir la voie à l'indemnisation des femmes atteintes d'un cancer de l'ovaire à la suite d'une exposition à l'amiante.
Cette proposition a été votée à l'unanimité et montre la bonne volonté de chacun lorsqu'il s'agit de travailler pour la bonne cause et c'est pour cela que nous sommes tous ici.
Cela aura pris du temps, trop de temps! En effet, après la création du Fonds d'indemnisation des victimes de l'amiante, il y a 15 ans, et son élargissement à plusieurs autres maladies indemnisables, le cancer de l'ovaire ne faisait toujours pas partie de la liste. Pourtant l'amiante est reconnue comme cancérigène pour l'ovaire depuis 2009 par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), ce que Mme Fonck nous a rappelé en commission.
Les femmes exposées à l'amiante, notamment dans le secteur de la fabrication des textiles, de la fabrication ou l'exploitation de certains matériaux comme le ciment, du nettoyage des vêtements de travail, voient le risque d'avoir un cancer de l'ovaire augmenter de 77 %.
Il était donc extrêmement important de donner à ces femmes une reconnaissance, de leur éviter les lourdeurs administratives et d'être indemnisées correctement, d'autant que tous les voyants étaient au vert, puisque tant le Conseil Supérieur de la Santé que Fedris ont émis un avis positif à la proposition et le Conseil des ministres a déjà approuvé un arrêté royal en ce sens.
Les dossiers de ces patientes pourront bénéficier d'un traitement plus rapide et, par conséquent, l'indemnisation sera, elle aussi, plus rapide. C'est une excellente nouvelle et je tiens à remercier Mme Fonck pour son travail et celui de toutes les collègues menant cette proposition au vote aujourd'hui. Je vous remercie.
Nathalie Muylle CD&V ⚠
Mevrouw de voorzitster, collega's, het was voor de CD&V niet meer dan logisch dat we het voorstel van Madame Fonck zouden steunen en eierstokkanker zouden toevoegen aan de lijst van ziekten die vergoed worden voor asbestslachtoffers na blootstelling aan asbest. In de commissie is goed aan bod gekomen dat er vandaag voldoende wetenschappelijke evidentie is om die link aan te tonen. Onze collega's hebben dit ook neergelegd in het Europees parlement in oktober 2021.
Wat we hier vandaag stemmen, ligt in het verlengde van de resolutie die we toen hebben gestemd. In die zin is het voor de CD&V een zeer logische stap om dit te steunen. Ik wil de minister ook bedanken. Hij heeft immers ook een technische aanpassing moeten doorvoeren door de ziekte toe te voegen aan het KB beroepsziekten. Die technische aanpassing was noodzakelijk om dit voorstel te kunnen laten doorgaan.
Voor de CD&V is er dus een belangrijke stap gezet, zeker ook in de vergoeding voor de slachtoffers van eierstokkanker. Zij zullen ook vergoed worden door het fonds. Ikzelf ben heel beperkt, met het gezondheidsluik. Vooral mevrouw Lanjri volgt de asbestproblematiek in de commissie voor Sociale Zaken, Werk en Pensioenen.
Er is al herhaaldelijk gezegd dat er belangrijke stappen zijn gezet. Dit is een nieuwe belangrijke stap, maar dit is echt wel geen einde. De discussies die de laatste weken en maanden gevoerd zijn, waarin vooral mevrouw Van Peel heel wat initiatief genomen heeft, mogen echt niet stoppen. Die moeten voortgaan. Voor de CD&V is de globale evaluatie van het Asbestfonds echt wel noodzakelijk. Hopelijk krijgen we ook daar steun in, zodat we daar verdere stappen kunnen zetten. Ik wil iedereen en alle collega's bedanken voor dit initiatief. Dit toont aan dat deze Kamer kan werken.
Sofie Merckx PVDA | PTB ⚠
Mevrouw de voorzitster, wij zullen dit voorstel ook steunen. Ons land is jarenlang een van de grootste verbruikers geweest van asbestplaten ter wereld. Reeds tientallen jaren is bekend dat het inademen van asbestvezels kan leiden tot de dood door kanker. Honderden mensen zijn het slachtoffer geworden van asbest of hebben familieleden verloren aan asbestkanker. Mensen die met asbest hebben gewerkt of die in de buurt van een asbestverwerkingsfabriek hebben gewoond, leven in angst om ook te worden getroffen door de gevreesde kankers die door asbest worden veroorzaakt.
Vandaag zijn longvlieskanker, longkanker, strottenhoofdkanker en stoflong erkend als ziektes die het directe gevolg zijn van asbestblootstelling. Eierstokkanker was nog niet erkend. Dit wetsvoorstel zorgt ervoor dat eierstokkanker ook aan de lijst wordt toegevoegd.
Het gaat hier om vrouwen die als arbeidster, buurtbewoner of consument blootgesteld geweest zijn door bedrijven die in hun drang naar maximale winst tot het gaatje zijn gegaan om hun schadelijke product te kunnen blijven maken en verkopen. Onder druk van de asbestlobby - bedrijven als Eternit, CVC en andere - werd pas in 1998 een algemeen verbod op de verwerking van asbest in bouwmateriaal ingevoerd. Dat is echt nog niet lang geleden. De betrokken mensen werden ziek door de onverantwoordelijkheid van een systeem dat winst neemt voor gezondheid.
En toch, en dat is het spijtige, zullen het niet bedrijven als Eternit zijn die iemand met eierstokkanker zullen vergoeden. Neen, dat zal gebeuren door het Asbestfonds. De verantwoordelijke asbestproducenten en verwerkende bedrijven dragen evenveel bij aan het Asbestfonds als een bakker in Blankenberge of een kmo ergens in het land. Het wordt namelijk gefinancierd met 0,01 % van de totale brutoloonmassa. Dit staat ver af van het beginsel dat de vervuiler betaalt.
Er is volgens ons nog een hele weg af te leggen voor het herstel en de erkenning van de asbestslachtoffers, maar dit wetsvoorstel gaat de goede richting uit. Wij steunen het dan ook.
Tania De Jonge Open Vld ⚠
Beste collega's, er is een grote eensgezindheid bij alle fracties dat het Asbestfonds een absoluut noodzakelijk instrument is en blijft om slachtoffers van asbest te helpen. Op die manier worden ze snel geholpen, kunnen ze een billijke schadevergoeding krijgen en is de bewijslast ook veel minder streng dan voor de rechtbank het geval zou zijn.
Dit wetsvoorstel wil eierstokkanker toevoegen aan de lijst van de ziekten die door het Asbestfonds worden vergoed. Er is inderdaad meer en meer internationaal onderzoek dat een verband aantoont tussen de blootstelling aan asbest en deze vorm van kanker.
Fedris heeft ook een positief advies gegeven, waardoor eierstokkanker kan worden toegevoegd aan de lijst van aandoeningen die door het Asbestfonds kunnen worden vergoed. Wij zijn daar heel tevreden mee. We willen ook mevrouw Fonck hartelijk bedanken voor dit initiatief. Wij zullen dit met volle overtuiging steunen.
Anja Vanrobaeys Vooruit ⚠
Ook wij willen mevrouw Fonck hartelijk bedanken voor dit initiatief. U hebt het eerst als een amendement en later als een apart wetsvoorstel ingediend. Ik vind dit belangrijk, want hierdoor wordt eierstokkanker toegevoegd aan de lijst met aandoeningen die door het Asbestfonds worden vergoed.
Het is logisch dat wij dit mee ondersteunen, want het is al langer dan vandaag duidelijk dat eierstokkanker door asbest kan worden veroorzaakt. Vrouwen met eierstokkanker kunnen dit krijgen door contact met asbest op het werk of door de was te doen van hun partner die met asbest in contact is geweest.
Ik wil niet alleen mevrouw Fonck bedanken, maar ook minister Vandenbroucke, die zijn schouders mee onder dit project heeft gezet. Hij heeft bovendien de lijst met beroepsziekten met drie ziektes uitgebreid: wanneer kanker wordt veroorzaakt door blootstelling aan straling door lassen, wanneer kanker wordt veroorzaakt door het inademen van silicastof en wanneer eierstokkanker door asbest wordt veroorzaakt.
Hierdoor wordt dit wetsvoorstel praktisch toepasbaar en zullen slachtoffers zonder al te veel bewijslast en papierwerk kunnen rekenen op een billijke vergoeding. Dat is de belangrijkste boodschap van vandaag en een grote stap vooruit voor de slachtoffers die hiermee worden geconfronteerd.
Ik houd er dan ook aan alle collega's te bedanken voor de samenwerking. Het toont voor mij in elk geval aan dat wij, over meerderheid en oppositie heen, in dergelijke gevallen toch wel stappen vooruit kunnen zetten om mensen te helpen wanneer zij dat nodig hebben.
Catherine Fonck LE ⚠
Madame la présidente, chères collègues – je suis désolé, chers collègues, mais ce sont les femmes qui se sont surtout exprimées –, je veux vraiment vous remercier parce que l'opposition vote régulièrement avec la majorité mais, reconnaissons-le, la majorité, et plus encore quand il s'agit d'une proposition de loi, ne vote pour ainsi dire jamais avec l'opposition ou en faveur d'un texte de l'opposition. Ici, et je me dis que c'est peut-être parce que des femmes ont voulu bouger pour d'autres femmes, vous avez accepté de quitter cette posture de majorité pour qu'on puisse faire ce travail pour les femmes, celles qu'on avait laissées de côté en 2019. Je pense qu'il faut le rappeler. On doit pouvoir avancer en bonne intelligence majorité/opposition ou opposition/majorité, cette fois-ci, avec le gouvernement et le ministre Vandenbroucke. Je vous remercie pour cela, pas tellement pour moi, mais en tout cas pour les femmes qui, malheureusement, demain, pourront peut-être en bénéficier. Je vous salue sur ce point.
Dans le fond, ce cancer de l'ovaire est-il important? Il est vrai que ce n'est pas le premier cancer que l'on a à la suite d'une exposition à l'amiante mais en même temps, le cancer de l'ovaire touche environ 900 femmes diagnostiquées chaque année en Belgique. Ce ne sont évidemment pas 900 femmes en lien avec une exposition à l'amiante mais pour un certain nombre d'entre elles, et souvent d'ailleurs au moins une dizaine d'années au préalable, il y a eu des contacts répétés avec l'amiante. Certaines parmi vous ont insisté sur le volet professionnel mais ce n'est pas seulement dans un cadre professionnel. Cela peut aussi se faire de manière indirecte. C'était d'autant plus important que généralement, jusqu'à présent, on ne prenait garde qu'aux personnes qui avaient été en contact avec l'amiante dans un cadre professionnel en oubliant ou en laissant de côté le contact avec l'amiante de manière environnementale; c'est-à-dire ici, vous l'avez rappelé, lorsqu'elles faisaient les lessives à la maison, l'exposition via les fibres sur les vêtements des conjoints qui travaillaient dans une entreprise où il y avait de l'amiante.
On est loin, si je peux me permettre, d'avoir terminé le combat, tout d'abord parce qu'on n'est pas encore au pic de l'amiante, au pic des dégâts de l'amiante sur la santé. Il reste des combats à mener et des avancées à parcourir face à l'amiante et aux victimes de l'amiante, d'abord en ce qui concerne le type et les modalités d'indemnisation par l'intermédiaire de l'agence Fedris.
En outre, le combat de Mme Van Peel - on en a encore reparlé la semaine dernière - ne peut pas être envoyé aux oubliettes et doit absolument et fondamentalement être remis sur le métier.
J'aimerais également lancer un appel à toutes les bonnes volontés en matière de plans de désamiantage, pour renforcer les informations là où l'amiante est présente et là où il existe des risques d'exposition, en ce qui concerne les contrôles systématiques et plus réguliers de présence de fibres d'amiante dans les conduites d'eau et dans l'eau potable, car il est tout à fait possible qu'un lien soit à un moment donné démontré.
Il existe aujourd'hui des interrogations scientifiques sur les risques de cancer gastrique et de cancer colorectal à la suite de l'ingestion de fibres d'amiante au niveau de l'eau potable, mais aussi pour tout ce qui concerne la protection des travailleurs et des bricoleurs du dimanche qui, sans le savoir, lors de différents travaux, s'exposent en fait aux fibres d'amiante.
Je terminerai par des pensées fortes - j'espère pouvoir le faire en notre nom à tous - pour toutes les victimes de l'amiante, non seulement celles qui pourraient être concernées par un cancer de l'ovaire, mais aussi celles qui sont touchées par l'asbestose, par des maladies pleurales, par le mésothéliome ou par d'autres cancers tels que le cancer pulmonaire et le cancer du larynx. Le travail que nous avons réalisé ensemble, c'est pour toutes ces victimes que nous l'avons fait, et nous pourrons, je l'espère, poursuivre ce travail à l'avenir pour éviter autant que possible d'autres victimes. Je vous remercie.
Sophie Rohonyi DéFI ⚠
Madame la présidente, monsieur le ministre, chers collègues, je tenais à intervenir également dans cet important dossier, aux conséquences parfois gravissimes à la suite de l'exposition de certains de nos concitoyens à l'amiante.
Fort heureusement, un Fonds a pu être créé voici une dizaine d'années en vue d'indemniser les victimes de l'amiante. Certes, il n'était pas parfait, mais il avait au moins le mérite d'exister enfin. Cependant, nous nous devions de répondre aujourd'hui à l'augmentation significative du nombre de victimes au cours de ces dernières années. Au demeurant, je me souviens que, sous la précédente législature, nous avions bénéficié de l'audition de l'Association belge des victimes de l'amiante ou encore du Collectif Amiante et Produits dangereux, qui avaient insisté sur les dangers qu'encouraient les générations futures – vu les risques déjà présents dans les écoles. Ces auditions nous ont convaincus, si c'était encore nécessaire, d'étendre la liste des maladies indemnisables. En effet, il importait de répondre à l'ampleur des dégâts causés par cet amiante, non seulement chez les personnes directement exposées à celui-ci, mais également chez leurs proches – notamment, ceux qui lavent leurs vêtements, qui fabriquent des textiles et qui se révèlent être souvent des femmes.
Ce travail en commission avait abouti à une amélioration de l'indemnisation, incluant la reconnaissance des cancers du poumon et du larynx, mais pas celle du cancer de l'ovaire. Bref, pour cette raison, cette tâche était inachevée, puisque les femmes frappées par le cancer de l'ovaire avaient dû faire une croix sur une partie d'elles – sans compter les conséquences en tant que telles de cette maladie pour elles et leurs proches. Autrement dit, elles n'avaient pas été prises en compte.
Par conséquent, je ne puis que saluer chaleureusement le travail et le combat légitime poursuivis par la collègue Catherine Fonck, qui ont – enfin! – abouti à la reconnaissance du cancer de l'ovaire comme maladie indemnisable par le Fonds d'indemnisation des victimes de l'amiante. C'est donc avec enthousiasme et reconnaissance que nous soutiendrons cette proposition de loi.
Marie-Colline Leroy Ecolo ⚠
Madame la présidente, avant toute chose, je vous remercie de me donner la parole malgré mon retard. J'en suis vraiment désolée, surtout pour un tel sujet. Je ne serai pas très longue. Je pense que mes collègues ont déjà rappelé la situation et les débats qui ont eu lieu en commission. Ces débats ont été extrêmement riches et sereins. En effet, il importe, dans ces moments-là et sur des sujets comme ceux-là, de mener des débats sereins et respectueux de ces victimes qui mènent des combats pour des reconnaissances comme celle que nous nous apprêtons à voter aujourd'hui et qui traînent parfois depuis de longues années.
Je soulignerai deux points. Il y a d'abord le respect d'une parole donnée de la part d'un gouvernement, le gouvernement Vivaldi, qui avait dit qu'il était possible de travailler sur cette reconnaissance du cancer de l'ovaire et que si l'initiative était reconnue par FEDRIS, elle pouvait être appliquée. Ensuite, il y a une initiative parlementaire, celle de Mme Fonck, qui a su créer autour d'elle des alliances suffisantes pour convaincre ses collègues. Je me réjouis qu'au sein de ce Parlement, nous puissions également voter des textes de collègues qui ne font pas nécessairement partie des partenaires classiques de la majorité. C'est la preuve que nos processus démocratiques fonctionnent encore toujours au sein de ce Parlement – ce qui est une bonne nouvelle.