Projet de loi instaurant un cadre temporaire de crise de droit passerelle en cas de situations d'urgence et modifiant la loi-programme du 26 décembre 2022.
General information ¶
- Submitted by
- Vivaldi
- Submission date
- March 31, 2023
- Official page
- Visit
- Status
- Adopted
- Requirement
- Simple
- Subjects
- assisting spouse emergency aid company in difficulties State aid social policy self-employed person
Voting ¶
- Abstained from voting
- DéFI N-VA VB
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Discussion ¶
May 11, 2023 | Plenary session (Chamber of representatives)
Full source
President Eliane Tillieux ⚠
M. Jean-Marc Delizée, rapporteur, renvoie à son rapport écrit.
Katrien Houtmeyers N-VA ⚠
Mijnheer de minister, de N-VA-fractie zal dit wetsontwerp tot invoering van een tijdelijk crisiskader overbruggingsrecht in geval van noodsituaties niet steunen. In de praktijk komt dit wetsontwerp immers neer op een te verregaande machtiging aan de Koning.
In dezen krijgt de regering vrij spel om de regels van het overbruggingsrecht, alsook de hoogte van de uitkeringen, te wijzigen, zowel voor nationale, regionale, en zelfs lokale crisissen. Ook voor het definiëren van wat een crisis is, krijgt de regering een heel ruime bevoegdheid. Dat is dus een verregaande delegatie.
Wij zien de noodzaak niet in waarom het Parlement in crisissituaties buitenspel moet worden gezet. In de praktijk hoeft de goedkeuring van een wetsontwerp niet langer te duren dan een goedkeuring van een koninklijk besluit. Een gezond parlementair debat is de beste garantie opdat de regering geen misbruik maakt van een te verregaande machtiging. Daarom zullen wij dit ontwerp niet steunen.
Cécile Cornet Ecolo ⚠
Madame la présidente, ce projet de loi prévoit d’instaurer un cadre pour un droit passerelle de crise lorsqu’il y a situation d’urgence. On parle bien des moments où il y a une crise. Ce sont les moments que l’on a déjà connus par le passé et durant lesquels on s’est rendu compte que les travailleurs, qu’ils soient salariés ou indépendants, avaient besoin d’être soutenus quel que soit leur statut. À ce niveau-là, l’État a joué un rôle vraiment important et l’État a été l’organe légitime pour soutenir les travailleurs indépendants, pour soutenir les travailleurs salariés. Ce projet de loi propose un cadre et une stabilité pour pouvoir activer ces mesures de soutien. C’est le premier élément.
Le deuxième élément que je voudrais souligner, c’est qu’il est activé lorsqu’il y a crise mais surtout lorsqu’il y a impact sur l’activité et sur le revenu. Ces modalités pourront être définies en fonction de la situation.
Le troisième élément que je voudrais souligner concerne les montants qui seront compris entre 50 % et 150 % du droit passerelle, donc en fonction de la perte d’activité, en fonction de la situation.
Mais je voudrais souligner un élément qui est apparu dans notre discussion en commission et que je trouve vraiment important à rappeler en plénière. Ces montants ne sont à aucun moment liés aux revenus du conjoint. Ce sont des montants qui appliquent concrètement l’individualisation des droits comme c’est le cas avec le droit passerelle, c’est-à-dire avec un montant octroyé en raison de la diminution de l’activité et qui peut être augmenté lorsqu’il y a une charge de famille.
Nous avons lu dans le rapport que le ministre nous confirme son soutien à la notion même d’individualisation des droits. Je le remercie d’avoir été très clair à ce sujet. Je voulais quand même le souligner vu les auditions que nous avons eues en commission des Affaires sociales et les auditions que nous aurons encore dans cette même commission.
Hans Verreyt VB ⚠
Mevrouw de voorzitster, de laatste jaren is gebleken dat het overbruggingsrecht hervormd moest worden. De Vlaams Belangfractie heeft tijdens de coronacrisis, de energiecrisis en na de overstromingen in Wallonië, waar wij steeds werkten met ad-hocregelingen, de meeste voorstellen tot steun aan zelfstandigen mee goedgekeurd. Wij hebben er echter ook steeds op gewezen dat er een manco was, namelijk het manco van een algemeen kader dat aangepast is aan crisissituaties.
Meer dan twee jaar na het begin van de coronacrisis zijn wij daarmee gestopt. Het was toen echt tijd voor een definitieve regeling, een definitieve aanpassing van het overbruggingsrecht in noodsituaties. Het was immers echt niet meer te verdedigen dat wij steeds met een ad-hocregeling moesten werken. Het was ook echt niet meer te verdedigen dat wij steeds te laat kwamen, waardoor met terugwerkende kracht bepaalde wetgeving ingevoerd moest worden.
Wetten die met terugwerkende kracht worden ingevoerd, leiden immers tot problemen, tot rechtsonzekerheid. Het was de vaste opmerking van de Raad van State bij deze ad-hocregelingen. Het leidde ook tot grote problemen bij de groep zelfstandigen die nu belangrijke sommen aan coronasteun moet terugbetalen. Dat was ook een gevolg van aanpassing die met terugwerkende kracht werd ingevoerd.
Dat dit wetsontwerp uiteindelijk een definitief kader schept waarnaar teruggegrepen kan worden in crisissituaties, is dus toe te juichen. Het zorgt voor duidelijkheid bij de zelfstandigen en de beleidsmakers. Dat de verjaringstermijnen ook worden aangepast zodat frauduleuze bedrijven langer kunnen worden vervolgd, is natuurlijk ook een goede zaak.
Maar toch zullen wij dit wetsontwerp niet goedkeuren. Met dit wetsontwerp trekt de regering zeer veel beslissingsmacht naar zich toe. Het gaat om beslissingen over de duur en de verlenging, de hoogte van het bedrag, wie in aanmerking komt enzovoort. Wanneer men alles aan de Koning overlaat, kan er in dit Parlement geen debat meer worden gevoerd. Geen enkel parlementslid wil de regering bij acute crisis stokken in de wielen steken, maar toch moet het Parlement zijn rol kunnen vervullen en toch moet er een parlementair debat kunnen worden gevoerd. Waarom kan het debat over de duur van het overbruggingsrecht en de hoogte van het bedrag niet in alle openbaarheid worden gevoerd in dit Parlement?
Daarom zal de Vlaams Belangfractie dit wetsontwerp niet steunen, maar wij zullen ook niet tegenstemmen. Het Vlaams Belang is immers reeds lang vragende partij voor een betere regeling van het overbruggingsrecht, zodat niet elke keer met die ad-hocregeling moet worden gewerkt.
Na alle verlengingen die Vivaldi hiervoor nodig had, is dit op zich reeds een hele prestatie. De voorgestelde regeling zet het Parlement echter bijna volledig buitenspel. Daarom mag u ons, als oppositiepartij, niet vragen om op het groene knopje te drukken.
Christophe Bombled MR ⚠
Monsieur le ministre, chers collègues, depuis 2020, les crises se sont succédé: le Covid-19, les inondations en Région wallonne, le conflit en Ukraine et les prix de l'énergie qui ont explosé, rien n'aura été épargné au citoyen. Les indépendants ont, eux aussi, été touchés en première ligne. Dès les premiers instants, le gouvernement a pris une série de mesures à différents niveaux pour aider les concitoyens à faire face à ces crises. Le ministre chargé des Indépendants a, quant à lui, pris les dispositions nécessaires à l'égard des travailleurs indépendants impactés.
Il est bien évidemment question ici du droit passerelle de crise. Au fur et à mesure de la spécificité des événements, le droit passerelle de crise a pu être modulé, adapté et réformé, pour tenir compte de la réalité de terrain. Aujourd'hui, le temps est venu de formaliser ce droit passerelle de crise. Le projet de loi qui nous est soumis crée la balise légale pour un véritable droit passerelle en cas de situation d'urgence qui pourra, dans le futur, être actionné rapidement.
Je remercie le ministre Clarinval pour avoir fait preuve de prévisibilité en créant la base juridique nécessaire tout en garantissant une certaine flexibilité en fonction de la gravité et de la durée de la crise. Car oui, il sera possible d'adapter le montant du droit passerelle à chaque crise, en fonction de sa gravité et de sa durée. Il sera également possible de le moduler en fonction de la perte de revenus, mais aussi de délimiter une zone géographique au sein de laquelle il pourra être actionné, ou encore de définir ses bénéficiaires. Tout cela est précisé dans le projet de loi et sera précisé au cas par cas par arrêté royal pour trois mois, avec possibilité de prolongation.
Enfin, je tiens à préciser que certaines modifications ont été apportées au texte originel. Ainsi, il est entre autres prévu de travailler par période de sept jours consécutifs afin de coller au mieux à la période d'interruption d'activité. Chaque période de sept jours sera compensée par 25 % du droit. Autre élément: les caisses d'assurance seront chargées de récupérer les montants indûment versés. Les indépendants qui s'estiment lésés pourront toutefois introduire un recours dans un délai fixé à trois mois.
Vous l'aurez compris, chers collègues, il est important d'avoir un cadre légal général qui puisse être activé rapidement en cas d'urgence. Si, à l'avenir, d'autres crises devaient surgir, nous aurions, grâce à ce dispositif, la base juridique requise pour agir, tout en offrant un cadre suffisamment flexible pour répondre au mieux à la situation vécue par les travailleurs indépendants impactés. Mon groupe et moi-même soutiendrons bien évidemment ce dispositif.
Nadia Moscufo PVDA | PTB ⚠
Madame la présidente, chers collègues, les travailleurs indépendants ont vécu les trois années les plus difficiles de ces dix dernières années. Il y a eu la crise sanitaire avec la fermeture de certains secteurs. On pense principalement à l'horeca, à la culture et aux coiffeurs. Sans qu'ils n'aient eu le temps de se redresser est ensuite intervenue l'explosion des prix de l'énergie, avec les montants des factures de gaz et d'électricité qui ont été multipliés par quatre voire cinq. Face à ces différentes crises, on a fait en sorte que le droit passerelle classique soit étendu et adapté. Déjà à l'époque, nous avions soutenu ces aides vraiment nécessaires qui permettaient d'apporter une bouffée d'oxygène aux travailleurs indépendants.
Ce projet de loi fixe un cadre pour pouvoir activer de manière plus rapide un droit passerelle de crise en cas de situation d'urgence. Nous soutiendrons ce projet, même si nous avons d'importantes critiques sur le fond que nous souhaiterions redire ici.
Le projet à l'examen ne tire pas le bilan du passé, sur plusieurs axes. Tout d'abord, le droit passerelle est une aide forfaitaire, alors que les acteurs de terrain demandaient plutôt des aides ciblées. Je prends ici l'exemple d'un traiteur possédant des congélateurs, des frigos et d'autres appareils électroménagers mais qui recevait le même montant qu'un autre indépendant qui, lui, avait la chance d'avoir une activité beaucoup moins énergivore. Les montants sont très faibles par rapport aux frais fixes de certains. Je reprends l'exemple de ce coiffeur à Herstal qui avait 10 000 euros de frais fixes et qui recevait un droit passerelle entre 1 500 et 1 800 euros. Avec ce montant, il est impossible de tenir le coup. De nombreux travailleurs indépendants ont ainsi dû mettre la clé sous le paillasson. Nous voudrions donc que les montants soient plus élevés et plus ciblés.
Par ailleurs, dans le projet qui nous est soumis, les modalités pratiques seront fixées via un arrêté royal. Or nous pensons vraiment que c'est une erreur de mettre le Parlement hors-jeu. À l'époque, lorsque le projet avait été discuté au Parlement, celui-ci n'avait pas freiné la mise en place du droit passerelle élargi. Au contraire, c'est plutôt le gouvernement qui traînait et les parlementaires qui poussaient pour que le gouvernement accélère.
Je voudrais donner deux exemples concrets pour illustrer la plus-value du Parlement. Tout d'abord, nous avons déposé une proposition de résolution visant à soutenir les travailleurs de la culture qui étaient victimes de la fermeture de leur lieu d'activité, proposition qui a été adoptée en juillet 2020. Le second exemple que je souhaite mentionner n'est pas lié aux indépendants, mais illustre bien le rôle important des députés. Je pense ici à l'assimilation des périodes de chômage temporaire dans le cadre du droit aux vacances annuelles. Malgré nos nombreuses interpellations et la proposition du gouvernement de régler cette question, ce n'est toujours pas chose faite. Nous regrettons donc l'argument selon lequel un arrêté royal visant à mettre en place toutes ces modalités sera pris pour aller plus vite. Nous ne sommes pas en faveur de cette disposition dans le projet.
Par ailleurs, dans le droit passerelle classique, il est question de maintenir les droits sociaux en matière d'assurance obligatoire de soins de santé, alors qu'avec le projet de loi qui nous est soumis tous ces droits ne seront plus de mise, ce que nous regrettons également
Selon le texte qui nous est présenté, le montant du droit passerelle ne dépend pas du revenu du conjoint. On se trouve donc face à une situation où il y a individualisation des droits, ce dont nous nous réjouissons. Toutefois, monsieur le ministre, lorsque vous avez été interrogé sur la question de savoir pourquoi une individualisation des droits pour les travailleurs indépendants était prévue et pas pour les salariés, je crois me rappeler que vous aviez déclaré que vous étiez favorable à cette individualisation. Je profite donc de l'occasion qui m'est donnée, aujourd'hui, pour dire que vous avez raté une occasion puisque nous avions introduit un amendement visant à supprimer le statut de cohabitant pour tout le monde et qu'il n'a pas été soutenu par la Vivaldi. Je ne peux donc que constater qu'une discrimination subsiste entre les travailleurs indépendants et les travailleurs salariés.
Tania De Jonge Open Vld ⚠
Mevrouw de voorzitster, mijnheer de minister, ik zal de commissievergadering niet meer overdoen, maar ik denk dat we vandaag een belangrijk wetsontwerp goedkeuren.
De voorbije crisissen hebben aangetoond dat we heel snel moeten kunnen schakelen. Tijdens de coronacrisis moesten heel wat zelfstandigen de deuren sluiten. Zij hadden geen eigen inkomsten en dan moeten we snel kunnen schakelen. Hetzelfde geldt voor de waterramp in Wallonië. Die heeft heel wat schade aangericht en er diende heel snel een oplossing te worden gevonden voor heel wat zelfstandigen, zodat zij inkomsten konden genereren, vooral om hun vaste kosten te kunnen betalen.
Bij elke verlenging werd aangegeven dat we snel moeten kunnen schakelen en dat er nood is aan een structureel kader. Dat werd door iedereen erkend. Vandaag ligt dat kader hier voor en wij zijn daar heel tevreden mee. Het overbruggingsrecht is een belangrijke sociale bescherming voor onze zelfstandigen en dat is en blijft nodig. Er was nood aan een structurele oplossing en die is er nu. Dit kader is gecreëerd en wij steunen dat volledig.
Het is echter geen carte blanche, het is een wet die ons in staat stelt om zo snel mogelijk te kunnen handelen. Zoals de minister ook in de commissie heeft gezegd, moeten er vaak heel wat stappen worden gezet, ook soms retroactief, om zaken te kunnen rechtzetten en de zelfstandigen te kunnen helpen. Ik vind het belangrijk dat wij rekening houden met rampen die ons zouden kunnen overkomen. We hebben allemaal de Vlaamse studie gezien over de waterlast. Die kan onze regio 8,6 miljard schade berokkenen. Dat is een gigantisch bedrag, laat staan dat we weten hoe het onze zelfstandigen zou raken.
Wij vinden het dus heel belangrijk dat dit kader vandaag voorligt en we zullen het met volle overtuiging steunen.
Anja Vanrobaeys Vooruit ⚠
Eindelijk, nadat we bij elke crisis wel die tijdelijke maatregelen hebben genomen, waarbij we toen elke keer zeiden dat er toch wel een structureel kader zou moeten komen, ligt het voorspelbaar structureel kader er nu. Wanneer zelfstandigen getroffen worden door een noodsituatie kunnen zij nu terugvallen op die zo belangrijke solidariteit. De voorbije jaren, niet alleen tijdens corona, maar ook nadien, hebben we gezien dat die solidariteit erg belangrijk is geweest wanneer zelfstandigen getroffen werden door overstromingen, de energiecrisis, de oorlog in Oekraïne. Telkens opnieuw heeft de regering die schokken en het inkomensverlies opgevangen. Een overbruggingsrecht is een sociale zekerheid. Sociale zekerheid is bedoeld om het inkomensverlies van uw gezin op die momenten te helpen opvangen.
Er wordt hier aangehaald dat het gerichter kan zijn, zoals met traiteurs en hun frigo’s. Dat klopt, ik kan mij dat best voorstellen. Voor mij is dat echter economisch beleid, waarvoor de gewesten bevoegd zijn. Nochtans hebben we heel hard ons best gedaan. We hebben op bepaalde momenten in de coronaperiode zelfs een dubbel overbruggingsrecht toegekend. Voor een stukje ging de sociale zekerheid dan ook mee het economische beleid ondersteunen. Het is belangrijk dat we uit al die crisissen lessen hebben getrokken. De les die ik alvast heb geleerd, is dat op dergelijke momenten de zelfstandigen, maar ook hun socialeverzekeringskassen heel snel duidelijkheid en zekerheid nodig hebben. Ze moeten weten waar ze staan, op welke manier ze ondersteuning zullen krijgen en op wat ze kunnen rekenen om die moeilijke periode te overbruggen. Toen een tijdelijk crisiskader op zich liet wachten, toen het nog niet goedgekeurd was, heb ik geregeld telefoons gekregen van ongeruste zelfstandigen die wilden weten wat het precies was. Ik kon wel zeggen wat het normaal gezien zou zijn, maar het moest nog worden goedgekeurd. Zij moesten weten wat het zeker zou zijn en op wat ze konden rekenen om die periode te overbruggen.
Een andere belangrijke les is hoe belangrijk die solidariteit wel is gebleken. Voor corona kende 75 % van de zelfstandigen het overbruggingsrecht gewoonweg niet. Nu kent elke zelfstandige het overbruggingsrecht wel. Dat toont voor mij het belang aan van de sterke sociale zekerheid. Dat toont ook aan dat iedereen kan worden getroffen door een tegenslag, dat iedereen wel iets kan overkomen, waardoor hij of zij op die solidariteit kan terugvallen.
Mijnheer de minister, de Vooruitfractie zal dit wetsontwerp uiteraard steunen. Ik wil nog één zaak opmerken en dat zal u niet verbazen. Het aantal zelfstandigen in bijberoep neemt toe en zij betalen ook bijdragen. Indien zij echter niet aan het bedrag komen dat zelfstandigen in hoofdberoep betalen, kunnen zij geen beroep doen op dat overbruggingsrecht. Nochtans treffen tegenslag en rampspoed alle statuten, of het nu een werknemer, een zelfstandige in hoofdberoep of een zelfstandige in bijberoep betreft. Als door een overstroming in een gemeente iemands winkel of kantoor onder water loopt, dan is men even hard getroffen.
Ik blijf het dus zonde vinden dat zij daar geen beroep op kunnen doen. Ik hamer steeds op de versterking van de solidariteit. Hopelijk komt die globale studie er ook, want het hangt er mijns inziens wat mee samen. Wanneer men als zelfstandige in bijberoep bijdraagt aan een stelsel, dan moet men in geval van ramp ook proportioneel daar iets voor terugkrijgen.
François De Smet DéFI ⚠
Monsieur le ministre, chers collègues, le fond du projet sur le droit passerelle ne nous pose pas de problème, mais bien la manière dont il est mis en œuvre. Chacun se souviendra qu'en mars 2020, un ensemble de mesures temporaires de crise relatives au droit passerelle ont été instaurées pour les travailleurs indépendants fortement touchés par la crise du coronavirus.
À cet égard, notre parti a toujours soutenu et continuera à le faire, les mesures visant à soutenir les indépendants et tout particulièrement durant les périodes de crises économique et sanitaire. Le droit passerelle en tant que tel est une excellente mesure, une véritable bouée de sauvetage pour bon nombre de professionnels.
Toutefois, force est de constater que, depuis l'adoption de la loi Pandémie, une sorte de confiscation organisée des pouvoirs du Parlement, devenue habituelle, semble se dessiner. Et cela ne va pas! Il est en effet curieux de constater que le paragraphe 2 du projet dont nous parlons aujourd'hui prévoit que "le Roi déclare les situations d'urgence pour une durée déterminée qui est strictement nécessaire et qui ne peut en aucun cas dépasser trois mois, par un arrêté délibéré en Conseil des ministres. Pendant cette période, le cadre temporaire de crise de droit passerelle en cas de situations d'urgence s'applique. À l'issue de la période visée à l'alinéa 1ᵉʳ, le Roi peut déclarer le maintien des situations d'urgence chaque fois pour une nouvelle période de trois mois au maximum par un arrêté délibéré en Conseil des ministres."
En d'autres termes, un reliquat de la loi Pandémie, sur laquelle mon groupe avait marqué sa profonde opposition, refait surface ici. Pour DéFI, il ne semble pas opportun de priver une nouvelle fois le Parlement de son rôle de contrôle. Certes, il est vrai que le gouvernement a indiqué, encore heureux, qu'il se tiendra toujours à la disposition du Parlement pour répondre aux différentes questions relatives aux délégations confiées au Roi. Mais, malgré le fait que ce droit passerelle est une bonne mesure, il n'en demeure pas moins que le débat parlementaire s'en trouvera fortement affecté. Et à notre sens, l'instauration d'un droit passerelle de crise peut largement être adoptée et débattue au Parlement, sans que le délai de mise en œuvre soit fortement allongé.
Voilà pourquoi, madame la présidente, monsieur le ministre, chers collègues, nous nous abstiendrons lors du vote sur ce projet.
Ministre David Clarinval ⚠
Madame la présidente, j'aimerais tout d'abord remercier les membres de l'Assemblée qui ont salué et qui vont soutenir le texte. Ensuite, je voudrais dire que j'entends et je comprends les remarques formulées par plusieurs groupes concernant la délégation, mais je tiens à préciser que cette délégation créée ici est similaire à celle que l'on connaît en matière de chômage temporaire.
Nous avons tous salué pendant la crise la souplesse, la rapidité et la possibilité de contrôle offertes dans la réactivité pour le chômage temporaire. On aura donc ici le même mécanisme, je crois qu'il n'y a pas lieu de s'inquiéter. En ce qui concerne le contrôle du Parlement, il aura évidemment lieu, je n'en doute pas une seconde. Il sera toujours possible d'interpeller le ministre dans la mise en œuvre, qui sera de toute façon chaque fois reportée par période de trois mois maximum.
En ce qui concerne les remarques relatives à l'individualisation des droits, en effet, madame Cornet, M. Delizée ne l'a pas dit, mais je suis sûr qu'il l'a pensé, je me suis exprimé clairement en faveur de l'individualisation des droits de manière générale. Je crois que dans notre société, nous devons aujourd'hui réfléchir dans ce sens-là. Maintenant, madame Moscufo, ce n'est pas parce que nous avons cette idée globale que nous allons faire un amendement sur le droit passerelle pour changer l'individualisation des droits de manière globale, cela ne se fait pas comme ça d'un coup de cuiller à pot. Ce serait trop facile, malheureusement, et je pense que cela doit faire l'objet de discussions avec mes collègues dans le cadre des différentes législations concernées.
Madame Moscufo, vous m'avez posé des questions concernant notamment l'assimilation, mais ce sont des questions que vous devez poser à ma collègue Lalieux ou à mon collègue Dermagne, car elles ne concernent pas mes compétences ministérielles. Je vous invite donc à adresser ces questions à mes deux collègues.
Madame Vanrobaeys, en ce qui concerne la question de la proportionnalité pour les indépendants à titre complémentaire, si ces personnes paient des cotisations au-delà du seuil, nous pourrons leur octroyer des droits par arrêté royal. En revanche, si elles se trouvent en-deçà du seuil, ce ne sera malheureusement pas possible. Autrement dit, cela dépendra du montant des cotisations qu'elles paient. Le cas échéant, il sera possible de leur octroyer le même droit si elles ont payé les montants suffisants.
Madame la présidente, je pense avoir répondu aux différentes questions. Mme Lanjri et Mme De Jonge m’avaient posé deux questions en commission. Je leur avais transmis les réponses dont une série de chiffres à Mme De Jonge. Je peux les transmettre si les collègues le souhaitent. Il s’agit de statistiques. Mme Lanjri avait également posé une question sur les durées de prescription. Je lui avais également répondu et comme elle n’est pas là, je ne pourrai pas en dire plus actuellement.