General information
Full name plenum van 2005-12-20 10:02:00+00:00 in Chamber of representatives
Type plenum
URL https://www.dekamer.be/doc/PCRI/html/51/ip180.html
Parliament Chamber of representatives
You are currently viewing the advanced reviewing page for this source file. You'll note that the layout of the website is less user-friendly than the rest of Demobel. This is on purpose, because it allows people to voluntarily review and correct the translations of the source files. Its goal is not to convey information, but to validate it. If that's not your goal, I'd recommend you to click on one of the propositions that you can find in the table below. But otherwise, feel free to roam around!
Propositions that were discussed
Code
Date
Adopted
Title
51K2055
28/10/2005
✔
Projet de loi apportant des modifications diverses au Code d'instruction criminelle et au Code judiciaire en vue d'améliorer les modes d'investigation dans la lutte contre le terrorisme et la criminalité grave et organisée.
Discussions
You are currently viewing the English version of Demobel. This means that you will only be able to review and correct the English translations next to the official text. If you want to review translations in another language, then choose your preferred language in the footer.
Discussions statuses
ID
German
French
English
Esperanto
Spanish
Dutch
#0
⚙
★
⚙
⚙
⚙
⚙
#1
⚙
★
⚙
⚙
⚙
⚙
#2
⚙
★
⚙
⚙
⚙
⚙
#3
⚙
★
⚙
⚙
⚙
⚙
#4
⚙
⚙
⚙
⚙
⚙
★
#5
⚙
★
⚙
⚙
⚙
⚙
#6
⚙
★
⚙
⚙
⚙
⚙
#7
⚙
★
⚙
⚙
⚙
⚙
#8
⚙
★
⚙
⚙
⚙
⚙
#9
⚙
★
⚙
⚙
⚙
⚙
#10
⚙
★
⚙
⚙
⚙
⚙
#11
⚙
★
⚙
⚙
⚙
⚙
#12
⚙
★
⚙
⚙
⚙
⚙
#13
⚙
★
⚙
⚙
⚙
⚙
#14
⚙
★
⚙
⚙
⚙
⚙
#15
⚙
★
⚙
⚙
⚙
⚙
#16
⚙
★
⚙
⚙
⚙
⚙
#17
⚙
★
⚙
⚙
⚙
⚙
#18
⚙
★
⚙
⚙
⚙
⚙
#19
⚙
★
⚙
⚙
⚙
⚙
#20
⚙
★
⚙
⚙
⚙
⚙
#21
⚙
★
⚙
⚙
⚙
⚙
#22
⚙
★
⚙
⚙
⚙
⚙
#23
⚙
★
⚙
⚙
⚙
⚙
#24
⚙
★
⚙
⚙
⚙
⚙
#25
⚙
★
⚙
⚙
⚙
⚙
#26
⚙
★
⚙
⚙
⚙
⚙
#27
⚙
★
⚙
⚙
⚙
⚙
#28
⚙
★
⚙
⚙
⚙
⚙
#29
⚙
★
⚙
⚙
⚙
⚙
#30
⚙
★
⚙
⚙
⚙
⚙
#31
⚙
★
⚙
⚙
⚙
⚙
#32
⚙
⚙
⚙
⚙
⚙
★
#33
⚙
★
⚙
⚙
⚙
⚙
#34
⚙
★
⚙
⚙
⚙
⚙
#35
⚙
★
⚙
⚙
⚙
⚙
#36
⚙
★
⚙
⚙
⚙
⚙
#37
⚙
★
⚙
⚙
⚙
⚙
#38
⚙
★
⚙
⚙
⚙
⚙
#39
⚙
★
⚙
⚙
⚙
⚙
#40
⚙
★
⚙
⚙
⚙
⚙
#41
⚙
★
⚙
⚙
⚙
⚙
#42
⚙
★
⚙
⚙
⚙
⚙
#43
⚙
★
⚙
⚙
⚙
⚙
#44
⚙
★
⚙
⚙
⚙
⚙
#45
⚙
★
⚙
⚙
⚙
⚙
#46
⚙
★
⚙
⚙
⚙
⚙
#47
⚙
★
⚙
⚙
⚙
⚙
#48
⚙
★
⚙
⚙
⚙
⚙
#49
⚙
★
⚙
⚙
⚙
⚙
#50
⚙
★
⚙
⚙
⚙
⚙
#51
⚙
★
⚙
⚙
⚙
⚙
#52
⚙
★
⚙
⚙
⚙
⚙
#53
⚙
★
⚙
⚙
⚙
⚙
#54
⚙
★
⚙
⚙
⚙
⚙
#55
⚙
★
⚙
⚙
⚙
⚙
#56
⚙
⚙
⚙
⚙
⚙
★
#57
⚙
★
⚙
⚙
⚙
⚙
#58
⚙
⚙
⚙
⚙
⚙
★
#0
#1
Official text
Monsieur le président, savoir que le président de la Chambre, M. De Croo, a laissé sa place à un de ses vice-présidents représente une information en soi. Mais s'il nous a quittés, c'est pour aller accueillir une jolie Suédoise! Il connaît ses priorités!
Je remercie avant tout M. Malmendier d'avoir produit ce rapport assez complet.
Madame la ministre, mon intervention tend à replacer ce projet dans son contexte et à alimenter ma réflexion en fonction du rapport, mais aussi des discussions et auditions en commission. En outre, vous savez mieux que moi, puisque vous y étiez, que des discussions et des auditions ont également eu lieu au Sénat; les barreaux et l'Association des journalistes, entre autres, y sont venus faire part de leurs craintes, remarques et propositions. Certaines étaient constructives, d'autres visaient à souligner les imperfections et les problèmes du texte, mais parfois aussi ses points positifs; je pense ici à la question relative aux juges d'instruction spécialisés dont le caractère positif a été souligné tant lors des auditions à la Chambre qu'au Sénat.
Pourquoi ce texte? La Chambre a pourtant déjà discuté durant de nombreuses heures sur ces fameuses méthodes particulières de recherche (MPR) et une législation existe, à propos de laquelle le cdH avait déjà fait part de ses réticences et de ses interrogations. J'ajouterai qu'il insistait sur la difficulté à légiférer en la matière car il s'agit bien d'atteindre à un équilibre.
D'un côté, nous avons cette volonté à tendance sécuritaire de donner les moyens aux parquets et à la justice d'instruire, d'informer un dossier et de rassembler les éléments propres à arrêter les délinquants, dans le cadre tant du terrorisme que de la criminalité organisée. Les parquets, la police, l'ISI, la DST doivent donc disposer d'éléments leur permettant d'arrêter des contrevenants, de découvrir des infractions en préparation, de mettre à jour des associations terroristes ou de criminalité organisée qui, actuellement, sont munies de moyens techniques importants et de réseaux avancés. Nos services judiciaires doivent posséder les armes capables de les contrer.
Toutefois, un certain nombre d'autres libertés fondamentales doivent également être respectées et il est toujours difficile d'atteindre cet équilibre. Madame la ministre, je sais que vous êtes particulièrement attentive à ces libertés fondamentales, notamment le respect de la vie privée et le droit de la défense. De même, dans le cadre de la discussion du précédent projet de loi, M. Giet avait, à de nombreuses reprises, réaffirmé l'importance de ces principes et de ces libertés individuelles. C'est la difficulté de ce texte! Chacun appelait cet équilibre de ses voeux; lorsque l'on a commencé à discuter de ce texte, tout le monde a souligné la difficulté d'atteindre cet équilibre mais a néanmoins souhaité légiférer — c'est une bonne chose — et encadrer l'ensemble de ces procédures particulières de recherche. A partir du moment où il y a une volonté de légiférer, cette législation ne peut évidemment plus souffrir d'aucune critique.
Malheureusement, la première tentative n'a pas été la bonne, étant donné que la Cour d'arbitrage a sanctionné la première législation. Dans son arrêt, la Cour d'arbitrage a souligné l'ensemble des problèmes de la première législation relative aux méthodes particulières de recherche. La Cour d'arbitrage n'a effectivement pas vu de problème dans de nombreuses matières, notamment en ce qui concerne l'observation. Cependant, elle a souligné un certain nombre de problèmes que j'ai tenté de définir: le recours à la mini-instruction, la question de la provocation, la présence de ce juge indépendant et impartial tout au long de cette procédure relative aux méthodes particulières de recherche.
Cette précédente législation, qui avait requis le soutien du précédent gouvernement et qui avait réuni le soutien du PS, du MR et d'Ecolo, a été condamnée par la Cour d'arbitrage. C'est la raison pour laquelle nous devons revoir la copie aujourd'hui.
Lorsque je relis les différentes interventions du parlementaire cdH (PSC à l'époque) — et je suis à l'aise pour le dire, étant donné que je n'étais pas présent en commission sous la précédente législature — je remarque qu'il avait souligné pas mal de difficultés et d'éléments qui, à juste titre, ont également été soulignés et condamnés par la Cour d'arbitrage.
Nous devons donc répondre à cet arrêt de la Cour d'arbitrage mais pas de n'importe quelle manière. Nous devons y répondre au regard de l'analyse qu'elle en a fait.
De plus, nous devons y répondre dans un certain délai puisque la date butoir est le 31 décembre de cette année. Nous avons donc dû travailler extrêmement vite. Dans ces matières, étant donné qu'il faut pouvoir atteindre un équilibre, on ne se rend pas toujours compte directement des problèmes de texte. C'est à force de procéder à des auditions, à force d'avoir le point de vue et les arguments de personnes qui réfléchissent sur le texte, que l'on découvre que des problèmes peuvent survenir à l'occasion de son adoption. Nous avons dû travailler très vite alors que ce texte recommandait toute la nuance, tout l'équilibre, toutes les discussions nécessaires. Il fallait effectivement prendre une loi d'exception. Nous devions le faire lors de la précédente législature et nous l'avons fait. Nous devons continuer dans cette voie de loi d'exception en répondant à l'arrêt de la Cour d'arbitrage. Nous devons arriver à ce difficile équilibre.
Le problème réside dans le manque de temps. Je vais développer un certain nombre d'amendements dont la majorité peut faire l'objet d'un consensus. En effet, je crois que beaucoup d'entre eux pourraient recevoir l'accord de la plupart des partis au sein de ce parlement. Je répète que nous avons un problème de temps. Il est dommage de ne pas pouvoir arriver à cet équilibre nécessaire entre le volet sécuritaire et le volet du respect des libertés fondamentales et du droit de la défense.
Madame la ministre, je voudrais également souligner que, si je devais voter aujourd'hui sur vos déclarations, je pense que je voterais pour. Lorsqu'en commission, on posait les questions relatives au dossier confidentiel, à la situation des avocats, à la définition du domicile, aux contrôles visuels discrets, aux mesures techniques et notamment le volet photographique, je pouvais presque, à chaque fois, me retrouver dans vos réponses. Mais je n'ai pas l'impression de lire la même chose dans le texte, je n'ai pas l'impression que c'est aussi précis!
Or, ici, il s'agit des méthodes particulières de recherche, cela concerne le droit pénal et, évidemment, la loi ne peut souffrir d'aucune critique. Elle doit être très claire. Etant donné l'interprétation qu'on peut donner à ce genre de textes, ils ne peuvent donner lieu à aucune hésitation. Ils doivent être clairs à la première lecture. Même si, au niveau des discussions, des auditions ou du rapport, nous pouvons nous retrouver dans ce que vous dites, le problème réside dans l'absence totale d'adéquation entre ce qui a été dit en commission et le texte légal qui est à notre disposition aujourd'hui et sur lequel nous devons voter.
Je vais maintenant aborder plus précisément le texte en fonction de divers éléments.
Le premier élément que je désire aborder est l'article 90ter. Tout au moins, l'examen de ce projet m'aura-t-il permis de relire plus en profondeur l'article 90ter. Je me suis rendu compte du nombre impressionnant d'éléments repris dans cet article.
Madame la ministre, il est vrai que c'est le Parlement qui a allongé la liste au fur et à mesure des textes et des différentes dispositions votés en son sein. J'estime que le Parlement devrait réaliser son autocritique concernant cet article 90ter. Nous devons le reprendre, le réexaminer. Nous ne pouvons pas considérer de la même manière l'ensemble des infractions reprises dans cet article. Certaines requièrent des lois spécifiques, d'autres moins. Or cet article 90ter contient un fouillis d'infractions. Les parlementaires doivent consentir l'effort — madame la ministre, je vous remercie d'avoir ouvert cette porte — de dresser une nouvelle liste! Nous devons avoir le courage de nous saisir de cet article 90ter en vue de bien mieux définir l'ensemble des infractions qui y sont présentes!
La lecture de l'intitulé du projet de loi à l'examen aujourd'hui précise qu'il s'agit des méthodes particulières de recherche en vue de lutter contre le terrorisme et la criminalité grave et organisée. Or on se rend compte que l'article 90ter, mentionné à de nombreuses reprises dans ce projet de loi, va bien plus loin que le terrorisme ou la criminalité organisée. Le Parlement est responsable de cet état de fait! Nous avons continuellement allongé cette liste. Nous devons réexaminer cet article, je le répète, et revoir l'ensemble des infractions. Le deuxième élément que je voulais souligner, madame la ministre, concerne la provocation. La Cour d'arbitrage s'est en effet prononcée sur le sujet. Le texte à l'examen stipule que, dès qu'il y a provocation au sens de la nouvelle définition précisée dans le projet — j'estime que cette définition est excellente —, les poursuites liées aux faits concernés par cette provocation sont irrecevables. Or je crois que la Cour d'arbitrage demande d'aller plus loin et de frapper d'irrecevabilité l'ensemble de l'action publique participant à la même intention délictueuse. C'est très important! C'est dans ce sens que je voudrais déposer un amendement...
Translated text
Please note that the President of the Chamber, Mr. De Croo, left his place to one of his vice presidents represents information in itself. But if he left us, it was to go to welcome a beautiful Swedish woman! He knows his priorities.
First of all I would like to thank Mr. Malmendier has produced this report quite comprehensively.
Mrs. Minister, my intervention tends to put this project back in its context and to feed my reflection according to the report, but also discussions and hearings in committees. Moreover, you know better than I, since you were there, that discussions and hearings also took place in the Senate; the bars and the Association of Journalists, among others, came there to express their fears, remarks and proposals. Some were constructive, others aimed at highlighting the imperfections and problems of the text, but sometimes also its positive points; I think here of the question concerning specialized instruction judges whose positive character has been emphasized both during the hearings in the House and in the Senate.
Why this text? However, the House has already discussed for many hours these famous special research methods (MPRs) and a legislation exists, about which the CDH had already expressed its reluctance and questions. I would add that he insisted on the difficulty of legislation in this matter because it is really a matter of reaching a balance.
On the one hand, we have this security-oriented will to give the means to the prosecutors and the justice to instruct, to inform a case and to gather the elements appropriate to arrest offenders, in the context of both terrorism and organized crime. The prosecutors, the police, the ISI, the DST must therefore have elements that enable them to arrest offenders, to discover offences in preparation, to update terrorist or organised crime associations which, at present, are equipped with important technical means and advanced networks. Our judicial services must possess the weapons able to counter them. by
However, a number of other fundamental freedoms must also be respected and it is always difficult to ⁇ this balance. I know that you are ⁇ attentive to these fundamental freedoms, including respect for privacy and the right to defence. In the context of the discussion of the previous draft law, Mr. Giet had repeatedly reaffirmed the importance of these principles and individual freedoms. That is the difficulty of this text. Everyone called this balance of their wishes; when the discussion of this text began, everyone emphasized the difficulty of achieving this balance but nevertheless desired to legislate — this is a good thing — and frame all these particular research procedures. From the moment that there is a will to legislate, this legislation obviously can no longer suffer from any criticism.
Unfortunately, the first attempt was not the right one, since the Arbitration Court sanctioned the first legislation. In its judgment, the Arbitration Court highlighted all the problems of the first legislation concerning particular research methods. The Arbitration Court did not actually see problems in many matters, ⁇ with regard to observation. However, she highlighted a number of problems that I tried to define: the use of mini-instruction, the question of provocation, the presence of this independent and impartial judge throughout this procedure concerning particular research methods.
This previous legislation, which had required the support of the previous government and which had gathered the support of PS, MR and Ecolo, was condemned by the Arbitration Court. That is why we need to review the copy today.
When I re-read the various interventions of the parliamentary CDH (PSC at the time) — and I am comfortable to say it, given that I was not present in the committee during the previous legislature — I notice that he had highlighted a lot of difficulties and elements that, rightly, were also highlighted and condemned by the Court of Arbitration.
We must therefore respond to this decision of the Court of Arbitration but not in any way. We must answer this in view of the analysis it has made.
Furthermore, we must respond to it within a certain timeframe since the deadline is December 31 of this year. We had to work extremely quickly. In these subjects, since it is necessary to be able to ⁇ a balance, we do not always directly realize the text problems. It is by the force of conducting auditions, by the force of having the point of view and the arguments of people who reflect on the text, that one discovers that problems can arise on the occasion of its adoption. We had to work very quickly as this text recommended all the nuance, all the balance, all the necessary discussions. There should be an exceptional law. We had to do this in the previous legislature and we did. We must continue in this way of exceptional law by responding to the decision of the Arbitration Court. We need to find this difficult balance.
The problem is the lack of time. I will develop a number of amendments, the majority of which can be subject to consensus. In fact, I believe that many of them could get the approval of most parties in this parliament. I repeat that we have a time problem. It is a shame that we cannot reach this necessary balance between the security aspect and the respect for fundamental freedoms and the right to defence.
I would also like to emphasize that if I had to vote today on your statements, I think I would vote in favour. When in the committee questions were asked about the confidential file, the situation of lawyers, the definition of the domicile, the discreet visual checks, the technical measures and especially the photographic aspect, I could almost, every time, find myself in your answers. But I don’t feel like reading the same thing in the text, I don’t feel like it’s so accurate! by
Now, here it is about particular methods of research, it is about criminal law and, of course, the law cannot suffer from any criticism. It must be very clear. Given the interpretation that can be given to these types of texts, they cannot give rise to any hesitation. They must be clear in the first reading. Even if, at the level of discussions, hearings or the report, we may find ourselves in what you say, the problem lies in the total lack of adequacy between what has been said in the committee and the legal text that is available to us today and on which we must vote.
I will now address the text more specifically based on various elements.
The first item I would like to address is Article 90ter. At least, the examination of this project has allowed me to read more in depth Article 90ter. I realized the impressive number of elements included in this article.
It is true that it is the Parliament that has extended the list as the texts and the various provisions voted within it. I believe that Parliament should realize its self-criticism regarding this Article 90ter. We need to re-examine it, re-examine it. We cannot consider in the same way all of the offences set forth in this article. Some require specific laws, others less. This article 90ter contains an investigation of infringements. Parliamentarians must consent to the effort — Mrs. Minister, I thank you for opening this door — to draw up a new list! We must have the courage to use this article 90ter in order to better define all the offences that are present in it!
The reading of the title of the bill under consideration today specifies that these are specific research methods aimed at combating terrorism and serious and organized crime. However, it is clear that Article 90ter, mentioned many times in this bill, goes far beyond terrorism or organized crime. Parliament is responsible for this situation. We have continuously extended this list. We must re-examine this article, I repeat, and re-examine all the violations. The second point I would like to emphasize, Mr. Minister, is about provocation. The Court of Arbitration has decided on the matter. The text under consideration stipulates that, as soon as there is provocation within the meaning of the new definition specified in the draft — I consider that this definition is excellent — prosecutions related to the facts concerned by this provocation are unacceptable. However, I believe that the Court of Arbitration asks to go further and to strike inadmissibility all public action participating in the same criminal intent. This is very important! I would like to submit an amendment...
#2
Official text
Comme je l'ai indiqué à M. Vandenberghe, membre de la commission de la Justice du Sénat, tout le problème des nullités se trouve posé dans le cadre de ce qu'on appelle le "Grand Franchimont". Nous commencerons bientôt les travaux en commission.
Translated text
As I said to Mr. Vandenberghe, a member of the Senate Justice Committee, the whole problem of nullities is raised within the framework of what is called the “Grand Franchimont”. We will soon start working in the committee.
#3
Official text
Madame la ministre, à nouveau vos propos me rassurent mais néanmoins le texte n'est pas aussi clair. Par conséquent, l'adoption d'un amendement visant à dire que "en cas de provocation, l'action publique est irrecevable en ce qui concerne ces faits et les faits antérieurs aux faits provoqués, dans la mesure où ils participent d'une même intention délictueuse" permettrait de clarifier ce texte. Un tel amendement va dans le sens des propos que vous venez de tenir, madame la ministre. Si je me souviens bien, cela rejoint également la jurisprudence de la cour d'appel de Liège qui préconise l'irrecevabilité de l'ensemble des poursuites, si les faits se rapportent à des infractions commises dans une même intention délictueuse. Selon moi, cet élément "d'intention délictueuse" doit vraiment être un moteur. Il est vrai que cela se fera peut-être dans le cadre du "Grand Franchimont". Mais dans ce cas, pourquoi ne pas prévoir exactement la même chose ici?
Translated text
Your comments reassure me, but the text is not so clear. Therefore, the adoption of an amendment aimed at saying that "in the event of provocation, public action is unacceptable with regard to these facts and facts prior to the facts caused, insofar as they participate in the same criminal intent" would allow to clarify this text. This amendment is in line with what you have said. If I remember correctly, this is also in line with the case-law of the Liège Court of Appeal, which advocates the inadmissibility of all prosecutions, if the facts relate to offences committed with the same criminal intent. In my opinion, this element of "criminal intent" must really be a motor. It is true that this may be done within the framework of the “Grand Franchimont”. But in this case, why not forecast exactly the same thing here?
#4
Official text
Mijnheer de voorzitter, de heer Wathelet heeft ongetwijfeld een punt wanneer hij wijst op het probleem in verband met de consequenties van de provocatie.
Ik wil vooral even ingaan op het antwoord van de minister. De minister heeft natuurlijk gelijk wanneer zij zegt dat collega Vandenberghe in de Senaat gewezen heeft op de regeling inzake de nietigheden die terug te vinden zal zijn in het wetsontwerp-Franchimont dat nog op ons af zal komen.
Deze interventie bewijst precies op welke chaotische manier wij met die materie omgaan. Wij zijn namelijk op dit ogenblik bezig, in deze plenaire vergadering van de Kamer, met de bespreking van het wetsontwerp over de bijzondere opsporingmethodes. Er doet zich een aantal problemen voor, en de minister verwijst naar een bespreking die in de Senaat plaatsvindt, maar waarvan wij over nog geen enkel officieel document beschikken. Zij verwijst nu reeds naar de bespreking in de Senaat, die bezig is, maar die eigenlijk zou moeten volgen op wat hier op dit ogenblik besproken wordt.
Bovendien, om de chaos compleet te maken, zegt de minister dat hetgeen de heer Wathelet opmerkt, geen probleem is, want dat zal geregeld worden in de grote Franchimont. Dat is natuurlijk nog helemaal niet geregeld! Het is alleen in de Senaat goedgekeurd. Dat is natuurlijk heel belangrijk, maar het is slechts waard wat het waard is.
Op die wijze, mijnheer de voorzitter, collega's, gaan wij met die materie om: in absolute chaos, in absolute haast, wegens het feit dat het ontwerp zeer laattijdig in de Kamer werd ingediend, met als gevolg dat wordt verwezen naar besprekingen in de Senaat, die nog aan de gang zijn, trouwens vandaag nog. Wie weet wat er nog allemaal uitkomt? Volgens de minister is dat echter geen probleem, omdat het in de wet-Franchimont geregeld zal worden.
Wat is chaotischer dan deze manier van werken en welke rechtsonzekerheid creëren wij niet op die manier? Wij verwijzen naar wetten die nog niet zijn goedgekeurd of zelfs nog niet zijn besproken in de Kamer.
Dat is trouwens de gewoonte bij onze minister van Justitie. In de wet houdende diverse bepalingen is zij erin geslaagd te zeggen, over de mandaten van de korpsoversten, dat de aankondiging van het wetsontwerp zal volstaan om de goegemeente en de korpsoversten te informeren over de duurtijd en de vernieuwbaarheid van de mandaten. We hebben dus zelfs geen wet meer nodig om de vacatures uit te geven, het is voldoende dat de minister het wetsontwerp aan de pers bekend maakt. Dat is de wijze waarop deze minister van Justitie, la garde des sceaux, de behoeder van de rechtsstaat, met die materie omgaat.
Mevrouw de minister, u verwijst hier naar besprekingen die op dit ogenblik in de Senaat plaatsvinden, waarvan hier nog geen officiële documenten bestaan, over een wet die nog besproken en goedgekeurd moet worden in de Kamer, om te verhelpen aan een probleem dat de heer Wathelet waarschijnlijk terecht opmerkt, maar waarvoor wij waarschijnlijk niet de nodige tijd hebben gehad om het ten gronde te bespreken. Het spijt me, maar dat is een absoluut bewijs van de chaos inzake een materie waarbij precisie in de wetgeving zo belangrijk is.
U hebt gelijk: we hebben die instrumenten nodig, maar dan is de maximale zorgvuldigheid nodig. Onze huidige manier van werken is bijzonder jammer.
Denk u in dat men nu dat artikel moet toepassen. Men kan dan verwijzen naar wat hier in de Kamer waarschijnlijk door de meerderheid zal zijn goedgekeurd. Maar men zou ook kunnen verwijzen naar wat de heer Vandenberghe ondertussen in de Senaat heeft gezegd, of naar wat misschien wel eens in dit Parlement zou kunnen worden goedgekeurd in het raam van de wet-Franchimont. Er zijn zoveel interpretaties als men wil. Dan zijn er die handige advocaten — er zijn heel veel handige advocaten, natuurlijk — die alle soorten procedure-incidenten graag zullen gebruiken om te zeggen: het was de tekst van de wet; of: het was de tekst van de wetFranchimont, die misschien nog goedgekeurd zal worden, of: het was de heer Vandenberghe die in de Senaat die verklaring heeft afgelegd. De kamer van inbeschuldigingstelling en het Hof van Cassatie zullen zich kunnen amuseren!
Translated text
Mr. President, Mr. Wathelet has undoubtedly a point when he points out the problem related to the consequences of the provocation.
In particular, I would like to comment on the Minister’s response. The Minister is, of course, right when she says that colleague Vandenberghe in the Senate pointed out the regulation regarding the invalidities that will be found in the draft law-Franchimont that will be yet to come to us.
This intervention proves exactly how chaoticly we deal with that matter. We are in this moment, in this plenary session of the Chamber, discussing the draft law on the special detection methods. A number of problems arise, and the minister refers to a discussion that takes place in the Senate, but of which we have no official document yet. It already refers to the discussion in the Senate, which is underway, but which should actually follow what is being discussed here at the moment.
Moreover, in order to complete the chaos, the minister says that what Mr. Wathelet notes is not a problem, because that will be settled in the great Franchimont. Of course, this has not yet been arranged! It was approved only in the Senate. That is, of course, very important, but it is only worth what it is worth.
In this way, Mr. Speaker, colleagues, we are dealing with this matter: in absolute chaos, in absolute hurry, due to the fact that the draft was submitted to the Chamber very late, with the result referring to discussions in the Senate, which are still ongoing, by the way today. Who knows what else will come out? According to the minister, however, this is not a problem, because it will be regulated in the Franchimont law.
What is more chaotic than this way of working, and what legal uncertainty do we not create in this way? We refer to laws that have not yet been approved or even discussed in the House.
This is the custom of our Minister of Justice. In the law containing various provisions, she has succeeded in saying, concerning the mandates of the Corps Chiefs, that the announcement of the draft law will be sufficient to inform the Governor and the Corps Chiefs of the duration and renewability of the mandates. So we no longer even need a law to issue the vacancies, it is enough that the minister makes the bill known to the press. This is how this Minister of Justice, la garde des sceaux, the guardian of the rule of law, deals with this matter.
Mrs. Minister, you are referring here to discussions currently taking place in the Senate, of which there are no official documents here yet, on a law that needs to be discussed and approved in the Chamber, in order to remedy a problem that Mr. Wathelet probably correctly notes, but for which we probably did not have the necessary time to discuss it in substance. I am sorry, but that is an absolute proof of the chaos in a matter where precision in legislation is so important.
You are right: we need those tools, but then the maximum care is required. Our current way of working is very unfortunate.
Remember that this article should be applied now. One can then refer to what here in the Chamber is likely to have been approved by the majority. But one could also refer to what Mr. Vandenberghe has said in the Senate in the meantime, or to what may be approved in this Parliament within the framework of the Franchimont Act. There are as many interpretations as you want. Then there are those handy lawyers—there are many handy lawyers, of course—who would like to use all kinds of procedural incidents to say: it was the text of the law; or: it was the text of the lawFranchimont, which may still be approved, or: it was Mr. Vandenberghe who made that statement in the Senate. The Accusation Chamber and the Court of Cassation will be able to have fun!
#5
Official text
Monsieur le président, je précise que nous réglons ici un problème soulevé par la Cour d'arbitrage. Nous devions y répondre avant le 31 décembre. Cela ne signifie pas que le débat général sur les nullités, débat extrêmement ardu, ne rejaillira pas à l'occasion du "Grand Franchimont".
Pour en revenir à ce projet, il nous fallait répondre à la Cour d'arbitrage qui a annulé l'article 47quater du Code d'instruction criminelle, parce que celui-ci proposait une définition de la provocation qui n'était pas la même que celle qui existait pour d'autres dispositions du Code d'instruction criminelle. La Cour de cassation nous a demandé une définition uniforme avec, dès lors, une conséquence uniforme pour ce qui concerne la provocation. Nous n'avons fait que répondre à la Cour d'arbitrage.
Ce faisant, nous avons, en termes de sanctions liées à la provocation, repris le choix du législateur de 2003. En d'autres termes, l'action publique sera irrecevable pour les faits délictueux directement liés à la provocation policière. Par contre, la provocation n'aura pas d'incidence sur la validité des constatations effectuées avant la provocation ou sur la validité des constatations qui n'ont aucun rapport avec le fait délictueux né de cette provocation.
Bref, nous reprenons ce que le législateur a voulu en 2003. Faut-il changer? Cette question fera l'objet d'un débat général qui nous prendra du temps. En tout cas, dans le cadre de ce projet, nous reprenons la volonté du législateur de 2003 et nous répondons à l'arrêt de la Cour d'arbitrage, ni plus ni moins.
Translated text
I would like to point out that here we are resolving a problem raised by the Court of Arbitration. We had to answer before December 31. This does not mean that the general debate on nullities, an extremely arduous debate, will not reignite on the occasion of the "Grand Franchimont".
To return to this proposal, we had to respond to the Arbitration Court which annulled Article 47c of the Criminal Instruction Code, because it proposed a definition of provocation that was not the same as that existed for other provisions of the Criminal Instruction Code. The Court of Cassation asked us for a uniform definition with, therefore, a uniform consequence for provocation. We have only responded to the Arbitration Court.
In doing so, we have, in terms of sanctions related to provocation, taken back the 2003 legislator’s choice. In other words, public action will be unacceptable for criminal acts directly related to police provocation. On the other hand, the provocation shall not affect the validity of the findings made before the provocation or on the validity of the findings which have no connection with the criminal fact arising from this provocation.
In short, we take back what the legislator wanted in 2003. Should we change? This issue will be the subject of a general debate that will take us time. In any case, as part of this project, we take back the will of the 2003 legislator and we respond to the decision of the Arbitration Court, neither more nor less.
#6
Official text
M. Van Parys a repris les éléments que j'avais soulignés tout à l'heure, notamment, étant donné qu'on a fait le choix de légiférer — ce dont je me réjouis —, l'obligation de précision et d'absence de latitude quant aux différents plaideurs. On sait que les plaideurs vont s'en saisir et qu'ils vont opter pour l'interprétation de la loi qui les arrange. Il y a aussi l'arrêt de la Cour d'arbitrage concernant la définition. Ce n'est pas mon propos, madame la ministre, et vous l'avez confirmé vous-même.
Mais il y a aussi la jurisprudence de la Cour européenne des droits de l'homme selon laquelle il faut prévoir l'irrecevabilité, non seulement sur les faits provoqués, mais aussi sur les faits connexes. Il y a également l'arrêt de la cour d'appel de Liège qui, en allant à l'encontre de la décision du tribunal de première instance, reprend ce critère de l'intention délictueuse qui me semble être le bon critère. C'est celui qui devrait présider aux conclusions d'irrecevabilité ou non. Cela veut dire que toute l'action publique n'est pas irrecevable — ce serait disproportionné. Cela veut dire également que le seul fait n'est pas irrecevable, ce qui serait contraire à la jurisprudence de la Cour européenne des droits de l'homme. L'élément qui doit guider toutes nos réflexions, c'est cette intention délictueuse.
Cela veut dire que l'irrecevabilité doit être possible pour l'ensemble des faits commis à la suite de cette même intention délictueuse. En effet, selon la nouvelle définition, ils auront tous été suscités par la même provocation. Il faut bien sûr se conformer à l'arrêt de la Cour d'arbitrage mais il faut aussi se conformer à la Cour européenne des droits de l'homme et à la jurisprudence de la cour d'appel de Liège.
Le troisième point porte sur les mesures particulières de recherche quand on est dans l'exécution de la peine. Une nouvelle fois, les discussions ont été fructueuses en commission. Nous avons eu des échanges fouillés et intéressants sur les mesures particulières de recherche qu'il faut mettre en place dans le cadre particulier de l'exécution de la peine, notamment lorsque la personne condamnée se soustrait à une exécution correcte de la peine. Il faut redéfinir le débat et déterminer dans quelles circonstances on se trouve.
Une fois encore, j'étais d'accord, mais le texte qui a été proposé au dernier moment par le biais de l'amendement ne me semble pas traduire exactement l'intention du législateur. Je voulais déposer un nouvel amendement qui pourrait faire l'objet d'un consensus parce qu'il est le reflet fidèle de nos discussions en commission et qui stipule que "dans ce cadre, il ne pourra être fait usage que des méthodes autorisées par la loi pour la poursuite ou la recherche de l'infraction qui a donné lieu à la condamnation à la peine ou à la mesure privative de liberté concernée".
C'est l'argument de proportionnalité que nous avons évoqué en commission. Cela veut dire que, dans le cadre de l'exécution de la peine, on peut utiliser les mêmes procédures particulières de recherche qui auraient pu être utilisées pour le même fait dans le cadre de l'instruction ou de l'information, de la recherche de l'infraction.
A la relecture du texte voté dans le cadre de l'amendement, je trouve que le texte n'est pas clair. Ici, notre réflexion répond par une phrase claire et précise à ce qui a été discuté en commission: "Dans ce cadre, il ne pourra être fait usage que des méthodes autorisées par la loi pour la poursuite ou la recherche de l'infraction qui a donné lieu à la condamnation, à la peine ou à la mesure privative de liberté concernée". Ce texte est beaucoup plus clair que celui repris dans la loi; il résume bien et de manière optimale l'ensemble des discussions en commission.
Translated text
by Mr. Van Parys took on the elements that I had highlighted earlier, in particular, given the choice to legislate — which I am delighted with — the obligation of precision and of absence of latitude with regard to the various plaintiffs. It is known that prosecutors will seize this and that they will opt for the interpretation of the law that arranges them. There is also the decision of the Arbitration Court regarding the definition. This is not my opinion, and you have confirmed it yourself.
But there is also the case-law of the European Court of Human Rights according to which it is necessary to provide for the inadmissibility, not only on the facts caused, but also on the related facts. There is also the judgment of the Liège Court of Appeal which, going against the judgment of the court of first instance, takes on this criterion of the criminal intent which I think is the right criterion. It is the one who should preside over the conclusions of unacceptability or not. This means that all public action is not unacceptable — it would be disproportionate. This also means that the fact alone is not unacceptable, which would be contrary to the case-law of the European Court of Human Rights. The element that must guide all our reflections is this criminal intention.
This means that inadmissibility must be possible for all facts committed as a result of the same criminal intent. In fact, according to the new definition, they will all have been aroused by the same provocation. Of course we must comply with the decision of the Arbitration Court, but we must also comply with the European Court of Human Rights and the case-law of the Liège Court of Appeal.
The third point concerns the special measures of investigation when one is in the execution of the sentence. The discussions in the committee were successful. We had thorough and interesting exchanges on the particular investigative measures to be implemented in the particular context of the execution of the sentence, in particular when the convicted person refrains from the correct execution of the sentence. We need to redefine the debate and determine in what circumstances we are.
Once again, I agreed, but the text that was proposed at the last moment through the amendment does not seem to me to express exactly the intention of the legislator. I wanted to submit a new amendment that could be the subject of consensus because it is the faithful reflection of our discussions in committee and which stipulates that “in this context, only methods permitted by law may be used for the prosecution or investigation of the offence that resulted in the sentence to the penalty or the measure depriving of liberty in question”.
This is the argument of proportionality that we talked about in the committee. This means that, in the context of the execution of the sentence, the same particular investigation procedures can be used that could have been used for the same fact in the context of instruction or information, the investigation of the offence.
When I review the text voted as part of the amendment, I find that the text is not clear. Here, our reflection responds with a clear and precise phrase to what has been discussed in the committee: "In this context, only the methods permitted by law may be used for the prosecution or investigation of the offence that resulted in the conviction, sentence or measure of deprivation of liberty in question." This text is much clearer than the one contained in the law; it summarizes well and optimally all the discussions in committee.
#7
Official text
Je vous fais remarquer que notre texte va plus loin que ce que vous proposez parce que non seulement nous pourrons utiliser les méthodes de recherche pour les faits qui peuvent donner lieu à ces méthodes dans le cadre de la recherche des infractions mais nous imposons aussi que les mêmes principes soient respectés, notamment les principes de subsidiarité et de proportionnalité. Votre amendement ne le fait pas.
Translated text
I would like to point out that our text goes further than what you propose because not only will we be able to use the research methods for facts that can give rise to these methods in the context of the investigation of offences but we also require that the same principles, including the principles of subsidiarity and proportionality, be respected. Your amendment does not.
#8
Official text
Mais cela va de soi! Toute méthode particulière de recherche implique évidemment ...
Translated text
But that is of course! Any particular research method of course involves ...
#9
Official text
Si vous étiez à ma place et moi à la vôtre, je vous dirais que ce qui va de soi va encore mieux quand c'est écrit! C'est ce que nous avons fait dans le cadre des précisions de la commission.
Translated text
If you were in my place and I in yours, I would tell you that what is of course is even better when it is written! This is what we have done as part of the Commission’s clarifications.
#10
Official text
Alors, madame la ministre, je suppose que vous accepterez mon amendement concernant la provocation et celui concernant les journalistes! Je suppose que vous accepterez aussi mon amendement concernant le domicile!
Madame la ministre, j'accepte de refuser celui-là si vous acceptez tous ceux dans lesquels ça va mieux en l'écrivant qu'en le disant! Je pourrai alors être d'accord avec vous!
Translated text
So, Mrs. Minister, I suppose that you will accept my amendment regarding provocation and that concerning journalists! I hope that you will also accept my amendment regarding the home!
Mrs. Minister, I agree to refuse this one if you accept all those in whom it is better to write it than to say it! Then I can agree with you!
#11
Official text
Sauf quand vous réduisez la protection des droits.
Translated text
Except when you reduce the protection of rights.
#12
Official text
En ce qui concerne la provocation, les journalistes, la notion de domicile, ce qu'il y a à faire vis-à-vis du dossier confidentiel, le débat contradictoire, dans toutes ces matières, si vous acceptez tous les amendements que je dépose en écrivant, dans le cadre de la loi, ce qui est préférable écrit que dit, je peux alors être d'accord avec vous!
Translated text
With regard to provocation, journalists, the notion of home, what to do with regard to the confidential file, the contradictory debate, in all these matters, if you accept all the amendments I submit by writing, within the framework of the law, what is better written than said, then I can agree with you!
#13
Official text
Monsieur le président, dans le cadre de ma réponse, j'essaierai de donner les arguments les plus précis possibles aux argumentations que j'entendrai des uns et des autres. Cependant, monsieur Wathelet, sachez que, par plusieurs des amendements que vous proposez, vous réduisez la protection dont une série de professionnels sont les dépositaires.
Par exemple, pour les journalistes, j'aurai à coeur de souligner que vous proposez des précisions dans la loi, alors que le principe général de la protection des sources, notamment des journalistes, est prévu à l'article 5 de la loi d'avril 2005. Ce faisant, vous faites pire que bien puisque vous réduisez la portée générale de la loi de 2005. Faites attention en proposant des précisions!
Translated text
Mr. Speaker, as part of my response, I will try to give the most precise arguments possible to the arguments I will hear from one and the other. However, Mr. Wathelet, be aware that, by many of the amendments you propose, you are reducing the protection of which a number of professionals are depositories. by
For example, for journalists, I would like to emphasize that you are proposing clarifications in the law, while the general principle of the protection of sources, in particular journalists, is provided in Article 5 of the April 2005 Act. By doing so, you are doing worse than good since you are reducing the general scope of the 2005 law. Be careful when providing clarifications.
#14
Official text
Mais je ne vous ai pas encore remis mon amendement, madame la ministre. Vous ne savez pas dans quel sens ira mon amendement. Vous avez des facultés de devin!
Translated text
I have not yet submitted my amendment to you. You do not know where my amendment is going. You have the faculties of Devi!
#15
Official text
Mais vous venez d'évoquer les
Translated text
You have just mentioned the
#16
Official text
Laurette journalistes et j'entends ce que vous me dites à l'instant à propos des journalistes et des domiciles. N'oubliez pas — et toute la doctrine est cohérente sur le sujet — que le domicile est une notion évolutive. La notion de protection du domicile est élargie de plus en plus; en figeant une définition, vous allez à l'encontre de cette évolution.
Translated text
Laurette journalists and I hear what you say to me right now about journalists and homes. Remember—and all the doctrine is consistent on the subject—that home is an evolutionary notion. The notion of home protection is expanding more and more; by fixing a definition, you go against this evolution.
#17
Official text
Madame la ministre, nous reviendrons aux amendements: je n'ai aucun problème à ce sujet. Ce qui est génial, c'est que vous connaissiez exactement les amendements que je vais déposer sans que je ne l'aie encore fait. Vous avez peut-être utilisé des méthodes particulières de recherche pour connaître exactement leur contenu!
Translated text
We will return to the amendments: I have no problem with this. What’s great is that you know exactly what amendments I’m going to submit without having done it yet. You may have used particular search methods to know exactly their content!
#18
Official text
En tout cas, je vérifie si, oui ou non, il s'agit des amendements proposés par certaines associations qui ont été entendues en commission.
Translated text
In any case, I check whether, yes or not, these are the amendments proposed by some associations that have been heard in the committee.
#19
Official text
Madame la ministre, en ce qui concerne les méthodes particulières de recherche, l'amendement que j'ai déposé ne va nullement à l'encontre des principes généraux relatifs aux méthodes particulières de recherche qui impliquent, cela va sans dire, qu'elles soient utilisées de manière proportionnée avec le principe de subsidiarité. D'ailleurs, cela n'est pas reprécisé dans l'article 47 tel que nouvellement amendé. Je maintiens donc que mon amendement respecte bien mieux la procédure en la clarifiant, ce dans le respect des discussions que nous avons eues en commission.
J'en arrive à la définition du domicile et du lieu privé.
Evidemment, cette définition est importante étant donné l'ensemble des conséquences qu'elle entraîne, notamment en ce qui concerne les contrôles visuels discrets. En effet, dans le cadre du projet, un contrôle visuel discret est possible si ce n'est pas au domicile, et ce sans l'accord du juge instruction.
Je tiens à rappeler que des éléments importants ont été mis en balance dans l'arrêt de la Cour d'arbitrage. En effet, selon cette dernière, moins les garanties sont importantes, plus on doit respecter le droit à la vie privée, les droits de la défense, etc.
Aujourd'hui, la décision du contrôle visuel discret est laissée, dans certaines circonstances, au parquet. Autrement dit, quand on n'est pas dans le cadre du domicile, le parquet peut prendre l'initiative en la matière. Donc, le juge d'instruction n'est plus consulté. De plus, cela peut se faire à tout moment. "Deux possibilités supplémentaires" sont ainsi laissées aux parquets puisque — je le répète - ces derniers ne doivent plus demander l'avis d'un juge d'instruction et que ce contrôle peut être décidé à n'importe quel moment. Evidemment, la notion de domicile est essentielle. En effet, c'est celle-ci qui peut "priver" le parquet de faire procéder à des contrôles visuels discrets.
Par ailleurs, le domicile est une notion mouvante. Mieux encore, il est défini de manière différente par la Cour de cassation et la Cour européenne des droits de l'homme. M. Van Parys a parlé tout à l'heure des avocats qui avaient le don de pouvoir trouver la définition qui les arrange. En fonction de la situation dans laquelle on se trouve, on se référera soit à la définition de la Cour européenne des droits de l'homme, soit à celle de la Cour de cassation.
Une définition est aussi donnée par une juridiction internationale. Cette définition est beaucoup plus large. Je serais tenté de dire qu'il faut l'accepter, d'autant plus qu'un juge d'instruction n'est pas requis et que cela peut se faire à tout moment. Cette définition plus large donnée par la Cour européenne des droits de l'homme doit être privilégiée. Dès lors, lorsqu'un magistrat devra statuer et que la jurisprudence de la Cour européenne des droits de l'homme sera invoquée, il ne pourra pas ne pas la respecter.
Nous proposons donc une définition qui accepte la jurisprudence de la Cour européenne des droits de l'homme et qui fait référence à un local utilisé à des fins professionnelles ou comme lieu de réunion d'une association.
Translated text
As regards specific research methods, the amendment I have submitted is in no way contrary to the general principles relating to specific research methods which involve, of course, that they are used in a manner proportionate to the principle of subsidiarity. In addition, this is not repeated in Article 47 as recently amended. I therefore maintain that my amendment respects the procedure much better by clarifying it, in accordance with the discussions we have had in the committee.
I come to the definition of home and private place.
Obviously, this definition is important given all the consequences it entails, in particular with regard to discrete visual controls. Indeed, within the framework of the project, a discrete visual control is possible if it is not at home, and without the consent of the judge of instruction.
I would like to remind you that important elements have been balanced in the decision of the Arbitration Court. Indeed, according to the latter, the less important the guarantees are, the more we must respect the right to privacy, the rights of defence, etc.
Today, the discreet visual control decision is left, under certain circumstances, to the prosecutor’s office. In other words, when one is not within the home framework, the prosecutor may take the initiative in the matter. Therefore, the investigation judge is no longer consulted. Moreover, this can be done at any time. "Two additional possibilities" are thus left to the prosecutors since - I repeat it - the latter no longer have to seek the opinion of an investigative judge and that this control can be decided at any time. Of course, the concept of home is essential. Indeed, it is this one that can "prive" the parquet from making discreet visual checks.
Home is a moving notion. Even better, it is defined differently by the Court of Cassation and the European Court of Human Rights. by Mr. Van Parys spoke recently about lawyers who had the gift of being able to find the definition that arranges them. Depending on the situation, we will refer either to the definition of the European Court of Human Rights or the definition of the Court of Cassation.
A definition is also given by an international jurisdiction. This definition is much broader. I would be tempted to say that it must be accepted, especially since an investigative judge is not required and that this can be done at any time. This broader definition given by the European Court of Human Rights should be prioritized. Therefore, when a magistrate must decide and the case-law of the European Court of Human Rights is invoked, he cannot fail to respect it.
We therefore propose a definition that accepts the case-law of the European Court of Human Rights and that refers to a room used for business purposes or as a meeting place of an association.
#20
Official text
Avec toutes les conséquences liées aux arrêts de la Cour européenne des droits de l'homme.
La Cour européenne des droits de l'homme élargit la définition de domicile mais, contrairement à notre jurisprudence, elle n'affecte au domicile aucune une protection absolue. Autrement dit, la Cour européenne des droits de l'homme considère la notion de domicile d'une manière large mais admet qu'on puisse faire la différence entre un domicile par rapport à un autre et faire des intrusions dans cette notion de domicile, en fonction d'une série de critères.
Chez nous, cette notion est effectivement plus restrictive, même si elle est beaucoup plus large que le sens commun lié à la notion de domicile. Par contre, la protection est absolue. Monsieur Wathelet, faites donc bien attention lorsque vous faites la différence entre la Cour de cassation et la Cour européenne des droits de l'homme!
Translated text
With all the consequences related to the judgments of the European Court of Human Rights.
The European Court of Human Rights extends the definition of domicile but, contrary to our case-law, it does not affect the domicile any absolute protection. In other words, the European Court of Human Rights considers the notion of domicile in a broad way but admits that one can distinguish between one domicile from another and make intrusions into this notion of domicile, depending on a number of criteria.
At home, this notion is actually more restrictive, even though it is much broader than the common sense associated with the notion of home. Protection is absolute. Mr. Wathelet, therefore, be careful when you make the difference between the Court of Cassation and the European Court of Human Rights!
#21
Official text
Madame la ministre, cette notion est aussi absolue dans la jurisprudence de la Cour européenne des droits de l'homme que dans celle de la Cour de cassation.
Si l'on considère la définition de domicile, telle que voulue par la Cour de cassation, il n'y a évidemment pas de différence. La Cour européenne des droits de l'homme va effectivement plus loin et admet une analyse au cas par cas. Toutefois, pour savoir si on entre, oui ou non, dans un domicile au regard de la définition de la Cour de cassation — cette difficulté a d'ailleurs été soulignée en commission — il va falloir effectuer des contrôles visuels discrets.
Dans le cas où il s'agirait d'un lieu professionnel où il y a également une partie privée — et c'est là le critère essentiel développé par la Cour de cassation —, cela doit être assimilé, comme vous le disiez, à un domicile d'une manière absolue.
Mais, pour s'en rendre compte, il faudra faire un minimum de contrôle visuel discret. Ce qui est bizarre dans le raisonnement, c'est que pour savoir si, oui ou non, on peut faire un contrôle visuel discret, on doit en faire un! C'est assez paradoxal! On ne peut se rendre compte qu'on se retrouve dans un local à la fois professionnel et privé qu'en pratiquant de la sorte. C'est en ce sens que l'arrêt et la définition du domicile de la Cour européenne des droits de l'homme vont toujours être invoqués. C'est la raison pour laquelle il faut être clair dans le texte et accepter la définition de la Cour européenne des droits de l'homme qui précise qu'il s'agit d'un local utilisé à des fins professionnelles ou comme lieu de réunions d'associations.
Translated text
This concept is equally absolute in the case-law of the European Court of Human Rights as in that of the Court of Cassation.
If you consider the definition of domicile, as desired by the Court of Cassation, there is obviously no difference. The European Court of Human Rights actually goes further and admits a case-by-case analysis. However, in order to know whether, yes or not, one enters a home in view of the definition of the Court of Cassation – this difficulty has also been emphasized in the committee – discreet visual checks will need to be performed.
In the case of a professional place where there is also a private part – and this is the essential criterion developed by the Court of Cassation – it must be assimilated, as you said, to a domicile in an absolute way.
But, to realize this, you will need to do a minimum of discreet visual control. What’s weird about reasoning is that to know whether, yes or not, one can do a discrete visual control, one must make one! This is quite paradoxical! You can’t realize that you find yourself in a local both professional and private as well as practicing this way. In this sense, the judgment and the definition of the domicile of the European Court of Human Rights will always be invoked. This is why it is necessary to be clear in the text and accept the definition of the European Court of Human Rights, which specifies that it is a place used for business purposes or as a place of meetings of associations.
#22
Official text
Monsieur le président, je répète que la protection offerte par la Cour européenne des droits de l'homme n'est certainement pas absolue. Ainsi, cette dernière part effectivement du principe que certains locaux et espaces professionnels ou commerciaux tombent sous l'application du droit à la protection de la vie privée et du domicile. Toutefois, elle ajoute immédiatement que ce point de vue n'empêche pas que ces locaux et espaces fassent plus que d'autres l'objet de restrictions plus importantes quant aux droits visés à l'article 8 de la Convention européenne des droits de l'homme.
De plus, la Cour européenne dit que, dans le cadre de cette définition du domicile, on peut faire la différence entre certains lieux et certaines activités à vocations professionnelle et commerciale dans des circonstances précises. Je tiens à le souligner. C'est important quand on veut faire la différence entre la jurisprudence proposée par notre Cour de cassation et celle tirée des arrêts de la Cour européenne des droits de l'homme.
Permettez-moi d'être un peu plus pragmatique, je crois que cela peut servir de temps à autre! Des enquêteurs, en entrant quelque part, vont peut-être se rendre compte, contrairement à ce qu'ils pensaient au départ, qu'il s'agit d'un domicile, selon la définition de la Cour de cassation, et non pas d'un lieu privé non accessible au public, qui est, dès lors, en dehors du champ de la définition du domicile. Pour eux, la prudence, la vigilance sont cruciales! Car n'importe quel élément de preuve tiré de méthodes particulières de recherche sera annulé si ces dernières ne sont pas conformes aux conditions et obligations prévues par la loi. Autrement dit, une méthode qui aurait été utilisée en dehors de l'obligation de recourir à un juge d'instruction est simplement un élément de preuve qui sera annulé! Et je n'ai pas l'impression que l'objectif des enquêteurs est d'avoir des éléments de preuve qui tombent à l'eau!
Translated text
The protection offered by the European Court of Human Rights is ⁇ not absolute. Thus, the latter is effectively part of the principle that certain premises and professional or commercial spaces fall under the application of the right to the protection of privacy and home. However, it immediately adds that this view does not prevent these premises and spaces from being subject to more severe restrictions in respect of the rights referred to in Article 8 of the European Convention on Human Rights.
Furthermore, the European Court of Justice states that, within the framework of this definition of domicile, it is possible to distinguish between certain places and certain activities with professional and commercial vocations under specific circumstances. I would like to emphasize this. This is important when one wants to distinguish between the jurisprudence proposed by our Court of Cassation and that derived from the judgments of the European Court of Human Rights.
Let me be a little more pragmatic, I think this can help from time to time! Investigators, entering somewhere, may realize, contrary to what they initially thought, that it is a domicile, according to the definition of the Court of Cassation, and not a private place not accessible to the public, which is, therefore, outside the scope of the definition of domicile. For them, caution and vigilance are crucial! Any evidence derived from particular research methods will be cancelled if the latter do not comply with the conditions and obligations provided for by law. In other words, a method that would have been used outside the obligation to resort to an investigative judge is simply a proof that will be canceled! And I don’t have the impression that the goal of investigators is to have evidence that falls into the water!
#23
Official text
Dans l'exemple pratique que vous venez de donner, les enquêteurs ont dû rentrer pour savoir si c'était un domicile ou pas. Ils ont déjà dû faire ce contrôle visuel discret. C'est là que se situe la difficulté! Pour se rendre compte qu'on est dans un domicile ou dans un lieu professionnel, il faut faire un contrôle visuel discret!
On va encore ajouter de l'insécurité. Pour les enquêteurs aussi d'ailleurs!
Translated text
In the practical example you just gave, investigators had to go home to see if it was a home or not. They already had to do this discreet visual control. This is where the difficulty lies! To realize that you are in a home or in a professional place, you need to do a discrete visual check! by
We will add insecurity. For the investigators too.
#24
Official text
Les enquêteurs réclament cette distinction!
Translated text
The investigators demand this distinction!
#25
Official text
Pour pouvoir déterminer si oui ou non la notion de domicile s'applique, si oui ou non l'endroit professionnel qu'ils sont en train de visiter présente un caractère privé, ils devront effectuer un contrôle visuel discret.
Translated text
In order to be able to determine whether or not the notion of home applies, whether or not the professional place they are visiting has a private character, they will have to perform a discrete visual check.
#26
Official text
Monsieur Wathelet, tout d'abord, je n'ai cessé de répéter que les enquêteurs demandaient que l'on distingue parmi les lieux privés inaccessibles au public ceux pouvant être considérés comme domiciles et ceux ne pouvant pas l'être!
Ensuite, il est évident que la vigilance et la prudence les accompagnent au quotidien! Je le répète: n'importe quelle méthode non conforme aux conditions inscrites au coeur de la loi provoquera l'annulation des éléments de preuve dont ils ont besoin pour monter leur dossier répressif! Dès lors, chaque fois qu'un doute existe, quel qu'il soit, leur intérêt passe nécessairement par la prudence, c'est-àdire par la considération qu'il s'agit là d'un domicile! Voilà pourquoi, j'ai expliqué constamment en commission les deux ou trois exemples pour lesquels les enquêteurs considèrent qu'aucun doute n'est possible et pour lesquels ils demandent la permission de faire preuve de proactivité et d'appliquer une méthode d'information, sans passer par le juge d'instruction!
Translated text
Mr. Wathelet, first of all, I have not ceased to repeat that the investigators were asking to distinguish between private places inaccessible to the public those which can be considered as homes and those which cannot be.
Then, it is obvious that vigilance and caution accompany them every day! I repeat it: any method that does not comply with the conditions inscribed at the heart of the law will cause the cancellation of the evidence they need to raise their repressive file! Therefore, whenever a doubt exists, whatever it is, their interest necessarily passes through prudence, that is, by the consideration that this is a home! That is why I have constantly explained in committee the two or three examples for which the investigators consider that no doubt is possible and for which they ask permission to demonstrate proactivity and to apply an information method, without going through the judge of instruction!
#27
Official text
Je suppose que vous faites allusion aux exemples du hangar et du box.
Il est vrai que bon nombre d'exemples ont été donnés en commission. C'était d'ailleurs assez intéressant. Ces exemples ont alimenté la discussion.
Mais pour reprendre l'exemple du hangar, ce n'est qu'entrés dans ce hangar qu'ils ont vu le lit. Rappelez-vous! Par conséquent, ce hangar présentait peut-être une partie privée! Et, pour savoir si tel était le cas, ils ont dû y entrer!
Translated text
I suppose you refer to the examples of the hangar and the box.
Many examples have been given in the committee. It was also quite interesting. These examples fueled the discussion.
But to take the example of the hangar, it was only entering this hangar that they saw the bed. Remember to! Therefore, this hangar may have presented a private part! And, to see if that was the case, they had to enter!
#28
Official text
Les hangars ne sont pas des domiciles. Il arrive de temps en temps que des hangars soient ouverts et qu'en passant devant, on voit qu'il n'y a rien à l'intérieur. Auquel cas, on peut considérer que ce n'est pas un domicile et appliquer une méthode d'information. Nos enquêteurs ne sont pas non plus, heureusement, nés de la dernière pluie!
Translated text
Hangars are not homes. It happens from time to time that hangars are open and that by passing ahead, you see that there is nothing inside. In this case, one can consider that it is not a home and apply an information method. Our investigators are also not, fortunately, born from the last rain!
#29
Official text
Ce contrôle visuel discret aura donc bien lieu au préalable pour savoir si oui ou non on est dans le cadre d'un domicile.
Translated text
This discreet visual control will therefore take place in advance to know whether or not one is within the framework of a home.
#30
Official text
Non!
Translated text
No to No!
#31
Official text
Il faut être clair! Autant leur permettre la prudence, madame la ministre!
Translated text
It must be clear! You should be cautious, Mr. Minister.
#32
Official text
Collega's, iedereen krijgt straks de kans om zijn interventie te doen. Ik vraag dus dat men elkaar niet voortdurend onderbreekt en vooral dat men niet door elkaar begint te praten.
Translated text
Everyone will soon have the opportunity to intervene. I therefore ask that one does not interrupt each other continuously, and above all that one does not start to talk with one another.
#33
Official text
Monsieur le président, je vous remercie de faire régner l'ordre...
Translated text
Thank you for keeping the order...
#34
Official text
(...)
Translated text
The [...]
#35
Official text
Je voudrais ajouter, madame la ministre, que c'est même frustrant, car je pense que ce dialogue devrait continuer. On voit à quel point il peut encore être alimenté par des questions aussi fondamentales, aussi cruciales que celles concernant le domicile.
Translated text
I would like to add, Mrs. Minister, that this is even frustrating, because I think this dialogue should continue. We can see how much he can still be fed by questions as fundamental, as crucial as those concerning the home.
#36
Official text
Pas de la façon dont vous amorcez ce dialogue!
Translated text
Not the way you start this dialogue!
#37
Official text
Justement, poursuivons-le! Convainquez-moi, monsieur Courtois, je ne demande que cela!
Je demande effectivement que le prescrit concernant ces personnes soit le plus sûr et le plus précis possible! Quelle est la seule différence? Dans ce cas précis, le parquet devra demander l'autorisation du juge d'instruction et c'est ce qu'il fera. Donc, pour être certains, madame la ministre, donnons à ce domicile la notion la plus claire possible!. Certes, de temps en temps, elle est un peu trop large selon vos dires, mais je préfère cela afin d'être sûr que, à la moindre hésitation, le parquet ait cette autorisation du juge d'instruction, évitant ainsi tout problème.
Concernant les différentes propositions, la relation entre la loi sur la protection des sources des journalistes et cette nouvelle législation, par presse interposée, j'ai pris connaissance de vos propos selon lesquels la loi d'exception d'avril 2005 dérogeait à cette loi spéciale. La loi que l'on vote est aussi une loi d'exception, puisqu'elle prévoit des méthodes particulières de recherche dans certains cas précis.
Translated text
So, let’s go ahead with it! Convince me, Mr. Courtois, I only ask for that! by
I really ask that the prescription concerning these persons be as safe and as precise as possible! What is the only difference? In this particular case, the Prosecutor’s Office will have to ask for the permission of the investigation judge and that is what it will do. So, to be certain, Mrs. Minister, let us give this home the notion as clearly as possible! Certainly, from time to time, it is a little too wide as you say, but I prefer this to be sure that, at the slightest hesitation, the prosecutor’s office has this authorization from the judge of instruction, thus avoiding any problem.
Regarding the various proposals, the relationship between the law on the protection of sources of journalists and this new legislation, by press interpelled, I took note of your statements according to which the exceptional law of April 2005 deviated from this special law. The law that is voted is also an exceptional law, since it provides for particular methods of research in certain specific cases.
#38
Official text
La loi de 2005 parle de toutes les mesures, de toutes les mesures d'information ou d'instruction!
Translated text
The 2005 law speaks of all measures, all measures of information or instruction!
#39
Official text
Précisément! Toutes les mesures d'information spécifiques, ce sont ces méthodes particulières de recherche. C'est aussi une loi d'exception! En effet, on prévoit des mesures spécifiques en cas d'utilisation de ces méthodes particulières de recherche. Heureusement, dès qu'il y aura une méthode particulière de recherche, ce sera cette procédure-ci qui sera appliquée! Heureusement! Effectivement, le secret des sources concerne les journalistes et tous les journalistes sont soumis à la même législation en la matière. Donc, ce sont deux lois d'exception, l'une gérant le secret des sources des journalistes et l'autre, les méthodes particulières de recherche. Et l'une est postérieure à l'autre: celle-ci!
Translated text
and precisely ! All specific information measures are these particular methods of research. This is also an exceptional law. Specific measures are provided in the case of the use of these particular research methods. Fortunately, as soon as there is a particular research method, it will be this procedure that will be applied! and fortunately! In fact, the secret of sources concerns journalists and all journalists are subject to the same legislation in the matter. So, these are two exceptional laws, one governing the secret of journalists’ sources and the other, the particular methods of research. And one is after the other: this one!
#40
Official text
J'y répondrai également tout à l'heure! Je veux bien comprendre que des inquiétudes émergent. Je l'ai dit et le répéterai encore, il s'agit d'un débat de société et il est normal qu'il puisse avoir lieu. Cependant, si vous l'intégrez dans ce projet de loi-ci, cela signifie que, pour toutes les autres méthodes prévues dans le Code d'instruction criminelle, qui ne seront pas précisées dans la loi de 2005 ou ici, vous n'aurez pas la protection des sources telle qu'elle est comprise dans la loi de 2005!
Translated text
I will also reply soon! I want to understand that concerns arise. I’ve said it and I’ll repeat it again, it’s a social debate and it’s normal that it can take place. However, if you incorporate it into this bill, it means that for all other methods provided in the Code of Criminal Instruction, which will not be specified in the 2005 Act or here, you will not have the source protection as understood in the 2005 Act!
#41
Official text
Mais qu'on l'étende dans ce cas!
Translated text
Let us extend it in this case.
#42
Official text
C'est ce que j'ai proposé, monsieur Wathelet!
Translated text
That is what I suggested, Mr. Wathelet!
#43
Official text
Mais qu'on le fasse avant que le projet ne soit voté!
Translated text
But let’s do it before the bill is voted!
#44
Official text
Vous n'en avez pas besoin! J'ai dit très clairement que c'était superflu, puisque la protection est absolue dans le cadre de la loi d'avril 2005. Les parlementaires ont voulu - et je les ai soutenus - que la protection des sources soit absolue, qu'elle porte sur toutes les mesures d'information et d'instruction!
Translated text
You do not need it! I said very clearly that it was superfluous, since protection is absolute under the April 2005 law. Parliamentarians wanted – and I supported them – that the protection of sources be absolute, that it covers all measures of information and instruction!
#45
Official text
Mais dans ce cas, qu'on l'insère dans le projet!
Translated text
In this case, it should be included in the project.
#46
Official text
Monsieur le président, l'article 5 de cette loi d'avril 2005 ne donne que quelques exemples tels que les fouilles ou les perquisitions mais le principe est absolu. Vous vous déforcez en le rappelant dans une loi particulière!
Translated text
Mr. Speaker, Article 5 of this law of April 2005 gives only a few examples such as excavations or searches, but the principle is absolute. You are forced to remind yourself of it in a special law!
#47
Official text
Qu'on insère un amendement portant sur les méthodes particulières de recherche, alors!
Translated text
Let’s introduce an amendment on the particular methods of research, then!
#48
Official text
On ne peut pas le faire dans le cadre de cette loi pour la raison que je viens de donner. Cependant, si le Parlement le veut, je n'ai aucune objection à lever tout doute concernant l'application de la loi de 2005 en disant clairement dans l'article 5 que ce sont toutes les mesures d'information et d'instruction contenues dans le Code d'instruction criminelle qui sont concernées, au lieu de légiférer en donnant uniquement des exemples comme c'est le cas actuellement dans l'article 5. Que ce soit bien clair: je ne veux pas déforcer la protection des sources en indiquent quoi que ce soit au sujet de la protection des sources dans le cadre de cette loi. Par contre, je ne vois aucun problème à renforcer encore avec le Parlement la loi d'avril 2005, même si ce n'est pas nécessaire, en ôtant tout doute quant à l'interprétation de cette loi.
Translated text
It cannot be done under this law for the reason I just gave. However, if the Parliament so wishes, I have no objection to raise any doubt regarding the application of the 2005 Act by saying clearly in Article 5 that it is all the information and instruction measures contained in the Code of Criminal Investigation that are concerned, rather than legislate by giving only examples as is currently the case in Article 5. Let it be very clear: I do not want to reinforce the protection of sources by indicating anything about the protection of sources under this law. On the other hand, I see no problem in reinforcing the law of April 2005 with Parliament, even if it is not necessary, removing any doubt as to the interpretation of this law.
#49
Official text
Le problème, madame la ministre, c'est qu'on ne peut que vous suivre quand vous faites de telles déclarations et cela vaut également pour les points que j'ai évoqués tout à l'heure mais qu'une nouvelle fois, pour le moment, il y aura un doute et que ce doute sera alimenté par les discussions auxquelles nous participons ici. Vu que tout le monde est d'accord, que vous semblez même d'accord avec nous, proposons un amendement qui pourra être abrogé au moment où ce même texte sera inséré dans la loi de 2005. Mais ne nous permettons pas une période pendant laquelle ces discussions seront possibles.
En ce qui concerne la chambre des mises en accusation, il y avait encore une fois une demande de la Cour d'arbitrage portant sur la nécessité d'un juge impartial et indépendant pour analyser le caractère légal de l'ensemble de ces méthodes particulières de recherche et déterminer si l'ensemble de la procédure a bien été respecté.
A propos du dossier confidentiel, je vous ai posé la question en commission à de nombreuses reprises. Vous avez défini précisément ce qu'il y avait dans le dossier confidentiel mais j'ai encore une question sur le sujet. Est-il vrai, d'après les discussions au Sénat, que le dossier transparent contiendra une retranscription de ce que contient le dossier confidentiel? C'est bien cela? Je croyais que c'était l'inverse.
Translated text
The problem, Madame the Minister, is that we can only follow you when you make such statements and this also applies to the points I mentioned recently but that again, for the time being, there will be a doubt and that this doubt will be fed by the discussions in which we participate here. Since everyone agrees, and you even seem to agree with us, we propose an amendment that can be repealed as soon as this same text is inserted into the 2005 law. But let us not allow ourselves a period during which such discussions will be possible.
As regards the Chamber of Accusations, there was once again a request from the Arbitration Court regarding the need for an impartial and independent judge to analyze the legal nature of all these particular methods of investigation and determine whether the whole procedure has been properly observed.
Regarding the confidential dossier, I have asked you the question in the committee many times. You defined exactly what was in the confidential folder but I still have a question on the subject. Is it true, according to the Senate discussions, that the transparent file will contain a retranscription of what the confidential file contains? Is it that? I thought it was the opposite.
#50
Official text
Je le repréciserai tout à l'heure mais s'il existe un enregistrement, celui-ci est repris dans le débat contradictoire puisque cet enregistrement est l'un des éléments de preuve fondamentaux. Pratiquement, dans le dossier confidentiel, vous trouvez la technique, la tactique et la source humaine.
Translated text
I will clarify it again earlier, but if there is a recording, it is taken back in the contradictory debate since this recording is one of the fundamental elements of evidence. Practically, in the confidential folder, you find the technique, tactics and human source.
#51
Official text
En l'occurrence, il n'y a pas de problème. Mais, au Sénat, la discussion a porté sur le fait que la base restait le dossier confidentiel pour certains éléments étant donné qu'on retranscrivait le contenu du dossier confidentiel en en supprimant les trois éléments que vous venez d'évoquer, à savoir les sources humaines, la tactique et la technique. C'est ainsi que les choses se passent!
J'avais une question à ce propos, mais pas une question de principe: n'existe-t-il pas un danger d'arriver à une surcharge administrative? Ne serait-il pas plus facile de partir du dossier transparent et d'en extraire simplement les éléments qui doivent figurer dans le dossier confidentiel? C'est en vue de simplifier; sans cela, il faudra à chaque fois procéder à cette retranscription totale de tous les éléments du dossier confidentiel dans le cadre du dossier transparent, en en omettant les éléments à garder dans le dossier confidentiel.
Translated text
In this case, there is no problem. But, in the Senate, the discussion focused on the fact that the basis remained the confidential file for certain items since the content of the confidential file was transcribed by removing the three elements you just mentioned, namely human sources, tactics and technique. This is how things happen!
I had a question in this regard, but not a question of principle: Is there no danger of an administrative overload? Wouldn’t it be easier to start from the transparent folder and simply extract from it the elements that must be included in the confidential folder? This is for the purposes of simplifying; otherwise, this total retranscription of all the elements of the confidential file in the framework of the transparent file will have to be carried out each time, omitting the elements to be kept in the confidential file.
#52
Official text
Plus exactement, le principe est le dossier transparent, comme vous dites, soumis à la contradiction; c'est bien le principe sinon cela n'a aucun sens. Mais sont enlevés de ce dossier transparent les éléments du dossier confidentiel — comme accepté par la Cour d'arbitrage —, qui concernent la technique, la tactique et les sources humaines.
Translated text
More precisely, the principle is the transparent file, as you say, subject to contradiction; it is the principle, otherwise it has no meaning. But from this transparent file are removed the elements of the confidential file — as accepted by the Arbitration Court — that concern the technique, tactics and human resources.
#53
Official text
Sur le dossier confidentiel, je n'ai aucun problème; il doit exister. J'insiste pour dire qu'il s'agit du dossier confidentiel tel qu'on l'a défini en commission, sur lequel on vous a interrogé, qui a suscité de nombreuses discussions et énumérations. Il est essentiel de rappeler, puisqu'on ne le définit pas très positivement dans la loi mais que toutes les informations étaient concordantes, que le dossier confidentiel doit rester le dossier tel que défini dans le cadre des rapports et des discussions. Ce fut constant, dès lors, rappelons-le!
Je répète que les barreaux sont un interlocuteur important au niveau de ce dossier confidentiel; en effet, ce sont eux qui y seront confrontés en permanence. J'imagine donc qu'ils seront souvent frustrés de ne pas y avoir accès. On aura l'impression que ce dossier confidentiel renferme beaucoup plus qu'en réalité. On se fera des idées sur son contenu. Il convient, à mon sens, de faire confiance un minimum à ces magistrats, à ces personnes qui géreront ces dossiers confidentiels; ils n'y placeront que le confidentiel étant donné que son contenu ne pourra pas être utilisé comme élément de preuve ultérieurement. Ainsi, plus le contenu de ce dossier sera important, plus ils se priveront d'éléments pouvant servir leur propre dossier contre le contrevenant à juger.
Les barreaux ont marqué leur accord sur ce dossier confidentiel. Au Sénat, ils ont également marqué leur accord quant à son principe et la Cour d'arbitrage n'avait pas d'objection à son encontre pour autant qu'il soit bien défini, comme bien souvent répété.
Ce qui a fait l'objet de plus de discussions pour les barreaux, c'est le volet contradictoire.
Là, il me faut avouer avoir compris votre point de vue en commission. Nous sommes au moment d'une discussion en chambre des mises, pas dans le cadre du règlement de procédure, sur la légalité des méthodes particulières de recherche, avant le cachet "oui" ou "non" de la chambre des mises pour marquer la légalité ou l'illégalité de la procédure.
Dans ce cadre, la chambre pourra, à un certain moment, respecter le principe du contradictoire sans jamais confronter. Votre position est de dire qu'il y a un volet contradictoire car la chambre des mises en accusation peut auditionner la partie civile et l'inculpé. Pour ma part, j'émets quelques réticences à ce sujet car il ne peut y avoir de confrontation entre ceux-ci.
M. Maingain avait lancé une piste en commission en posant la question de savoir pourquoi se priver de cette possibilité. Autrement dit, pourquoi ne pas rendre possible un débat contradictoire? Cela n'est peut-être pas nécessaire pour chaque dossier, ni même souhaitable. La chambre des mises pourrait dire, dans certaines circonstances, que cette possibilité est inacceptable dans le cadre du dossier d'espèce. Mais dans ce cas, on va plus loin dans la mesure où la confrontation est rendue impossible. Je dois avouer que je suis rassuré, aujourd'hui, quant à la possibilité d'organiser cette confrontation. Pourquoi? Parce que les barreaux ont accepté le principe du dossier confidentiel. Ce faisant, ils acceptent évidemment qu'en cas de confrontation, cette dernière ne peut porter sur le contenu du dossier confidentiel. Je ne vois donc aucun inconvénient à la tenue d'une discussion relative aux méthodes particulières de recherche dans le cadre d'une confrontation.
En effet, je le répète, un débat sur le dossier confidentiel ne pourra avoir lieu puisque les barreaux acceptent l'existence même du dossier confidentiel et la définition du contenu de ce dernier tel que cela a été énoncé en commission. Dans ces conditions, une confrontation peut donc être utile d'autant plus qu'elle aura de toute façon lieu à un moment donné. Autant que toutes les discussions relatives aux méthodes particulières de recherche aient lieu au même moment plutôt que d'avoir lieu ultérieurement au sein de la chambre du conseil ou de la chambre des mises dans le cadre du règlement de procédure.
Madame la ministre, dans le cadre de ce dossier confidentiel, je voudrais également évoquer le dossier des indicateurs.
Dans le dossier confidentiel sont repris les éléments relatifs à l'observation et à l'infiltration. Toutefois, les éléments concernant les indicateurs ne seront pas repris dans le dossier confidentiel. Cela n'avait pas posé de problème à la Cour d'arbitrage. En effet, suivant cette dernière, le volet "indicateurs" ne devait pas être repris dans le dossier confidentiel.
Madame la ministre, le volet "indicateurs" a fondamentalement changé. La loi a été adaptée. Il existe maintenant une procédure visant à sécuriser l'indicateur de manière, à mon avis, un peu "bizarre" puisque l'on doit demander l'autorisation pour constater une infraction et on sera quand même jugé comme n'importe quel contrevenant. Je ne comprends pas très bien ce système. Toujours est-il qu'il existe maintenant une procédure concernant les indicateurs et que six conditions doivent être respectées. Je me demande s'il ne serait pas plus utile de renvoyer ce dossier à la chambre des mises.
La chambre des mises en accusation doit avoir à connaître des volets observation et infiltration mais également du volet concernant les indicateurs. En effet, cela a fondamentalement changé: on insère aujourd'hui dans notre législation une nouvelle procédure, soumise à une série de conditions et avec l'intervention du procureur du Roi. Il me semble important que tous ces éléments soient également analysés par la chambre des mises en accusation.
J'en termine en ce qui concerne la chambre des mises en accusation. Un certain nombre de propositions ont été faites par les barreaux dans le cadre des discussions au Sénat, à savoir de ne pas supprimer le pourvoi en cassation concernant ces discussions relatives à la chambre des mises en accusation. Je ne parle pas du règlement de procédure, mais du moment où la chambre des mises en accusation statue sur la légalité ou non des méthodes particulières de recherche. Je suppose que vous interviendrez à ce sujet dans votre réponse et que vous nous indiquerez la raison qui justifie que ce pourvoi en cassation ne puisse pas être inséré.
En ce qui concerne la composition de la chambre des mises en accusation, il faut veiller à ce qu'elle ne soit pas à nouveau constituée de la même manière en fonction de la casquette qu'elle porte. On sait que la chambre des mises en accusation peut devoir connaître d'un dossier uniquement dans le cadre du volet "méthodes particulières de recherche". Cette chambre des mises en accusation pourrait être ressaisie du dossier dans son ensemble, dit dossier transparent, dans le cas d'un règlement de procédure en appel de la chambre du conseil, par exemple. Il pourrait sembler bizarre que des conseillers, qui siègent en chambre des mises en accusation, qui ont, de ce chef, eu connaissance du dossier confidentiel, au sujet duquel ils ont décidé qu'il était légal puisque la procédure a pu suivre son cours, seraient également saisis sous couvert d'une tout autre "casquette", dans le cadre du règlement de procédure. Or, théoriquement, ceux-ci ne peuvent être saisis que du dossier transparent étant donné que ce n'est que ce dossier qui peut faire l'objet d'un renvoi ou non. Ce sont les seuls éléments sur lesquels les parties peuvent débattre. Nous aurions dès lors des conseillers qui ont eu à connaître du dossier confidentiel et qui ont donc connaissance de plus d'infractions que les parties qui ont à connaître du litige. Ce point me semble important.
Translated text
On the confidential file, I have no problem; it must exist. I insist to say that this is the confidential file as defined in the committee, on which you have been questioned, which has triggered many discussions and listings. It is essential to recall, since it is not defined very positively in the law but that all the information was concordant, that the confidential file must remain the file as defined in the context of reports and discussions. It was constant, so let’s remember it!
I repeat that the bars are an important interlocutor at the level of this confidential file; in fact, it is they who will be confronted with it constantly. I think they will often be frustrated by not having access to it. You will have the impression that this confidential file contains much more than it actually does. There will be ideas about its content. It is appropriate, in my opinion, to trust at least those magistrates, those persons who will manage these confidential files; they will place only the confidential, since its contents cannot be used as evidence subsequently. Thus, the more important the content of this file will be, the more they will deprive themselves of elements that can serve their own file against the offender to judge.
The bars signed their agreement on this confidential file. In the Senate, they also agreed on its principle and the Arbitration Court had no objection to it as long as it is well defined, as is often repeated.
What has been the subject of more discussion for the bars is the contradictory aspect. by
I must admit that I understand your point of view. We are at the time of a discussion in the Chamber of Bets, not within the framework of the Rules of Procedure, on the legality of particular search methods, before the “yes” or “no” stamp of the Chamber of Bets to mark the legality or illegality of the procedure.
In this context, the Chamber may at some point respect the principle of contradiction without ever confronting. Your position is to say that there is a contradictory aspect because the Accusation Chamber can hear the civil party and the accused. For my part, I have some reluctance in this regard because there can be no confrontation between them.
by Mr. Maingain had launched a track in commission by asking why to deprive itself of this possibility. In other words, why not make a contradictory debate possible? This may not be necessary for each file, nor even desirable. The Chamber of Bets could say, under certain circumstances, that this possibility is unacceptable in the context of the case file. But in this case, we go further in that the confrontation is made impossible. I must confess that I am reassured, today, of the possibility of organizing this confrontation. Why Why ? Because the bars accepted the principle of confidential file. In doing so, they obviously accept that in case of confrontation, the latter can not refer to the content of the confidential file. I therefore see no disadvantage in holding a discussion about particular methods of research in the context of a confrontation. by
Indeed, I repeat, a debate on the confidential file cannot take place since the bars accept the very existence of the confidential file and the definition of the content of the latter as stated in the committee. In these conditions, a confrontation can therefore be useful even more so as it will in any case take place at a given moment. All discussions on specific research methods take place at the same time rather than take place subsequently within the Board Chamber or the Chamber of Applications under the Rules of Procedure.
As part of this confidential dossier, I would also like to mention the indicators. by
In the confidential file are included the elements relating to observation and infiltration. However, the data relating to the indicators will not be included in the confidential file. This was not a problem for the arbitration court. According to the latter, the “indicators” section should not be included in the confidential file.
The “indicators” have fundamentally changed. The law has been adapted. There is now a procedure aimed at securing the indicator in a way, in my opinion, somewhat “strange” since one must ask for permission to find an infringement and one will still be judged as any offender. I do not understand this system very well. It is still that there is now a procedure for indicators and that six conditions must be met. I wonder if it would not be more useful to send this file back to the Chamber of Stakes. by
The Prosecution Chamber must be aware of the observation and infiltration components, as well as the indicators components. Indeed, this has fundamentally changed: today a new procedure is inserted into our legislation, subject to a series of conditions and with the intervention of the King’s Prosecutor. I think it is important that all these elements are also analyzed by the Chamber of Accusations.
Finally, I am referring to the Court of Appeal. A number of proposals were made by the bars as part of the Senate discussions, namely not to remove the cassation appeal concerning these discussions relating to the Accusation Chamber. I am not talking about the rules of procedure, but about the time when the Chamber of Accusations decides on the legality or non-legality of particular methods of investigation. I assume that you will intervene on this subject in your response and that you will indicate to us the reason that justifies that this cassation appeal cannot be inserted.
As regards the composition of the Chamber of Accusations, it must be taken care that it is not again constituted in the same manner depending on the hat it wears. It is known that the Accusation Chamber may have to know of a file only within the "Special Methods of Investigation" section. This Chamber of Accusations could be retrieved from the file as a whole, so-called transparent file, in the case of an appeal procedure arrangement of the Chamber of Councils, for example. It might seem strange that counselors, who sit in the Chamber of Accusations, who have, by this head, had knowledge of the confidential file, about which they decided that it was legal since the procedure has been able to follow its course, would also be seized under the cover of a completely different "hat", as part of the Rules of Procedure. However, theoretically, they can only be seized from the transparent file since it is only this file that can be returned or not. These are the only issues that the parties can discuss. We would therefore have advisors who have had knowledge of the confidential file and who therefore have knowledge of more infringements than the parties who have knowledge of the dispute. This point seems to me important.
#54
Official text
Monsieur Wathelet, quand vous parlez d'infractions que la chambre des mises en accusation a eu à connaître, nous supposons que vous parlez plutôt d'informations.
Translated text
Mr. Wathelet, when you speak of offences that the Accusation Chamber has had to know, we assume that you are talking about information.
#55
Official text
Effectivement. Cela me fait extrêmement plaisir de voir que vous êtes attentif.
Il me paraît vraiment important de faire en sorte que des personnes qui ont eu connaissance du dossier confidentiel dans le cadre du seul volet "méthodes particulières de recherche" ne puissent pas être également celles qui devront statuer sur le règlement de procédure. Il faut que ces dossiers puissent être séparés et que chacune des parties, dans le cadre du règlement de procédure ou du dossier au fond, aient à leur disposition exactement le même dossier.
En conclusion, madame la ministre, une discussion extrêmement intéressante à été menée en commission; j'ai également lu l'ensemble des discussions et des auditions qui ont eu lieu au Sénat. Je suis néanmoins un peu frustré de ne pas avoir pu continuer cette discussion plus avant, bien que celle que nous avons aujourd'hui est intéressante et animée. Il faut pouvoir laisser transparaître ses convictions mais également ses incertitudes et ses réticences car il s'agit d'un dossier important qui touche à la question fondamentale de l'équilibre entre le volet sécurité, le respect de la vie privée et le respect du droit de la défense, auquel, madame la ministre, je vous sais particulièrement attachée. Dans ce type de dossier, il ne faut pas prendre de risque.
Aujourd'hui, je dois vous avouer que je ne suis pas complètement apaisé. J'ai encore beaucoup de questions en suspens et je suis certain que j'en aurai encore.
En effet, je suis frustré de ne pas avoir pu étudier ce dossier à fond et de le comprendre complètement. Encore ce matin, des arguments me sont venus à l'esprit et je sais que j'en aurai encore dans le cadre de la discussion. Je regrette sincèrement que l'on n'ait pas sécurisé suffisamment l'équilibre nécessaire entre le volet "sécurité" et le volet "libertés individuelles et droits de la défense".
Translated text
Indeed indeed . I am very pleased to see that you are paying attention.
It seems to me really important to ensure that persons who have been aware of the confidential file within the sole section “Special Research Methods” cannot also be those who will have to decide on the Rules of Procedure. These dossiers must be separable and each of the parties, within the framework of the Rules of Procedure or the matter of substance, must have at their disposal exactly the same dossier.
In conclusion, Mrs. Minister, an extremely interesting discussion was conducted in the committee; I also read all the discussions and hearings that took place in the Senate. I am, however, a little frustrated that I could not continue this discussion further, although the one we have today is interesting and lively. It is necessary to be able to let its convictions, but also its uncertainties and reluctance, as this is an important dossier that touches the fundamental question of the balance between the security component, respect for privacy and respect for the right of defence, to which, Mrs. Minister, I know you are ⁇ attached. In this type of case, you should not take any risks.
Today, I have to admit that I am not completely calm. I still have a lot of questions and I am sure I will have more.
In fact, I am frustrated that I have not been able to study this dossier in depth and understand it completely. Again this morning, arguments came to my mind and I know I will have them again as part of the discussion. I sincerely regret that the necessary balance between the “security” component and the “individual freedoms and rights of defense” component has not been sufficiently secured.
#56
Official text
Mijnheer de voorzitter, mevrouw de minister, collega's, Europa heeft een jammerlijke maar jarenlange ervaring met terrorisme en terroristische aanslagen. In de recente geschiedenis zijn de voorbeelden legio. Denken we maar aan GrootBrittannië, met de aanslagen omwille van de Noord-Ierse kwestie, en Spanje, zelfs nog in de tijd van het Franco-regime. In Duitsland was er de RAF, de Baader-Meinhoff groep. In Italië waren er de Rode Brigades. In België was er in de jaren tachtig de CCC.
Elk van deze landen heeft op zijn eigen manier zijn wetgeving gehanteerd of aangepast om de problemen te kunnen aanpakken. In sommige gevallen werd het gegeven van de aanslagen zelf aangepakt en werd geprobeerd — dat is evenzeer belangrijk — de voedingsbodem en het draagvlak dat eventueel, hoe miniem ook, bestond, weg te nemen. Dus werd het probleem niet alleen geremedieerd; ook werd geprobeerd de oorzaak weg te nemen.
Meer recent, in de 21 e eeuw, werden we jammer genoeg geconfronteerd met een totaal andere orde van terrorisme. We zijn van een nationaal terrorisme, als we daarvan mogen spreken, gegaan naar een internationaal terrorisme. Naast de materiële schade is er uiteraard de ongelooflijke, enorme, menselijke schade die deze aanslagen hebben veroorzaakt, namelijk het leed van de verminkten en van de nabestaanden. Collega's, we kunnen en mogen dat niet minimaliseren.
In het hele debat mogen we niet uit het oog verliezen wat een van de doelstellingen is van de organisaties die de aanslagen plegen. De doelstelling die zij voor oog hebben, is het fnuiken en het aanvallen van onze individuele vrijheden. Zij creëren een angstpsychose — ik zal zelfs de term "fobie" gebruiken — om de individuele rechten te beperken. Ik zal er dadelijk op terugkomen. Er zijn er zelfs die van deze fobieën leven en er garen uit spinnen.
Onze liberale vrienden zullen het ten zeerste kunnen appreciëren, als ik er een auteur bijneem die zij regelmatig citeren, met name de Canadese historicus Michael Ignatieff. Hij zegt: "Een regering moet zich maximaal temperen, alvorens over te gaan tot de lokroep van de meerderheid om de vrijheid van enkelingen aan banden te leggen, zeker als dit onnodig zou zijn. Gemakkelijk is dat niet, want de leiders hebben vaak de neiging het terroristische gevaar te overschatten en in te spelen op de morele verontwaardiging van het publiek."
Collega's, er is sprake van de politieke leiders. Op dat vlak moet mij toch iets van het hart. Ik heb het ook al een paar keer herhaald in de commissie. Zelfs sommige, democratische oppositiepartijen bezondigen zich aan het meegaan in een te zeer emotionele oproep en in een te diepe, morele verontwaardiging, om uiteindelijk ongewild de individuele vrijheden te beperken.
Men heeft er natuurlijk ook die willens en wetens misbruik maken van de situatie om de individuele vrijheden te beperken en die de angstpsychose, die er zou kunnen bestaan, nog meer aanwakkeren door steeds te verwijzen naar Sodom en Gomorra, om zo de individuele rechten van de individuele burger te beperken tot ze absoluut niet meer bestaan. Wanneer ik dan nog hoor dat sommige parketmagistraten elementen aanhalen om de rechten van de verdediging te beperken, heb ik daar ernstige vraagtekens bij.
Het volstaat om een artikel in De Morgen van dit weekend te lezen om te beseffen dat het zo ver gaat dat zelfs in de economie de angst die bij de bevolking leeft, wordt gebruikt om goederen aan de man te brengen. Als het woord terrorisme valt, verliezen sommigen alle redelijkheid en het gevoel voor proportie tussen enerzijds hetgeen men wil bestrijden en anderzijds de middelen die men daarvoor wil aanwenden. Dan ontnemen we potentieel elke burger zijn individuele vrijheid. Voor spirit als links-liberale partij behoren de individuele vrijheid en de bescherming van de privacy tot de hoogste democratische waarden, waaraan niet zomaar kan worden geraakt.
Wij zijn de minister erkentelijk voor de inspanningen die zij voor de reparatie-BOM-wet geleverd heeft. Spirit heeft niet kunnen meewerken aan de oorspronkelijke BOM-wet, evenmin als de huidige minister. Dankzij het Arbitragehof hebben wij vandaag de mogelijkheid om een aantal bijsturingen goed te keuren. Er is rechterlijke controle bijgekomen via enerzijds de kamer van inbeschuldigingstelling en anderzijds, in sommige gevallen door de onderzoeksrechter. Er is de aanstelling van federale onderzoeksrechters. Er is een afbakening van misdrijven waarop de bijzondere opsporingsmethodes kunnen worden toegepast.
Omdat wij menen dat er rekening wordt gehouden met de bescherming van de individuele vrijheden, zullen wij de verbeterde BOM-wet goedkeuren. Toch, collega's, mevrouw de minister, hebben wij twee zeer belangrijke kanttekeningen bij de reparatiewet. Een eerste kanttekening betreft de controle van de toepassing van de BOM-wet vanuit wetgevend en democratisch oogpunt. Het is de plicht van het Parlement om regelmatig na te gaan, eenmaal de BOM-wet in werking getreden, of er geen afwending is van de methodes die hier worden gebruikt. Ik verwijs hier naar de witwaswetgeving, waarbij we op een bepaald ogenblik een verschuiving hebben gezien van methodes die vanuit de witwaswetgeving kunnen worden toegepast naar alle soorten misdrijven, of nog erger, naar feiten waarin men vermeende misdrijven meent te kunnen ontdekken. Daarbij worden bankrekeningen en tegoeden voor geruime tijd in beslag genomen en ziet de individuele burger die onder de voorlopige maatregelen valt, in sommige gevallen zelfs zijn vennootschap of kleine handelszaak failliet gaan. Hij ziet zijn levenswereld in elkaar storten, zonder dat op dat ogenblik nog maar enige daad van vervolging te zijnen aanzien is gesteld.
We moeten onderzoeken of een controle door dit Parlement niet noodzakelijk is.
Ik breek een lans opdat - de heren Wathelet en Van Parys hebben het reeds aangekaart — we binnen een aantal weken het ontwerpFranchimont behandelen dat door de Senaat is overgezonden. Zou het niet nuttig zijn dat het Parlement ten aanzien van de parketmagistraten die met het Wetboek van strafvordering en de verschillende bijzondere opsporingsmethodes en verschillende bijzondere wetgevingen moeten werken, maar zelf in een stramien zitten dat ze uit het oog verliezen dat bijzondere opsporingsmethodes of witwaswetgeving op een bepaald onderzoek niet langer van toepassing kunnen zijn, een wetgeving tot stand brengen waarbij het twee Wetboeken van strafvordering laat ontstaan? Kortom, een Wetboek van strafvordering dat toepasselijk is op het gemeen recht en een Wetboek van strafvordering waarin opsporingsmethodes kunnen gedefinieerd worden die op bijzondere misdrijven van toepassing zijn. Dit is, mijns inziens, een uitdaging die we niet uit de weg mogen gaan.
Tweede kanttekening van spirit bij deze BOM-wet. Wat doen we met deze wet bijzondere opsporingsmethoden indien we vaststellen dat de dreiging van terrorisme - een van de doelstellingen waarom deze wet tot stand is gekomen is de bestrijding van terrorisme - in ernstige mate is afgenomen of zelfs niet langer bestaat. Ten behoeve van onze liberale vrienden citeer ik opnieuw dezelfde auteur. Hij zegt het volgende. Het belangrijkste wapen tegen een voortdurende schending van individuele rechten en vrijheden is de tijdelijkheid van maatregelen.
We moeten ons voornemen — spirit zal dat in ieder geval doen — deze wetgeving opnieuw te bekijken en er een tijdelijkheid aan te verbinden op het ogenblik dat we vaststellen dat de dreiging van terrorisme verdwijnt of in zeer ernstige mate afneemt. We mogen er, mijns inziens, niet van uitgaan dat bijzondere opsporingsmethodes die in bijzondere situaties worden toegepast, moeten blijven bestaan als de bijzondere situaties niet meer aan de orde zijn.
Mevrouw de minister, collega's, ik besluit met een parafrasering van Mahatma Ghandi gericht aan degenen die dit soort wetgeving noodzakelijk maken. Geweld put zichzelf vroeg of laat uit, terwijl vrede onuitputtelijk is.
Translated text
Mr. Speaker, Mrs. Minister, colleagues, Europe has a regrettable but years of experience with terrorism and terrorist attacks. In recent history, the examples are legio. Think of Great Britain, with the attacks for the sake of the Northern Irish issue, and Spain, even in the time of the Franco regime. In Germany there was the RAF, the Baader-Meinhoff group. In Italy there were the Red Brigades. In the 1980s there was the CCC in Belgium.
Each of these countries has used or modified its legislation in its own way to address the problems. In some cases, the data of the attacks itself was addressed and attempts — which is equally important — were made to remove the feed ground and the support surface that possibly, however minimal, existed. So the problem was not only remediated; it was also attempted to remove the cause.
More recently, in the 21st century, we were unfortunately faced with a completely different order of terrorism. We have gone from a national terrorism, if we can speak of it, to an international terrorism. Besides the material damage, there is, of course, the incredible, enormous, human damage that these attacks have caused, namely the suffering of the mutilated and of the relatives. We cannot and should not minimize this.
Thro ⁇ the debate, we must not lose sight of what is one of the goals of the organizations that commit the attacks. The goal they have in mind is to crack down and attack our individual freedoms. They create an anxiety psychosis — I will even use the term “phobia” — to limit individual rights. I will return to it soon. There are even those of these phobias living and there are threads from spiders.
Our liberal friends will be very grateful if I add an author they regularly quote, especially the Canadian historian Michael Ignatieff. He says: “A government must temper itself as much as possible, before moving to the lull of the majority to restrict the freedom of individuals, especially if this would be unnecessary. It’s not easy, because leaders often tend to overestimate the terrorist danger and play a role in the moral outrage of the public.”
We are talking about political leaders. I need something from the heart in that regard. I have repeated this several times in the committee. Even some democratic opposition parties commit themselves to engage in a too emotional call and in a too deep, moral outrage, to ultimately involuntarily limit individual freedoms.
Of course, there are also those who willingly and knowingly abuse the situation to restrict individual freedoms, and who further stimulate the psychosis of fear, which could exist, by constantly referring to Sodom and Gomorra, in order to limit the individual rights of the individual citizen until they absolutely cease to exist. When I hear that some prosecutors have elements to limit the rights of the defence, I have serious doubts about this.
It is enough to read an article in The Morning of this weekend to realize that it goes so far that even in the economy the fear that lives with the population is used to bring goods to the man. When the word terrorism falls, some lose all reasonability and the sense of proportion between, on the one hand, what one wants to fight and, on the other, the means that one wants to use for it. Then we potentially deprive every citizen of his individual freedom. For spirit as a left-liberal party, individual freedom and the protection of privacy are among the highest democratic values, which cannot be simply touched.
We are grateful to the Minister for the efforts she has made for the Repair-BOM Act. Spirit has not been able to cooperate with the original BOM law, as did the current minister. Thanks to the Arbitration Court, today we have the opportunity to approve a number of adjustments. Judicial control has been accompanied, on the one hand, by the Chamber of Accusation and, on the other hand, in some cases, by the investigative judge. There is the appointment of federal investigative judges. There is a distinction of crimes to which the special detection methods can be applied.
Because we believe that the protection of individual freedoms is taken into account, we will approve the improved BOM Act. However, colleagues, Mrs. Minister, we have two very important comments on the repair law. The first observation concerns the control of the application of the BOM law from a legislative and democratic point of view. It is the duty of Parliament to regularly verify once the BOM Act has entered into force, whether there is no deviation from the methods used here. I refer here to the law on money laundering, where at some point we have seen a shift from methods that can be applied from the law on money laundering to all types of crimes, or worse, to facts in which one believes that alleged crimes can be discovered. In doing so, bank accounts and funds are seized for a certain period of time and the individual citizen subject to the provisional measures, in some cases even his company or small commercial enterprise goes bankrupt. He sees the world of his life collapse, without at that moment being considered any act of persecution.
We must examine whether a control by this Parliament is not necessary.
I'm breaking a lance so that - Mr. Wathelet and Mr. Van Parys have already dealt with it - we will handle within a few weeks the draft Franchimont transmitted by the Senate. Would it not be useful that the Parliament, with regard to the prosecutors who have to work with the Code of Criminal Procedure and the various special investigation methods and various special legislations, but themselves are in a struggle that they lose sight of the fact that special investigation methods or money laundering legislation can no longer apply to a particular investigation, adopt legislation giving rise to the two Code of Criminal Procedure? In short, a Code of Criminal Procedure applicable to common law and a Code of Criminal Procedure which can define methods of investigation applicable to particular crimes. This is, in my opinion, a challenge that we should not avoid.
Second observation of spirit in this BOM law. What do we do with this law special detection methods if we find that the threat of terrorism – one of the objectives for which this law has been established is the fight against terrorism – has seriously decreased or even no longer exists. For the sake of our liberal friends, I quote the same author again. He says the following. The main weapon against an ongoing violation of individual rights and freedoms is the temporaryity of measures.
We must intend — spirit will at least do so — to review this legislation and to attach a temporary period to it at the moment we find that the threat of terrorism is disappearing or decreasing to a very serious extent. In my opinion, we cannot assume that special detection methods applied in special situations must continue to exist when the special situations are no longer concerned.
Mrs. Minister, colleagues, I conclude with a parafrase of Mahatma Gandhi addressed to those who make this kind of legislation necessary. Violence eliminates itself sooner or later, while peace is inexhaustible.
#57
Official text
Monsieur le président, madame la ministre, chers collègues, je voudrais avant tout remercier le rapporteur pour son rapport particulièrement complet dans une matière aussi délicate.
En 2003, la Belgique s'est dotée d'une loi relative aux méthodes particulières de recherche. Le maître-mot du long débat qui a précédé cette loi était déjà "équilibre". Equilibre, faut-il le rappeler, entre, d'une part, l'efficacité des recherches et des poursuites et, d'autre part, la protection des libertés individuelles, notamment la vie privée. Tous ceux qui, à l'époque, ont voté cette loi étaient sans doute persuadés d'avoir trouvé l'équilibre adéquat.
Force est de constater que la Cour d'arbitrage avait une autre idée de l'équilibre en rendant son arrêt le 21 décembre 2004. Le projet de loi que nous discutons aujourd'hui tente donc de se conformer à cet équilibre. A mon sens, il y parvient effectivement.
Je voudrais faire quelques réflexions sur certains points du projet. Tout d'abord, s'agissant de la réparation de la loi suite à l'arrêt de la Cour d'arbitrage, je voudrais saluer l'instauration du contrôle de la chambre des mises en accusation et souligner plus précisément les amendements qui ont été apportés au texte initial qui me semblent aller dans le sens d'un renforcement de l'effectivité du contrôle de cette chambre des mises en accusation.
Un amendement impose au procureur du Roi d'avertir la chambre des mises en accusation lorsque des méthodes particulières de recherche sont mises en oeuvre dans des dossiers, sans quoi, à défaut de cet avertissement, il était bien difficile à la chambre des mises en accusation d'exercer d'office son contrôle. Je rappelle que, si ce contrôle est prévu à la fin de l'information ou à la fin de l'instruction, il est également possible à tout moment. Cela me paraît être une garantie supplémentaire.
Ce premier amendement concerne donc le principe de l'avertissement de la chambre des mises en accusation par le ministère public.
Le deuxième amendement est celui qui allonge le délai d'examen du dossier par la chambre des mises en accusation, tant il est vrai qu'il faut rester très concret et bien apprécier ses tâches importantes. En prévoyant trente jours dans ce texte, ce délai me paraît plus réaliste que celui prévu initialement. N'importe quel magistrat peut imaginer, quand un dossier est en information ou à l'instruction, qu'il n'y a pas lieu d'en retarder l'examen. Le délai existe mais si les choses peuvent aller plus vite, pourquoi pas?
Je crois donc que ce contrôle de la chambre des mises en accusation est une bonne chose, d'autant plus qu'il s'agit d'une juridiction à trois magistrats qui ont déjà cette mission, dans le Code d'instruction criminelle, de surveiller les instructions.
J'en viens au deuxième aspect du projet de loi. Les policiers de terrain ont donc demandé de nouvelles techniques particulières de recherche. Je ne doute pas un seul instant ici de la bonne foi de ces enquêteurs de terrain et de la nécessité qu'ils ressentent, au cas par cas, de pouvoir aller encore plus loin dans la mise en oeuvre de ces méthodes particulières de recherche. En même temps, cela ne nous dispense pas d'une prudence élémentaire lorsque, répondant à leur demande, on met en oeuvre ces nouvelles techniques. Dans le cadre du contrôle visuel discret, je crois que le projet qui est sur la table rencontre ce souci de prudence.
Je voudrais revenir un instant sur ce qui a déjà fait l'objet de débats en commission mais encore ici ce matin: le débat relatif à la notion de domicile. Je m'inscris parfaitement dans la lignée des propos tenus par la ministre tout à l'heure. Il est essentiel, pour le respect des libertés individuelles, de considérer que cette notion de domicile doit rester évolutive. Dans la mesure où toute définition que l'on inscrirait dans un texte ne ferait que cadenasser, à l'avenir, un débat, indépendamment du fait de savoir si on pourrait trouver une définition satisfaisante pour les uns et les autres. Ainsi, toute définition serait, à un moment donné, contre-productive pour tous ceux qui, aujourd'hui, souhaitent apporter, de bonne foi sans aucun doute, des précisions sur la notion de domicile.
Dès lors, je ne comprends pas que, malgré les explications reçues, on souhaite encore définir cette notion de domicile. Certes, elle est évolutive, on l'a dit et répété. Elle est l'oeuvre de la jurisprudence et je rappelle aussi que cette jurisprudence est l'oeuvre de juges indépendants et soucieux d'impartialité. Par conséquent, il est de l'intérêt du citoyen de leur faire confiance comme, par ailleurs, l'on souhaite faire confiance à ces mêmes juges indépendants et qui ont le souci d'impartialité pour la mise en oeuvre de toute une série de méthodes particulières de recherche. Cela me paraît tout à fait cohérent et ne nécessite pas d'investiguer plus avant. Evidemment, si l'on peut rassurer le monde journalistique par une amélioration de la loi sur la protection des sources, nous sommes preneurs, quoique, à mon sens, le texte soit déjà suffisamment clair.
Le texte que nous devrons voter étend l'application des méthodes particulières de recherche aux personnes qui se soustraient à l'exécution de leur peine. Je ne cache pas que le texte initial m'a posé quelques difficultés dans la mesure où il est sans doute de tradition juridique, mais particulièrement bienvenu, de considérer que le fait de se soustraire à l'exécution de la peine ne constitue pas en soi une infraction.
Je cherchais donc la finalité judiciaire de ces méthodes particulières de recherche. Les explications obtenues m'ont convaincu qu'il fallait étendre l'application de ces méthodes particulières de recherche à ceux qui veulent se soustraire à l'exécution de la peine et indépendamment des engagements internationaux que nous avons contractés. Je crois aussi qu'il était nécessaire d'amender le texte et que le texte finalement voté en commission est sans doute plus adéquat que celui se contentant d'énoncer que les méthodes particulières de recherche étaient possibles dans ce cadre-là. Madame la ministre, monsieur le président, chers collègues, une loi — toute loi que nous votons et plus précisément encore celles que nous votons en matière de droit pénal ou de procédure pénale — est par définition à portée générale et théorique. Elle sera en définitive ce que les praticiens en feront. Nous avons peu prise sur ce devenir. De là l'importance de la formation des policiers qui seront amenés à l'appliquer et du contrôle de leur pratique — qui semble d'ailleurs tout à fait satisfaisante; le Parlement a créé un Comité P qui peut jouer son rôle à cet égard. De là aussi l'importance des magistrats, qu'ils soient du ministère public ou du siège, qui interviennent dans la mise en oeuvre des méthodes particulières de recherche, qui vont intervenir dans le contrôle de ces méthodes particulières. Ils vont participer à l'évolution jurisprudentielle de certaines notions, je le répète, par exemple de celle de domicile.
De là donc, madame la ministre, l'importance de la formation, celle des magistrats en général, et pas seulement pour ces méthodes. Puis-je dire qu'à mon sens, la responsabilité du Conseil supérieur de la Justice me paraît écrasante? Et c'est vrai depuis 2003 et la première loi, pas seulement par rapport à ce texte. En effet, en définitive, c'est le Conseil qui détient le pouvoir de nommer. Sans doute à côté des conditions de compétence et d'intelligence le Conseil supérieur de la Justice doit-il être particulièrement attentif au souci de chaque candidat des libertés individuelles et de la protection du citoyen et au souci dans le chef du futur magistrat du respect de légalité des armes. C'est aussi le fait d'une pratique quotidienne.
Disons-le clairement: cette égalité des armes est assurée dans la loi. Il reste à la mettre en oeuvre au quotidien. Le souci d'une répression, le souci d'une poursuite, c'est d'obtenir une condamnation, sans quoi cela n'a aucun sens. Obtenir des condamnations, on ne peut le faire devant des magistrats qui se veulent indépendants et qui font preuve d'impartialité qu'en présentant un dossier bien monté, qui contient des éléments de preuve et qui est identique pour le juge qui sera amené à trancher et pour le prévenu ou l'accusé.
C'est cela l'égalité des armes et, sans cet élément, il n'y aura évidemment pas de condamnation et, dès lors, pas d'efficacité de la répression. Or cette répression de la criminalité organisée et du terrorisme, je crois que tous ici nous la souhaitons! Par conséquent, il est de l'intérêt de tous — de l'accusation et des policiers d'abord — de fournir à tous et aux juges en particulier le plus grand nombre de preuves, dans le respect du débat contradictoire avec la défense.
En matière de criminalité organisée et de délinquance économique et financière, notre équilibre démocratique est également sur la sellette car ces criminalités taraudent notre démocratie! Nous devons par conséquent y être plus qu'attentifs, lutter contre elles et nous donner les moyens de le faire. Certes, il est de notre responsabilité de trouver cet équilibre — je reviens à ce mot — mais il est aussi de notre responsabilité de voter les textes consacrant cet équilibre. C'est ce que nous ferons!
Translated text
First of all, I would like to thank the rapporteur for his ⁇ comprehensive report on such a delicate subject.
In 2003, Belgium enacted a law on special research methods. The motto of the long debate that preceded this law was already “balance.” There is a balance between, on the one hand, the effectiveness of investigations and prosecutions and, on the other hand, the protection of individual freedoms, in particular privacy. All those who, at the time, voted this law were probably convinced that they had found the right balance.
It should be noted that the Arbitration Court had a different idea of the balance by making its judgment on 21 December 2004. So the bill we are discussing today tries to comply with this balance. In my opinion, it actually succeeds. by
I would like to give a few thoughts on some points of the project. First of all, as regards the repair of the law following the judgment of the Arbitration Court, I would like to welcome the introduction of the control of the Chamber of Accusations and to highlight more specifically the amendments that have been made to the original text which I think are going in the direction of strengthening the effectiveness of the control of this Chamber of Accusations.
An amendment requires the King's Prosecutor to warn the Accusation Chamber when special methods of investigation are implemented in files, otherwise, in the absence of this warning, it was very difficult for the Accusation Chamber to exercise its control on its own. I remind you that, if this control is provided at the end of the information or at the end of the instruction, it is also possible at any time. This is an additional guarantee.
This first amendment therefore concerns the principle of the warning of the Chamber of Accusations by the Public Prosecutor.
The second amendment is the one that extends the deadline for the examination of the case by the Chamber of Accusations, so it is true that it is necessary to remain very concrete and well appreciate its important tasks. By providing for thirty days in this text, this time limit seems to me more realistic than the one originally planned. Any magistrate can imagine, when a case is in information or under instruction, that there is no reason to delay its examination. The deadline exists, but if things can go faster, why not?
I therefore believe that this control of the Chamber of Accusations is a good thing, especially since it is a court of three magistrates who already have this task, in the Code of Criminal Instruction, to monitor the instructions.
I come to the second aspect of the bill. Therefore, the field policemen asked for new specialized research techniques. I do not doubt for a moment here of the good faith of these field investigators and of the need they feel, from case to case, to be able to go even further in the implementation of these particular methods of research. At the same time, this does not exempt us from elementary caution when, in response to their request, these new techniques are implemented. As part of discreet visual control, I believe that the project that is on the table meets this concern of caution. by
I would like to return for a moment to what has already been the subject of discussion in the committee but also here this morning: the debate on the notion of home. I fully agree with the words made by the Minister recently. It is essential, in order to respect individual freedoms, to consider that this notion of home must remain evolving. In so far as any definition that would be inserted in a text would only lead, in the future, to a debate, regardless of whether one could find a definition satisfying one and the other. Thus, any definition would at some point be counterproductive for all those who, today, wish to bring, in good faith without doubt, clarifications on the notion of home.
Therefore, I do not understand that, despite the explanations received, we still want to define this notion of home. Of course, it is evolving, it has been said and repeated. It is the work of the jurisprudence and I also recall that this jurisprudence is the work of independent judges and concerned with impartiality. Therefore, it is in the interest of the citizen to trust them as, on the other hand, one wishes to trust these same independent judges and who have the concern of impartiality for the implementation of a whole series of particular methods of research. This seems to me quite consistent and does not require further investigation before. Obviously, if we can reassure the journalistic world by improving the law on the protection of sources, we are the recipients, although, in my opinion, the text is already sufficiently clear.
The text we will vote on extends the application of particular research methods to those who abstain from the execution of their sentence. I do not hide that the original text has caused me some difficulties in so far as it is ⁇ of legal tradition, but ⁇ welcome, to consider that the fact of avoiding the execution of the sentence does not constitute an offence in itself.
I therefore sought the judicial purpose of these particular methods of research. The explanations obtained convinced me that the application of these particular methods of research should be extended to those who want to avoid the execution of the sentence and regardless of the international commitments we have contracted. I also believe that it was necessary to amend the text and that the text finally voted in the committee is probably more appropriate than the one that merely states that particular methods of research were possible in this context. A law — any law we vote for and more specifically those we vote for in criminal law or criminal proceedings — is by definition of general and theoretical scope. It will ultimately be what the practitioners will do with it. We have little to do with this becoming. Hence the importance of the training of the police officers who will be brought to apply it and of the control of their practice – which, by the way, seems quite satisfactory; the Parliament has created a Committee P that can play its role in this regard. Hence also the importance of the magistrates, whether from the public prosecution or the headquarters, who intervene in the implementation of particular methods of research, who will intervene in the control of these particular methods. They will participate in the jurisprudential evolution of certain notions, I repeat, for example, of home. by
Hence, then, Madam the Minister, the importance of training, that of magistrates in general, and not only for these methods. Can I say that in my opinion, the responsibility of the Supreme Council of Justice seems overwhelming to me? And this is true since 2003 and the first law, not only in relation to this text. Ultimately, it is the Council that has the power to appoint. Without a doubt, in addition to the conditions of competence and intelligence, the Supreme Council of Justice must be ⁇ attentive to the concern of each candidate for individual freedoms and the protection of the citizen and to the concern in the head of the future magistrate for the respect of the legality of weapons. This is also a daily practice. by
Let’s say it clearly: this equality of weapons is ensured in the law. It remains to be implemented on a daily basis. The concern of a repression, the concern of a prosecution, is to obtain a condemnation, otherwise it makes no sense. To obtain convictions, one cannot do so before magistrates who want to be independent and who show impartiality only by presenting a well-assembled dossier, which contains elements of evidence and which is identical for the judge who will be brought to judge and for the accused or accused.
This is the equality of weapons and, without this element, there will obviously be no condemnation and, therefore, no effectiveness of repression. And this repression of organized crime and terrorism, I believe we all here want it! Therefore, it is in the interest of all — from the prosecution and the police first — to provide all and judges in particular with the largest number of evidence, while respecting the contradictory debate with the defense.
When it comes to organized crime and economic and financial crime, our democratic balance is also on the seat because these crimes undermine our democracy! We must therefore be more than attentive, fight them and give ourselves the means to do so. Of course, it is our responsibility to find this balance — I return to that word — but it is also our responsibility to vote on the texts dedicating this balance. That is what we will do!
#58
Official text
Mijnheer de voorzitter, waarde collega's, in een dossier als dit zouden we bijna de neiging hebben om pal achter de minister van Justitie te gaan staan, al was het maar omdat het voorstel het hevigst bekritiseerd wordt vanuit een toch wel erg bedenkelijke en verdachte hoek, een hoek waar men het niet zo nauw neemt met de mensenrechten. Dan heb ik het natuurlijk over de zogenaamde Liga voor de Mensenrechten en de zogenaamde Ligue des droits de l'Homme, organisaties die jammer genoeg volgestouwd zitten met marxisten pur sang en andere weinig democratische figuren, die er niet voor terugschrikken om de vrije meningsuiting helemaal onderuit te halen. Dat hebben we gezien bij de beschamende politieke processen die in dit land de voorbije jaren gevoerd werden.
Indien die liga's opnieuw gehoor willen vinden en enig respect willen afdwingen inzake de bescherming van de mensenrechten in brede zin, wordt het de hoogste tijd dat zij zich omvormen van marginale clubjes van uiterst linkse extremisten tot pluralistische, ruim gedragen organisaties waar aanhangers van dictatoriale regimes aan de deur worden gezet en niet als advocaten worden ingehuurd. Zij zouden zich tegelijkertijd ook niet langer eenzijdig mogen bekommeren om de bescherming van de daders van criminele feiten, maar ook om de bescherming van de slachtoffers en de bescherming van de samenleving in haar geheel.
Dat gezegd zijnde willen we toch twee kanttekeningen plaatsen bij het wetsontwerp. Ten eerste is er de ongelooflijke laattijdigheid waarmee het ontwerp werd ingediend. De minister heeft een hele hoop excuses aangehaald, maar die volstaan niet en zijn maar ten dele terecht. Dat zorgde voor een al te overhaaste bespreking met als gevolg onder meer enkele opmerkelijke slordigheden, die we op het laatste moment, op het allerlaatste moment zelfs, nog hebben moeten rechtzetten. Het is dank zij de goodwill van de oppositie dat het dossier uiteindelijk tijdig kon afgewerkt worden.
Ten tweede, de bepaling van artikel 2 inzake de provocatie vinden wij werkelijk te ruim. Men gaat verder dan Cassatie, dat de provocatie beperkte tot de situaties waarbij de wil tot het plegen van de misdrijven rechtstreeks ontstaan is of eventueel versterkt is door toedoen van politieagenten of politieambtenaren. Het volstaat nu dat het voornemen zou bevestigd zijn als gevolg van een politieoptreden, terwijl men de intentie of het voornemen had om een plan te beëindigen. Dat vinden wij een al te verregaande verruiming, want het zal ertoe leiden dat bij ieder optreden van een politieambtenaar en bij iedere infiltrant het betreffende artikel zal ingeroepen worden. Men zal inroepen dat men eigenlijk van plan was om het misdrijf niet te plegen, terwijl het uiteindelijk door toedoen van de politie wel werd gepleegd.
De grens met het scheppen van een gelegenheid om een misdrijf te plegen, door toedoen van politie, wat wel toegelaten is, is werkelijk flinterdun. Wij vrezen dat dit al te vaak in het voordeel zal spelen van delinquenten, ook al omdat deze bepaling niet langer beperkt is tot de bijzondere opsporingstechnieken, de wet die we vandaag bespreken, maar voortaan zal gelden bij alle misdrijven van het hele strafwetboek. Deze verruiming vinden wij al te verregaand. Er zijn veel redenen om te vermoeden dat deze wetsbepaling op korte termijn opnieuw zal moeten worden gewijzigd wegens te verregaand. Op dit vlak zijn wij dus niet gelukkig met het voorliggende wetsontwerp.
Translated text
Mr. Speaker, dear colleagues, in a case like this we would almost tend to stand behind the Minister of Justice, even if it was only because the proposal is most heavily criticized from a yet very questionable and suspicious angle, a corner where one does not take it as closely with human rights. Then, of course, I’m talking about the so-called League for Human Rights and the so-called Ligue des droits de l’Homme, organizations that are unfortunately filled with Marxists pur sang and other little democratic figures, who are not afraid to completely undermine the free expression. We have seen this in the shameful political processes that have been carried out in this country in recent years.
If these leagues want to regain voice and impose some respect for the protection of human rights in the broad sense, it is time for them to transform from marginal clubs of far-left extremists to pluralistic, widely held organizations where supporters of dictatorial regimes are put on the door and not hired as lawyers. At the same time, they should no longer be unilaterally concerned with the protection of the perpetrators of criminal offences, but also with the protection of the victims and the protection of society as a whole.
However, I would like to make two comments on the bill. First, there is the incredible delay with which the design was submitted. The Minister has cited a lot of apologies, but those are not enough and are only partially correct. That caused a very hasty discussion, resulting, among other things, in some remarkable errors, which we have yet to correct at the last moment, even at the very last moment. It is thanks to the goodwill of the opposition that the file could eventually be completed on time.
Secondly, the provision of Article 2 on provocation is indeed too broad. It goes beyond Cassation, which limited the provocation to those situations where the will to commit the crimes has directly arisen or possibly been strengthened by the action of police officers or police officers. It is now sufficient that the intention would be confirmed as a result of a police action, while one had the intention or the intention to terminate a plan. We find that an excessive extension, because it will result in every action of a police officer and in every infiltrate the relevant article will be invoked. One will claim that one actually planned not to commit the crime, while it was ultimately committed by the police.
The boundary of creating an opportunity to commit a crime, by the action of the police, which is permissible, is really flinterdun. We fear that this too often will benefit offenders, even though this provision is no longer limited to the special detection techniques, the law we discuss today, but from now on will apply to all crimes of the entire Criminal Code. This expansion is too extensive. There are many reasons to suspect that this legal provision will need to be amended again in the short term because it is too extensive. In this regard, we are not satisfied with the present draft law.