General information
Full name plenum van 2015-07-23 10:18:00+00:00 in Chamber of representatives
Type plenum
URL https://www.dekamer.be/doc/PCRI/html/54/ip067x.html
Parliament Chamber of representatives
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Propositions that were discussed
Code
Date
Adopted
Title
54K1180
17/06/2015
✔
Projet de loi visant à relever l'âge légal de la pension de retraite et portant modification des conditions d'accès à la pension de retraite anticipée et de l'âge minimum de la pension de survie.
Discussions
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Official text
Monsieur Nollet, j'avais l'intention d'en discuter à la Conférence des présidents, notamment en ce qui concerne la mise à disposition des documents. Une conférence de presse aura lieu. Tout le monde peut y assister. Cela se déroule toujours ainsi. Nous verrons cela en Conférence des présidents.
Er zijn vier verslaggevers. La parole est à M. Delizée.
Translated text
Mr. Nollet, I intended to discuss this at the Conference of Presidents, in particular with regard to the provision of documents. A press conference will be held. Everyone can attend. It always happens this way. We will see this at the Conference of Presidents.
There are four reporters. The word is for mr. and Delicate.
#2
Official text
Monsieur le président, chers collègues, il y a une convergence de tous les groupes politiques qui se sont exprimés en commission, à savoir que la soutenabilité de notre système de pension est un défi sociétal. C'est un sujet important pour tous nos concitoyens, pensionnés actuels et futurs, et un dossier sur lequel parlement, gouvernement, partenaires sociaux doivent travailler pour garantir le financement et la viabilité du système. Monsieur le ministre, nous pouvons tous nous retrouver sur ce constat. Personne n'a dit qu'il ne fallait rien faire, au contraire. Ensuite, les voies pour arriver à une solution globale, durable et équilibrée divergent fortement entre les uns et les autres.
Ne nous le cachons pas, nous avons eu des débats tendus au cours desquels, outre les questions de procédure, de fortes divergences sont apparues. C'est toute la difficulté de ce rapport, divisé en quatre parties. Il y a quatre rapporteurs, dans une parité parfaite: Nord-Sud, majorité-opposition, hommes-femmes.
Il ne faut pas en dire trop vu la densité et l'importance de ce débat mais il ne faut pas être trop long au risque de plomber le débat qui va suivre. J'ai donc une sorte de rapport "accordéon", qu'on peut étirer ou restreindre. La tendance est qu'il faudrait plutôt le restreindre.
Je voudrais remercier les fonctionnaires, au départ de la commission des Affaires sociales mais aussi tous les autres, qui ont été rappelés pour rédiger un projet de rapport. Nous avons consacré 36 heures de débat les 22, 23, 24, 29 et 30 juin derniers sur ce dossier.
Translated text
Mr. Speaker, dear colleagues, there is a convergence of all the political groups that have expressed themselves in committees, namely that the sustainability of our pension system is a societal challenge. This is an important issue for all our fellow citizens, current and future pensioners, and a matter on which parliament, government, social partners must work to ensure the financing and sustainability of the system. We can all find this conclusion. No one said that nothing should be done, quite the opposite. Then, the paths to reach a comprehensive, sustainable and balanced solution vary greatly between each other.
Let us not hide it, we had tense debates during which, in addition to procedural issues, strong differences appeared. This is all the difficulty of this report, divided into four parts. There are four rapporteurs, in perfect parity: North-South, majority-opposition, men-gender.
We should not say too much given the density and importance of this debate but we should not be too long at the risk of plummeting the debate that will follow. So I have a kind of "accordeon" relationship, which can be stretched or narrowed. The trend is that it should rather be restricted.
I would like to thank the officials, starting with the Social Affairs Committee, but also all the others, who were called back to write a draft report. We dedicated 36 hours of debate on this issue last June 22, 23, 24, 29 and 30.
#3
Official text
En termes de procédure, tout cela a débuté dans des conditions un peu difficiles puisque, le 19 juin dernier, la commission des Affaires sociales était convoquée pour le lundi 22 juin en matinée pour discuter, semble-t-il, au finish, de ce projet de loi avec cette mention "la séance peut être prolongée". Cela a donné lieu à toute une série d'interventions de plusieurs collègues de l'opposition – les débuts ont été un peu chaotiques et tendus – qui s'offusquaient du fait que très peu de temps était mis à disposition des membres pour connaître le contenu de ce projet, même si l'intention avait été annoncée dès l'accord de gouvernement. Si je me souviens bien, le document comportait plus de 280 pages. Plusieurs collègues demandaient pourquoi l'urgence sur un tel projet, pourquoi le Conseil d'État était prié de remettre un avis en urgence dans les cinq jours ouvrables sur un dossier aussi important.
À ces différentes remarques et contestations de l'opposition, monsieur le ministre a justifié l'urgence par les éléments suivants. Premièrement, le relèvement de l'âge légal de la pension prend effet en 2025. Deuxièmement, les règles pour la pension anticipée prennent effet en 2018. Troisièmement, un moteur pension doit être développé par l'administration et celle-ci doit pouvoir répondre aux demandes d'information des travailleurs. Quatrièmement, plusieurs dispositions auront un effet rétroactif. C'est en tout cas ce que le ministre a répondu à la demande d'urgence.
Mme Temmerman estime que les arguments du ministre ne démontrent aucunement l'urgence. Il reste du temps pour atteindre les trois premiers objectifs, tandis que le quatrième peut tout aussi bien être atteint au moyen d'un projet de loi distinct.
M. Gilkinet estime que ce projet ne peut être examiné en quatrième vitesse.
M. De Vriendt regrette la méthode utilisée qu'il qualifie de bricolage de la pire espèce. Il déplore le fait que le gouvernement ne tienne pas compte des citoyens qui seront touchés par les mesures projetées qui ignorent les observations du Conseil d'État et qu'il tord le bras du parlement. Il fait remarquer que l'inquiétude et l'incertitude règnent parmi la population active car elle craint de ne pas être effectivement capable de travailler jusque 67 ans.
Translated text
In terms of procedure, all this started under somewhat difficult conditions since, last June 19, the Social Affairs Committee was convened for Monday, June 22 in the morning to discuss, it seems, at the end, this bill with the mention "the session can be extended". This led to a whole series of interventions by several opposition colleagues – the beginnings were somewhat chaotic and tense – who were outraged by the fact that very little time was available to members to know the contents of this project, even though the intention had been announced as soon as the government agreement. As far as I can remember, the book has more than 280 pages. Several colleagues asked why the urgency on such a project, why the State Council was asked to issue an urgent opinion within five working days on such an important matter.
To these various remarks and disputes of the opposition, the Minister justified the urgency by the following elements. First, the increase in the statutory retirement age will take effect in 2025. Second, the rules on early retirement come into effect in 2018. Third, a pension engine must be developed by the administration and it must be able to respond to workers’ requests for information. Fourth, several provisions will have retroactive effect. At least that is what the Minister has answered to the request.
Ms Temmerman believes that the arguments of the Minister do not demonstrate at all the urgency. There is still time to ⁇ the first three objectives, while the fourth can equally well be achieved through a separate bill.
by mr. Gilkinet believes that this project cannot be considered in the fourth speed.
by mr. De Vriendt regrets the method he’s used, which he calls the worst kind of DIY. He regrets the fact that the government does not take into account the citizens who will be affected by the proposed measures that ignore the observations of the State Council and that it twists the arm of parliament. He noted that concern and uncertainty prevail among the working population because they fear they will not actually be able to work until the age of 67.
#4
Official text
M. De Roover affirme que la raison de l’offuscation des membres de l’opposition devant cette tentative de forcing est la présence de journalistes et des caméras de télévision.
Enfin, M. Calvo, ayant participé à la Conférence des présidents, témoigne que l’opposition a recherché activement une solution pour que soit encore fourni un travail parlementaire digne de ce nom. Cela a débouché sur un accord: l’examen du 22 juin est limité à l’exposé introductif.
M. le ministre des Pensions a alors répondu aux arguments du Conseil d’État. Ceux-ci sont importants sur le fond. Le ministre précise qu’à aucun moment le Conseil d’État ne met en cause la constitutionnalité du projet. Quand il évoque l’article 23 de la Constitution qui garantit le droit à la sécurité sociale, c’est pour indiquer qu’il appartient à l’auteur de l’avant-projet d’établir dans quelle mesure les dispositions n’emportent pas un recul significatif par rapport à notre protection sociale et si oui, expliquer en quoi elles sont raisonnablement justifiées au regard de l’intérêt général.
Il en conclut que la demande du Conseil d’État vise à ce que le projet de loi soit mieux motivé sur cette nécessité de garantir la viabilité du régime de pension et indique que c’est ce qui a été fait dans l’exposé des motifs. Selon le ministre, la réforme qui est mise en place ne réduit aucunement le niveau de protection offert mais soutient que l’allongement de la carrière, conjugué au fait que la durée de la carrière de référence n’est pas modifiée, aura pour effet de relever le niveau moyen des pensions.
En ce qui concerne la remarque du Conseil d’État sur les critères d’âge, il précise que l’avant-projet de loi a été légèrement adapté et que ce sont ces critères qui ont été utilisés lors de réformes précédentes.
Enfin, en ce qui concerne la complexité de la législation pour le citoyen, il indique que cette remarque a été prise au sérieux. C’est la raison pour laquelle le projet de loi couvre les trois régimes de pensions et indique que le citoyen se retrouvera mieux dans toutes ces réformes car il pourra, grâce au moteur de pension, déterminer la première date à laquelle il pourra prendre sa pension ainsi que le montant de cette dernière.
M. Gilkinet estime que le véritable défi est de réfléchir à une autre répartition du travail et à une autre méthode de financement de la sécurité sociale. Il ne partage pas le point du vue du ministre concernant la concertation avec les partenaires sociaux.
Mme Fonck conteste également que la concertation avec les partenaires sociaux et les entités fédérées s'est bien déroulée. Ceci est d'autant plus clair que le gouvernement n'a même pas attendu l'avis du Comité A avant d'entamer la deuxième lecture au Conseil des ministres. Elle demande de pouvoir disposer des avis du Comité de gestion de l'Office national des Pensions, du Comité A, du Comité de l'INASTI, de la Commission Entreprises publiques et du Comité militaire et regrette que, bien qu'obligatoires, ces avis n'ont pas été joints au projet.
Le ministre indique qu'il communiquera les différents avis des organes de concertation et de négociation, ce qui a été fait.
M. Clarinval présente alors une série d'amendements et propose de demander l'avis sur ceux-ci au Conseil d'État.
Mme Fonck souligne que les amendements sont en fait un projet du gouvernement et constate que le membre demande l'avis du Conseil d'État. Les travaux doivent donc être suspendus jusqu'à ce que l'avis du Conseil d'État soit transmis à la Chambre.
Différentes interventions ont eu lieu à propos de ces amendements que je résumerai comme suit: suite à une réunion informelle avec d'autres membres de la majorité et avec le président de la commission, M. Clarinval a décidé de retirer sa demande d'avis du Conseil d'État.
Mme Fonck insiste pour que l'on demande l'avis du Conseil d'État et propose d'organiser des auditions. D'autres membres l'ont également demandé et un vote sur cette question a eu lieu. La demande d'audition, à ce stade du débat, a été rejetée, majorité contre opposition par onze voix contre six.
Mme Onkelinx insiste pour savoir si la majorité a l'intention d'adopter effectivement le projet de loi ce 23 juillet et rappelle sa demande d'un débat de qualité. Elle rappelle que tant que les concepts ne sont pas définis, notamment ceux de pénibilité, l'argument du ministre selon lequel les travailleurs ont le droit de connaître rapidement la date à laquelle ils pourront prendre leur pension ne tient pas.
Elle plaide également pour que des auditions soient organisées. Ces deux points ont été soumis au vote et ont été rejetés majorité (onze voix) contre opposition (six voix).
Viennent ensuite les exposés introductifs. Le ministre des Pensions indique que, conformément à l'accord de gouvernement, le projet de loi a pour objet de relever l'âge légal du départ à la retraite et de réformer la pension anticipée et la pension de survie. Monsieur le ministre, vous ne m'en voudrez pas si je m'en réfère au rapport écrit, qui résume votre exposé. Cela nous fera gagner du temps. Je pense que les collègues apprécieront.
Il en va de même pour la proposition de résolution de Mme Fonck. Je comptais lui demander si elle était d'accord que je renvoie au rapport écrit. Nous allons considérer qu'elle l'est.
En tout cas, le lien entre la réforme des pensions et la politique de l'emploi se trouve explicitement dans le rapport.
J'en arrive à la discussion générale pour laquelle je me limiterai aux premières interventions. Je commencerai par celle de notre collègue, M. De Roover. Celui-ci fait référence à une déclaration faite en 2004 par MM. Johan Vande Lanotte et Frank Vandenbroucke, d'après lesquels cette année-là allait constituer un moment charnière. Selon M. De Roover, entre-temps, ce moment charnière a commencé à rouiller, car rien n'a bougé. Il estime qu'il importe aujourd'hui d'avancer dans ce dossier. Pour démontrer cette nécessité, il prend l'exemple de son père, qui a travaillé de dix-huit à soixante-cinq ans. Vous trouverez dans le rapport écrit le détail des arguments relatifs à la carrière du père de M. De Roover. Selon l'intervenant, le projet de loi vise à relever une série de paramètres de deux ans en 2025 et 2030, alors que, d'après les statistiques, l'espérance de vie aura encore augmenté de deux ans et demi. Il estime que le projet de loi prévoit des "mesures transitoires généreuses". Pour M. De Roover, il est clair qu'à politique inchangée, le système actuel n'est pas tenable financièrement. Et de donner quelques chiffres qui se trouvent dans le rapport.
Translated text
by Mr. De Roover argues that the reason for the opposition members’ disgrace in the face of this forcing attempt is the presence of journalists and television cameras.
Finally Mr . Calvo, having participated in the Conference of Presidents, testifies that the opposition has actively sought a solution so that parliamentary work worthy of that name can still be provided. This resulted in an agreement: the review on 22 June is limited to the introductory report.
by Mr. The Minister responded to the arguments of the State Council. These are important in the bottom. The Minister said that at no time has the State Council questioned the constitutionality of the bill. When referring to Article 23 of the Constitution, which guarantees the right to social security, it is to indicate that it is up to the author of the preliminary draft to establish to what extent the provisions do not mean a significant downturn from our social protection and, if so, to explain in what way they are reasonably justified in the light of the general interest.
He concludes that the State Council’s request aims for the bill to be better justified on this need to guarantee the viability of the pension scheme and indicates that this is what was done in the statement of reasons. According to the minister, the reform that is being implemented does not reduce the level of protection offered but argues that the extension of the career, coupled with the fact that the duration of the reference career is not changed, will have the effect of raising the average level of pensions.
Regarding the State Council’s comment on the age criteria, it specifies that the bill was slightly adjusted and that these criteria were used in previous reforms.
Finally, as regards the complexity of the legislation for the citizen, he indicates that this observation has been taken seriously. That’s why the bill covers all three pension schemes and indicates that the citizen will find himself better in all these reforms because he will be able, thanks to the pension engine, to determine the first date at which he will be able to take his pension and the amount of the latter.
by Mr. Gilkinet believes that the real challenge is to think about a different division of work and a different method of financing for social security. He does not agree with the Minister’s point of view regarding the consultation with the social partners.
Ms Fonck also disputes that consultations with social partners and federal entities have gone well. This is all the more evident since the government did not even wait for the Committee A’s opinion before starting the second reading in the Council of Ministers. It requests that the Management Committee of the National Pension Office, the Committee A, the INASTI Committee, the Public Enterprises Commission and the Military Committee may have their opinions, and regrets that, although mandatory, these opinions have not been attached to the draft.
The Minister indicates that he will communicate the various opinions of the consultation and negotiation bodies, which has been done.
by Mr. Clarinval then submits a series of amendments and proposes to seek the State Council’s opinion on them.
Ms Fonck stresses that the amendments are in fact a government draft and notes that the member is asking for the State Council’s opinion. The work must therefore be suspended until the State Council's opinion is forwarded to the House.
Various speeches have taken place on these amendments, which I will summarize as follows: following an informal meeting with other members of the majority and with the Chairman of the Commission, Mr. Clarinval decided to withdraw his request for the State Council’s opinion.
Ms Fonck insists that the State Council be consulted and proposes to hold hearings. Other members also requested this, and a vote on the matter took place. The request for hearing, at this stage of the debate, was rejected by a majority of 11 votes to 6 against.
Onkelinx insists on whether the majority intends to effectively adopt the bill on July 23 and recalls her request for a quality debate. She recalls that as long as the concepts are not defined, notably those of pain, the minister’s argument that workers have the right to know quickly the date on which they will be able to receive their pension is not valid.
He also called for hearings to be held. These two items were submitted to a vote and rejected by a majority of eleven votes against six votes in opposition.
Next are the introductory presentations. The Minister of Pensions indicates that, in accordance with the government agreement, the bill aims to raise the legal retirement age and reform the early pension and survival pension. I will not be surprised if I refer to the report, which summarizes your comment. This will save us time. I think my colleagues will appreciate it.
The same applies to Ms Fonck’s proposal for a resolution. I was asking her if she would agree that I return the written report. We will consider that it is.
In any case, the link between pension reform and employment policy is explicitly found in the report.
Now, I come to the general discussion, for which I will limit myself to the first remarks. Let me start with my colleague. by Roover . It refers to a statement made in 2004. Johan Vande Lanotte and Frank Vandenbroucke said that this year would be a milestone. According to M. From Roover, in the meantime, that charring moment began to rust, as nothing moved. He believes it is important to move forward on this issue. To demonstrate this necessity, he takes the example of his father, who worked from eighteen to sixty-five. You will find in the written report the details of the arguments relating to the father’s career. by Roover . According to the speaker, the bill aims to raise a series of two-year parameters in 2025 and 2030, while, according to the statistics, life expectancy will continue to increase by two and a half years. He believes the bill provides for "generous transitional measures". for mr. From Roover, it is clear that unchanged policy, the current system is not financially sustainable. Here are some of the figures that are included in the report.
#5
Official text
Selon l'intervenant, à politique inchangée, le vieillissement entraîne, chaque année, des coûts structurels de plus de 4 % du PIB, soit 16 milliards d'euros, ce uniquement pour les dépenses afférentes aux seules pensions, sans tenir compte des coûts plus larges. Il pense que les autorités doivent être attentives à une série d'évolutions de la société. Lorsque l'âge de la pension a été fixé à 65 ans en 1925, l'espérance de vie d'un homme n'était que de 54 ans. Selon lui, à l'époque, la pension était encore une assurance pour ceux qui avaient la malchance de vivre longtemps.
Pour M. De Roover, il est crucial que la pension confère un pouvoir d'achat suffisant aux pensionnés et trouve qu'heureusement, il existe un deuxième et un troisième pilier de pension. Selon lui, le gouvernement actuel opère un choix clair auquel il se rallie. Il choisit de jeter les bases solides afin de pouvoir garantir une pension aux générations futures.
Selon notre collègue de la N-VA, la prolongation de la carrière n'est pas une punition, mais une occasion de constituer des droits de pension, ce qui est bénéfique pour la qualité et le ratio de remplacement de celle-ci. Pour lui, l'objectif des mesures est de relever l'âge de sortie du marché du travail à 63 ans.
Selon M. De Roover, les jeunes retraités présentent une mortalité plus élevée car ils cherchent à donner un sens à leur vie. La possibilité de prolonger une activité représente une occasion formidable.
Toujours selon M. De Roover, il faut oublier la conception biblique du travail considéré comme une peine. C'est ainsi que l'orateur invoque la Bible: "C'est à la sueur de ton visage que tu mangeras du pain" (cf. Genèse 3.19). Bref, pour résumer ses propos, le travail c'est la santé.
L'intervenant termine, au nom de son groupe, en soulignant qu'il est absurde de prétendre que l'allongement de la carrière se fera au détriment de l'emploi des jeunes et indique être fier de pouvoir contribuer à ce projet.
Vient, ensuite, l'intervention de notre collègue, Frédéric Daerden, que je vais tenter de résumer car je ne doute pas qu'à l'occasion de son intervention, il reprendra un certain nombre d'arguments qu'il a développés en commission. Il a en tout cas indiqué que ce projet de loi était antidémocratique et a cité quelques éléments des programmes électoraux de la majorité en vue des élections de 2014.
Au niveau du MR, le fait de ne pas relever l'âge de la pension figurait en gras dans son programme électoral; c'était même en tête du chapitre Pensions. Je l'avais mentionné également.
Il n'y a aucune ambiguïté dans le programme de la N-VA: "De pensioenleeftijd blijft op 65 jaar". Idem du côté du CD&V: "We behouden de wettelijke pensioenleeftijd van 65 jaar." L'Open Vld: "De wettelijke pensioenleeftijd blijft op 65 jaar." L'intervenant a également cité Charles Michel, qui déclarait lui-même à la veille des élections: "Pour le MR, il n'est pas question de toucher à l'âge légal de la retraite à 65 ans." De son côté, M. De Wever qualifia tout recul de l'âge légal de la pension d'"absurde".
Je pense que ceci indique dans le chef de l'orateur, M. Daerden, que ce projet est antidémocratique dans le sens où il n'a pas été annoncé aux électeurs et, au contraire, il y a eu un retournement complet de point de vue. Il donne encore d'autres exemples. Il cite notamment le ministre des Pensions – ainsi cela figurera, monsieur le ministre, dans le rapport de la séance plénière pour la postérité – qui disait à la RTBF, le 5 octobre 2014, quelques jours avant l'avènement du gouvernement, que "le MR propose de ne pas toucher à l'âge légal de la pension".
Autre élément: le financement. M. Daerden estime que la réforme des pensions sollicitée ne doit pas signifier un recul des droits. Il insiste sur le fait qu'une autre réforme juste et respectueuse des droits de chacun est possible. Il fait référence à un financement alternatif complémentaire qui est une réelle recommandation de la Commission de réforme des pensions.
M. Daerden reproche aussi au projet d'être saucissonné, sans vue d'ensemble. Ce n'est pas un projet global du système, qui devrait d'ailleurs allier la politique de l'emploi et le système de financement des pensions. Il estime que les mesures sont, au contraire, présentées au compte-gouttes, ce qui ne permet pas une lecture claire et transparente de l'ensemble.
Il estime que les mesures projetées sont injustes malgré les propos rassurants du ministre faisant état d'un nombre limité de personnes concernées. Tout cela ne tient pas la route face à la réalité. Les mesures toucheront la plupart de nos concitoyens. L'argument selon lequel une carrière plus longue donnera une meilleure pension ne tient pas non plus car d'autres mesures feront diminuer le montant de la pension par année de travail.
Les personnes en fin de carrière atteintes d'une maladie ou d'une invalidité ou les personnes en situation de chômage vont, elles aussi, attendre 67 ans pour prendre leur pension. Du côté des travailleurs, selon les chiffres qui ont été fournis par le ministre lui-même, 25 % des salariés sont concernés. Du côté des indépendants, ce pourcentage atteint 40 % mais la mesure sera spécialement injuste pour les femmes: 54 % des travailleuses salariées et 83 % des travailleuses indépendantes sont concernées.
M. Daerden indique que ce projet de loi est injuste car il y a des disparités dans les capacités de chacun de travailler plus longtemps en fonction de la carrière, en fonction de l'état de santé aussi en fin de carrière. M. Daerden rappelle qu'il a déposé une proposition de loi avec d'autres collègues du PS créant un crédit d'impôt équivalant à 120 euros par mois pour les travailleurs qui étaient dans les conditions pour constituer un bonus de pension, c'est-à-dire les travailleurs qui poursuivent leur carrière alors qu'ils auraient pu prendre leur pension anticipée. Je crois que le thème de la campagne électorale était de relever l'âge effectif de départ à la retraite. C'est ce qui figurait notamment dans le programme du MR mais également dans d'autres programmes. Finalement, ce n'est pas la voie qui est choisie par le gouvernement.
Plusieurs intervenants ont aussi évoqué la question des critères de pénibilité, dont M. Daerden mais aussi Mmes Onkelinx et Temmerman qui ont voulu en savoir plus sur les propos du ministre de l'Emploi quant à la notion de carrière durable – werkbaar werk. Elles demandent davantage d'explications en la matière.
M. Daerden toujours invoque la concertation sociale qui n'en est pas une. Plusieurs orateurs sont également intervenus en la matière. M. Daerden estime que le système des pensions n'est pas insoutenable financièrement. Les mesures projetées ne sont nullement indispensables et ne relèvent pas de la fatalité. Il invoque une justification économique. Il indique aussi que le système des pensions n'est pas isolé. Il fait partie intégrante de la sécurité sociale. La gestion globale de la sécurité sociale a été mise en place en 1984, donc, de longue date. Dès lors, il faut évidemment avoir une réflexion générale sur cette gestion globale et non pas isolée, c'est-à-dire pas uniquement sur la question du financement des pensions.
Il a aussi donné les chiffres du Bureau du Plan qui indiquent que le coût des pensions augmentera de 3,5 % du PIB jusque 2060. La croissance des dépenses par an n'atteint donc que 0,076 % entre 2015 et 2060. C'est donc la croissance annuelle au cours de cette période.
Translated text
According to the speaker, with unchanged policies, aging brings structural costs of more than 4% of GDP each year, or 16 billion euros, only for expenses related to pensions, without taking into account the wider costs. He believes that authorities should be attentive to a number of developments in society. When the retirement age was set to 65 in 1925, a man’s life expectancy was only 54 years. According to him, at the time, the pension was still an insurance for those who were unlucky enough to live a long life.
for mr . From Roover, it is crucial that retirement gives sufficient purchasing power to pensioners and finds that fortunately, there is a second and third pillar of retirement. According to him, the current government is making a clear choice to which it agrees. He chooses to lay solid foundations in order to be able to guarantee a pension to future generations.
According to our colleague from the N-VA, the extension of the career is not a punishment, but an opportunity to constitute pension rights, which is beneficial for the quality and replacement ratio of it. The aim of the measures is to raise the age for leaving the labour market to 63 years.
According to M. From Roover, young retirees have a higher mortality rate as they seek to give meaning to their lives. The opportunity to extend an activity is a great opportunity.
According to mr. From Roover, we have to forget the biblical view of work as a punishment. This is how the speaker invokes the Bible: “It is with the sweat of your face that you shall eat bread” (cf. Jn. and Genesis 3.19). In short, to summarize, work is health.
The speaker ends, on behalf of his group, stressing that it is absurd to claim that the extension of the career will be at the expense of youth employment and says he is proud to be able to contribute to this project.
Then comes the speech of our colleague, Frédéric Daerden, which I will try to summarize because I do not doubt that on the occasion of his speech, he will take on a number of arguments that he developed in the committee. In any case, he pointed out that this bill was antidemocratic and cited some elements of the majority’s electoral program for the 2014 elections.
At the level of the MR, the fact that the retirement age was not raised was included in his electoral program; it was even at the top of the Pension chapter. I also mentioned it.
There is no ambiguity in the program of the N-VA: "De pensioenleeftijd blijft op 65 jaar". Idem on the side of the CD&V: "We behouden de wettelijke pensioenleeftijd van 65 jaar." L'Open Vld: "De wettelijke pensioenleeftijd blijft op 65 jaar." The speaker also quoted Charles Michel, who declared himself on the eve of the elections: "For the MR, it is not a matter of reaching the legal retirement age at 65 years." De Wever called any decline in the legal retirement age “absurd.”
This is stated by the speaker, Mr. Daerden, that this project is antidemocratic in the sense that it has not been announced to the voters and, on the contrary, there has been a complete turning point of view. He gives other examples. He cites in particular the Minister of Pensions – as it will appear, Mr. Minister, in the report of the plenary session for posterity – who told RTBF, on October 5, 2014, a few days before the arrival of the government, that “the MR proposes not to touch the legal retirement age.”
Another aspect is financing. by mr. Daerden believes that the pension reform requested should not mean a decline in rights. He insists that another just and respectful reform of everyone’s rights is possible. It refers to complementary alternative financing, which is a real recommendation from the Pension Reform Commission.
by mr. Daerden also blames the project for being suckled, without an overview. This is not a comprehensive project of the system, which should, besides, combine employment policy and the pension funding system. He believes that the measures are, on the contrary, presented at the drop count, which does not allow for a clear and transparent reading of the whole.
He believes that the proposed measures are unfair despite the reassuring statements of the minister that a limited number of people are concerned. All this does not stand the way in the face of reality. This will affect most of our citizens. The argument that a longer career will result in a better pension is also not true as other measures will reduce the amount of pension per year of work.
People at the end of a career with illness, disability or unemployment will also have to wait 67 years to get their pension. On the part of workers, according to figures provided by the minister himself, 25% of employees are affected. For the self-employed, this percentage reaches 40%, but the measure will be ⁇ unfair for women: 54% of self-employed women and 83% of self-employed women are affected.
by mr. Daerden points out that this bill is unfair because there are disparities in everyone’s ability to work longer depending on their careers, health status as well as at the end of their careers. by mr. Daerden recalls that he has filed a bill with other PS colleagues creating a tax credit equivalent to 120 euros a month for workers who were eligible to constitute a pension bonus, that is, workers who continue their careers while they could have taken their early retirement. I think the theme of the election campaign was to raise the actual retirement age. This is noted in the program, but also in other programs. This is not the path the government has chosen.
Several speakers have also addressed the question of the penalty criteria, among them Mr. Daerden but also Ms Onkelinx and Temmerman who wanted to know more about the remarks of the Minister of Employment on the notion of sustainable careers – werkbaar werk. They are asking for more explanations on this.
by mr. Daerden always invokes social consultation which is not one. Several speakers also spoke on the matter. by mr. Daerden believes the pension system is not financially unsustainable. The proposed measures are by no means indispensable and are not fatal. There is an economic justification. But the pension system is not isolated. It is an integral part of social security. The global management of social security was established in 1984, therefore, for a long time. Therefore, of course, we need to have a general reflection on this overall management and not isolated, i.e. not just on the question of pension financing.
He also provided figures from the Office of the Plan that indicate that the cost of pensions will increase by 3.5% of GDP by 2060. Annual spending growth will therefore reach only 0.076% between 2015 and 2060. This is the annual growth in the period.
#6
Official text
Je présume que notre collègue reviendra sur ses propos relatifs à l'espérance de vie. Bien que celle-ci ait augmenté, jamais l'âge de retraite n'avait été modifié. M. Daerden conclut que le relèvement de l'âge de la pension n'est pas une fatalité, mais un choix politique. Il invoque aussi la situation des femmes, des injustices au caractère discriminatoire à l'égard des femmes, en citant des chiffres qu'il pourra, le cas échéant, reprendre dans son intervention, tout à l'heure.
Monsieur Daerden, je passe outre votre intervention sur la retraite anticipée et sur les pensions de survie; vous y reviendrez. Vous avez également évoqué le Conseil national des Pensions. Vous avez contesté sa composition tripartite et avez fait, ainsi que d'autres collègues, une longue intervention sur les risques d'inconstitutionnalité du projet. Le débat du standstill sera également repris par M. Massin lors de la discussion. Aux yeux de M. Daerden, garantir la viabilité du régime des pensions peut se faire sans diminuer aussi drastiquement les droits des pensionnés actuels et futurs.
Dès lors qu'il existe des alternatives moins attentatoires aux droits des personnes concernées, les mesures proposées par le gouvernement doivent être jugées inconstitutionnelles pour contrariété à l'article 23 de la Constitution.
Enfin, vous estimiez, monsieur Daerden, qu'il incombait au gouvernement de présenter une réforme globale et compréhensible au gouvernement dans un souci de transparence et de lisibilité. Vous avez également évoqué le caractère rétroactif de certaines mesures, en particulier celles qui touchent les allocations de transition. C'est une faille importante dans le projet du gouvernement; plusieurs collègues l'ont souligné.
Votre conclusion, monsieur Daerden, est que le projet à l'examen est antidémocratique, injuste, absurde, inefficace, anticonstitutionnel et discriminatoire. Vous appelez le gouvernement à revoir sa copie pour mettre en place une réforme globale, lisible, cohérente, sociale s'appuyant sur un large débat démocratique.
M. David Clarinval estime qu'il est plus que temps de passer à l'acte pour sauvegarder le système des pensions. Celui-ci est actuellement mis à rude épreuve par la combinaison de trois facteurs: le taux d'activité des 60/64 ans, l'augmentation constante de l'espérance de vie, l'âge moyen de sortie de la vie professionnelle, ce qui entraîne un coût budgétaire qui est passé de 25 milliards d'euros en 2006 à 41 millards d'euros en 2014.
Entre des carrières plus longues, des charges sur les travailleurs ou sur les générations futures plus élevées ou des fonds de pension plus faibles, le gouvernement a fait le choix de l'allongement effectif des carrières.
Selon M. Clarinval, il est irresponsable de faire croire que le système de pensions que nous connaissons est soutenable en sa forme actuelle. La réforme engagée par le gouvernement fait d'ailleurs écho à des réformes identiques menées ces dernières années et qui seront menées dans les années à venir dans la plupart des États européens. Il fait remarquer que l'âge légal de la pension est porté à 67 ans conformément au scénario évoqué dans le premier rapport de la Commission de réforme des pensions mais que contrairement à ce scénario, la carrière de référence qui est actuellement de 45 ans n'est pas allongée. Selon lui, la réforme aura pour effet de relever le montant moyen des pensions.
M. Clarinval note qu'il est prévu d'augmenter progressivement l'âge à partir duquel le conjoint survivant peut prétendre à une pension de survie mais rappelle que l'ayant droit qui ne remplit pas la condition d'âge au moment du décès de son conjoint peut bénéficier du régime de l'allocation de transition.
Il conclut en disant que l'augmentation de l'espérance de vie couplée à l'amélioration des situations de santé à un âge plus avancé permet d'envisager un allongement des carrières mais concède que tout le monde n'est pas égal par rapport à ces améliorations de santé et indique qu'il est évident que les situations particulières doivent pouvoir être prises en compte.
Pour lui, si on touche à l'âge légal de la pension, il est logique que les conditions d'accès à la pension anticipée suivent une direction similaire et insiste sur le fait que le relèvement de l'âge de la pension n'est pas une fin en soi mais qu'il a pour objectif de relever l'âge moyen effectif de départ à la retraite.
Mme Sonja Becq rappelle ensuite le caractère nécessaire de la réforme des pensions au vu des chiffres concernant le vieillissement de la population. Selon l'intervenante, le rapport de la Commission vieillissement contenait des chiffres interpellants. Pour elle, même si ce n'est pas facile, il est temps de prendre des décisions qui s'imposent. Le défi principal est de permettre à davantage de personnes de poursuivre plus longtemps leur carrière dans des emplois adaptés à leur âge. Il faut donc veiller à rendre le marché du travail plus attractif, inciter les employeurs à offrir des emplois adaptés et améliorer la balance vie privée/vie professionnelle. Mme Becq insiste sur le fait que la carrière dont la durée est fixée à 45 ans compte davantage que l'âge.
Elle note qu'au fil du temps, on est arrivé à créer l'illusion auprès du public qu'il suffit d'atteindre l'âge de 65 ans, voire même moins, pour pouvoir bénéficier d'une pension complète, ce qui n'a, en réalité, jamais été le cas. Pour elle, à l'avenir, la carrière comptera toujours plus que l'âge de départ à la pension mais la référence à l'âge de 67 ans est importante pour tous ceux qui n'auront pas rempli la condition d'une carrière complète mais qui doivent cependant pouvoir prendre leur pension à un moment donné. Elle salue le fait que des mesures transitoires sont prévues en faveur de ceux qui sont aujourd'hui proches de l'âge auquel on pouvait antérieurement prétendre à des mesures plus favorables et elle estime qu'il s'agit d'un bon équilibre entre les droits de ceux qui sont proches de l'âge auquel on pouvait précédemment bénéficier de certains avantages et la solidarité avec les générations futures. Pour elle, le relèvement de l'âge légal de la pension à 67 ans doit logiquement donner lieu à une adaptation des âges de référence en matière d'indemnisation de chômage et de maladie invalidité. L'intervenante d'interroger le ministre de l'Emploi ou le gouvernement à cet égard.
Mme Becq souhaite aussi que l'installation du Comité national des Pensions s'accompagne d'une discussion sur les métiers pénibles - ce qui est effectivement prévu - ou même la pension à temps partiel, comme le ministre l'a déjà annoncé.
M. Lachaert rappelle que le relèvement à 67 ans de l'âge légal de départ à la pension est une des premières mesures annoncées par le gouvernement, ce qui démontre l'importance de cette mesure aux yeux de la majorité. Comme le collègue Clarinval, il indique que l’objectif premier est avant tout de relever l’âge effectif de départ à la pension, qui est anormalement bas en Belgique. Il précise que ceux qui auront derrière eux une carrière complète pourront partir à la pension plus tôt. Il indique aussi que la réforme s'inscrit dans un vaste mouvement qui doit s'observer dans les autres États européens, l'Irlande et le Royaume-Uni portant même l'âge légal de la pension à 68 ans. Il ne s’agit pas d’opérer un recul sur le plan social, mais de tenir compte des conséquences de l’allongement de l’espérance de vie et de veiller à ce que les pensions du futur restent à un niveau suffisant tout en étant soutenables pour les générations à venir.
Translated text
I suppose that our colleague will return to his remarks on life expectancy. Although this has increased, the retirement age has never been changed. by Mr. Daerden concludes that raising the retirement age is not a fatality, but a political choice. He also invokes the situation of women, from injustices to discriminatory character towards women, citing figures that he will be able, if necessary, to resume in his intervention, soon.
Mr. Daerden, I pass on your intervention on early retirement and survival pensions; you will return to it. You also mentioned the National Pension Council. You have challenged its tripartite composition and have, along with other colleagues, made a long speech on the risks of unconstitutionality of the project. The standstill debate will also be held by Mr. Massin during the discussion. In the eyes of Mr. Guaranteeing the viability of the pension scheme can be done without drastically reducing the rights of current and future pensioners.
Since there are alternatives that are less offensive to the rights of the persons concerned, the measures proposed by the government must be considered unconstitutional for violation of Article 23 of the Constitution.
Finally, you considered, Mr. Daerden, that it was the responsibility of the government to present a comprehensive and comprehensible reform to the government in an interest of transparency and readability. You also mentioned the retroactive nature of certain measures, in particular those concerning transitional allocations. This is a major flaw in the government’s project; several colleagues have highlighted it.
Your conclusion, Mr. Daerden, is that the project under consideration is antidemocratic, unfair, absurd, ineffective, unconstitutional and discriminatory. You call on the government to review its copy to implement a comprehensive, legible, coherent, social reform based on a broad democratic debate.
by Mr. David Clarinval believes it is more than time to move to act to safeguard the pension system. This is currently challenged by the combination of three factors: the activity rate of the 60/64 years old, the steady increase in life expectancy, the average age of leaving the work life, resulting in a budget cost that rose from 25 billion euros in 2006 to 41 billion euros in 2014.
Between longer careers, burdens on workers or higher future generations, or lower pension funds, the government has made the choice of actually extending careers.
According to M. Clarinval, it is irresponsible to make believing that the pension system we know is sustainable in its current form. The reform initiated by the government echoes similar reforms carried out in recent years and which will be carried out in the coming years in most European states. He notes that the statutory retirement age is raised to 67 years in accordance with the scenario mentioned in the first report of the Commission on pension reform but that contrary to this scenario, the reference career that is currently 45 years is not extended. According to him, the reform will result in raising the average amount of pensions.
by Mr. Clarinval notes that it is planned to gradually increase the age from which the surviving spouse can claim survival pension but reminds that the entitled who does not meet the age condition at the time of the death of his spouse can benefit from the transitional allowance scheme.
He concludes by saying that increasing life expectancy coupled with improving health situations at an older age allows consideration of career extension but acknowledges that not everyone is equal in relation to these health improvements and indicates that it is obvious that particular situations must be able to be taken into account.
For him, if we touch the statutory retirement age, it is logical that the conditions for access to early retirement follow a similar direction and insists on the fact that raising the retirement age is not a goal in itself but that it aims to raise the average effective retirement age.
Sonja Becq then recalls the necessity of the pension reform in the light of the figures concerning the ageing population. According to the speaker, the report of the Aging Commission contained appealing figures. For her, even if it’s not easy, it’s time to make the necessary decisions. The main challenge is to enable more people to pursue their careers longer in jobs tailored to their age. It is therefore necessary to make the labour market more attractive, to encourage employers to offer suitable jobs and to improve the balance between private and professional life. Mrs Becq insists that a career with a fixed duration of 45 years matters more than age.
She notes that over time, we have managed to create the illusion among the public that it is enough to reach the age of 65 years, or even less, to benefit from a full pension, which, in reality, has never been the case. For her, in the future, the career will always count more than the retirement age, but the reference to the age of 67 is important for all those who will not have fulfilled the condition of a full career but who must nevertheless be able to retire at some point. It welcomes the fact that transitional measures are envisaged in favour of those who are now close to the age at which one could previously claim to more favourable measures and it considers that this is a good balance between the rights of those who are close to the age at which one could previously benefit from certain benefits and solidarity with future generations. The raising of the statutory retirement age to 67 years should logically give rise to an adaptation of the reference ages in matters of compensation for unemployment and disability illness. The speaker to question the Minister of Employment or the Government in this regard.
Ms. Becq also wants the establishment of the National Pension Committee to be accompanied by a discussion on hard jobs – which is actually planned – or even the part-time pension, as the minister has already announced.
by Mr. Lachaert reminds that raising the legal retirement age to 67 years is one of the first measures announced by the government, which demonstrates the importance of this measure in the eyes of the majority. Like colleague Clarinval, he indicates that the primary objective is first and foremost to raise the actual retirement age, which is abnormally low in Belgium. Those who have a full career behind them will be able to retire earlier. It also indicates that the reform is part of a broad movement that must be seen in other European states, Ireland and the United Kingdom even raising the legal retirement age to 68 years. It is not about making a social downturn, but about taking into account the consequences of extending life expectancy and ensuring that future pensions remain at an adequate level while being sustainable for future generations.
#7
Official text
M. Lachaert estime aussi que le système de la pension à points qui doit encore être élaboré constitue "une perspective révolutionnaire", je le cite.
Madame Temmerman, je vais essayer de résumer vos interventions car j'imagine que vous allez reprendre des arguments avec votre groupe, sinon je vais dépasser un temps de parole raisonnable pour le premier quart de ce rapport. Je pense que vous avez contesté beaucoup d'éléments dans le projet de loi. Rien qui favorise en tout cas une gestion active du marché de l'emploi n'est proposé ni présenté en faveur des travailleurs âgés ou pour la promotion de l'emploi de qualité pour ceux-ci. Le projet ne résout en rien le problème auquel nous sommes confrontés. Vous estimez la réforme proposée inéquitable. Vous vous étonnez aussi que finalement, après toutes les déclarations des différents partis de la majorité, ce soit finalement et subitement devenu une mesure phare du gouvernement comme si c'était la solution miracle que personne n'annonçait et que tout le monde contestait avant les élections.
Vous avez posé une série de questions par rapport à cela, notamment la question du financement. Vous avez évoqué le tax shift. On en saura peut-être un peu plus cet après-midi. En tout cas, vous avez aussi évoqué la question du financement alternatif qui est resté lettre morte jusqu'à présent. On verra dans les heures qui viennent ce qu'il en est. Vous avez aussi plaidé pour une réforme durable des pensions, pour une réflexion plus générale, une concertation sociale plus patiente avec tous les acteurs de la société civile.
Vous avez indiqué qu'il n'y avait aucune stratégie de réforme, je vous cite: "Aucune des conditions n'est remplie. On n'a pas prévu de mécanisme de financement alternatif. On se contente de modifier les paramètres existant sans véritable stratégie de réforme. Les partenaires sociaux auront uniquement une voix consultative au sein du Comité national des pensions. Il n'est absolument pas question d'un ensemble cohérent et équilibré."
Pour vous, ce projet est tout à fait improvisé et conduit à des aberrations, ce que vous avez développé. Je ne vais pas tout reprendre, je me réfère au rapport écrit.
Vous contestez aussi le fait que le système actuel deviendrait impayable. Vous dites: "Il faut éviter de semer la panique sur le système actuel des pensions légales, ce que fait finalement le gouvernement". Vous avez indiqué que les avis des partenaires sociaux étaient accablants, à une exception près. Vous avez évoqué la question discriminatoire de la carrière des femmes, très impactées car cette réforme leur est très défavorable.
Translated text
by Mr. Lachaert also believes that the point pension system that still needs to be developed constitutes "a revolutionary perspective," I quote.
Mrs. Temmerman, I will try to summarize your speeches because I imagine you will resume arguments with your group, otherwise I will exceed a reasonable speech time for the first quarter of this report. I think you have challenged many elements in the bill. Nothing that in any case favors an active management of the labour market shall be proposed or presented in favor of older workers or for the promotion of quality employment for them. The project does not solve the problem we are facing. The proposed reform is unfair. You also wonder that eventually, after all the statements of the various majority parties, it finally and suddenly became a flagship measure of the government as if it was the miracle solution that no one announced and that everyone challenged before the elections.
You have asked a number of questions related to this, including the question of financing. You mentioned the tax shift. We may find out a little more this afternoon. In any case, you also mentioned the issue of alternative financing which has remained a dead letter so far. We will see in the next few hours what happens. You also called for a sustainable pension reform, for a more general reflection, for a more patient social consultation with all actors of civil society.
You indicated that there was no reform strategy, I quote you: "None of the conditions is fulfilled. There is no alternative financing mechanism. We simply change existing parameters without a real reform strategy. Social partners will only have an advisory voice in the National Pension Committee. There is absolutely no question of a coherent and balanced whole."
For you, this project is quite improvised and leads to aberrations, which you have developed. I am not going to repeat everything, I am referring to the written report.
You also dispute the fact that the current system would become unpaid. You say, "We must avoid sowing panic on the current legal pension system, which ultimately does the government." You indicated that the opinions of the social partners were overwhelming, with almost one exception. You talked about the discriminatory question of women’s careers, very impacted because this reform is very unfavorable to them.
#8
Official text
Je me référerai également au rapport écrit pour l'intervention de M. Gilkinet. En tout cas, il estime incompréhensible la suppression du bonus pension. Il considère, avec son groupe, qu'il faut améliorer le taux et les conditions d'emploi pour les travailleurs plus âgés. Il réfute la thérapie linéaire qui est proposée par le gouvernement et plaide pour un financement alternatif. Par ailleurs, il constate que le gouvernement annonce que les métiers lourds et les mécanismes d'accès à la pension partielle seront réglés ultérieurement. Selon lui, ce n'est pas cohérent. En outre, il estime que le tax shift est un mirage. M. Gilkinet suspecte le gouvernement de vouloir ternir le premier pilier de pension, qui est pourtant le plus efficace, et considère que le gouvernement veut ainsi promouvoir les deuxième et troisième piliers, qui relèvent du secteur privé. Il indique aussi que ce projet est catastrophique pour les femmes.
Il rappelle également la proposition de son groupe, relative à l'emploi des jeunes, soulève la question du chômage chez ceux-ci – qui s'élève à 23 % –et rappelle les données du plan Tandem qu'il veut promouvoir. M. Gilkinet conclut en déplorant que la réforme envisagée est unidimensionnelle en ce qu'elle allonge les carrières sans tenir compte des spécificités des différentes professions ni envisager d'autres solutions afin, par exemple, de répartir le travail disponible entre plusieurs générations. De plus, aucun financement alternatif n'est prévu.
Je vais aussi me référer au rapport écrit pour l'intervention de Mme Fonck, parce que ce sont à peu près les mêmes éléments qu'elle énonce. Elle récuse l'argument du benchmarking européen avancé par le gouvernement, parce qu'il compare des réalités qui ne sont pas comparables, et montre la différence en termes d'espérance de vie en bonne santé entre la Belgique et la Suède. Elle s'oppose à l'argument selon lequel ce projet va augmenter le pouvoir d'achat des retraités, au motif que le taux de remplacement est très faible en Belgique: 40 % par rapport à la moyenne européenne. Selon elle, ce projet entraînera une forte augmentation des sorties parallèles: de 40 à 60 % vers le chômage, le crédit-temps et l'interruption de carrière et de 10 à 15 % vers l'invalidité. Elle conclut en indiquant que, pour qu'une réforme des pensions puisse atteindre ses objectifs avec succès, il est nécessaire qu'elle suscite un consensus au sein de la société et que l'adhésion des citoyens permette d'éviter des sorties parallèles du marché du travail.
J'en reviens à l'intervention de M. Hedebouw, qui n'est pas aussi enthousiaste que le ministre à l'égard du projet de loi qui porte sur une question sociétale fondamentale, à savoir la façon dont nous traitons nos aînés. J'ai inévitablement dû résumer, monsieur Hedebouw. Je renvoie donc vers le rapport pour les chiffres que vous avez donnés, les comparaisons avec la Suède et d'autres choses, la fin de carrière en bonne santé.
Selon M. Hedebouw, la question essentielle est en effet de savoir quelle doit être la durée de l'activité professionnelle pour garantir aux personnes qui ne travaillent pas qu'elles seront nourries et pourront profiter de moments de détente et vivre dans la dignité. Le fait que la productivité ait été multipliée par 5 depuis 1950, combiné à l'augmentation de la richesse, justifie un débat sur l'âge de la retraite. Selon lui, grâce aux progrès de la science, il n'est plus nécessaire de travailler aussi longtemps qu'autrefois. Cela ne signifie toutefois pas qu'il n'est plus souhaitable de travailler, bien au contraire. La doctrine marxiste considère même le travail comme la seule source de richesse.
L'intervenant a aussi indiqué que la Fédération des entreprises de Belgique veut augmenter la pression salariale. Plus l'offre de travail est importante, plus la valeur du travail diminue. Moins il y a de demandeurs d'emploi, plus le salaire augmente. Tout cela est une question de rapport entre l'offre et la demande. L'augmentation de la durée de la carrière, d'une part, et la chasse aux chômeurs, d'autre part, entraînent une diminution des salaires.
Vous estimez aussi, monsieur Hedebouw, que payer les pensions n'est pas un problème et vous vous référez notamment au Livre blanc sur les retraites de la Commission européenne. Vous estimez que le point de vue du gouvernement est dogmatique. Les pensionnés n'auront pas un centime de plus.
Vous critiquez ensuite les analyses d'impact présentées dans le projet de loi, qui affirment que plus le degré d'activité des aînés est élevé, moins le chômage des jeunes est élevé, et vous prenez notamment l'exemple de la Suède et du Danemark. Je réfère au rapport écrit.
En ce qui concerne les mesures annoncées par les partis qui composent la majorité, vous avez indiqué que le seul programme électoral dans lequel figurait l'augmentation de l'âge de la retraite à 67 ans était celui du VOKA.
En conclusion, vous dites que vous n'êtes pas favorable au projet du gouvernement. Je dois un peu résumer, monsieur Hedebouw, vous ne m'en voudrez pas. Vous estimez en tout cas que la Belgique dispose de suffisamment de moyens pour octroyer aux travailleurs une pension digne sans devoir allonger leur carrière.
La dernière intervention dont je vais parler est celle de M. Massin. Je vais m'excuser auprès de lui aussi, je vais devoir beaucoup résumer son intervention. Il a souligné le mépris pour la concertation sociale, le mépris pour le Conseil d'État.
M. Massin a fait une longue analyse juridique. J'en réfère au rapport écrit parce qu'on ne peut pas résumer un raisonnement juridique. Il pointe la question de l'article 23 de la Constitution, le principe du standstill, pour montrer, monsieur le ministre, que l'argumentation du gouvernement présente vraiment une faille, une énorme faiblesse en la matière. M. Massin en a fait la démonstration juridique.
Translated text
I will also refer to the written report for the intervention of Mr. by Gilkinet. In any case, it considers incomprehensible the abolition of the pension bonus. He considers, together with his group, that the rate and conditions of employment for older workers need to be improved. He rejects the linear therapy proposed by the government and advocates for alternative financing. Furthermore, it notes that the government announces that heavy jobs and mechanisms for access to partial pension will be settled later. According to him, this is not consistent. In addition, he believes that the tax shift is a mirage. by Mr. Gilkinet suspects that the government wants to undermine the first pillar of pensions, which is the most effective, and considers that the government thus wants to promote the second and third pillars, which belong to the private sector. He also noted that this project is catastrophic for women.
He also recalls his group’s proposal on youth employment, raises the question of unemployment among young people – which is 23% – and recalls the data of the Tandem plan that he wants to promote. by Mr. Gilkinet concludes by deploring that the proposed reform is one-dimensional in that it extends careers without taking into account the specificities of the different professions or considering other solutions in order, for example, to distribute the work available between several generations. There is no alternative financing.
I will also refer to the written report for Ms. Fonck’s speech, because these are roughly the same elements that she states. It rejects the argument of the government’s European benchmarking, because it compares realities that are not comparable, and shows the difference in terms of healthy life expectancy between Belgium and Sweden. It opposes the argument that this project will increase the purchasing power of retirees, on the grounds that the replacement rate is very low in Belgium: 40% compared to the European average. According to her, this project will result in a sharp increase in parallel exits: from 40 to 60 percent to unemployment, time credit and career interruption and from 10 to 15 percent to disability. It concludes by pointing out that, in order for a pension reform to successfully ⁇ its objectives, it is necessary that it generates consensus within society and that the membership of citizens allows to avoid parallel exits from the labour market.
I would like to return to the intervention of Mr. Hedebouw, who is not as enthusiastic as the minister about the bill that deals with a fundamental social issue, namely how we treat our elderly. I inevitably had to summarize, Mr. Hedebouw. So I refer to the report for the numbers you gave, the comparisons with Sweden and other things, the end of a healthy career.
According to M. Hedebouw, the essential question is indeed what should be the duration of professional activity to ensure that people who do not work that they will be fed and can enjoy moments of relaxation and live in dignity. The fact that productivity has been multiplied by 5 since 1950, combined with the increase in wealth, justifies a debate about retirement age. According to him, thanks to the progress of science, it is no longer necessary to work as long as it used to be. However, this does not mean that it is no longer desirable to work, quite the opposite. The Marxist doctrine even considers labor as the only source of wealth.
The speaker also indicated that the Federation of Businesses of Belgium wants to increase wage pressure. The greater the supply of labour, the more the value of labour decreases. The fewer there are job seekers, the higher the salary. All this is a matter of relationship between supply and demand. The increase in the length of the career, on the one hand, and the hunt for unemployed, on the other, lead to a decrease in wages.
You also consider, Mr Hedebouw, that paying pensions is not a problem and you refer in particular to the White Paper on pensions of the European Commission. The view of the government is dogmatic. The pensioners won’t get a penny more.
You then criticize the impact analyses presented in the bill, which state that the higher the activity rate of the elderly, the lower the unemployment rate of the young, and you take the example of Sweden and Denmark. I refer to the written report.
As for the measures announced by the majority parties, you indicated that the only electoral program in which the increase of the retirement age to 67 years was the one of VOKA.
In conclusion, you say that you are not in favour of the government’s project. I have to summarize a little, Mr. Hedebouw, you will not bother me. In any case, you consider that Belgium has sufficient resources to grant workers a dignified pension without having to extend their careers.
The last speech I will talk about is that of Mr. by Massin. I will apologize to him too, I will have to summarize his speech a lot. He stressed the contempt for social concertation, the contempt for the Council of State.
by Mr. Massin has done a long legal analysis. I refer to the written report because one cannot summarize a legal reasoning. He points to the question of Article 23 of the Constitution, the principle of standstill, to show, Mr. Minister, that the government’s argument really presents a flaw, an enormous weakness in this matter. by Mr. Massin made the legal demonstration of this.
#9
Official text
Il a également évoqué la soutenabilité pour les finances publiques du projet pour arriver à la conclusion qu'il existe d'autres options moins attentatoires aux droits que celles envisagées par le gouvernement pour atteindre le but annoncé. Il en fait la démonstration.
M. Massin conclut en affirmant que la société peut faire face à l'augmentation du coût des pensions en faisant preuve d'un peu de solidarité et parle de 1,01 % sans exiger de sacrifices de la part des aînés. Il reproche à cette réforme de ne pas être globale et que tout soit divisé.
Il souligne le fait que le ministre n'évoque pas, dans sa réponse, le système des pensions à points. Il s'interroge, par conséquent, sur l'évolution de ce concept et voudrait en savoir plus en la matière. Il souhaiterait obtenir des réponses satisfaisantes. Il plaide en faveur d'une réforme juste qui rencontre toutes les préoccupations des futurs pensionnés et qui évite de se faire annuler par la Cour constitutionnelle, ce qui ne sera pas le cas, dit-il, de la réforme proposée par le gouvernement.
Ceci constitue la première partie du rapport qui montre que les échanges ont été très denses en termes d'arguments de qualité ainsi que de grandes divergences d'opinion entre la majorité et l'opposition.
Monsieur le ministre, chers collègues, ceci termine le rapport de cette première partie.
Translated text
He also discussed the sustainability for the public finances of the project to come to the conclusion that there are other options that are less harmful to rights than those considered by the government to ⁇ the announced goal. It is actually a demonstration.
by Mr. Massin concludes by stating that society can cope with the increase in the cost of pensions by showing a little solidarity and speaks of 1.01% without demanding sacrifices from the elderly. He blames this reform for not being global and for everything being divided.
He stresses the fact that the Minister does not mention, in his reply, the point pension system. Therefore, he is wondering about the evolution of this concept and would like to know more about it. He would like to get satisfactory answers. He pledges for a just reform that meets all the concerns of future pensioners and avoids being cancelled by the Constitutional Court, which, he said, will not be the case with the reform proposed by the government.
This is the first part of the report that shows that the exchanges have been very dense in terms of quality arguments as well as large disagreements between the majority and the opposition.
This concludes the first part of the report.
#10
Official text
Collega’s, de tweede rapporteur is mevrouw Kitir. Zij verwijst naar het schriftelijke verslag. De derde rapporteur is mevrouw Becq.
Translated text
The second rapporteur is Ms. Kitir. It refers to the written report. The third rapporteur is Mrs Becq.
#11
Official text
Mijnheer de voorzitter, collega’s, volgens de afspraken die we gemaakt hebben met de rapporteurs, zal ik nu ingaan op de hoorzittingen die we hebben gehouden.
Wij hebben onder meer mevrouw Vanderhoven van het VBO gehoord die heeft verwezen naar de pensioenkosten, de levensverwachting, de verhouding tussen werkenden en gepensioneerden enzovoort.
We hebben ook geluisterd naar mevrouw Slegers van het ACLVB die commentaar en uitleg heeft gegeven bij het negatieve advies dat het ACLVB heeft geformuleerd. Het gebrek aan integrale aanpak, aan discussie over de arbeidsmarkt, de aandacht voor het tewerkstellingsbeleid werden allemaal door haar mee aan de orde gebracht.
Mijnheer Jean-François Tamellini van de FGTB heeft de cijfers in verband met de levensverwachting gerelativeerd. Ook het kostenargument werd door hem gerelativeerd, net zoals de bevoorrechte positie van ambtenaren. Het voorstel van de FGTB was een integrale welvaartsaanpassing en 75 % van het laatste loon als pensioen.
Mevrouw Deiteren van UNIZO heeft vooral de positieve evaluatie gegeven van het optrekken van de leeftijd en de loopbaan, en heeft ook de aandacht gevestigd op de spanning tussen de gelijkgestelde periodes en het werken voor 60-plussers. Zij heeft de aandacht besteed aan het gegeven dat vele zelfstandigen ook na de leeftijd van 60 blijven werken.
Translated text
In accordance with the agreements reached with the rapporteurs, I will now address the hearings that we held.
We have, among other things, heard Mrs Vanderhoven from the VBO referring to the cost of pensions, life expectancy, the ratio between workers and pensioners, and so on.
We also listened to Mrs Slegers of the ACLVB who commented and explained the negative opinion formulated by the ACLVB. The lack of an integrated approach, the discussion of the labour market, the focus on employment policy were all addressed by her.
Mr. Jean-François Tamellini of the FGTB has compared the figures in relation to life expectancy. The cost argument was also relativized by him, as was the privileged position of officials. The FGTB proposed an integral adjustment of wealth and 75 % of the last salary as pension.
Ms. Deiteren of UNIZO has given the most positive assessment of the rise in age and career, and has also pointed to the tension between the equal periods and working for those over 60. She noted that many self-employed persons continue to work after the age of 60.
#12
Official text
Luc Hamelinck heeft namens het ACV Openbare Diensten de klemtoon gelegd op de zware impact van het ontwerp op iedereen. Hij heeft onder meer de verwachtingen van de 50-plussers aan de orde gebracht alsook de aandacht voor vrouwen. Wanneer mensen langer aan de slag blijven, kan dit volgens hem een verlies inhouden op het gebied van vrijwilligerswerk en mantelzorg.
Mevrouw Magdeleine Willame-Boonen van Le Conseil de l'Egalité des Chances entre Hommes et Femmes heeft uiteraard ook aandacht besteed aan de situatie van vrouwen bij deze pensioenhervorming. Ze pleit er vooral voor om rekening te houden met de situatie van vrouwen wanneer het nieuwe puntensysteem op poten wordt gezet.
Tenslotte, heeft de heer Jadot nogmaals het belang van een parlementair debat beklemtoond, wegens de belangrijkheid van deze materie en rekeninghoudend met de babyboom, de levensverwachting, het feit dat er voldoende oudere werknemers aan de slag blijven en de internationale context. Hij hecht daarbij belang aan de flexibiliteit.
De collega’s De Roover, Daerden, Clarinval, Lachaert, Bonte, De Vriendt, Fonck, Van Hees, Gilkenet, Van Quickenborne en ikzelf hebben vragen gesteld en betogen gehouden. De details hiervan kunt u lezen in het verslag van bladzijde 112 tot 140.
Tot zover het verslag van de hoorzittingen die we gehouden hebben. Ze waren boeiend en hebben aanleiding gegeven tot veel discussie. Wellicht komen ze straks ook nog aan bod.
Translated text
Luc Hamelinck, on behalf of the ACV Public Services, emphasized the heavy impact of the design on everyone. He discussed, among other things, the expectations of the 50-plus, as well as the attention of women. If people stay at work for longer, it could mean a loss in the field of volunteering and mantle care.
Mrs Magdeleine Willame-Boonen of Le Conseil de l'Egalité des Chances entre Hommes et Femmes has naturally also paid attention to the situation of women in this pension reform. In particular, she advocates taking into account the situation of women when the new point system is put on foot.
Finally, Mr Jadot once again emphasized the importance of a parliamentary debate, given the importance of this matter and taking into account the baby boom, life expectancy, the fact that enough older workers remain in the workplace and the international context. He attaches importance to flexibility.
The colleagues De Roover, Daerden, Clarinval, Lachaert, Bonte, De Vriendt, Fonck, Van Hees, Gilkenet, Van Quickenborne and myself have asked questions and held demonstrations. The details of this can be read in the report on pages 112 to 140.
So far, the report of the hearings we held. They were interesting and gave rise to a lot of discussion. Per ⁇ they will also be discussed later.
#13
Official text
Monsieur le président, chers collègues, je serai très court pour présenter la quatrième partie du rapport qui consiste en la discussion des articles, article par article.
À l’article 1, certains membres de l’opposition ont présenté un amendement qui visait à supprimer entièrement l’article. L’auteur de l’amendement l’a défendu en demandant que le contenu du projet de loi soit une nouvelle fois soumis pour avis au Conseil d’État.
À l’article 2, l’opposition représentée principalement par Mme Temmerman et M. De Vriendt a souligné que, malgré ce que prétend le ministre, la Commission de réforme des pensions n’a nullement recommandé les mesures prévues par l’article 2 et le projet de loi en général. Le ministre s’est défendu en affirmant que le relèvement de l’âge légal de la pension était clairement le scénario majeur préconisé par la Commission 2020-2040. Par ailleurs, le ministre a souligné que si le gouvernement n’en a pas repris littéralement la recommandation, le rapport de la Commission de réforme des pensions a bien été la principale source d’inspiration lors de l’élaboration du projet.
À l’article 4, MM. Bonte et De Vriendt ainsi que Mme Temmerman se sont préoccupés de la mesure spécifique stipulant que l’article 2 ne s’applique pas aux personnes qui étaient en disponibilité préalable à la retraite au 1ᵉʳ janvier 2015. Le ministre a répondu en soulignant que cette mesure transitoire, qui a également été négociée avec les gouvernements communautaires et régionaux, a été unanimement approuvée par les partenaires sociaux.
À l’article 5, M. De Vriendt a demandé quelle était la motivation des mesures transitoires relatives aux personnes âgées de plus de 55 ans et si elles avaient été élaborées de manière arbitraire. Mme Fonck a renvoyé aux discussions au sein du Comité A signalant que le mécanisme de ruling prévu en 2012 pour la Communauté française doit en effet être maintenu tel quel.
À l’article 7, M. Daerden a déploré que certaines dispositions soient abrogées avant même leur entrée en vigueur.
À l’article 8, plusieurs membres de l’opposition ont estimé que l’article à l’examen conférait une trop large habilitation au Roi et ont demandé si le parlement aurait un droit de regard sur l’avant-projet d’arrêté royal.
L’article 9 prévoit le relèvement de 5 ans de l’âge légal de la pension de survie en 2030. Plusieurs membres de l’opposition ont exprimé leur préoccupation. Mme Fonck a souligné que le gouvernement n’avait réalisé aucun progrès concernant l’individualisation des droits de pension. M. De Vriendt s’est préoccupé des difficultés d’accès au marché du travail des femmes tandis que MM. Gilkinet et Bonte ont estimé que l’article touchait un groupe déjà vulnérable et qu’il conférait à l’ensemble du projet une image anti-femmes. Dans sa réplique, le ministre a souligné que la mesure ne produira ses effets qu’à partir de 2030 et qu’il ne peut s’exprimer aujourd’hui sur les évolutions postérieures à 2030. Par ailleurs, il a soulevé que la pension de survie doit aussi être perçue comme un piège à l’emploi et qu’à terme, l’individualisation des droits devra faire l’objet d’un débat approfondi dans le cadre de la concertation sociale.
S’en est suivi une série d’amendements sur l’incidence budgétaire des relèvements de l’âge de la pension de survie dont je vous fais grâce.
Translated text
Mr. Speaker, I will be very brief to present the fourth part of the report, which consists of the discussion of the articles, article by article.
In Article 1, some members of the opposition submitted an amendment aimed at deleting the article entirely. The author of the amendment defended it by requesting that the contents of the bill be submitted again to the State Council for opinion.
In Article 2, the opposition, represented mainly by Mrs. Temmerman and Mr. De Vriendt pointed out that, despite what the minister claims, the Pension Reform Commission has in no way recommended the measures provided for in Article 2 and the bill in general. The Minister defended himself by saying that raising the statutory retirement age was clearly the major scenario proposed by the Commission 2020-2040. Furthermore, the Minister stressed that while the government did not take the recommendation literally, the report of the Pension Reform Commission was indeed the main source of inspiration when drafting the project.
According to Article 4, MM. Bonte and De Vriendt and Ms Temmerman were concerned by the specific measure stipulating that Article 2 does not apply to persons who were in pre-retirement availability on 1 January 2015. The Minister responded by stressing that this transitional measure, which has also been negotiated with the EU and regional governments, was unanimously approved by the social partners.
According to Article 5, mr. De Vriendt asked what were the reasons for the transitional measures for persons over the age of 55 and whether they had been developed arbitrarily. Ms Fonck referred to the discussions within Committee A, pointing out that the decision-making mechanism planned for the French Community in 2012 must indeed be ⁇ ined as it is.
According to Article 7, mr. Daerden regretted that some provisions would be repealed even before they entered into force.
In Article 8, several members of the opposition held that the article under consideration conferred too much empowerment on the King and asked whether parliament would have a right to look at the preliminary draft royal decree.
Article 9 stipulates a five-year increase in the statutory age of survival pension by 2030. Several members of the opposition have expressed concern. Ms Fonck stressed that the government had made no progress on individualizing pensions. by Mr. De Vriendt was concerned about the difficulties of women’s access to the labour market while Mr. Gilkinet and Bonte estimated that the article touched a already vulnerable group and that it gave the whole project an anti-female image. In his response, the Minister stressed that the measure will only produce its effects from 2030 and that he cannot speak today about developments after 2030. Furthermore, he stressed that survival pensions must also be perceived as a trap for employment and that, in the long run, the individualization of rights will have to be the subject of an in-depth discussion in the framework of social consultation.
This was followed by a series of amendments on the budgetary impact of the increases in the survival pension age, for which I thank you.
#14
Official text
À l'article 12, Mme Fonck, MM. Van Hees, Hedebouw, Daerden et moi-même pour la majorité, ont déposé des amendements.
Plusieurs membres de l'opposition ont souligné que le relèvement de l'âge de la pension sera particulièrement défavorable pour les femmes. Selon eux, les femmes devraient travailler beaucoup plus longtemps pour atteindre une carrière complète. Du côté de l'opposition, il a été souligné que le grand changement intervenu pour les femmes datait de 1997, lors du relèvement de l'âge légal de la pension de 60 à 65 ans.
À l'article 15, M. Massin est revenu sur la problématique de l'allocation de garantie des revenus aux personnes âgées. Il s'est montré très préoccupé qu'on aggrave la pauvreté d'une partie de la population, en particulier les personnes qui doivent assumer des frais médicaux et médicamenteux. Le ministre a répliqué en indiquant qu'il s'agissait d'un problème de protection qui relève des CPAS.
À l'article 18, Mme Fonck, MM. Daerden et consorts ont déposé des amendements. Ils ont notamment demandé au ministre la motivation de la limitation de la dérogation à un an pour les 59 ans et plus. Le ministre a indiqué qu'il s'agissait d'un choix politique. M. Bonte a ensuite demandé au ministre s'il y aurait une interférence entre les mesures transitoires de la réforme précédente et de la réforme en cours. Le ministre a précisé que les garanties de la réforme précédente étaient maintenues.
À l'article 19, des amendements ont été déposés. Plusieurs membres de l'opposition se sont préoccupés de la condition d'un préavis devant avoir débuté avant le 9 octobre 2014 pour pouvoir partir en retraite anticipée. Ces membres ont par ailleurs précisé que cette date n'était pas celle convenue avec les partenaires sociaux. Le ministre a répondu que c'était en effet la seule mesure que le gouvernement avait décidé de modifier par rapport aux résultats de la concertation sociale. Selon lui, cette mesure transitoire est une sorte de copier-coller de la réforme précédente et l'idée est de ne pas prendre au dépourvu les travailleurs dont le contrat de travail a été interrompu in tempore non suspecto, la date du 9 octobre étant celle de l'accord de gouvernement.
À l'article 24, MM. Delizée et Bonte ont renvoyé à l'avis du Conseil d'État, soulignant que la rétroactivité des dispositions de l'article ne peut être justifiée que si les mesures sont indispensables pour réaliser un objectif d'intérêt général ou si elles sont de nature purement informative. M. le ministre a confirmé que les dispositions ne faisaient que préciser et compléter le libellé des dispositions en la matière, entrées en vigueur le 1ᵉʳ janvier 2015.
Plusieurs membres ont ensuite contesté l'analyse d'impact du gouvernement qui prévoit un impact positif de la réforme de la pension de survie.
À l'article 27, M Gilkinet a introduit un amendement et Mme Fonck a interrogé le ministre sur les disparités d'entrée en vigueur des dispositions. Le ministre a répliqué qu'il s'agissait d'un choix légistique opéré par les administrations.
À l'article 28, des amendements ont été déposés par Mme Fonck, M. Daerden et moi-même.
À l'article 50, Mme Fonck a constaté que la date d'entrée en vigueur était identique pour le secteur public et pour les indépendants, mais différente pour les salariés. Le ministre a renvoyé à la réponse précédente concernant les différences dans les dates d'entrée en vigueur.
Translated text
In Article 12, Ms Fonck, Ms. Van Hees, Hedebouw, Daerden and myself, for the majority, submitted amendments.
Several members of the opposition stressed that raising the retirement age will be ⁇ unfavorable for women. According to them, women should work much longer to ⁇ a full career. On the opposition side, it was stressed that the major change occurred for women dates back to 1997, when the statutory retirement age was raised from 60 to 65 years.
According to Article 15, Mr. Massin returned to the problem of the allocation of income guarantee to the elderly. He was deeply concerned about the worsening poverty of a part of the population, especially those who have to bear medical and pharmaceutical expenses. The Minister responded by indicating that this was a protection problem that falls under the CPAS.
In Article 18, Ms Fonck, Ms. Daerden and consorts submitted amendments. In particular, they asked the Minister for the reasons for limiting the exemption to one year for 59 years and older. The minister said it was a political choice. by Mr. Bonte then asked the minister if there would be any interference between the transitional measures of the previous reform and the current reform. The Minister said that the guarantees of the previous reform were ⁇ ined.
Amendments to Article 19 have been submitted. Several members of the opposition were concerned about the condition that a notice must start before 9 October 2014 in order to be able to retire early. These members also clarified that this date was not the one agreed with the social partners. The minister replied that this was indeed the only measure that the government had decided to change in relation to the results of the social consultation. According to him, this transitional measure is a kind of copy-paste of the previous reform and the idea is not to take away the workers whose employment contract was interrupted in tempore non suspecto, the date of 9 October being that of the government agreement.
According to Article 24, MM. Delizée and Bonte referred to the opinion of the Council of State, stressing that the retroactivity of the provisions of the article can only be justified if the measures are indispensable to ⁇ an objective of general interest or if they are of a purely informative nature. by Mr. The Minister confirmed that the provisions merely clarified and supplemented the wording of the provisions in the matter, which entered into force on 1 January 2015.
Several members subsequently challenged the government’s impact assessment that predicts a positive impact of the survival pension reform.
In Article 27, Mr. Gilkinet introduced an amendment and Ms. Fonck questioned the Minister about the disparities in the entry into force of the provisions. The Minister replied that this was a legal choice made by the administrations.
Amendments to Article 28 were submitted by Ms. Fonck, Mr. Daerden and myself.
In Article 50, Ms Fonck found that the date of entry into force was the same for the public sector and for self-employed, but different for employees. The Minister referred to the previous response regarding differences in the dates of entry into force.
#15
Official text
La commission a ensuite procédé au vote des nombreux articles et surtout des très nombreux amendements, avec une ventilation différente des voix pour chacun d'entre eux. Seuls les trois amendements de la majorité ont été acceptés. Avant que la commission ne procède au vote du projet de loi dans son ensemble, M. Bonte a une dernière fois répété ses objections fondamentales contre le projet de loi, selon lui source d'inquiétude sociale et d'insécurité juridique, et a rappelé les critiques principales du Conseil d'État.
Le projet de loi a finalement été adopté par 11 voix contre 6.
Je vous remercie pour votre attention.
Translated text
The committee then proceeded to vote on the numerous articles and especially on the very numerous amendments, with a different distribution of votes for each of them. Only three amendments were approved by the majority. Before the Committee proceeds to vote on the draft law as a whole, Mr. Bonte once again repeated his fundamental objections to the bill, which he believes is a source of social concern and legal insecurity, and recalled the main criticisms of the State Council.
The bill was finally passed by 11 votes against 6.
I thank you for your attention.
#16
Official text
Monsieur Clarinval, je vous remercie. La parole est à M. Daerden.
Translated text
Mr Clarin, I would like to thank you. The floor is for mr. by Daerden.
#17
Official text
Monsieur le président, monsieur le ministre, chers collègues, nous voici réunis pour votre projet de loi dont les débats en commission ont été largement rapportés de façon remarquable par nos collègues mais qui méritent, me semble-t-il, quelques développements encore.
Chers collègues, ce projet de loi est un projet symbolique de ce gouvernement. Il est antisocial, brutal et bancal.
Il est antisocial car il attaque le monde du travail en faisant porter toute la charge des efforts sur les épaules des travailleurs.
Il est brutal: il règle par la loi et sans un large dialogue social une thématique sensible, comme le dit très justement le Pr Hindriks, membre de la Commission de réforme des pensions 2020-2040, qui a remis un rapport dont on a beaucoup parlé. Il dit: "Vous dressez ainsi les aînés contre les jeunes et les travailleurs contre les employeurs."
Ce projet est bancal pour deux raisons. D'une part, il est préalable à des mesures pour une véritable politique de l'emploi des aînés et, d'autre part, il est juridiquement très critiqué par le Conseil d'État qui, pourtant, n'a eu que cinq jours pour remettre son avis car nous étions dans une logique d'urgence.
Translated text
Mr. Speaker, Mr. Minister, dear colleagues, here we are gathered for your bill whose committee debates have been widely ⁇ in a remarkable way by our colleagues but which, I think, deserve, some further developments.
This bill is a symbolic project of this government. He is anti-social, brutal and banal.
It is antisocial because it attacks the world of work by putting all the burden of effort on the shoulders of the workers.
It is brutal: it regulates by law and without a broad social dialogue a sensitive theme, as very rightly says Prof. Hindriks, member of the Pension Reform Commission 2020-2040, who delivered a report of which there has been a lot of talk. He said, “You are thus raising the elders against the young and the workers against the employers.”
This project is banal for two reasons. On the one hand, it is preliminary to measures for a genuine policy of the employment of the elderly and, on the other hand, it is legally highly criticized by the State Council which, however, had only five days to give its opinion because we were in an emergency logic.
#18
Official text
Ce texte qui arrive à la fin de la première année au pouvoir de ce gouvernement MR-N-VA vient compléter la liste déjà trop longue de mesures prises qui frappent durement le monde du travail. Je pense au saut d'index, à la mort annoncée des prépensions, au durcissement des crédits-temps, au durcissement des allocations d'insertion.
Il est clair, monsieur le ministre, que vous n'êtes pas porteur de toutes ces réformes, mais elles vont toutes dans le même sens et leur cumul rend les choses encore plus dures pour les personnes concernées. Les recettes d'austérité que votre gouvernement prône, relayant les volontés de la Commission européenne, ne fonctionnent pas et nos concitoyens n'en veulent plus. Vous leur faites payer, pour des raisons budgétaires et idéologiques, les conséquences d'une crise financière qui a fait exploser notre endettement, bien plus que le vieillissement dont ils ne sont en rien responsables.
Il en va de même pour les pensions. Vos propositions en la matière ne sont défendues que par vous et les organisations patronales. Comme cela a été rapporté, il y a un instant, nous avons pu constater, à l'occasion des auditions, un réel clivage idéologique. Pourquoi? Favoriser un retour à l'épargne privée en durcissant l'accès à la pension du premier pilier? Augmenter la pression sur les salaires en augmentant les personnes disponibles sur le marché de l'emploi? Diviser les travailleurs - les jeunes et les aînés?
Monsieur le ministre, sur ce dossier, vous et votre gouvernement bafouez, tant sur la forme que sur le fond, les fondements mêmes de notre fonctionnement démocratique.
Ce gouvernement n'a jamais reçu le soutien des électeurs pour relever l'âge légal de la pension, et pour cause! Absolument tous les partis de la majorité ont promis, durant la campagne électorale, de maintenir l'âge légal de la retraite à 65 ans. Aujourd'hui, vous faites exactement l'inverse. Vous sapez la confiance de nos concitoyens en les privant de tout véritable débat et en les trompant, ce qui est particulièrement grave.
Repensez aux 120 000 concitoyens en colère qui descendaient dans les rues, le 6 novembre dernier, pour dénoncer le saut d'index et demander le maintien de la pension à 65 ans. Repensez aux manifestations régulières du front commun syndical qui ont eu lieu, depuis lors, pour refuser ces attaques sur les pensions.
Une réforme aussi essentielle que celle des pensions doit être acceptée, juste, préparée, débattue sereinement par l'ensemble des partenaires sociaux et pas seulement par le patronat.
Translated text
This text, which comes at the end of the first year in power of this MR-N-VA government, comes to complete the already too long list of measures taken that strike hard the world of work. I think of the index jump, the announced death of pre-empensions, the tightening of time credits, the tightening of insertion allocations.
It is clear, Mr. Minister, that you are not the carrier of all these reforms, but they all go in the same direction and their accumulation makes things even harder for the people concerned. The austerity recipes that your government advocates, relaying the will of the European Commission, do not work and our fellow citizens do not want them anymore. You make them pay, for budgetary and ideological reasons, the consequences of a financial crisis that has exploded our debt, much more than the aging of which they are in no way responsible.
The same goes for pensions. Your proposals in this area are only supported by you and the employer organisations. As was ⁇ , a moment ago, we were able to see, on the occasion of the hearings, a real ideological split. Why Why ? To promote a return to private savings by tightening access to the first pillar pension? Increase the pressure on wages by increasing the number of people available on the job market? Divide workers – young and old?
Mr. Minister, on this matter, you and your government defy, both in form and in substance, the very foundations of our democratic functioning.
This government has never received the support of voters to raise the legal retirement age, and for a reason! Absolutely all the majority parties promised, during the election campaign, to maintain the legal retirement age at 65 years. Today, you do exactly the opposite. You undermine the confidence of our fellow citizens by depriving them of any real debate and by deceiving them, which is ⁇ serious.
Think of the 120,000 angry fellow citizens who went down the streets on November 6 to denounce the index jump and demand the maintenance of the pension at age 65. Think back to the regular demonstrations of the common trade union front that have taken place since then to reject these attacks on pensions.
A reform as essential as that of pensions must be accepted, just, prepared, debated serenely by all social partners and not only by the employers.
#19
Official text
La Commission de réforme des pensions l'indiquait à juste titre. Elle ne pourra avoir lieu que grâce à une patiente concertation sociale et à un large débat de société. Mais vous n'en faites rien! Nous en sommes loin. Au contraire, vous tentez par tous les moyens d'éviter un large débat démocratique et méprisez ainsi la concertation sociale.
Faire voter un texte aussi fondamental durant l'été où beaucoup de personnes sont déjà en vacances en ayant demandé de surcroît l'urgence signe clairement vos intentions. Je suppose que d'avoir choisi que cela ait lieu le jour d'une annonce importante de votre gouvernement d'un accord sur le tax shift est un hasard. J'imagine que vous ne l'aviez pas programmé pour que cela tombe aujourd'hui et qu'ainsi un débat aussi important soit occulté. J'ai des doutes.
Chers collègues, au-delà de cette réflexion, les mesures dont nous parlons aujourd'hui sont non seulement antidémocratiques mais également injustes. Elles ne tiennent nullement compte des réalités et des possibilités de chacun. Ainsi, dans votre réforme, aucune exception n'est prévue pour les personnes qui ont exercé un métier pénible. Nous prévoyons des amendements à cet égard.
Translated text
The Pension Reform Commission stated this correctly. It can only be achieved through patient social consultation and a broad social debate. But you do nothing about it! We are far away. Rather, you try by all means to avoid a broad democratic debate and thus despise social concertation.
To vote for such a fundamental text during the summer when a lot of people are already on vacation and have requested the urgency clearly signals your intentions. I suppose that choosing this to take place on the day of an important announcement by your government of a tax shift agreement is coincidental. I imagine that you didn’t have it scheduled so that it would fall today and so such an important debate would be hidden. I have doubts.
Beyond this reflection, the measures we are talking about today are not only antidemocratic but also unfair. They do not take into account the realities and possibilities of everyone. Thus, in your reform, there are no exceptions for those who have exercised a hard job. We are proposing amendments in this regard.
#20
Official text
Monsieur le président, j'interromps M. Daerden pour appuyer ses propos concernant la pénibilité.
Monsieur le ministre, je vous ai interpellé à ce sujet en commission. Ce que vous faites est véritablement machiavélique et met à mal la concertation sociale dans le plus beau sens du terme. Vous travaillez sur l'âge de la pension plutôt que sur les carrières. C'est une critique, et M. Daerden en reparlera amplement. Mais vous travaillez d'une manière uniforme sans prendre en compte la vérité professionnelle des uns et des autres, notamment dans les métiers pénibles. Ils mériteraient une exception sur les principes que vous développez.
Vous ne prévoyez même pas au niveau du projet un petit article traitant de la pénibilité. Rien! Donc, une personne qui a une vie professionnelle de dur labeur avec un métier très pénible n'est, pour le moment, absolument pas prise en compte dans votre projet de loi.
Vous nous dites que vous allez en parler avec les partenaires sociaux et que s'ils trouvent un accord, vous ferez exception au principe. C'est en ce sens que je dis que c'est machiavélique car s'il n'y a pas d'accord, le projet ne prévoit aucune issue. Donc, ceux qui plaident pour la prise en compte de la pénibilité, soit n'obtiennent presque rien, et au moins il y aura un changement, soit sont ambitieux et vous fermez toutes les portes! C'est aller à l'encontre d'un dialogue social de qualité où l'on parle à armes égales entre employeurs, représentants des travailleurs et gouvernement. Ici, on ne parlera pas à armes égales; il y a une partie faible, à savoir ceux qui réclament une prise en compte du parcours professionnel. De plus, c'est un message qu'on envoie à toutes les personnes qui travaillent dur dans des métiers pénibles en leur disant qu'on n'en tient pas compte.
M. Daerden souligne que c'est un projet socialement injuste, et c'est la vérité pure! Vous avez vraiment entaillé profondément la confiance dans une société qui prend en compte les plus faibles ou ceux qui offrent à la société un apport plus difficile, plus lourd, plus grave et qui méritent toute notre attention. Vous n'avez aucune attention pour ces personnes. Je le regrette vivement!
Translated text
I would interrupt Mr. Daerden supports his remarks on penibility.
I have asked you about this in the committee. What you do is truly machiavelic and damages social concertation in the most beautiful sense of the term. You work on retirement age rather than on careers. This is a criticism, and Mr. Daerden will talk about it extensively. But you work in a uniform way without taking into account each other’s professional truth, especially in hard jobs. They would deserve an exception to the principles you develop.
You do not even plan at the project level a small article dealing with penibility. Nothing is! So, a person who has a hard-working professional life with a very hard-working profession is, at the moment, absolutely not taken into account in your bill.
You tell us that you will discuss this with the social partners and that if they find an agreement, you will make an exception to the principle. In this sense I say that it is machiavelic because if there is no agreement, the project does not provide for any outcome. So those who advocate for the consideration of painfulness, either get almost nothing, and at least there will be a change, or are ambitious and you close all doors! This is going against a quality social dialogue where we talk to equal arms between employers, workers’ representatives and government. Here, we will not speak of equal weapons; there is a weak part, namely those who demand a consideration of the professional path. In addition, it is a message that is sent to all people who work hard in difficult professions by telling them that they are not taken into account.
by Mr. Daerden emphasizes that this is a socially unfair project, and that is pure truth! You have really deeply embroiled the trust in a society that takes into account the weakest or those who offer to society a more difficult, heavier, more serious contribution and who deserve all our attention. You have no attention to these people. I deeply regret it!
#21
Official text
Madame Onkelinx, nous sommes étonnés d'entendre de tels propos. En effet, vous ne pouvez ignorer qu'une concertation sociale aura lieu dans les mois à venir. Si nous avions pris une décision, aujourd'hui, sans consulter les partenaires sociaux, vous auriez été, madame Onkelinx, la première à dire que nous bafouions la concertation sociale.
Dans le cas présent, nous donnons, pendant de très longs mois, une chance à la concertation sociale, en vue d'aboutir sur la problématique de la pénibilité du travail. Vous préjugez vraiment d'une attitude des partenaires sociaux qui ne serait pas constructive. Nous, au contraire, nous misons sur la concertation sociale. Nous faisons confiance au patronat et aux syndicats pour trouver un consensus. Si l'accord intervient, une loi sera prise. Par conséquent, un débat aura lieu en cette enceinte sur la pénibilité du travail. Quoi de plus démocratique que de laisser la parole aux partenaires sociaux et ensuite de valider la loi! Si nous avions fait l'inverse, vous auriez émis des critiques. Aussi suis-je étonné de la tenue de ces deux discours.
Translated text
Mrs. Onkelinx, we are surprised to hear such words. In fact, you cannot ignore that a social consultation will take place in the coming months. If we had made a decision today, without consulting the social partners, you would have been, Mrs. Onkelinx, the first to say that we are defamating social concertation.
In this case, we give, for very long months, a chance to social consultation, in order to reach out on the problem of the painfulness of work. You really prejudice an attitude of social partners that would not be constructive. We, on the contrary, are focusing on social concertation. We trust employers and trade unions to find a consensus. If agreement is reached, a law will be adopted. Therefore, a debate will take place in this workshop on the painfulness of work. What can be more democratic than to leave the word to the social partners and then validate the law! If we had done the opposite, you would have issued criticism. I am surprised by the performance of these two speeches.
#22
Official text
Monsieur Clarinval, vos propos se situent en dehors de la vérité. Croire en la concertation sociale signifie véritablement permettre un débat et un combat à armes égales. Le gouvernement n'aurait donc pas dû décider! Ce que vous dites ne revêt aucun sens!
Nous ne demandions pas nécessairement une solution pour la pénibilité mais la promesse que des mesures entreront en vigueur lorsqu'un accord sera intervenu entre partenaires sociaux à ce sujet. En effet, en cas d'échec de la concertation sociale, vous laissez tomber celles et ceux qui auront passé leur vie à exercer un métier particulièrement dur.
Pour les carrières longues, vous avez prévu des exceptions. Pour les métiers pénibles, aucune exception. C'est cela qui est inacceptable!
Translated text
Mr. Clarinval, your statements are outside the truth. Believing in social concertation really means enabling debate and fighting with equal weapons. The government should not have decided. What you say makes no sense!
We did not necessarily ask for a solution to the painfulness but the promise that measures will come into force when an agreement is reached between the social partners on this subject. Indeed, in case of failure of the social concertation, you let go of those and those who will have spent their lives exercising a ⁇ tough profession.
For long careers, you have provided exceptions. For hard jobs, no exception. That is what is unacceptable!
#23
Official text
Monsieur Clarinval, depuis le début, vous confondez concertation sociale et coercition sociale. C'est là tout le problème de votre gouvernement!
Translated text
Mr. Clarinval, from the outset you have confused social concertation and social coercion. That is the whole problem of your government.
#24
Official text
Monsieur le président, entendre en cinq minutes que je suis en dehors de la vérité, que mes propos ne revêtent aucun sens, que je confonds concertation et coercition sociale, cela me fait sourire! Il est clair que pour le Parti Socialiste, en l'absence d'accord de la FGTB, la concertation sociale n'a pas eu lieu! Nous le savons! Nous connaissons leur attitude!
Dans le cas présent, il est clair qu'en l'absence d'un accord au sein de la concertation, la balle reviendra dans les mains du parlement et du gouvernement.
Mais nous ne pouvons pas être pris en otages par l'un ou l'autre partenaire social qui ne souhaiterait pas d'accord. Nous laissons donc la chance à la concertation sociale sans être pris en otages par tel ou tel partenaire social qui refuserait de conclure un accord. Voilà notre différence avec vous, madame Onkelinx!
Translated text
Mr. Speaker, to hear in five minutes that I am out of the truth, that my words have no meaning, that I confuse concertation and social coercion, it makes me smile! It is clear that for the Socialist Party, in the absence of the agreement of the FGTB, the social consultation did not take place! We know it! We know their attitude.
In this case, it is clear that in the absence of an agreement within the consultation, the ball will return to the hands of parliament and government.
But we cannot be taken hostage by one or the other social partner who would not want to agree. We therefore leave the chance to social consultation without being taken hostage by one or another social partner who would refuse to conclude an agreement. That’s what’s different from you, Mrs. Onkelinx.
#25
Official text
Mijnheer Clarinval, het is niet nodig om er hier een karikatuur van te maken. Laten wij ook hier, zoals in de commissie, proberen een sereen debat te voeren. Ik roep iedereen daartoe op.
Ons belangrijkste argument en onze belangrijkste kritiek, en eigenlijk ook de kritiek van de Pensioencommissie, is dat als men een hele pensioenhervorming wil organiseren, men daar een breed draagvlak voor moet hebben. Men moet er dan vooral voor zorgen dat de mensen zekerheid hebben over de toekomst, de zekerheid dat zij met pensioen kunnen gaan, de zekerheid dat de pensioenen kunnen worden uitbetaald en de zekerheid dat de pensioenen hoog genoeg zullen zijn. Straks zal ik uitleggen waarom dit wetsontwerp aan geen van die drie punten voldoet.
Door hier meteen een aantal beslissingen te nemen en de hele discussie over zware beroepen en dergelijke te verschuiven naar later, creëert u zeer grote onzekerheid bij degenen die vandaag nog aan het werk zijn en het moeilijk hebben om vol te houden. Zij denken nu dat zij zullen moeten werken tot 67 jaar. Het is die onzekerheid die wij aanklagen, mijnheer Clarinval.
Die onzekerheid had nochtans kunnen worden vermeden door een ruim sociaal overleg, dus niet alleen binnen een zeer beperkt kader. Dat heeft deze regering al van bij het regeerakkoord, zoals ook gezegd door de Pensioencommissie, onmogelijk gemaakt. Dat klagen wij aan. En dat heeft niets te maken met de FGTB of het ABVV.
Translated text
Mr. Clarinval, there is no need to make a caricature of it. Let us, as in the committee, try to have a serene debate here as well. I call on everyone to do so.
Our main argument and our main criticism, and in fact also the criticism of the Pension Commission, is that if one wants to organize a whole pension reform, one must have a broad level of support for it. It is therefore necessary to ensure that people have certainty about the future, the certainty that they can retire, the certainty that the pensions can be paid out and the certainty that the pensions will be high enough. Later, I will explain why this bill does not meet any of those three points.
By making a number of decisions right here and shifting the whole discussion about heavy professions and the like to later, you create very great uncertainty among those who are still working today and have trouble keeping up. They now think they will have to work until the age of 67. It is that uncertainty that we accuse, Mr. Clarinval.
That uncertainty could, however, have been avoided by widespread social consultation, and not only within a very limited framework. This has been impossible since the government agreement, as also stated by the Pension Commission. We complain about that. And that has nothing to do with the FGTB or the ABVV.
#26
Official text
Je voulais dire simplement, monsieur Clarinval, que je suis un peu triste de votre manière d'aborder ce débat-là.
C'est un vrai débat. Il ne faut pas le caricaturer en invoquant ainsi la FGTB. Les partenaires sociaux sont les représentants de l'ensemble des travailleurs, de l'ensemble des employeurs. Et la concertation sociale, c'est leur donner la possibilité de discuter à armes égales. Ce n'est rien d'autre que cela. Nous avons eu à certains moments en commission de beaux débats, de beaux échanges. Il est dommage que vous tombiez dans la caricature pour éviter un débat. Je dis et je répète que le gouvernement aurait dû prévoir une échappatoire pour la prise en compte des personnes qui donnent leur vie dans des métiers difficiles. Vous avez omis de le faire et, pour moi, il s'agit d'une faute sociale grave.
Translated text
I just wanted to say, Mr. Clarinval, that I am a little saddened by your approach to this debate.
This is a real debate. It should not be caricaturized by invoking the FGTB. Social partners are representatives of all workers, of all employers. And social concertation is giving them the opportunity to discuss with equal weapons. It is nothing more than that. At some point in the committee we had beautiful discussions, beautiful exchanges. It is a pity that you fell into the caricature to avoid a debate. I say and I repeat that the government should have provided an escape for taking into account people who give their lives in difficult professions. You have omitted to do so and, for me, this is a serious social fault.
#27
Official text
Monsieur Clarinval, vous vous engagez maintenant à vous concerter pour la suite avec les partenaires sociaux. Très bien. On va voir ce que cela va donner. Mais mon souci et notre principal reproche, c'est d'avoir découpé ce dossier pensions en petits morceaux, en ayant d'abord décidé d'appliquer une politique du bâton pur jus et d'avoir laissé de côté tout ce qui pouvait permettre d'entraîner l'adhésion d'une grande partie de la population, que ce soit en adaptant les fins de carrières, en les allégeant pour amener les gens à avoir envie de travailler plus longtemps, ou que ce soit au niveau de la prise en compte des métiers lourds pour que les gens ne se sentent pas agressés.
Je suis de celles qui croient que l'on peut faire une réussite de ce dossier pensions à condition que l'on ait un large consensus au niveau de la population. (Mme Karin Jiroflée, sp.a, distribue des citrons à ses collègues socialistes présents dans l'hémicycle) Je pense qu'on ne parle plus tellement de pensions, monsieur le président. On parle de citrons. On a peut-être besoin de vitamines pour travailler plus longtemps. Je ne sais pas. Je vais quand même essayer de continuer mon propos. Nous aurions pu faire de ce dossier une véritable réussite en ayant une adhésion large de la population.
Translated text
Mr. Clarinval, you are now committed to negotiating with the social partners for the future. very well . We will see what it will give. But my concern and our main reproach is that I have cut this pension file into small pieces, having first decided to apply a pure juice stick policy and having left aside everything that could lead to the adherence of a large part of the population, whether by adjusting career goals, lining them to get people to want to work longer, or at the level of taking into account heavy jobs so that people do not feel assaulted.
I am one of those who believe that this pension issue can be achieved successfully on condition that there is a broad consensus at the level of the population. (Mrs. Karin Jiroflée, sp.a, distributes lemons to her socialist colleagues present in the district) I think we don’t talk so much about pensions, Mr. President. We are talking about lemons. You may need vitamins to work longer. I do not know. I will try to continue my speech. We could have made this issue a real success by having a broad support of the population.
#28
Official text
Vous êtes passés à côté de cette condition de réussite indispensable de la réforme des pensions en ayant découpé et renvoyé à plus tard, et surtout sans déterminer de date, tout ce qui concerne l'adaptation des fins de carrière – j'avais déposé un texte à ce sujet. Vous auriez pu les alléger en autorisant dès maintenant la prise en compte des métiers lourds. C'est le reproche que l'on vous adresse. Vous allez concerter, certes, mais c'est tout de suite qu'il aurait fallu le faire pour prendre une décision au sujet des différentes palettes qui sont inséparables les unes des autres sur le plan des pensions. C'est en articulant la politique d'emploi à la politique des pensions qu'on peut y arriver et en faire une réussite au lieu d'un échec.
Translated text
You passed by this indispensable condition of successful pension reform by having cut and returned to later, and above all without fixing a date, everything related to the adjustment of career goals – I had submitted a text on this subject. You could have lightened them by allowing the consideration of heavy jobs from now on. This is the complaint that is being made to you. You are going to concert, of course, but it was immediately that it had to be done to make a decision about the different palettes that are inseparable from each other in terms of pensions. It is by articulating the employment policy with the pension policy that one can accomplish it and make it a success instead of a failure.
#29
Official text
Monsieur le président, avant de poursuivre, je reviendrai sur les propos de M. Clarinval. Au-delà du fond, ce que nous dénonçons, c'est le problème de chronologie. Il convenait d'aborder la thématique des métiers pénibles avant d'arriver à la réflexion et à la discussion sur l'âge légal du départ à la retraite. Nous l'avons dénoncé et nous le dénoncerons encore. Je voudrais remercier Mme Laurette Onkelinx pour les compléments qu'elle a apportés et pour son insistance sur cette question de pénibilité qui nous tient particulièrement à cœur.
Comme toujours avec ce gouvernement, ce seront les plus fragiles qui seront pénalisés, ceux qui ne pourront plus décemment continuer à travailler, car usés par l'exercice d'une profession physiquement éprouvante. Ils seront forcés de continuer ou d'attendre leur droit au chômage dans la mesure où ils auront été licenciés en raison de leur incapacité à poursuivre leur travail, recevant ensuite une indemnité d'invalidité. C'est ainsi que nous allons assister au glissement d'une branche de la sécurité sociale vers une autre.
Nous le savons, si aujourd'hui l'espérance de vie en bonne santé est en moyenne de 65 ans en fonction du milieu socioéconomique et du niveau d'études, la différence est de dix-huit ans chez les hommes et de vingt-cinq ans chez les femmes. Autrement dit, nous ne sommes pas tous égaux devant la maladie. Imposer à tout le monde de travailler plus longtemps sans tenir compte de cette réalité est profondément injuste. Au demeurant, le Conseil d'État nous rappelle à juste titre que traiter deux situations différentes de manière identique peut violer notre principe d'égalité.
Translated text
Before continuing, I will return to the words of Mr. President. by Clarinval. Beyond the bottom line, what we denounce is the problem of chronology. It was appropriate to address the theme of hard-working professions before reaching the reflection and discussion on the legal retirement age. We have denounced it and we will denounce it again. I would like to thank Mrs. Laurette Onkelinx for the supplements she has brought and for her insistence on this question of pain that holds us ⁇ at heart.
As always with this government, it will be the most fragile who will be penalized, those who can no longer decently continue to work, because they are used by the exercise of a physically challenging profession. They will be forced to continue or wait for their right to unemployment to the extent that they have been dismissed due to their inability to continue their work, then receiving an invalidity allowance. This is how we will witness the shift from one branch of social security to another.
We know that if today the average healthy life expectancy is 65 years depending on the socio-economic environment and the level of education, the difference is eighteen years for men and twenty-five years for women. We are not all equal in the face of disease. Forcing everyone to work longer without taking into account this reality is deeply unfair. By the way, the State Council rightly reminds us that treating two different situations identically can violate our principle of equality.
#30
Official text
Chers collègues, comme l'a dit M. De Wever, qui n'est pas dans la salle pour le moment, avant les élections: "Reculer l'âge de la pension est absurde." Cela méritait d'être souligné. En effet, plutôt que d'augmenter l'âge de la pension, ce qui aura pour conséquence un report de charges vers d'autres branches de la sécurité sociale – je viens de l'expliquer –, il faut permettre aux travailleurs de continuer à travailler dans de bonnes conditions jusqu'à l'âge de 65 ans et les inciter à poursuivre le travail jusqu'à 65 ans au moins; leur laisser le choix, monsieur le ministre. Il est inutile de sanctionner un travailleur au bout du rouleau, qui ne peut plus travailler ou qui n'est pas valorisé sur le marché du travail.
La réforme voulue ne garantit rien pour l'emploi des personnes de plus de 50 ans. Elle est donc inefficace, parce qu'une partie de ceux que l'on va forcer à rester au travail sont des travailleurs usés, parfois peu qualifiés. Sur le terrain, les employeurs eux-mêmes prennent trop peu d'initiatives pour retenir les travailleurs plus âgés dans leurs entreprises et ne les engagent pas lorsqu'ils sont disponibles sur le marché du travail. C'est sur cela qu'il aurait fallu agir en priorité. Une récente étude a d'ailleurs démontré que seuls 12,5 % des travailleurs plus âgés sont invités à un premier entretien d'embauche.
Chers collègues, le report de l'âge de la retraite à 67 ans est en outre une aberration lorsque l'on constate le taux de chômage chez les jeunes. Retarder l'accès à un emploi stable pour ces jeunes n'apportera rien au financement des futures pensions. Les jeunes qui sont arrivés sur le marché du travail depuis 2008 ont pourtant été les premières victimes de la crise économique et financière. Ils devraient être au cœur de nos politiques. Or, la seule chose que le gouvernement MR-N-VA fait concernant les jeunes, c'est les punir. Il les punit en supprimant les allocations d'insertion pour les moins de 21 ans qui n'ont pas pu obtenir de diplôme, et en supprimant les allocations à partir de 25 ans.
Translated text
Dear colleagues, as Mr. From Wever, who is not in the room at the moment, before the elections: “Return the retirement age is absurd.” Indeed, rather than raising the retirement age, which will result in a shift of charges to other branches of social security – I just explained it – it is necessary to allow workers to continue to work in good conditions until the age of 65 and encourage them to continue working until at least 65 years of age; let them choose, Mr. Minister. It is useless to punish a worker at the end of the roll, who can no longer work or who is not valued on the labour market.
The proposed reform does not guarantee anything for the employment of persons over 50 years old. It is therefore ineffective, because part of those who will be forced to stay at work are used workers, sometimes poorly qualified. On the ground, employers themselves take too few initiatives to keep older workers in their companies and do not engage them when they are available on the labour market. This should have been a priority. A recent study found that only 12.5% of older workers are invited to a first job interview.
Dear colleagues, the postponement of the retirement age to 67 years is also an aberration when it comes to the unemployment rate among young people. Delaying access to stable employment for these young people will not contribute to the financing of future pensions. Young people who have entered the labour market since 2008 have been the first victims of the economic and financial crisis. They should be at the heart of our policies. Now, the only thing the MR-N-VA government does about young people is to punish them. It punishes them by removing entry allowances for those under 21 who have not been able to graduate, and by removing allowances from 25 years old.
#31
Official text
Chers collègues, le gouvernement MR-N-VA veut également durcir l’accès à la pension anticipée. Ainsi, en 2019, pour prétendre à une pension anticipée, il faudrait 63 ans et 42 ans de carrière. Il s’agit d’une mesure injuste qui frappera les plus faibles et spécialement les femmes, qui ont généralement des carrières moins longues et qui, pour la plupart, seront contraintes de travailler ou de rester en chômage-invalidité jusqu’à l’âge de 67 ans alors qu'elles sont déjà grandement discriminées. Quand on regarde les carrières moyennes, on constate qu’elles durent 42,6 ans pour les hommes et 31,6 ans pour les femmes. Si on regarde les travailleurs qui ont une carrière de plus de 40 ans, 85 % des hommes atteignent cette durée alors que seules 40 % des femmes y parviennent. On voit que la situation est déséquilibrée et que cette mesure est particulièrement injuste pour les femmes. Cela va accentuer les discriminations. Ceci n’est qu’une discrimination parmi beaucoup d’autres. On doit les regretter, les dénoncer, les combattre et soutenir la campagne actuelle: elles ne sont pas des citrons!
Chers collègues, sous ce thème des pensions anticipées, le gouvernement dans toute son hypocrisie conserve néanmoins une exception pour les carrières longues tout en durcissant la condition de carrière exigée. Pour partir en retraite anticipée à 60 ans dans le cadre des carrières longues, il faudra 44 années de carrière, soit avoir travaillé depuis ses 16 ans sans interruption! Aujourd’hui, qui répond à cette condition? En réalité, le gouvernement supprime dans la pratique cette exception pour carrière longue. Vous nous révélerez peut-être tout à l’heure le nombre de personnes qui répondent à cette condition. J’attends impatiemment votre réponse!
Translated text
Dear colleagues, the MR-N-VA government also wants to tighten access to early retirement. So, in 2019, it would take 63 years and 42 years of career to qualify for early retirement. It is an unfair measure that will hit the weakest and especially women, who generally have shorter careers and who, for the most part, will be forced to work or remain unemployed-invalid until the age of 67 when they are already heavily discriminated. When we look at the average careers, we find that they last 42.6 years for men and 31.6 for women. If you look at workers who have a career of more than 40 years, 85% of men ⁇ that while only 40% of women ⁇ that. It can be seen that the situation is unbalanced and that this measure is ⁇ unfair to women. This will increase discrimination. This is just a discrimination among many others. We must regret them, denounce them, fight them and support the current campaign: they are not lemons!
Dear colleagues, under this theme of early pensions, the government in all its hypocrisy, nevertheless, retains an exception for long careers while tightening the required career condition. To retire early at the age of 60 as part of a long career, it will take 44 years of career, that is, to have worked since the age of 16 without interruption! Who now meets that condition? In reality, the government in practice removes this exception for long careers. You may soon find out how many people meet this requirement. I look forward to your reply!
#32
Official text
Monsieur le ministre, plutôt que d'augmenter l'âge de la pension, il serait préférable d'inciter les travailleurs âgés, s'ils le souhaitent, à continuer à travailler dans de bonnes conditions. Mais les contraindre, comme vous le faites, est injuste et inefficace.
En supprimant le bonus pension qui était un incitant positif à travailler plus longtemps, vous avez commis une erreur dénoncée par tous. Il n'était peut-être pas suffisamment efficace, mais dans ce cas, il fallait le réformer et non le supprimer. Les divers incitants positifs doivent demeurer. C'est pourquoi nous avons déposé une proposition de loi visant à inciter, via un crédit d'impôt, les travailleurs à poursuivre leur carrière.
Mais, comme nous le savons, malgré tous les incitants possibles et inimaginables mis en place, le choix individuel de travailler plus longtemps doit être rendu faisable par des conditions de travail modernes et adaptées. Il faut donc moderniser les conditions de travail de nos concitoyens.
Dans cette logique, même si, connaissant le gouvernement, je ne cache pas mon inquiétude, j'accueille positivement la réflexion lancée par le ministre de l'Emploi sur le travail faisable. J'espère que, cette fois, nous ne serons pas déçus et que des mesures concrètes porteuses de progrès social et respectueuses de la concertation sociale pourront être mises en place.
En tout état de cause, la chronologie et la méthode de travail du gouvernement est absurde – cela a encore été rappelé il y a un instant. Plutôt que de reculer l'âge de la pension pour rendre, éventuellement, le travail faisable par la suite, il faut le rendre faisable aujourd'hui. On verra, ensuite, si on peut reculer l'âge de la pension. Je suis convaincu qu'avec des adaptations des conditions de travail et des incitants adéquats, l'âge effectif reculerait naturellement.
De même, il aurait été primordial que les discussions sur les critères de pénibilité et les accords en la matière interviennent avant le vote d'un projet de loi sur l'âge légal de départ à la pension. En effet, si on veut être respectueux de la concertation sociale, il faut laisser l'occasion aux partenaires de discuter de cette question, mais aussi des conditions de pension anticipée, des exceptions à prévoir pour les carrières pénibles. Il faut pouvoir les laisser discuter de tout cela, leur laisser le temps de s'accorder sur l'ensemble d'une réforme. C'est cela la concertation sociale!
Chers collègues, le gouvernement s'attaque également à la pension de survie en prévoyant que pour pouvoir en bénéficier, il faudra atteindre l'âge de 55 ans et non plus de 50, comme prévu lors de la dernière réforme. Cette mesure est asociale et aura pour effet de pénaliser des personnes meurtries par le décès de leur conjoint, alors que les plus âgées ont peu de chances de retrouver un emploi. Et à 55 ans, c'est beaucoup plus difficile qu'à 50! Il y a donc un risque majeur de précarisation du public concerné par cette mesure qui va, une fois de plus, concerner plus particulièrement les femmes.
Le gouvernement justifie toutes ces réformes en déclarant que notre système de pensions est insoutenable financièrement et que l'attaque qu'il mène contre nos pensions est indispensable pour assurer le paiement des pensions des générations futures et donc sauver notre modèle social. C'est une fatalité, c'est la seule attitude responsable, mais c'est en fait la logique de la peur! En résumé: faire mal aux gens pour leur bien! Il s'agit là d'un discours idéologique qui ne tient pas lorsqu'on le confronte à la réalité. Ce qui nous menace aujourd'hui, ce n'est pas tant le vieillissement de la population que la volonté de votre gouvernement d'adopter des recettes néo-libérales qui menacent la sécurité sociale et son financement.
Tout d'abord, le gouvernement donne le sentiment que le financement des pensions est un problème qui doit être réglé isolément. C'est oublier que depuis 1994, les différentes branches de la sécurité sociale, comme les pensions, le chômage ou l'invalidité ne font plus l'objet d'un financement séparé mais sont financées par la gestion globale de la sécurité sociale. Le fait de dire que le paiement des pensions ne pourra plus être assuré si on n'augmente pas l'âge légal de la pension à 67 ans, c'est faux! La question n'est pas le financement des pensions en soi mais le financement global de la sécurité sociale.
À cet égard, j'attends impatiemment le détail de votre accord de cette nuit et, surtout, l'impact sur le financement de la sécurité sociale.
Le gouvernement nous dit aussi que le coût des pensions va augmenter de manière irrépressible d'ici 2060. Qu'en est-il réellement? D'après la dernière étude du Bureau fédéral du Plan, le coût des pensions va augmenter de l'ordre de 3,5 % du PIB d'ici 2060. Cela signifie une croissance des dépenses de 0,076 % par an entre 2015 et 2060. Soyons sérieux! Nous sommes tout à fait en mesure d'assumer cette augmentation si nous le voulons.
Si la croissance du coût des pensions est significative dans l'absolu et que la part du PIB qui doit être consacrée au financement des pensions passe, sur la base de ces analyses du Bureau fédéral du Plan, de 10,6 % en 2013 à plus de 14 % en 2060, ceci ne signifie pas que notre système de pensions est insoutenable. En effet, pour que le système soit insoutenable, il faudrait que l'augmentation prévue du coût ne puisse pas être supportée par notre société, c'est-à-dire que les ressources restantes après le paiement du coût des pensions ne permettent pas à la société de garantir son bon fonctionnement. Or, les chiffres du Comité d'étude du vieillissement montrent que, malgré l'augmentation du coût des pensions, et on ne le nie pas, non seulement les ressources restantes ne diminueront pas mais elles augmenteront considérablement entre 2015 et 2060. Ainsi, si l'on compare l'évolution du PIB par habitant, on constate que l'augmentation de la part consacrée aux pensions n'empêche pas le montant disponible pour répondre aux autres besoins – et il y en a, c'est clair – d'augmenter de 60 %.
C'est donc vrai que le coût des pensions va augmenter mais on n'aura pas de problème pour l'assumer, puisque le PIB va augmenter sur la même période de plusieurs centaines de milliards d'euros. En d'autres termes et pour faire simple, s'il est vrai que la part du gâteau qu'il faut consacrer aux pensions augmente, la taille du gâteau augmente suffisamment pour permettre aux autres de manger plus qu'avant. Le système n'est donc pas insoutenable.
Translated text
Mr. Minister, instead of raising the retirement age, it would be better to encourage older workers, if they wish, to continue working in good conditions. But forcing them, as you do, is unfair and ineffective.
By removing the pension bonus that was a positive incentive to work longer, you made a mistake denounced by everyone. It may not have been sufficiently effective, but in this case it had to be reformed and not removed. The various positive incentives must remain. That is why we submitted a bill to encourage workers to pursue their careers through a tax credit.
But, as we know, despite all possible and unimaginable incentives put in place, the individual choice to work longer must be made feasible by modern and suitable working conditions. We need to modernize the working conditions of our citizens.
In this logic, even though, knowing the government, I do not hide my concern, I welcome positively the reflection launched by the Minister of Employment on feasible work. I hope that, this time, we will not be disappointed and that concrete measures bringing social progress and respecting social concertation can be put in place.
In any case, the timing and method of government work is absurd – this has been reminded a moment ago. Instead of lowering the retirement age to eventually make work feasible in the future, we need to make it feasible today. We will see if the retirement age can be lowered. I am convinced that with adjustments of working conditions and appropriate incentives, the actual age would naturally decline.
Similarly, it would have been primary that discussions on the criteria of penibility and agreements in this matter should take place before the vote on a bill on the legal retirement age. Indeed, if one wants to be respectful of social consultation, one must leave the opportunity for partners to discuss this issue, but also conditions of early retirement, exceptions to be provided for difficult careers. We must be able to let them discuss all this, give them time to agree on the whole of a reform. This is social consultation.
Dear colleagues, the government is also attacking survival pension by providing that in order to benefit from it, it will be necessary to reach the age of 55 and not more than 50, as planned in the last reform. This measure is unassociated and will penalize people killed by the death of their spouse, while older people are unlikely to find a job. And at 55 years old it is much harder than at 50! There is therefore a major risk of precariation of the public concerned by this measure, which will, once again, affect women in particular.
The government justifies all these reforms by declaring that our pension system is financially unsustainable and that the attack it carries on our pensions is indispensable to ensure the payment of pensions to future generations and thus save our social model. It is a fatality, it is the only responsible attitude, but it is actually the logic of fear! In short: harm people for their good! This is an ideological discourse that does not hold when confronted with reality. What threatens us today is not so much the aging population as the will of your government to adopt neo-liberal recipes that threaten social security and its financing.
First of all, the government gives the feeling that pension financing is a problem that needs to be solved in isolation. Since 1994, the different branches of social security, such as pensions, unemployment or disability, are no longer the subject of separate financing but are financed by the overall management of social security. The fact that the payment of pensions can no longer be insured unless the statutory retirement age is raised to 67 years is false! The issue is not the financing of pensions in itself but the overall financing of social security.
In this regard, I look forward to the details of your agreement tonight and, above all, the impact on social security financing.
The government also tells us that the cost of pensions will increase irrepressibly by 2060. What is it really? According to the latest study of the Federal Plan Office, the cost of pensions will increase by about 3.5% of GDP by 2060. This means spending growth of 0.076% per year between 2015 and 2060. Let us be serious! We are quite able to assume this increase if we want to.
If the growth in the cost of pensions is significant in absolute terms and the share of GDP to be devoted to pension financing goes, on the basis of these analysis of the Federal Plan Office, from 10.6% in 2013 to more than 14% in 2060, this does not mean that our pension system is unsustainable. Indeed, in order for the system to be unsustainable, it would be necessary that the expected increase in cost cannot be borne by our society, that is, that the resources remaining after the payment of the cost of pensions do not allow the society to guarantee its proper functioning. However, the figures from the Committee on the Study of Ageing show that despite the increase in the cost of pensions, and it is not denied, not only will the remaining resources not decrease but they will increase significantly between 2015 and 2060. Thus, if we compare the evolution of GDP per capita, we find that the increase of the part devoted to pensions does not prevent the amount available to meet other needs – and there are, it is clear – to increase by 60%.
So it is true that the cost of pensions will increase, but we will have no problem to assume it, since the GDP will increase over the same period of several hundred billion euros. In other words, and to make it simple, if it is true that the share of the cake to be devoted to pensions increases, the size of the cake increases enough to allow others to eat more than before. The system is not unsustainable.
#33
Official text
Ainsi, un financement alternatif, sur la base du patrimoine, qui ferait contribuer le pour cent des ménages sur les épaules les plus larges plutôt que de frapper les plus faibles, permettrait d'assurer la pérennité de notre système de sécurité sociale, en permettant plus de justice sociale.
Il s'agit en réalité d'un problème de volonté politique et non pas d'un problème de soutenabilité financière.
En outre, plutôt que de s'attaquer aux pensionnés et futurs pensionnés, il est possible d'augmenter l'âge effectif du départ à la pension en prévoyant des mesures incitatives pour encourager et non obliger les travailleurs à poursuivre leur carrière.
Le PS propose donc d'encourager les travailleurs à rester actifs par un bonus pour tous les travailleurs qui peuvent partir à la pension mais qui choisissent de rester actifs.
Rendre possible le choix de continuer à travailler en prenant des actions concrètes comme créer un droit individuel à la formation de quatre jours pour tous les travailleurs et de cinq jours pour les travailleurs de 45 ans et plus; permettre aux travailleurs d'adapter leur horaire de travail en soutenant mieux les entreprises qui réduisent collectivement le temps de travail pour les travailleurs âgés et en rétablissant le droit à un crédit-temps de fin de carrière à 1/5ᵉ̀ temps à partir de 55 ans et un mi-temps à 60 ans; améliorer les conditions de travail en rendant obligatoires la conclusion et le suivi d'un plan pour l'emploi des travailleurs âgés dans toutes les entreprises et dans le secteur public, tel que prévu dans la convention collective 104 négociée par les partenaires sociaux.
Il faudrait également prévenir le décrochage des travailleurs usés par la société de la performance, en imposant un suivi systématique de l'analyse des risques psychosociaux et en introduisant un nouveau crédit-temps en cas de risques identifiés d'incapacité de travail.
Pour nous, socialistes, réformer oui, mais régresser, non!
Enfin, j'aimerais conclure par quelques mots sur l'avis du Conseil d'État qui pointe un risque sérieux d'inconstitutionnalité du projet de loi.
Premièrement, par rapport à l'article 23 de la Constitution qui garantit "le droit à la sécurité sociale" et qui assortit un effet de stand still qui s'oppose à ce que le législateur réduise sensiblement le niveau de protection offert sans en justifier la nécessité par rapport à un but d'intérêt général. Or, en durcissant des conditions d'accès à la pension anticipée ou en reculant l'âge de la pension, il n'y a aucun doute qu'un recul significatif est opéré.
Translated text
Thus, an alternative funding, based on wealth, which would make the percentage of households contribute on the broadest shoulders rather than hit the weakest, would ensure the sustainability of our social security system, allowing more social justice.
This is actually a problem of political will and not a problem of financial sustainability.
In addition, rather than addressing pensioners and future pensioners, it is possible to increase the actual retirement age by providing incentives to encourage and not compel workers to pursue their careers.
The PS therefore proposes to encourage workers to stay active with a bonus for all workers who can retire but choose to stay active.
Making it possible to choose to continue working by taking concrete actions such as creating an individual right to four-day training for all workers and five-day training for workers aged 45 and over; enabling workers to adjust their working hours by better supporting companies that collectively reduce working hours for older workers and restoring the right to a 1/5th career end time credit from 55 years and a half-time to 60 years; improving working conditions by making mandatory the conclusion and follow-up of a plan for the employment of older workers in all companies and in the public sector, as provided in the collective agreement 104 negotiated by the social partners.
It would also be necessary to prevent the company’s departure from performance by imposing a systematic monitoring of the analysis of psychosocial risks and by introducing a new time credit in case of identified risks of disability to work.
For us, socialists, reform yes, but regress, no!
Finally, I would like to conclude with a few words on the opinion of the State Council that points to a serious risk of unconstitutionality of the bill.
First, in relation to Article 23 of the Constitution, which guarantees "the right to social security" and which has a stand-still effect that opposes the legislature to significantly reduce the level of protection offered without justifying its necessity in relation to a goal of general interest. However, by tightening the conditions for access to early retirement or by lowering the retirement age, there is no doubt that a significant downturn is being made.
#34
Official text
Il appartient à l'auteur de l'acte d'expliquer en quoi les mesures envisagées sont raisonnablement justifiées au regard du principe de proportionnalité et du but d'intérêt général poursuivi, à savoir la viabilité du régime des pensions. Or, j'ai eu l'occasion il y a un instant de le démontrer, garantir la viabilité de notre régime de pension peut se faire en ne diminuant pas, et certainement pas de manière aussi drastique, les droits des pensionnés actuels et futurs. Dès lors qu'il existe des alternatives moins attentatoires, les mesures proposées aujourd'hui doivent être considérées comme inconstitutionnelles pour violation de l'article 23.
En outre, le projet de loi pourrait violer le principe constitutionnel d'égalité en traitant de manière identique des situations différentes telles que ceux qui ont connu des carrières éprouvantes et les autres. En effet, il me semble qu'en fixant les mêmes critères d'âge pour tous, indépendamment des spécificités et de la difficulté des carrières, le gouvernement ne prend pas en compte un critère de distinction objectif, ce qui n'est pas tolérable.
Chers collègues, nous sommes pour une réforme globale, simple et lisible. Or, comme le Conseil d'État, je déplore que le saucissonnage du gouvernement conduise à accentuer le caractère complexe de la législation et rend les réformes du gouvernement inaccessibles et illisibles.
En conclusion, mon groupe s'opposera et continuera à s'opposer à ce projet de loi que nous jugeons antidémocratique, injuste, absurde, inefficace, anticonstitutionnel et discriminatoire. Nous demandons au gouvernement de mettre ce projet au frigo - rêvons un instant! - et de revenir avec une réforme globale claire, lisible, cohérente et surtout socialement juste, soumise à un large débat démocratique, afin de réformer positivement notre système de pension et nos conditions de travail dans le respect de nos valeurs démocratiques.
Translated text
It is up to the author of the act to explain how the proposed measures are reasonably justified in the light of the principle of proportionality and the aim of general interest pursued, namely the sustainability of the pension scheme. Now, I had the opportunity a moment ago to demonstrate that ensuring the viability of our pension scheme can be done by not decreasing, and ⁇ not so drastically, the rights of current and future pensioners. Since there are less aggressive alternatives, the measures proposed today must be considered unconstitutional for violation of Article 23.
In addition, the bill could violate the constitutional principle of equality by treating similarly different situations such as those who have experienced challenging careers and others. Indeed, it seems to me that by setting the same age criteria for all, regardless of the specificities and difficulty of careers, the government does not take into account an objective criterion of distinction, which is not tolerable.
We are in favor of a comprehensive, simple and readable reform. Now, like the State Council, I regret that the government’s saucissonage leads to accentuating the complex nature of legislation and makes government reforms inaccessible and unreadable.
In conclusion, my group will oppose and will continue to oppose this bill which we consider antidemocratic, unjust, absurd, ineffective, unconstitutional and discriminatory. We ask the government to put this project in the refrigerator – let’s dream for a moment! - and to return with a clear, legible, consistent and above all socially just global reform, subject to a broad democratic debate, in order to positively reform our pension system and our working conditions in respect of our democratic values.
#35
Official text
Mijnheer de voorzitter, mijnheer de minister, collega’s, er ligt een nieuwe etappe voor inzake de brede pensioenhervorming, wat voor onze regering absoluut een van de belangrijke werven is in de hervorming van ons land.
In 2004 hebben een aantal socialistische voormannen gezegd dat wij op een scharniermoment zaten. Wij kregen daarna de indruk dat dit scharnier is beginnen te roesten. Het is pas onlangs dat een aantal ministers van niet-socialistische strekking eerste stapjes hebben gezet in de richting van het duurzaam maken van het pensioenstelsel. Spijtig genoeg voor hen vond dat plaats in een constellatie die beperkingen had, gezien de regeringssamenstelling.
Wat betekent dat? Dat wij vandaag zijn terechtgekomen in een situatie van vergrijzing, uiteraard geen puur Belgisch maar een wereldwijd fenomeen, waarin economen als Peersman en Schoors in hun boek vaststellen dat België van alle landen wel het slechts is voorbereid om dat vergrijzingsprobleem aan te pakken. De commissie-2020-2040, waarnaar hier geregeld wordt verwezen, stelt vast dat wij bij een ongewijzigd beleid een onbetaalbare pensioenrekening krijgen. Daarover bestaat hopelijk een consensus, hoewel die consensus toch niet zo breed is, zoals blijkt uit het betoog van mijn voorganger.
Translated text
Mr. Speaker, Mr. Minister, colleagues, there is a new stage ahead in terms of the broad pension reform, which for our government is absolutely one of the important venues in the reform of our country.
In 2004, a number of socialist leaders said that we were at a hinge moment. We then got the impression that this hinge has begun to rust. It is only recently that a number of non-socialist ministers have taken the first steps towards making the pension system sustainable. Unfortunately for them, it took place in a constellation that had limitations, given the government composition.
What does that mean? That we are today in a situation of aging, of course not a purely Belgian but a global phenomenon, in which economists such as Peersman and Schoors in their book state that Belgium of all countries is only prepared to address that aging problem. The Commission 2020-2040, which is regularly referred to here, states that with an unchanged policy, we get an unpaid pension account. There is hopefully a consensus on this, although that consensus is not so broad, as is shown by the argument of my predecessor.
#36
Official text
Vandaag wordt 21 % van de hele ruime overheidskoek aan pensioenen besteed. Dat zal nog stijgen met 3,5 tot 4 % van het bbp. Laten wij niet vergeten dat dit een stijging is van 7 tot 8 % in de overheidsuitgaven. De levensverwachting — ook de gezonde jaren trouwens — neemt gelukkig maar alsmaar toe, terwijl wij al decennialang zien dat de uittredingsleeftijd stelselmatig daalde, tot enkele jaren geleden. Daar zit natuurlijk een tegenstelling in die vreemd genoeg in het verleden onvoldoende in ogenschouw is genomen. Recent nog bleek uit het jaarrapport van de PDOS, de pensioendienst voor de overheidssector, bijvoorbeeld — het is slechts een voorbeeld — dat 75 %, driekwart van onze ambtenaren, reeds het veld heeft geruimd wanneer zij 60 jaar zijn geworden. Wie bijvoorbeeld in 1970 is beginnen werken, heeft nu een volwaardige loopbaan van 45 jaar. Degenen die toen met hun carrière startten hadden een levensverwachting van 67 jaar, terwijl in de loop van de carrière van die mensen de levensverwachting is gestegen tot 80 jaar. Dat zijn natuurlijk cijfers waar men onmogelijk aan voorbij kan. Dat heeft ook consequenties.
De keuze die wij in het verleden hebben gemaakt om alsmaar sneller uit het beroepsleven te stappen heeft gevolgen voor de hoogte — of zoals ik in ons geval moet zeggen de laagte — van de pensioenen. Het feit dat onze pensioenen lager liggen dan in de ons omringende landen is natuurlijk niet los te zien van het feit dat wij ook extreem snel met pensioen gaan. Zoals er hier op gewezen is, hebben wij daarover in de commissie uren- en dagenlang uitvoerig gedebatteerd. Die debatten waren inderdaad bijzonder nuttig omdat daaruit gebleken is dat er, naast de cijfermatige omgevingsfactoren, ook duidelijke verschillen zijn in de maatschappijvisie. Ik meen dat dit ook zo hoort in een democratie.
Wij hebben een linkerzijde gehoord die toch wel de ogen lijkt te sluiten voor een aantal elementen van de realiteit en die zich ook in dit debat in het bijzonder graag laat betrappen op vormen van populisme die, als men het heeft over pensioen na 67 jaar, natuurlijk makkelijk in slogans te gieten zijn.
Ik moet ook de leden van de oppositie gelukwensen voor de wijze waarop zij via een citroenactie op een perfecte manier illustreren hoe verzuurd zij aankijken tegen deze problematiek en hoe beperkend, conservatief en inspiratieloos zij dit debat aangaan. Dat hebben wij ook gemerkt bij vorige sprekers. Eigenlijk zegt men dat de politiek geen stappen mag zetten zolang er geen sociaal akkoord is. Dat betekent uiteraard dat er een soort vetorecht wordt gegeven aan elke deelnemer van het sociaal overleg. Immers, wanneer ook maar één partner zich niet kan vinden in één of ander akkoord, dan blijft men ter plaatse trappelen.
Translated text
Today, 21% of the entire widespread public chicken is spent on pensions. This will increase by 3.5 to 4% of GDP. Let us not forget that this is an increase of 7 to 8 % in public spending. Fortunately, life expectancy — including healthy years, by the way — is increasing, while we have seen for decades that the retirement age has been systematically reduced, to a few years ago. There is, of course, a contradiction that, strangely enough, has not been taken into consideration sufficiently in the past. Even more recently, the annual report of the PDOS, the public sector pension service, for example — it is just an example — showed that 75%, three-quarters of our officials, have already cleaned the field when they have reached the age of 60. Those who started working in 1970, for example, now have a full-time career of 45 years. Those who started their careers at the time had a life expectancy of 67 years, while over the course of those people’s career life expectancy has increased to 80 years. These are, of course, figures that cannot be overlooked. This also has consequences.
The choice we have made in the past to step out of work more and more quickly has consequences for the level — or, as I must say in our case, the lowest — of pensions. The fact that our pensions are lower than in the countries around us is, of course, not separate from the fact that we also get retired extremely quickly. As mentioned above, we have been discussing this in the committee for hours and days. Those debates were indeed ⁇ useful because they showed that, in addition to the numerical environmental factors, there are also clear differences in the view of society. I think that should be the same in a democracy.
We have heard a left who seems to close his eyes to some elements of reality, and who also in this debate especially likes to get caught up in forms of populism that, when it comes to retirement after 67 years, of course, are easy to cast into slogans.
I must also congratulate the members of the opposition for the way they perfectly illustrate, through a lemon action, how sourly they look at this problem and how restrictive, conservative and uninspired they engage in this debate. This has also been observed by previous speakers. In fact, it is said that politics should not take steps until there is no social agreement. This, of course, means that a kind of veto right is granted to every participant in the social consultation. After all, if even one partner cannot find itself in one or another agreement, then one continues to trap on the spot.
#37
Official text
Mijnheer De Roover, u noemt de oppositie verzuurd en populistisch. Dat is mooi om uw betoog mee te beginnen, zeer constructief en inhoudelijk ook. U maakt er een karikatuur van.
Bijna elke oppositiefractie erkent immers dat langer werken een deel van de oplossing is om de pensioenfactuur te kunnen betalen. Wij gaan evenwel een stapje verder dan de meerderheid. Wij stellen namelijk luidop de vraag, die ik nu ook aan u stel, of u het feit erkent dat er zoiets bestaat als zware beroepen, beroepen die niet even lang vol te houden zijn als een minder zwaar beroep? Wij zitten dus al veel verder in de redenering.
U blijft hangen bij de idee dat wij langer moeten werken en dat de pensioenleeftijd moet verhoogd worden. Maar wat als dat het probleem niet oplost? Hoe zult u langer werken werkbaar maken? Dan stopt het. Op die vragen krijgen wij geen antwoord, van uw fractie noch van de minister.
Wij zijn dus allerminst verzuurd of populistisch, maar zeer realistisch. Wij stellen de vragen die ertoe doen, maar daarop komen geen antwoorden, behalve op één. Het aspect van de zware beroepen zal ingevuld worden door de sociale partners en de nationale pensioenconferentie. U hebt er echter niet op gewacht om hier het wetsontwerp erdoor te jagen en iedereen te verplichten om langer te werken door de leeftijd voor vervroegd pensioen op te trekken naar 63 jaar en de wettelijke pensioenleeftijd naar 67 jaar. De vraag over hoe dit in zijn werk gaat, beantwoordt u niet.
Translated text
Mr. De Roover, you call the opposition acidic and populist. That is nice to start your argument with, very constructive and substantive as well. You are making a caricature.
Almost every opposition faction acknowledges that working longer is part of the solution to be able to pay the pension bill. We are one step further than the majority. For we ask loudly the question, which I also ask you now, whether you acknowledge the fact that there exists such a thing as heavy professions, professions which are not as long to last as a less heavy profession? Therefore, we are much further in reasoning.
You remain attached to the idea that we should work longer and that the retirement age should be raised. But what if that doesn’t solve the problem? How will you be able to work longer? Then it stops. We have no answers to these questions, neither from your party nor from the minister.
So we are not at all acidic or populist, but very realistic. We ask the questions that matter, but there are no answers, except for one. The aspect of heavy occupations will be completed by the social partners and the national pension conference. However, you did not wait to hunt the bill here and compel everyone to work longer by raising the early retirement age to 63 years and the statutory retirement age to 67 years. The question of how this goes in his work, you do not answer.
#38
Official text
Mijnheer De Roover, het zijn niet wij, maar u, uw partij en de andere partijen die slogans gebruiken als “dit is onbetaalbaar”, “we gaan het niet halen”
Wij hebben steeds constructieve voorstellen gedaan. Ik herhaal: er zijn drie zaken die elke professor in deze Pensioencommissie onderschrijft.
Ten eerste, er moet een globale hervorming komen. Wat hier gebeurt, is altijd maar werken met kleine stukjes, waardoor men eigenlijk het einddoel niet ziet.
Ten tweede, moet men zorgen voor een breed draagvlak als er zo’n grote pensioenhervorming moet komen. Dat breed draagvlak hebben u en uw regering totaal niet. Het is niet zo dat wij zeggen dat elke sociale partner een vetorecht kan hebben. U had het over de socialisten. Ik ben ook een socialist en ik zeg dit niet, ik zeg wel dat er een dialoog moet zijn met de sociale partners. Die dialoog is er momenteel niet, die dialoog komt altijd pas achteraf. Het Pensioencomité werd pas achteraf geïnstalleerd, en dan nog zeer beperkt, want het mag alleen maar samenkomen op vraag van de minister en met vragen van de minister. Dat breed draagvlak is er vandaag dus niet.
Ten derde, moet er zekerheid zijn, zekerheid over zowel de betaalbaarheid als de hoogte van de pensioenen. Ook daaraan beantwoordt dit wetsontwerp niet. We zullen het deze namiddag nog hebben over de bewuste tax shift en over de manier om een aantal zaken te financieren. Daarover heeft de Pensioencommissie heel duidelijk gezegd dat we af moeten van een stelsel waarvan de betaalbaarheid alleen maar door arbeid wordt gegarandeerd. We moeten ook kijken naar een andere manier om de pensioenen te financieren, en dit kan via vermogen.
Hier nu komen zeggen dat de oppositie alleen maar in slogans gesproken heeft, geen enkele constructief voorstel gedaan heeft en bovendien ook zegt dat er geen probleem is in de toekomst, dit is toch wel een beetje de waarheid verkrachten. We hebben dit niet gezegd. Zoals de heer De Vriendt daarnet al heeft gezegd, heeft elke partij beklemtoond dat er iets moet gebeuren. Elke partij heeft ook gezegd dat we moeten nadenken over langer werken. Ook ter zake biedt dit voorstel geen oplossing. De pensioenleeftijd wordt verhoogd, maar de pensioenbonus wordt afgeschaft, terwijl die net een stimulans vormde om langer te werken.
Translated text
Mr. De Roover, it’s not us, but you, your party and the other parties that use slogans like “this is inexpensive”, “we’re not going to get it.”
We have always made constructive proposals. I repeat: there are three things that each professor in this Pension Commission endorses.
First, there must be a global reform. What happens here is always only working with small pieces, so that one does not actually see the end goal.
Second, it is necessary to provide a broad level of support if such a large pension reform needs to come. You and your government do not have that broad support. It is not that we say that every social partner can have a veto right. You talked about the Socialists. I am also a socialist and I am not saying this, I am saying that there should be a dialogue with the social partners. That dialogue does not exist at the moment, that dialogue always comes only afterwards. The Pension Committee was installed only afterwards, and then still very limited, because it can only meet at the request of the minister and with questions of the minister. There is no such broad support today.
Third, there must be certainty, certainty about both the affordability and the amount of pensions. This bill does not respond to this either. We will talk this afternoon about the conscious tax shift and about how to finance some business. In this regard, the Pension Commission has made it very clear that we must abandon a system whose affordability is guaranteed only by labour. We should also look at another way to finance pensions, and this can be through wealth.
Here now come to say that the opposition has only spoken in slogans, has not made any constructive proposal and in addition also says that there is no problem in the future, this is a bit of violating the truth. We did not say this. As Mr. De Vriendt has just said, each party has emphasized that something must be done. Each party has also said that we need to think about working longer. This proposal does not offer a solution either. The retirement age is raised, but the retirement bonus is abolished, while it was just an incentive to work longer.
#39
Official text
U vindt dat niet, maar ook de Pensioencommissie vond dat. De Pensioencommissie waarnaar u altijd zo graag verwijst, stelt dat het een verkeerd signaal is om de pensioenbonus af te schaffen.
Achteraf zal minister Peeters in het sociaal overleg weer bekijken hoe werkbaar werk mogelijk is. De consultatie gebeurt altijd achteraf. Dit is geen manier van dialogeren, zeker niet als men dergelijke grote hervorming wil. Als men een serieus debat wil, mijnheer De Roover, waarvan u ook altijd voorstander bent, wil ik u nogmaals vragen om dat sereen te doen en niet alleen in slogans te spreken.
Translated text
You do not think so, but the Pension Commission also thought so. The Pension Commission, to which you always like to refer, states that it is a wrong signal to abolish the pension bonus.
Subsequently, Minister Peeters will again examine in the social consultation how working work is possible. The consultation always takes place afterwards. This is not a way of dialogue, ⁇ not if one wants such a major reform. If one wants a serious debate, Mr. De Roover, which you also always support, I would like to ask you again to do that serene and not just speak in slogans.
#40
Official text
Mijnheer de voorzitter, mijn verwijt van karikaturen en populisme wordt hier tegengesproken door iemand die een citroen op haar bank heeft liggen. Als er iets karikaturaal en populistisch is, dan wel die citroen. Diezelfde persoon die een sereen debat vraagt, laat hier een collega met een fruitmand rondgaan. Ik heb dan, eerlijk gezegd, een andere indruk van een sereen debat. Uw citroen, mevrouw, is een karikatuur. Uw citroen is populistisch. Daar neem ik geen woord van terug.
Translated text
Mr. Speaker, my accusation of cartoons and populism is contradicted here by someone who has a lemon lying on her couch. If there is something caricature and populist, then that lemon. The same person who asks for a serene debate lets a colleague with a fruit basket go around here. I have then, frankly, a different impression of a serene debate. Your lemon, lady, is a caricature. Your lemon is populist. I do not take a word back from that.
#41
Official text
Aangezien u totaal niet begrepen hebt waarover het gaat en ook totaal geen gevoel voor humor hebt, zal ik het nog eens uitleggen.
Mijnheer De Roover, waarom hebben wij citroenen? Niet hier, wij hebben het buiten het Parlement gedaan. Dit voorstel is heel nadelig voor vrouwen. Vrouwen hebben een kortere carrière, worden meestal in deeltijdse banen gedwongen, moeten meestal ook nog eens zorgen voor kinderen, waardoor ze het heel moeilijk hebben om een volwaardige carrière op te bouwen. Wij willen niet dat de vrouwen verder worden uitgeperst. Dat is een beetje een symbool daarvan. Als u daarmee niet kunt lachen en zo heel het debat van daarvoor op één hoop gooit, het spijt mij, maar dan is dat zeer, zeer klein van u.
Translated text
Since you have absolutely no understanding of what it is and no sense of humor, I will explain it again.
De Roover, why do we have lemons? Not here, we did it outside of parliament. This is very detrimental to women. Women have shorter careers, are usually forced to work part-time, often have to take care of children, which makes it very difficult for them to build a full-time career. We do not want women to be excessively oppressed. This is a bit of a symbol of it. If you can’t laugh at it and throw all the debate on it, I’m sorry, but then that’s very, very little of you.
#42
Official text
Mevrouw Temmerman, ik kan u geruststellen, ik kan echt lachen met uw citroen, dat is zeker het probleem niet. Als argument in het debat, vind ik ze echter minder relevant.
Mevrouw Temmerman, er is inderdaad hier en daar een socialist die minder demagogisch uit de hoek komt, ik spreek dat zeker niet tegen. Er borrelen aan die zijde interessante ideeën op, ik spreek dat zeker niet tegen. In de oppositie tegen hetgeen hier voorligt, zie ik echter de neiging om de mensen de indruk te geven dat iedereen nu tot 67 jaar zal moet werken, dat iedereen als een uitgeperste citroen ternauwernood aan dat schaarse pensioentje zal komen dat door deze regering nog eens zal worden verlaagd etcetera etcetera. Ik zal straks ingaan op een aantal zaken, onder meer de elementen die collega De Vriendt heeft aangesneden.
Wel, deze regering zal de stier bij de horens vatten om terug perspectief te bieden. Want vandaag wordt heel de samenleving uitgeperst, alle werkende mensen worden vandaag uitgeperst om een stelsel dat –, hoewel het daarstraks werd tegengesproken – alsmaar zwaarder budgettair doorweegt, terug duurzaam te maken.
Ik ga hier iemand als getuige oproepen en het zal u verbazen dat ik vanuit de N-VA deze getuige oproep. Om inderdaad aan te tonen dat er aan de linkerzijde wel eens verstandige stemmen opklinken, wil ik hier verwijzen naar de, hier ook in andere omstandigheden geregeld op het spreekgestoelte aangehaalde, heer Tsipras. Heel wat mensen kijken erg naar de eerste minister van Griekenland, dus misschien is hij overtuigender dan ikzelf. Tsipras heeft enkele dagen geleden op de Griekse televisie over pensioen op 67 en het verlaten van de leeftijd voor vervroegde pensioenen het volgende gezegd. Ik citeer: “Dat hadden wij zelf moeten doen. Het is niet progressief om mensen vervroegd met pensioen te laten gaan”. (Applaus op de banken van de meerderheid)
Het is een prestatie dat ik de meerderheid doe applaudisseren op een citaat van Tsipras, een prestatie waarop ik zeer prat ga.
Er is een rekenkundige wijsheid die stelt dat, wanneer wij met onze daadwerkelijke leeftijd van uittreden een klein beetje in de buurt van de buurlanden willen komen en wij dus drie tot vier jaar langer zullen moeten werken, het rekenkundige gemiddelde slechts kan worden bewaard wanneer ook een deel van de mensen effectief boven de leeftijd van 65 jaar aan het werk blijft. Die maatregel wordt trouwens in bijna alle landen momenteel ingevoerd, wanneer die invoering al geen feit is.
Wij hebben daarover — ik betwist opnieuw wat de oppositie ter zake beweert — wel degelijk een breed maatschappelijk debat gevoerd. Ik moet zelfs eerlijk bekennen, wanneer ik de uiteenzettingen van de oppositie hoor — dit geldt echter ook voor mijn betoog en voor de uiteenzettingen van mijn collega’s uit de meerderheid — dat ik de indruk krijg dat het debat over dat onderdeel van de pensioenhervorming niet alleen is gevoerd, maar ook is uitgemolken. Wij hebben immers geen nieuwe argumenten meer gevonden, niet bij de oppositie, om ze aan te vallen en evenmin bij de meerderheid, om ze te verdedigen. Dat is ook logisch na een dergelijk breed maatschappelijk debat buiten maar ook binnen het Parlement.
Ik wil toch nog even de waarheid herhalen. De kern van wat hier voorligt, is dat bij de teller- en de noemerdeling de grens van 45 jaar onaangetast blijft bestaan. Dat betekent dat een volwaardige loopbaan in het verleden vóór de huidige hervorming 45 jaar was en dat een volwaardige loopbaan ná de huidige hervorming evenveel lentes, namelijk 45, blijft duren. Op dat vlak wordt er niets veranderd. De hervorming betekent echter wel dat wie op 65-jarige leeftijd geen volledige loopbaan heeft, de kans zal krijgen om twee jaar langer te werken, waardoor betrokkene zijn pensioen vanzelfsprekend zal zien verhogen.
Er zijn een aantal verwijten, waarop ik toch nog eens wil ingaan.
Wij zouden het werk van de jongeren afnemen. De feiten spreken echter een andere taal. Ik weet niet of de afdruk van wat ik u nu toon fantastisch is. Aan de ene kant ziet u de tewerkstellingsgraad van ouderen en aan de andere kant de tewerkstellingsgraad van jongeren van diverse OESO-landen. U merkt dat er een perfecte verhouding is tussen beide groepen. De tewerkstellingsgraad van ouderen en jongeren gaan niet in tegengestelde maar in dezelfde richting, om de evidente reden dat iedereen die beroepsactief is natuurlijk ook economische activiteit creëert.
Translated text
Mrs. Temmerman, I can reassure you, I can really laugh with your lemon, which is definitely the problem not. As an argument in the debate, however, I find them less relevant.
Mrs. Temmerman, there is indeed here and there a socialist who comes out of the corner less demagogically, I ⁇ do not oppose that. There are interesting ideas on that side, I ⁇ do not object to that. In opposition to what is stated here, however, I see the tendency to give people the impression that everyone will now have to work until 67 years old, that everyone will almost come to that scarce pension that will be reduced by this government again, etcetera, etcetera. I will later address a number of issues, including the elements that colleague De Vriendt has cut.
Well, this government will take the bull by the horns to give back perspective. For today the whole society is being pressured out, all working people are being pressured out today to make a system that – although it was later contradicted – tries to be more and more budgetary, sustainable again.
I am going here to call someone as a witness and it will surprise you that I am from the N-VA this witness call. Indeed, in order to demonstrate that there are sometimes reasonable voices on the left, I would like to refer here to Mr. Tsipras, here also in other circumstances regularly cited on the speaker’s seat. A lot of people look very much at the Prime Minister of Greece, so maybe he is more convincing than I am. Tsipras said a few days ago on Greek television about retirement at 67 and leaving the age for early retirement the following. He said, “We should have done it ourselves. It is not progressive to let people retire early.” (Applause to the banks of the majority)
It is an achievement that I do the majority applauding on a quote from Tsipras, an achievement that I very much praise.
There is an arithmetic wisdom which states that if we want to get a little closer to the neighboring countries with our actual retirement age and we will therefore have to work three to four years longer, the arithmetic average can only be ⁇ ined if also a part of the people actually remains at work over the age of 65 years. That measure, by the way, is currently introduced in almost all countries, when that introduction is no longer a fact.
We have indeed held a broad social debate on this — I again challenge what the opposition claims on the subject. I must even honestly confess, when I hear the statements of the opposition — but this also applies to my statement and to the statements of my colleagues in the majority — that I get the impression that the debate on that part of the pension reform has not only been conducted, but has also been softened. After all, we have found no new arguments, neither in the opposition, to attack them, nor in the majority, to defend them. This is also logical after such a broad social debate outside but also within the Parliament.
I want to repeat the truth. The core of what is stated here is that in the counting and nominal division the 45-year limit remains intact. This means that a full-time career in the past before the current reform was 45 years, and that a full-time career after the current reform continues to last the same number of spring, namely 45 years. Nothing is changed in this area. However, the reform means that those who do not have a full career at the age of 65 will have the chance to work two years longer, which will naturally increase their pension.
There are a number of accusations, which I would like to address again.
We would reduce the work of the youth. However, the facts speak a different language. I don’t know if the imprint of what I’m showing you now is fantastic. On one side you can see the employment rate of the elderly and on the other side the employment rate of young people from various OECD countries. You notice that there is a perfect relationship between the two groups. The employment rate of elderly and young people is not going in opposite but in the same direction, for the obvious reason that everyone who is occupied naturally also creates economic activity.
#43
Official text
Het tegendeel van die bewering is waar. Wanneer wij vandaag, hoe men het ook draait of keert, een toenemend kostenplaatje hebben van de pensioensituatie, dan gaat die factuur naar de actieve bevolking, naar de jongere generaties. Wanneer wij die groep van de actieve bevolking kunnen verbreden, dan zal de last per schouder automatisch afnemen. Wanneer ik met jongeren praat over pensioenomstandigheden — dat gebeurt wel eens, ik deed dat vroeger heel veel vanuit mijn beroepsomstandigheden — dan lijkt het in eerste instantie alsof dat voor hen een ver-van-hun-bedshow zou zijn. Het tegendeel is echter waar. Ik merk vandaag bij jonge mensen wat pensioenen betreft een zeer gelaten sfeer. Zij gaan er zelfs van uit dat zij eigenlijk niet meer op een pensioen moeten rekenen. Wij hebben er als politieke klasse voor gezorgd dat het vertrouwen van jongeren in de belangrijke kathedraal van de sociale zekerheid vrijwel totaal is weggesmolten. Zij gaan er vandaag van uit dat dit niets is dat hen nog ten deel zal vallen. Wel, deze regering gaat door deze maatregelen die negatieve sfeer kunnen ombuigen en zal duidelijk kunnen maken dat een kleine inspanning van iedereen ervoor zorgt dat ook in de toekomst — dat is essentieel — goede pensioenen zullen kunnen worden aangeboden.
Tweede kritiek, er zijn geen begeleidende maatregelen. Na de teksten ter zake te hebben ingekeken, merk ik dat de maximale pensioenleeftijd stijgt tot 66 jaar in 2025 en tot 67 jaar in 2030. Wij schrijven vandaag 2015. Dat betekent dat wij tien jaar lang — ik mag alle collega’s uitnodigen om die tijd vruchtbaar te gebruiken, dat is een ruime periode — de mogelijkheid hebben — het mag veel sneller gaan en wij hebben de ambitie om daar deze legislatuur aan te werken — die begeleidende maatregelen ten volle uit te werken. Dit is immers een onderdeel van een groter project waarbij langer werken wel degelijk het element is waarmee wij de paaltjes uitzetten terwijl de rest van het gebouw erop zal volgen.
Er wordt gezegd dat de hele hervorming wordt gesaucissoneerd. Wel, deze hervorming wordt stapsgewijs uitgevoerd. Ik denk bijvoorbeeld aan de zware beroepen, waarover collega De Vriendt, die nu het woord vraagt, het had.
Translated text
The opposite of that claim is true. If we today, in any way or in any way, have an increasing cost plate of the pension situation, then that invoice goes to the active population, to the younger generations. If we can expand that group of the active population, then the burden per shoulder will automatically decrease. When I talk to young people about retirement conditions – that happens sometimes, I used to do so a lot from my professional circumstances – it seems at first that it would be a far-from-the-bedshow for them. However, the opposite is true. I see a very abandoned atmosphere among young people today when it comes to pensions. They even assume that they no longer need to expect a pension. We, as a political class, have ensured that the confidence of young people in the important cathedral of social security has almost completely melted. They assume today that this is nothing that will still fall to them. Well, this government is going through these measures that can overturn a negative atmosphere and will be able to make it clear that a little effort from everyone will ensure that good pensions can also be offered in the future – which is essential.
Second criticism, there are no accompanying measures. After examining the relevant texts, I find that the maximum retirement age will rise to 66 years in 2025 and to 67 years in 2030. Today we are writing 2015. That means that for ten years — I can invite all colleagues to use that time fruitfully, that is a long period — we have the possibility — it may go much faster and we have the ambition to work on that this legislature — to fully develop those accompanying measures. After all, this is part of a larger project where longer work is indeed the element with which we extend the pillars while the rest of the building will follow.
It is said that the whole reform is being saccisioned. This reform is being carried out gradually. I think, for example, of the tough professions that colleague De Vriendt, who is now asking for the word, had.
#44
Official text
Collega De Roover, u zegt dat de verhoging van de wettelijke pensioenleeftijd tot 67 jaar pas binnen tien jaar ingaat en wij dus nog tijd hebben voor de begeleidende maatregelen. U vergeet natuurlijk dat de verhoging van de vervroegde pensioenleeftijd niet binnen tien jaar ingaat. U vergeet dat hier te vermelden, uiteraard met een zeer goede reden. De verhoging van de vervroegde pensioenleeftijd start al vanaf 2017.
Ik heb u daarnet gevraagd hoe u langer werken voor iedereen werkbaar zult maken. U hebt daar nog altijd geen antwoord op gegeven en ik wacht dus in spanning af, want dat is wel de hamvraag. Als de nieuwe bepalingen pas in 2017 ingaan, hebt u inderdaad nog een beetje tijd. Waarom hebt u met de pensioenhervorming dan niet gewacht tot het Nationaal Pensioencomité adviezen kon geven over de zware beroepen en werkbaar werk? Als het ooit zover is, als die dag ooit komt en als deze regering maatregelen neemt voor mensen in de zorgsector, bouwvakkers, arbeiders, zware beroepen enzovoort, dan moet dat in een nieuw wetsontwerp worden vertaald. Waarom wacht men met dit wetsontwerp niet tot er duidelijkheid is over de zware beroepen?
Translated text
Colleague De Roover, you say that the increase of the statutory retirement age to 67 years will only take place within ten years and we therefore still have time for the accompanying measures. You forget, of course, that the increase in the early retirement age will not take place within ten years. You forget to mention that here, of course, for a very good reason. The increase in the early retirement age begins already from 2017.
I just asked you how to make you work longer for everyone working. You have not yet given an answer to it and I am waiting in excitement, because that is the ham question. If the new provisions do not enter into force until 2017, you do have a little more time. Why did you not wait with the pension reform until the National Pension Committee could give advice on the heavy professions and working work? If it ever comes, if that day ever comes, and if this government takes measures for people in the healthcare sector, construction workers, workers, heavy jobs, and so on, then that must be translated into a new bill. Why not wait with this bill until there is clarity about the heavy professions?
#45
Official text
Mijnheer De Vriendt, het lijkt mij nogal evident dat men bij een hervorming eerst de regel invoert en dan de uitzondering. Jullie stellen eigenlijk voor om eerst de uitzonderingen te bekijken en daarna na te denken over de algemene regel. Mijn logica zit echter anders in elkaar en de logica van deze hervorming ook.
Zware beroepen, het wordt ons bijna verweten dat wij dit thema aan de sociale partners voorleggen.
Translated text
It seems quite obvious to me that in a reform one introduces the rule first and then the exception. You actually suggest to look at the exceptions first and then think about the general rule. However, my logic is different and the logic of this reform is the same.
Heavy professions, we are almost accused of presenting this topic to the social partners.
#46
Official text
Te laat!
Translated text
too late !
#47
Official text
Dat is helemaal niet te laat.
Mevrouw Temmerman, u spreekt zichzelf tegen. U zegt tegen ons dat als er door de sociale partners geen akkoord komt over de zware beroepen, men deze maatregel niet moet invoeren. Dat betekent opnieuw dat u een vetorecht geeft aan elke deelnemer in het sociaal overleg. Daarover verschillen wij van mening. Dat mag, maar wij verschillen van mening.
Translated text
That is not too late at all.
Mrs. Temmerman, you are opposing yourself. You tell us that if there is no agreement between the social partners on heavy occupations, this measure should not be introduced. This means again that you give a veto right to each participant in the social consultation. We differ in opinion on this. We can, but we have different opinions.
#48
Official text
Mijnheer De Roover, het is inderdaad duidelijk dat wij daarover van mening verschillen, maar u legt mij woorden in de mond die niet correct zijn en die ik niet gezegd heb.
Ik zeg dat men eerst een breed sociaal overleg moet hebben en men daarna de beslissing moet nemen. U neemt eerst de beslissing en gaat dan het sociaal overleg aan. Ik zeg helemaal niet dat er een veto moet zijn van wie dan ook. U hebt gewoon geen sociaal overleg gepleegd. U haalt er nu één zaak uit, met name de zware beroepen, en daarover mogen de sociale partners dan nog even gaan discussiëren. Zo werkt het echter niet!
Als men een breed draagvlak wil en een grote pensioenhervorming wil doorvoeren, moet men vooraf met de sociale partners discussiëren. Dan is de manier waarop men omgaat met zware beroepen daar een onderdeel van. Dat is geen uitzondering, mijnheer De Roover, maar een onderdeel van het bestaan van een aantal mensen die nu in totale onzekerheid leven. Zij weten namelijk niet wat er met hun zwaar beroep en dus met hun carrière zal gebeuren.
Zoals daarnet gezegd is, tijd was er genoeg om daarover te discussiëren; dat excuus gaat dus niet op. Maar deze regering wilde gewoonweg niet discussiëren. Deze regering wilde dit gewoonweg doorduwen. Het bewijs daarvan is ook de manier waarop zij is omgegaan met het Parlement. Wij hebben dat gedeeltelijk kunnen corrigeren — waarvoor dank aan de voorzitter —, maar eigenlijk wilde men het zo snel mogelijk door de strot van het Parlement duwen, terwijl daar geen enkele reden voor was. Dat is de reden waarom u deze pensioenhervorming op deze manier wil doorvoeren en waarom u vooraf geen sociaal overleg wil.
Ik zal het voor de laatste keer herhalen, het gaat niet over vetorechten van de sociale partners. Het gaat over dialoog met de sociale partners, een dialoog die u en uw regering constant uit de weg gaan.
Translated text
Mr. De Roover, it is indeed clear that we differ in this regard, but you put words in my mouth that are not correct and that I have not said.
I say that one must first have a broad social consultation and then take the decision. You first make the decision and then proceed to social consultation. I am not saying that anyone should veto. You simply did not engage in a social consultation. You are now taking one issue out, in particular the heavy professions, and the social partners can then start discussing it for a moment. However, this is not how it works!
If one wants a broad support and a major pension reform, one must discuss with the social partners in advance. Then the way you deal with heavy professions is part of that. That is not an exception, Mr. De Roover, but a part of the existence of a number of people who now live in total uncertainty. They do not know what will happen to their hard work and therefore to their careers.
As just said, there was enough time to discuss this; therefore, that excuse does not apply. But this government simply did not want to discuss. This government simply wanted to impose this. The proof of this is also the way she has dealt with Parliament. We were able to partially correct this — thanks to the President — but in fact they wanted to push it through the throat of Parliament as quickly as possible, while there was no reason for that. That is why you want to carry out this pension reform in this way and why you do not want social consultation in advance.
I will repeat it for the last time, it’s not about the social partners’ veto rights. It is about dialogue with the social partners, a dialogue that you and your government constantly go out of the way.
#49
Official text
Mevrouw Temmerman, ik denk dat u onbedoeld de filosofie van alle socialistische ministers van pensioenen van de voorbije 25 jaar hebt samengevat in de geweldige catchy zin: er is nog tijd genoeg. Dat is de filosofie die ertoe geleid heeft dat wij deze hervorming vandaag moeten doorvoeren. Voor u is er altijd nog tijd genoeg, maar wij vatten de stier bij de hoorns. Wij blijven niet langer bij de pakken zitten. Het zal u misschien bedroeven, maar de honden blaffen, en de karavaan trekt voorbij.
Translated text
Mrs Temmerman, I think you have unintentionally summarized the philosophy of all the socialist pensions ministers of the last 25 years in the awesome catchy sense: there is still enough time. This is the philosophy that led us to carry out this reform today. There is still plenty of time for you, but we catch the bull by the horns. We no longer sit in the suitcases. It may make you sad, but the dogs flatter, and the caravan moves past.
#50
Official text
Mijnheer De Roover, u hebt zelf gezegd dat er nog tijd genoeg is. U hebt zelf gezegd dat het maar in 2030 zal zijn. Dat zijn uw woorden, niet de mijne. Als het maar voor 2030 is, dan was er tijd genoeg om het sociaal overleg te organiseren. Dat is mijn punt.
Alstublieft, stop nu eens met elke keer van alles wat de oppositie zegt een karikatuur te maken.
Translated text
Mr. De Roover, you said yourself that there is still enough time. You said it will only be in 2030. These are your words, not mine. If it is only before 2030, then there was enough time to organize the social consultation. That is my point.
Please stop making a caricature of everything the opposition says every time.
#51
Official text
Mijnheer De Roover, de honden blaffen, de karavaan trekt voorbij. Uw uitspraak zou eventueel nog kunnen passeren, mochten alleen de Parlementsleden van de oppositie zich zorgen maken over deze hervorming. Om in uw beeldspraak verder te gaan: er zijn op dit moment heel veel blaffende honden. Misschien is het dan toch niet zo erg om een beetje rekening te houden met de mensen die zich vandaag zorgen maken.
U probeert te zeggen, ook ten aanzien van collega De Vriendt, dat wij niet willen hervormen, dat er werk aan de winkel is en dat wij de zaken nu moeten aanpakken. Dat is echter het debat niet. Ik meen dat collega De Vriendt ook in de commissie duidelijk heeft gezegd dat wij dingen moeten doen om de sociale zekerheid en de pensioenen leefbaar te houden. Alleen betwisten wij twee fundamentele zaken. Ten eerste, dat men dat doet door de wettelijke leeftijd op te trekken. Onze partij is er altijd voorstander geweest om resoluut in loopbaanjaren te redeneren. Ten tweede, wat nog belangrijker is, is dat wij in dezen een heel pakket missen om ervoor te zorgen dat de honden zich helemaal geen zorgen hoeven te maken en niet moeten blaffen, namelijk het pakket werkbaar werk.
Ik heb net de persconferentie van de eerste minister beluisterd. Daar zijn tal van maatregelen de revue gepasseerd, maar ook daar was er geen sprake van concrete maatregelen inzake werkbaar werk.
Ons pleidooi is het volgende. Hervormen, ja, maar ook empathie voor de mensen die zich vandaag zorgen maken. En dat is lang niet alleen de oppositie. Het gaat concreet om heel veel mensen op de werkvloer die vragen om empathie en om concrete hervormingen op het vlak van werkbaar werk. Die liggen niet op tafel, waardoor uw pensioenmaatregelen een onevenwichtig en onrechtvaardig pakket worden.
Translated text
Mr. De Roover, the dogs whisper, the caravan passes by. Your ruling could eventually still pass if only the opposition parliamentarians were concerned about this reform. To go further in your image speech: there are a lot of flattering dogs at the moment. Per ⁇ it is not so bad to take a little account of the people who are worried today.
You try to say, also with respect to colleague De Vriendt, that we do not want to reform, that there is work at the store and that we must address the affairs now. However, this is not the debate. I think that colleague De Vriendt also made clear in the committee that we must do things to keep social security and pensions viable. We only dispute two fundamental issues. First, that it is done by raising the legal age. Our party has always been in favour of resolutely reasoning in career years. Second, what is even more important is that in these we miss a whole package to ensure that the dogs do not have to worry at all and do not have to flatter, namely the package workable work.
I just listened to the Prime Minister’s press conference. Many measures have passed the review, but also there were no concrete measures on working work.
Our plea is the following. Reform, yes, but also empathy for the people who worry today. This is not just the opposition. It specifically concerns a lot of people in the workplace who demand empathy and concrete reforms in the field of workable work. These are not on the table, making your pension measures an imbalanced and unfair package.
#52
Official text
Tussen onevenwichtig en onrechtvaardig gaapt er al een kloof van een hele wereld, mijnheer Calvo. Ik herhaal dat dit een etappegewijze hervorming is om te vermijden dat de vis verdrinkt in de bokaal en om te vermijden dat wij geen ankerpunten zouden zetten, waarna wij stelselmatig deze hervorming tot haar volle bloei laten komen.
Translated text
Between imbalanced and unjust, there is already a gap of a whole world, Mr. Calvo. I repeat that this is a step-by-step reform to prevent the fish from drowning in the bowl and to prevent us from putting anchor points, after which we systematically let this reform to its full flourishment.
#53
Official text
Werkbaar werk is daarbij een belangrijk onderdeel. Zowel onze als andere fracties van de meerderheid hebben daar al zeer nuttig en interessant werk rond gerealiseerd. Werken, voel ik onderhuids bij deze soort discussie, wordt doorgaans wel een beetje bijbels gezien als “gij zult in het zweet uws aanschijns uw brood verdienen”. Vandaar ook de verwijzing bij de bespreking van het verslag. Arbeid wordt nogal eenzijdig bekeken als een straf, terwijl uit alles blijkt hoe belangrijk het is voor sociale contacten en voor zelfrealisatie enzovoort, dat mensen werken en daar de mogelijkheid toe krijgen.
In de praktijk moet er zeker nog een aantal maatregelen worden genomen. Op deze tribune hier doe ik uitdrukkelijk een oproep aan de werkgevers, die daarin ook hun verantwoordelijkheid moeten opnemen. Niet langer geleden dan deze week vertelde iemand mij dat zijn echtgenote drie maal had gesolliciteerd en drie maal als antwoord kreeg dat ze te oud was. De betrokkene was terecht geschokt: ze is 48 jaar. Op achtenveertigjarige leeftijd permanent te horen krijgen dat je te oud bent is, enerzijds, onaanvaardbaar, en heeft, anderzijds, ook te maken met het feit dat sommigen 48 jaar nog altijd beschouwen als een persoon met nog maar een beperkte looptijd, iemand aan het einde van de loopbaan. Ergens is er dan wel een brugpensioen dat op 52 jaar of 53 jaar het einde van de loopbaan aangeeft. Wanneer wij in de toekomst duidelijk maken dat mensen van 48 jaar nog uitgebreide mogelijkheden hebben om bijvoorbeeld van loopbaan te veranderen en een andere richting te geven aan wat zij in het verleden hebben gedaan, dan zal dit de noodzakelijke mentaliteitswijziging teweegbrengen die inderdaad ook bij werkgevers daadwerkelijk zal moeten doorsijpelen. Dat lijkt mij zo klaar als een klontje.
Translated text
Workable work is an important part. Both our and other factions of the majority have already done very useful and interesting work around it. Working, I feel subcutaneous in this kind of discussion, is usually seen a bit biblically as “you will earn your bread in the sweat of your face”. Hence the reference in the discussion of the report. Work is seen quite unilaterally as a punishment, while everything shows how important it is for social contacts and for self-realization, and so on, that people work and get the opportunity to do so.
In practice, a number of measures must be taken. On this tribune here, I expressly appeal to the employers, who must also include their responsibilities. Not so long ago this week, someone told me that his wife had applied three times and was answered three times that she was too old. The victim was rightly shocked: she is 48 years old. To be permanently heard at the age of forty-eight that you are too old is, on the one hand, unacceptable, and has, on the other hand, also to do with the fact that some still consider 48 years as a person with only a limited term, someone at the end of the career. Somewhere there is a bridge pension that indicates the end of the career at 52 years or 53 years. If we make clear in the future that 48-year-olds still have extensive opportunities, for example, to change careers and to change the direction of what they have done in the past, this will trigger the necessary change of mentality that will indeed have to be effectively transmitted to employers. It seems to me as ready as a clown.
#54
Official text
Ik zou toch graag iets zeggen over die “verdomde socialisten” en over uw discours.
Wij zeggen al jaren dat arbeid belangrijk is, dat is trouwens een van onze grondprincipes. Daarop nu de nadruk leggen, vind ik niet zo vernieuwend. Ik vind wel dat we dat moeten doen, voor alle duidelijkheid.
Wat me bijzonder verheugt, is dat u eindelijk ook tot het inzicht gekomen bent dat werkgevers inspanningen moeten leveren om aan oudere mensen – en ouderen betekent voor hen vanaf 40 jaar – kansen te geven en te blijven geven op de arbeidsvloer. Ik daag u namelijk uit om, eens u 50 jaar bent, een andere job te zoeken. Dat is absoluut niet evident. Ik verzeker u dat al die vooroordelen over oudere mensen nog heel sterk leven.
Ik hoop dat u dus consequent zult zijn, en daadkrachtig, en bereid tot verandering, door ervoor te zorgen dat aan die tax shift waarover blijkbaar vannacht beslist is, resultaatsverbintenissen worden gekoppeld. Werkgevers moeten ook voor mensen ouder dan 40 jaar jobs creëren en verplicht inspanningen leveren om hen een kans te geven op de arbeidsmarkt. Als ik echter het doelgroepenbeleid in Vlaanderen bekijk – van de rest ben ik minder op de hoogte – dan lijkt me dat toch niet de goede richting.
Translated text
I would like to say something about those “damn socialists” and about your speech.
We have been saying for years that work is important, which, by the way, is one of our fundamental principles. To emphasize this now, I do not find it so innovative. I think we should do that, for all clarity.
What I am ⁇ delighted with is that you have finally also come to the understanding that employers must make an effort to give and continue to give opportunities to the elderly – and elderly means for them from 40 years old – on the workplace. I want to challenge you to find another job once you’re 50 years old. This is absolutely not obvious. I assure you that all those prejudices about older people are still very strong.
I hope, therefore, that you will be consistent, and proactive, and willing to change, by ensuring that the tax shift that appears to have been decided tonight is linked to result commitments. Employers must also create jobs for people over 40 and make obligatory efforts to give them a chance on the labour market. However, if I look at the target group policy in Flanders – I am less aware of the rest – it does not seem to me to be in the right direction.
#55
Official text
Mijnheer De Roover, u spuit werkelijk de ene karikatuur na de andere. Het stopt werkelijk niet. De volgende karikatuur in het rijtje is dat de oppositie iets tegen werken heeft en mensen die werken. Ik denk dat dit ondertussen de zevende karikatuur in uw discours is en u bent nog niet zo lang bezig.
Ik ben in mijn uiteenzetting begonnen met de zin dat langer werken een deel van de oplossing is. Welk deel van die zin begrijpt u niet? Waar haalt u het dat wij dit zouden ontkennen?
Stop dus met die karikaturen. Stop met die links-rechtstegenstelling die u zo graag ziet en die u zo graag wil opblazen. Laat ons eens naar oplossingen kijken, mijnheer De Roover.
Translated text
Mr. De Roover, you really spray one cartoon after another. It really does not stop. The next caricature in the line is that the opposition has something against working and people who work. I think this is in the meantime the seventh caricature in your discourse and you are not so busy yet.
I started in my presentation with the phrase that working longer is part of the solution. Which part of that sentence do you not understand? Where do you get that we would deny this?
Stop those caricatures. Stop that left-right contradiction that you like to see and that you want to blow up. Let’s look at the solutions, Mr. De Roover.
#56
Official text
U voelt zich aangesproken, mijnheer De Vriendt. Wie het schoentje past…
Translated text
You feel concerned, sir the friend. Whoever has the shoe...
#57
Official text
Natuurlijk voel ik mij aangesproken. U spreekt ons aan.
Zoek toch eens naar oplossingen voor mensen met een zwaar beroep. Ik heb een mail gekregen van iemand die nu 54 jaar is en die op 14 jaar is beginnen te werken. Die mensen bestaan ook, mijnheer De Roover. Deze man zegt ons dat hij omwille van de door u zo bejubelde pensioenhervorming van deze N-VA-regering, 46 jaar zal moeten werken. Ik weet dat het arbeidsethos voor u heilig is, mijnheer De Roover, maar er zijn echt wel grenzen. Mensen 46 jaar lang laten werken in een zwaar beroep is niet onze visie. Wij verschillen van mening, in die zin dat wij oplossingen voor die mensen willen, want zo zijn er veel.
U kunt uw ogen daarvoor sluiten en al deze gevallen naar het Nationaal Pensioencomité doorschuiven, maar ondertussen krijgen wij mails van deze mensen. In die zin bent u niet goed bezig. U bent bezig met karikaturen. Wij zijn bezig met oplossingen. Dat is het verschil.
Translated text
Of course I feel addressed. You are speaking to us.
Find solutions for people with a difficult job. I got an email from someone who is now 54 years old and who has started working at 14 years old. Those people also exist, Mr. De Roover. This man tells us that because of the pension reform of this N-VA government, he will have to work for 46 years. I know that the work ethos is sacred to you, Mr. De Roover, but there are really boundaries. Let people work in a heavy occupation for 46 years is not our vision. We differ in opinion, in the sense that we want solutions for those people, because there are many.
You can close your eyes and pass all these cases to the National Pension Committee, but in the meantime we get emails from these people. In that sense, you are not doing well. You are doing caricatures. We are working on solutions. That is the difference.
#58
Official text
Iemand die op 14 jaar is beginnen te werken en in 2013 met pensioen wilde gaan, had aan 38 jaar voldoende. In 2016 is dat 40 jaar en moet men de leeftijd van 62 jaar bereiken.
Translated text
Someone who started working at the age of 14 and wanted to retire in 2013 had 38 years enough. In 2016, it will be 40 years old and you should reach the age of 62.
#59
Official text
Mijnheer De Vriendt, ik zou u willen aanraden om dergelijke mails aan ons door te spelen, dan kunnen wij die mensen een serieus antwoord geven. Bovendien moet u ze dan niet als scheve propaganda lanceren.
Het is op deze manier, als u de betrokkene dan ook nog eens opjuttend antwoordt dat dit het gevolg is van deze pensioenhervorming, dat ik op het vlak van karikaturen zeer in de schaduw word gesteld door uw uiteenzetting. Uw ene karikatuur speelt mijn zeven kleine karikaturen zwaar weg, op een manier waar zelfs ik niet tegenop kan.
Translated text
Mr. De Vriendt, I would like to recommend you to play such emails to us, then we can give those people a serious answer. Furthermore, you should not launch them as sluggish propaganda.
It is in this way, if you respond to the person concerned once again with satisfaction that this is the result of this pension reform, that I am very shaded in terms of cartoons by your presentation. Your one cartoon plays my seven little cartoons hard off, in a way that even I cannot face.
#60
Official text
De feiten zijn anders. In 2021 is die man 60 jaar en dan pas kan hij met vervroegd pensioen, na een loopbaan van 46 jaar, vermits hij op 14 jaar is beginnen werken. Dat zijn de feiten.
Translated text
The facts are different. In 2021, the man is 60 years old and only then can he retire early, after a career of 46 years, since he started working at 14 years old. These are the facts.
#61
Official text
Mijnheer de voorzitter, ik vermoed dat u aan een pauze toe bent, ik wil alleen nog even volgend antwoord geven aan mevrouw De Coninck.
Mevrouw De Coninck, ik ben het volledig eens met het eerste deel van uw betoog, maar ik moet zeggen dat in het laatste dat u naar voren schoof het verschil tussen ons duidelijk wordt. Werkgevers hebben een verantwoordelijkheid, maar werkgevers opleggen mensen in dienst te nemen, om wat u noemt een resultaatsverbintenis te eisen, dat werkt niet. Ik vind het heel spijtig dat het niet werkt, ik zou heel graag hebben dat uw maakbaarheidformules werken. De wereld zou er veel mooier uitzien als uw uitgangspunten zouden juist zijn. Spijtig genoeg zijn ze niet juist, maar trekt u zich daarvan niets aan. U doet alsof ze juist zijn, u doet alsof u bij decreet tewerkstelling kunt creëren. Wel, mevrouw De Coninck, over dat onderdeel verschillen wij inderdaad fundamenteel van mening.
Translated text
Mr. Speaker, I suspect that you are taking a break, I would only like to give a short reply to Mrs. De Coninck.
Mrs. De Coninck, I totally agree with the first part of your argument, but I have to say that in the latter that you pushed forward the difference between us becomes clear. Employers have a responsibility, but employers force them to hire people, to require what you call a result commitment, that doesn’t work. I’m very sorry that it doesn’t work, I would very much like your feasibility formulas to work. The world would look much better if your ideas were right. Unfortunately, they’re not right, but you don’t care about it. You pretend they are right, you pretend you can create employment by decree. Well, Mrs. De Coninck, we are fundamentally different on this point.
#62
Official text
Mijnheer De Roover, als u dan consequent bent, moet u zelfs geen tax shift doorvoeren en zelfs geen loonkostverminderingen geven aan werkgevers, vermits het toch allemaal niet helpt. U gaat daarbij ook uit van maakbaarheid. U deelt geld uit en er staat geen enkele verbintenis tegenover; men kan het perfect gebruiken om meer winst uit te keren aan de aandeelhouders.
Translated text
Mr. De Roover, if you are then consistent, you should not even carry out a tax shift and not even give reductions in wage costs to employers, since all this does not help. You also assume feasibility. You distribute money and there is no commitment against it; one can perfectly use it to deliver more profit to the shareholders.
#63
Official text
Mijnheer De Roover, ik wou nog voor de pauze zeker een debatje voeren.
Vindt u het eigenlijk logisch om aan het Belgisch werkvolk te vragen om tot 67 jaar te werken, terwijl de meerderheid van de Parlementsleden hier aanwezig op 55 jaar met pensioen zal kunnen vertrekken? U hebt in de pers een antwoord geboden aan de Partij van de Arbeid door te zeggen dat dit niet waar is. Ik ben dus het Reglement goed gaan bestuderen en alle Parlementsleden die hier in het halfrond voor 1 juni 2014 de eed hebben afgelegd mogen met 55 jaar met pensioen.
Translated text
Mr. De Roover, I would definitely like to have a discussion before the break.
Do you think it makes sense to ask the Belgian working people to work until the age of 67, while the majority of parliamentarians present here will be able to retire at age 55? You answered the Labour Party in the press by saying that this is not true. I have therefore studied the Rules of Procedure carefully and all MEPs who have sworn in here in the six months prior to 1 June 2014 are entitled to 55 years of retirement.
#64
Official text
De diensten van de Kamer spreken dat tegen.
Translated text
The services of the Chamber are opposed to this.
#65
Official text
Ik maak mijn redenering af.
Op 52 jaar kunnen zij met vervroegd pensioen. Dan stel ik de vraag of het logisch en normaal is dat de Parlementsleden van de meerderheidspartijen het werkvolk vragen om tot 67 jaar te werken en voor zichzelf goedkeuren dat ze op 55 jaar kunnen vertrekken?
Translated text
I terminate my reasoning.
At 52 years old, they can retire early. Then I ask, is it logical and normal for the MPs of the majority parties to ask the working people to work until 67 and to approve for themselves that they can leave at 55?
#66
Official text
Mijnheer Hedebouw, u zou overtuigender overkomen indien uw informatie zou kloppen. U hebt naar het schijnt een pensioenspecialist in uw rangen. Ik neem dus aan dat iemand die daarin gespecialiseerd is dan ook duidelijk materiaal kan verschaffen.
Los van het feit dat ik ter persoonlijken titel vind dat de pensioenregeling ook nu in de verscherpte wetgeving meer dan ruim genoeg is, vind ik dat wij best in dialoog kunnen treden, maar u moet dan wel de juiste informatie verschaffen. Degenen in deze legislatuur — dat is althans wat de diensten van de Kamer mij in die interpretatie hebben verteld — moeten ten minste toch nog wachten tot 62 jaar.
Translated text
Mr. Hedebouw, you would be more convincing if your information were correct. You seem to have a pension specialist in your ranks. Therefore, I assume that someone who specializes in it can clearly provide material.
Regardless of the fact that I personally believe that the pension scheme is more than sufficient even now in the tightened legislation, I think we can better engage in a dialogue, but you must provide the right information. Those in this legislature — that is at least what the services of the House have told me in that interpretation — must at least wait until 62.
#67
Official text
Mijnheer de voorzitter, ik wil kort reageren op de vorige discussie met mevrouw Becq.
Ik heb de memorie van toelichting van de regering opgezocht en ook de tabel. Ik stel vast dat mevrouw Becq en de heer De Roover hun eigen pensioenhervorming niet kennen. In de tabel van de regering — het is niet onze tabel — staat zeer duidelijk dat de minimumleeftijd voor vervroegd pensioen 60 jaar is, gekoppeld aan een minimumloopbaan van 44 jaar. De man in kwestie die op zijn 14de is beginnen werken — en zo zijn er veel — en die de minimumleeftijd van 60 jaar heeft bereikt, zal dan 46 jaar gewerkt hebben. Dat is uw pensioenhervorming. Dat is onrealistisch.
Wij werken aan oplossingen voor mensen in dergelijke zware beroepen, maar ik stel vast dat u zelf uw eigen regelgeving niet kent, laat staan dat u zelf bereid bent of klaar bent om naar dergelijke oplossingen te gaan.
Translated text
Mr. Speaker, I would like to briefly respond to the previous discussion with Mrs. Becq.
I searched the government's explanatory memory and also the table. I find that Mrs. Becq and Mr. De Roover do not know their own pension reform. In the government table — it is not our table — it is very clear that the minimum age for early retirement is 60 years, coupled with a minimum career of 44 years. The man in question who has started working at the age of 14 — and there are many — and who has reached the minimum age of 60 years, will then have worked for 46 years. That is your pension reform. That is unrealistic.
We are working on solutions for people in such difficult professions, but I note that you yourself do not know your own regulations, let alone that you are willing or ready to go to such solutions.
#68
Official text
Mijnheer de voorzitter, ik wil nog eens terugkomen op de pensioenen van ons, parlementairen.
Mijnheer De Roover, ik ben blij dat u van mening bent dat die pensioenen nog ruim genoeg zijn, waarmee u impliciet aangeeft dat daar misschien ook iets aan moet worden gedaan. U zal daartoe de gelegenheid krijgen, wij hebben daarover immers een amendement ingediend.
Translated text
I would like to return to the pensions of us, parliamentarians.
Mr. De Roover, I am pleased that you believe that these pensions are still large enough, with which you implicitly indicate that there may also be something to be done about it. You will be given the opportunity to do so, because we have submitted an amendment.
#69
Official text
Dat past niet in de voorliggende wetgeving.
Translated text
This does not fit in the current legislation.
#70
Official text
Dat past niet in de voorliggende wetgeving? Dat past wel in die wetgeving. U kan het perfect doen. Dat is dus zeker geen argument.
Ons voorstel is het volgende. Wanneer er voor de werknemers in dit land zaken wijzigen, wijzigen ze ook voor de parlementairen in dit land. Misschien moeten wij dat debat eens voeren. U zal echter vanavond na 18 u 00 de kans krijgen. U kan op dat moment mee ons amendement goedkeuren, waarna wij het debat daaromtrent echt kunnen beginnen te voeren.
Translated text
Is this not in line with current legislation? It fits into that legislation. You can do it perfectly. That is ⁇ not an argument.
Our proposal is the following. When things change for the workers in that country, they also change for the parliamentarians in that country. Per ⁇ we should have that debate. However, you will have a chance tonight after 18:00. At that time you can approve our amendment, after which we can really start the debate on this.
#71
Official text
Mijnheer de voorzitter, ik heb hier het reglement van de Pensioenkas voor Volksvertegenwoordigers vzw dat door de algemene vergadering van 8 december 1983 is goedgekeurd. Het gaat over de uitgaven van maart 2014.
Ik stel voor dat wij vóór vanavond een officieel antwoord krijgen van de voorzitter of van de diensten over dit politiek heel belangrijke punt.
Mijnheer De Roover, wat lees ik in artikel 3 “Ieder gewezen effectief lid van de Pensioenkas voor Volksvertegenwoordigers heeft recht op een rente en in voorkomend geval op een rustpensioen voor het gevalideerde mandaat verworven tot 31 mei 2014.” Daar gaat het over. Er zijn op 25 mei 2014 verkiezingen geweest. Het gaat over de datum van 31 mei 2014. De meeste leden hier vandaag, behalve zij die na de verkiezingen in het Parlement zijn gekomen, mogen dus op 55-jarige leeftijd vertrekken.
Wanneer het gaat over de rechten zelf en over hoeveel wordt verdiend, wat een belangrijk punt is dat de arbeiders en bedienden van dit land zeker mogen en moeten weten, geldt het volgende. Voor wie één parlementair mandaat achter de rug zal hebben, zal een pensioen van 1 569 euro per maand hebben opgebouwd. Wie echter twee mandaten heeft vervuld – zo zijn er velen onder ons –, zal 3 138 euro pensioen ontvangen. Leden met drie mandaten – zo zijn er leden – krijgen 4 707 euro en leden met vijf mandaten ontvangen 5 379 euro.
Ik heb er dus een probleem mee dat hier vandaag wordt gesteld dat de overheid iedereen langer wil laten werken, terwijl de meerderheid van dit halfrond op 55-jarige leeftijd op pensioen zal mogen vertrekken.
Is dat waar of niet? Dat is de vraag waarop wij vandaag vóór de stemming een antwoord moeten hebben. Het gaat om een politiek belangrijke kwestie. Mogen Parlementsleden vertrekken vóór de leeftijdsgrens die wij vastleggen voor de arbeiders en bedienden van dit land?
Translated text
Mr. Speaker, I have here the Rules of Procedure of the Pension Fund for People’s Representatives, which was approved by the General Assembly of 8 December 1983. This is about the expenditure of March 2014.
I propose that we receive an official response from the President or the services on this politically very important point before tonight.
Mr. De Roover, what I read in Article 3 “Every former effective member of the Pension Fund for People’s Representatives is entitled to interest and, where appropriate, to a rest pension for the validated mandate acquired until 31 May 2014.” Elections were held on May 25, 2014. It is about the date of 31 May 2014. Most members here today, except for those who entered the Parliament after the elections, are therefore allowed to leave at the age of 55.
When it comes to the rights themselves and how much is earned, which is an important point that the workers and servants of this country can and should know for sure, the following is true. For those who will have one parliamentary mandate behind, they will have accumulated a pension of 1 569 euros per month. However, those who have fulfilled two mandates – so are many of us – will receive 3,138 euro pension. Members with three mandates – such as members – receive 4,707 euros and members with five mandates receive 5,379 euros.
So I have a problem with the fact that here today it is stated that the government wants everyone to work longer, while the majority of this hemisphere will be allowed to retire at the age of 55.
Is this true or not? That is the question that we need to answer today before the vote. This is a politically important issue. Can Members of Parliament leave before the age limit we set for the workers and servants of this country?
#72
Official text
Mijnheer Hedebouw, ik zou inderdaad denken dat dit een technische kwestie is.
Volgens de informatie die mij daarover verstrekt werd, zijn uw gegevens verouderd, maar laten wij de technici daarin de knoop doorhakken, want regels zijn regels en de toepassing ervan, zo mag ik aannemen, kan niet op twee of drie verschillende manieren gebeuren.
Translated text
Mr. Hedebouw, I would indeed think that this is a technical issue.
According to the information provided to me about this, your data is outdated, but let the technicians cut the node in it, because rules are rules and their application, as I may assume, cannot happen in two or three different ways.
#73
Official text
Collega’s, gezien het gevorderde uur en in overleg met de heer De Roover stel ik voor onze vergadering hier te sluiten.
Wij zullen het pensioendebat in de loop van de dag hervatten. Dan gaan wij verder met de heer De Roover, want nu is er een Conferentie van voorzitters gepland.
Translated text
Colleagues, given the advanced hour and in consultation with Mr De Roover, I propose that our meeting be closed here.
We will resume the pension debate over the course of the day. Then we will continue with Mr. De Roover, because now a Conference of Presidents is scheduled.