General information
Full name plenum van 2015-12-03 14:21:00+00:00 in Chamber of representatives
Type plenum
URL https://www.dekamer.be/doc/PCRI/html/54/ip084x.html
Parliament Chamber of representatives
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Propositions that were discussed
Code
Date
Adopted
Title
54K1271
16/07/2015
✔
Projet de loi portant assentiment à l'Accord commercial entre l'Union européenne et ses États membres, d'une part, et la Colombie et le Pérou, d'autre part, fait à Bruxelles le 26 juin 2012.
54K1478
26/11/2015
✔
Projet de loi modifiant la loi du 31 décembre 1983 de réformes institutionnelles pour la Communauté germanophone.
54K1436
04/11/2015
✔
Projet de loi portant assentiment à la Convention du Conseil de l'Europe sur la prévention et la lutte contre la violence à l'égard des femmes et la violence domestique, faite à Istanbul le 11 mai 2011.
54K1435
04/11/2015
✔
Projet de loi portant assentiment à l'Accord de siège entre le Royaume de Belgique et l'Organisation de la Conférence islamique, fait à Bruxelles le 4 février 2011.
54K1287
24/07/2015
✔
Projet de loi modifiant la loi du 21 mars 1991 portant réforme de certaines entreprises publiques économiques.
54K1390
21/10/2015
✔
Projet de loi modifiant les articles 419, i), iii), 420 et 432, § 3, de la loi-programme du 27 décembre 2004.
54K1384
19/10/2015
✔
Projet de loi abrogeant la loi du 14 juillet 1966 relative à certains actes de l'état civil dressés en dehors du Royaume.
Discussions
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Dutch
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Official text
Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, nous avons déjà eu l'occasion de le dire lorsque nous avons rejeté un traité similaire avec l'Amérique centrale: mon groupe souhaite que le travail décent, les droits de l'homme et les normes sociales et environnementales soient clairement au cœur de nos relations diplomatiques et commerciales.
Or, cette fois encore, nous sommes face à un accord purement commercial, qui ferme sciemment les yeux sur la situation des droits de l'homme et le non-respect manifeste des normes sociales et environnementales, qui prévaut dans ces pays.
J'ai pu rencontrer de nombreuses ONG belges et des acteurs locaux colombiens et péruviens, qui m'ont tous demandé la même chose: ne pas ratifier cet accord, qui, selon eux, amplifiera les inégalités et les violations de droits qui prévalent déjà aujourd'hui.
Pour ne pas en rester là, j'ai consulté beaucoup sur ces deux pays et nos relations économiques. Le constat est, hélas, sans appel. En Colombie, aujourd'hui, les violences à l'égard des syndicalistes, tout comme à l'égard d'autres acteurs sociaux, se poursuivent, comme de nombreux rapports internationaux l'attestent. Ces rapports constatent l'énorme responsabilité des paramilitaires, des guérillas, des bandes criminelles, des agents de l'État, dans la violence antisyndicale. Rien qu'en 2013, 26 syndicalistes ont ainsi été assassinés.
On ne peut, à cet égard, que déplorer le taux d'impunité: 90 % sur les assassinats de syndicalistes pour l'ensemble de ces crimes, une violence qui, hélas, ne se limite pas à ces assassinats, puisque la liberté d'association et le droit à la négociation collective sont également largement mis à mal.
La problématique autour de la terre y est également un problème majeur et une source de violence et d'intimidation comme au Pérou d'ailleurs. Dans ce pays, la répression de la protestation sociale, notamment autour de la problématique des mines est en augmentation. La Commission interaméricaine des droits de l'homme et le haut Commissariat de l'ONU pour les droits de l'homme ont qualifié de recul la situation actuelle qui prévaut dans ce pays, notamment sur plusieurs lois de criminalisation des défenseurs des droits de l'homme et des répressions violentes des manifestations pacifiques.
Pour ces deux pays, les organisations syndicales et les mouvements sociaux déplorent le caractère asymétrique de cet accord. Celui-ci réduira les recettes fiscales de leur pays et constitue une grande incertitude quant à l'accès aux ressources naturelles, à l'accaparement des terres, la re-primarisation de leur économie, sans parler des questions liées à la pollution, la déforestation ou l'accès à l'eau potable.
Translated text
Mr. Speaker, Mr. Minister, my colleagues, we already had the opportunity to say this when we rejected a similar treaty with Central America: my group wants decent work, human rights and social and environmental standards to be clearly at the heart of our diplomatic and commercial relations.
But this time again we are faced with a purely commercial agreement, which deliberately closes the eyes on the situation of human rights and the manifest non-respect of social and environmental norms, which prevails in these countries.
I was able to meet with many Belgian NGOs and local actors from Colombia and Peru, who all asked me the same thing: not to ratify this agreement, which, according to them, will amplify the inequalities and violations of rights that already prevail today.
In order not to stay there, I consulted a lot about these two countries and our economic relations. The statement is, unfortunately, without appeal. In Colombia today, violence against trade unionists, as well as against other social actors, continues, as many international reports testify. These reports show the enormous responsibility of paramilitaries, guerrillas, criminal gangs, state agents, in anti-syndical violence. In 2013, 26 trade unionists were murdered.
In this regard, we can only regret the rate of impunity: 90% of the murders of trade unionists for all these crimes, a violence that, unfortunately, is not limited to these murders, since the freedom of association and the right to collective bargaining are also largely compromised.
The problem around the earth is also a major problem and a source of violence and intimidation as in Peru elsewhere. In this country, the repression of social protest, especially around the problem of mines, is increasing. The Inter-American Commission on Human Rights and the UN High Commissioner for Human Rights have called the current situation in the country a recession, including several laws criminalizing human rights defenders and violent repression of peaceful demonstrations.
For these two countries, trade unions and social movements deplore the asymmetric nature of this agreement. This will reduce their country’s tax revenues and constitutes a great uncertainty regarding access to natural resources, land acquisition, re-primarization of their economy, not to mention issues related to pollution, deforestation or access to drinking water.
#2
Official text
Le blanchiment d'argent et l'instabilité financière sont d'autres sources d'inquiétude. Bref, il n'y a aucune garantie d'un intérêt pour les populations locales en ratifiant cet accord. Il n'y a aucune garantie de voir la protection sociale, le travail décent, les droits de l'homme, les normes sociales et environnementales renforcés ni même encouragés. L'accord ne prévoit aucun mécanisme de contrôle ou de sanction éventuels pour s'en assurer. Il s'agit avant tout, comme son nom l'indique, d'un accord commercial. Un point, c'est tout!
Face à ces inquiétudes légitimes, ces questionnements, la réponse du ministre des Affaires étrangères me laisse quelque peu songeuse voire perplexe, un peu comme un simple "Circulez, y a rien à voir!". Cependant, c'était sans compter sur une certaine réticence au sein même de la majorité. Le ministre Reynders a donc proposé de postposer le débat en commission sur ce projet, après la rédaction d'une note. Dans cette note, on nous annonce fièrement avoir chargé l'administration de préparer un rapport général annuel, reflétant l'évolution des relations de la Belgique avec les pays avec lesquels elle conclura un traité de libre-échange commercial et/ou un accord de protection des investissements. Le premier rapport de ce type, qui reprend aussi la Colombie et le Pérou, sera publié dans le courant du premier trimestre de l'année 2016, alors que cet accord s'applique déjà aujourd'hui à titre temporaire. La proposition est donc alléchante et visiblement suffisamment convaincante pour mes collègues, mais pour ce qui me concerne, elle est largement insuffisante.
La demande formulée par certains d'entre nous, majorité et opposition, était de pouvoir évaluer si cet accord de libre-échange peut effectivement procurer une réelle plus-value économique, sociale, environnementale et démocratique pour notre pays et les pays partenaires signataires.
Pour mon collègue Miller, cela semble toujours aller de soi. A priori, il ne lui semblait pas insurmontable de le démontrer de manière un peu scientifique. Mais ici, la proposition qui nous est faite par M. Reynders n'apporte aucune réponse dans le cadre de l'examen de ce projet de loi puisqu'il ne s'engage à déposer un premier rapport qu'une fois cet accord ratifié par notre assemblée. Je le répète, l'exercice est intéressant mais je ne vois pas en quoi il nous permet aujourd'hui de nous prononcer sur les bienfaits présumés de cet accord.
Translated text
Money laundering and financial instability are other sources of concern. In short, there is no guarantee of an interest for local populations by ratifying this agreement. There is no guarantee that social protection, decent work, human rights, social and environmental standards will be strengthened or even encouraged. The agreement does not provide for any possible mechanisms of control or sanction to ensure this. This is, as the name implies, a trade agreement. One point, that is all.
Faced with these legitimate concerns, these questions, the Foreign Minister’s answer leaves me somewhat dreamy or even perplexed, a little like a simple “Circle, there’s nothing to see!” However, there was some reluctance within the majority. Minister Reynders therefore proposed postponing the debate in the committee on this project, after drafting a note. In this note, we are proud to announce that we have commissioned the administration to prepare an annual general report, reflecting the developments in Belgium’s relations with the countries with which it will conclude a free trade agreement and/or an investment protection agreement. The first report of this type, which also covers Colombia and Peru, will be published in the first quarter of 2016, while the agreement is already in place now on a temporary basis. The proposal is therefore appealing and apparently sufficiently convincing for my colleagues, but for me it is largely insufficient.
The request made by some of us, majority and opposition, was to be able to assess whether this free trade agreement can actually provide a real economic, social, environmental and democratic added value for our country and the signatories.
To my colleague Miller, this always seems to be obvious. At first, it did not seem unbearable to him to prove it a bit scientifically. Here is the proposal made by Mr. Reynders does not provide any answers as part of the consideration of this bill as he undertakes to submit a first report only once this agreement has been ratified by our assembly. I repeat, the exercise is interesting but I don’t see how it allows us today to rule on the alleged benefits of this agreement.
#3
Official text
Il aurait surtout fallu une évaluation fouillée d'un pacte attendu afin d'en mesurer les risques, mais aussi les éventuelles opportunités. De la sorte, nous aurions pu prendre une décision en connaissance de cause. Malheureusement, on nous propose plutôt d'acheter un chat dans un sac. Nous allons d'abord voter; pour les conséquences, nous verrons ensuite. Toutefois, dès que ce texte aura été voté, nous ne pourrons plus revenir en arrière – et ce, même si des impacts négatifs devaient être constatés.
Mes chers collègues, je vous rappelle que, si nous voulions amender a posteriori cet accord, par exemple à la lumière du rapport de progrès annoncé par le ministre Reynders, cette modification ne pourrait intervenir qu'avec l'assentiment des vingt-huit États membres. Autant dire: mission impossible! Pour mon groupe, c'est inadmissible. Ce n'est en aucun cas un travail sérieux et responsable. Nous aurions pu et dû procéder autrement, en produisant une étude d'impact ex ante du présent accord commercial afin de nous doter de tous les outils nous aidant à juger au mieux de la pertinence de sa ratification.
Nous aurions pu attendre le premier rapport de progrès proposé par M. Reynders pour le printemps 2016 avant de nous prononcer. Mais rien n'y a fait. Même cette proposition constructive a été balayée d'un revers de main par la majorité, y compris par le CD&V qui semblait pourtant éprouver quelques remords.
Mes chers collègues de la majorité, vous ne pourrez pas dire que vous ne saviez pas. Nombre d'entre nous vous ont alertés sur les conséquences de cet accord. Malgré tout, vous serez nombreux à ne pas prendre en considération ces éléments au moment du vote. Mon groupe et moi-même préférons, en tout cas, opérer le choix d'un monde plus juste, plus égalitaire et plus solidaire. C'est pourquoi nous rejetterons avec force cet accord.
Translated text
It would ⁇ have required a thorough assessment of an expected pact in order to measure the risks, but also the possible opportunities. In this way, we could have made an informed decision. Unfortunately, we are offered to buy a cat in a bag instead. We will vote first; for the consequences, we will see later. However, once this text has been voted, we will not be able to go backwards – even if negative impacts were to be observed.
I would like to remind you that if we wanted to amend this agreement a posteriori, for example in the light of the progress report announced by Minister Reynders, this amendment could only take place with the consent of the twenty-eight Member States. In other words, mission impossible. For my group, this is unacceptable. This is in no way a serious and responsible work. We could and should have done otherwise, by producing an ex ante impact assessment of this trade agreement in order to provide us with all the tools to help us judge the relevance of its ratification.
We could have waited for the first progress report proposed by Mr. Reynders for spring 2016 before we pronounce. But nothing was done. Even this constructive proposal was swept by the majority, including the CD&V, which seemed to have some remorse.
My dear colleagues of the majority, you cannot say that you did not know. Many of us have warned you of the consequences of this agreement. Nevertheless, many of you will not take these elements into consideration when voting. My group and myself prefer, in any case, to operate the choice of a more just, more equal and more solidary world. Therefore, we will strongly reject this agreement.
#4
Official text
Monsieur le président, monsieur le ministre, chers collègues, les relations entre l'Union européenne, la Colombie et le Pérou reposaient, jusqu'au présent accord, sur un accord-cadre de coopération signé avec la Communauté andine des nations le 23 avril 1993. Ce texte, tout en essayant évidemment de donner une impulsion aux relations commerciales, réservait déjà – je le souligne – une place importante à la protection des droits de l'homme et au respect des principes démocratiques.
Translated text
The relations between the European Union, Colombia and Peru were, until now, based on a Framework Cooperation Agreement signed with the Andean Community of Nations on 23 April 1993. This text, while obviously trying to give a boost to trade relations, already reserved – I point out – an important place for the protection of human rights and respect for democratic principles.
#5
Official text
C'est ainsi que 135 millions d'euros ont été accordés dans ce cadre par l'Union européenne au Pérou pour la période 2007-2013, montant qui a été consacré en particulier à la modernisation de l'État, à la bonne gouvernance et à l'inclusion sociale.
Afin d'approfondir ces relations, des négociations ont débuté en 2007 en vue de conclure un accord commercial entre l'Union européenne et la Communauté andine des nations. Faute de consensus, ces négociations se sont poursuivies avec le Pérou et avec la Colombie pour se conclure au niveau technique au mois de mai 2010.
Le texte de l'accord commercial a ensuite été paraphé en mars 2011. Nous savons que le Pérou dispose d'éléments économiques intéressants mais ce pays reste fort dépendant de l'économie chinoise. L'économie informelle, l'environnement, la pauvreté qui touche près d'un quart de la population, l'instabilité gouvernementale et les défis du narcotrafic sont bien entendu préoccupants et nous préoccupent tout autant que vous, madame Grovonius.
La Colombie est, elle, largement dépendante des cours des matières premières énergétiques. Elle est, elle aussi, malheureusement touchée par le narcotrafic, par les inégalités sociales, l'un alimentant l'autre et réciproquement. L'image de la Colombie a longtemps été accolée à celle de la guerre civile contre les guérillas et plus précisément contre les FARC. Or, un processus de paix et de réconciliation est entamé et il devrait faire entrer la Colombie dans une nouvelle phase.
Translated text
Thus, €135 million has been allocated by the European Union to Peru for the period 2007-2013, in particular for state modernization, good governance and social inclusion.
In order to deepen these relations, negotiations began in 2007 with a view to concluding a trade agreement between the European Union and the Andes Community of Nations. In the absence of a consensus, these negotiations were continued with Peru and Colombia to conclude at the technical level in May 2010.
The text of the trade agreement was subsequently paraphed in March 2011. We know that Peru has interesting economic elements, but this country remains heavily dependent on the Chinese economy. The informal economy, the environment, the poverty that affects ⁇ a quarter of the population, government instability and the challenges of drug trafficking are of course worrying and we are as concerned as much as you, Mrs. Grovonius.
Colombia is largely dependent on the prices of energy raw materials. She is, unfortunately, also affected by drug trafficking, by social inequalities, one feeding the other and the other. The image of Colombia has long been attached to that of the civil war against the guerrillas and more specifically the FARC. Now, a peace and reconciliation process has begun, and it should bring Colombia into a new phase.
#6
Official text
Monsieur Miller, j'entends que vous expliquez l'émergence du narcotrafic par les problèmes sociaux présents en Colombie mais vous oubliez un phénomène essentiel à l'œuvre en Colombie, qui est l'accaparement des terres. Le fait qu'aujourd'hui des paysans qui se lancent dans la culture de la coca ont été déracinés des régions d'origine parce que des sociétés colombiennes et aussi européennes et américaines investissent dans des terres et relèguent les paysans aux portions de terrain moins performantes et intéressantes et cultivent donc la coca.
La base des problèmes sociaux qui expliquent l'émergence des FARC - des communistes qui mobilisent la détresse sociale dans laquelle se trouvent ces agriculteurs - mais aussi la coca ne sont pas seulement liés aux problèmes sociaux. Ces derniers sont liés au déracinement des paysans. Si vous ne réglez pas le problème du déracinement des paysans en leur donnant une terre, vous ne règlerez donc ni le problème de la coca, ni celui de l'émergence d'une guérilla communiste qui, évidemment, charrie ces populations déracinées.
Translated text
Mr. Miller, I hear that you are explaining the emergence of drug trafficking by the social problems present in Colombia but you are forgetting an essential phenomenon in the work in Colombia, which is land seizure. The fact that today peasants who embark on coca cultivation have been rooted out of the regions of origin because Colombian and also European and American companies invest in land and relegate peasants to less performing and interesting portions of land and thus cultivate coca.
The basis of the social problems that explain the emergence of the FARC – communists who mobilize the social distress in which these farmers find themselves – but also coca are not only linked to social problems. The latter is related to the demolition of the peasants. If you do not solve the problem of the rooting out of the peasants by giving them land, you will therefore not solve the problem of coca, nor that of the emergence of a communist guerrilla which, of course, carries these rooted populations.
#7
Official text
Monsieur Hellings, vous insistez sur un point important. Je ne le nie pas. Mais c'est précisément la raison pour laquelle je pense qu'il faut absolument soutenir ce traité. En faisant fond sur l'Union européenne et vu l'importance que représentent les marchés avec l'Union européenne, il sera possible d'apporter des améliorations.
Je poursuis mon raisonnement. Il y a, pour l'instant, un processus de paix et de réconciliation qui permettra, nous l'espérons, de faire entrer la Colombie dans une nouvelle phase de son histoire. Une phase que la population attend et espère. C'est selon moi manquer de courage que de rejeter d'office l'idée d'un traité simplement sur la base non pas de considérations idéologiques – j'ai également des considérations d'ordre idéologique que je respecte; ce n'était donc pas péjoratif de ma part – mais plutôt sur la base d'analyses. C'est un manque de courage et de volontarisme. Il est un peu trop simple de jouer la belle âme, disant que ce type de traité ne convient pas car, dans ces pays, il n'y a pas de protection sociale, syndicale ou suffisante pour les femmes, etc. Nous préférons développer des traités qui poussent à faire progresser ces populations. C'est notre vision de la mondialisation.
Translated text
Mr. Hellings, you insist on an important point. I do not deny it. But this is precisely why I think this treaty must be absolutely supported. Building on the European Union and considering the importance of markets with the European Union, it will be possible to make improvements.
I continue my reasoning. There is, for now, a process of peace and reconciliation that will allow, we hope, to bring Colombia into a new phase of its history. This is a phase that people are waiting for and hoping for. It is, in my opinion, a lack of courage to officially reject the idea of a treaty simply on the basis not of ideological considerations – I also have ideological considerations that I respect; it was therefore not pessimistic on my part – but rather on the basis of analyses. This is a lack of courage and volunteerism. It is a little too simple to play the beautiful soul, saying that this type of treaty is not suitable because, in these countries, there is no social, trade union or sufficient protection for women, etc. We prefer to develop treaties that drive these populations forward. This is our vision of globalization.
#8
Official text
Monsieur Miller, Mme Grovonius souhaite intervenir.
Translated text
Mr Miller, Mrs Grovonius would like to intervene.
#9
Official text
J'aurais dû aller à la tribune, madame Grovonius. Je vous aurais mieux vue!
Translated text
I should have gone to the tribune, Mrs. Grovonius. I would have seen you better.
#10
Official text
Monsieur le président, monsieur Miller, voyez-vous, le pouvoir des fleurs a une certaine efficacité!
Monsieur Miller, je ne demande pas mieux que de me baser sur des faits. Ce que je vous demande depuis le début, c'est de me présenter des études, des chiffres, des faits documentés scientifiquement et qui me démontrent que par la signature de tels accords, nous pourrons amener la Colombie et le Pérou vers une situation nettement plus confortable à tous les points de vue.
Translated text
Mr. Speaker, Mr. Miller, you see, the power of flowers has a certain effectiveness!
Mr. Miller, I ask nothing better than to base myself on facts. What I ask you from the beginning is to present to me studies, figures, facts scientifically documented and that demonstrate to me that by signing such agreements, we will be able to bring Colombia and Peru to a much more comfortable situation from all points of view.
#11
Official text
C'est ce que je demande. Je ne demande pas mieux. Je ne veux pas m'en tenir à l'idéologie. En revanche, pour ce qui vous concerne, vous partez du principe idéologique de base qui veut que, par ce type d'accord, on arrive nécessairement à une amélioration du bien-être.
Je n'ai aucune difficulté en la matière. Démontrez-moi le contraire! Je serais très heureuse de pouvoir discuter d'un texte et de le voter en toute connaissance cause, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui.
Translated text
That is what I ask. I do not ask for better. I don’t want to stick to the ideology. On the other hand, as far as you are concerned, you are starting from the basic ideological principle that, through this type of agreement, one necessarily achieves an improvement in well-being.
I have no difficulty in this matter. Show me the opposite! I would be very happy to be able to discuss a text and vote on it with knowledge of cause, which is not the case today.
#12
Official text
C'est la raison pour laquelle, madame, notre groupe se réjouit de la proposition qui a été faite par notre ministre des Affaires étrangères. Pourquoi? Parce qu'il s'est engagé à produire, au début de chaque année, un rapport qui contiendra une évaluation du volet 'droits de l'homme', au sens large du terme, au sein des pays avec lesquels nous avons conclu des accords de libre-échange.
Vous demandez une espèce d'évaluation d'un accord qui sera seulement voté aujourd'hui!
Je sais, monsieur Hellings, que vous allez me dire qu'il est déjà d'application, etc. Ce qui nous intéresse, c'est de passer à la ratification de ce texte, de façon à ce qu'il puisse être entièrement développé et contrôlé suivant les standards de l'Union européenne.
Translated text
That is why, Madame, our group welcomes the proposal made by our Minister of Foreign Affairs. Why Why ? Because it has committed to producing, at the beginning of each year, a report that will contain an assessment of the ‘human rights’ component, in the broad sense of the term, within the countries with which we have concluded free trade agreements.
You are asking for a sort of assessment of an agreement that will only be voted today!
I know, Mr. Hellings, that you will tell me that it is already applied, etc. What we are interested in is to proceed to the ratification of this text, so that it can be fully developed and controlled according to the standards of the European Union.
#13
Official text
Monsieur Miller, comment pouvez-vous me convaincre de voter aujourd'hui ce texte?
Translated text
Mr. Miller, how can you convince me to vote on this text today?
#14
Official text
Je vous l'ai dit, ce n'est qu'une espèce de foi dans les bienfaits de la politique libérale du commerce.
Translated text
I told you, this is only a kind of belief in the benefits of liberal trade policy.
#15
Official text
Cela, je l'ai bien compris!
Translated text
I have understood this very well!
#16
Official text
C'est la raison pour laquelle je suis un libéral! Selon moi, les pays qui traitent entre eux au niveau commercial ont un niveau de vie, de développement, de sécurité plus enviable que celui des populations qui vivent sur des territoires qui n'ont pas signé ce genre d'accord.
Translated text
That is why I am a liberal. In my opinion, countries that deal with each other on a trade level have a level of living, development, and security that is more enviable than that of the people who live in territories that have not signed this kind of agreement.
#17
Official text
Cela reste à démontrer! Et je ne demanderais pas mieux que vous le démontriez de manière scientifique. Ce que vous nous proposez aujourd'hui, c'est de voter sur un accord qui est déjà en vigueur. Vous nous dites ensuite que nous examinerons les conséquences de cet accord dans cinq mois. C'est complètement irresponsable, monsieur Miller!
Translated text
This remains to be demonstrated! And I would not ask better that you prove it scientifically. What you propose us today is to vote on an agreement that is already in force. You then tell us that we will examine the consequences of this agreement within five months. This is completely irresponsible, Mr. Miller!
#18
Official text
Je demande qu'on vote un texte à partir du moment où le ministre des Affaires étrangères a fait l'excellente proposition qu'on puisse évaluer l'évolution de la situation des droits de l'homme dans ces pays au bout d'un certain temps. Comment voulez-vous qu'on évalue un texte si on ne l'a pas encore voté?
Translated text
I ask that a text be voted from the moment the Minister of Foreign Affairs has made the excellent proposal that one can evaluate the evolution of the human rights situation in these countries after a certain time. How do you want a text to be evaluated if it has not yet been voted?
#19
Official text
Les évaluations d'un pacte ex ante, cela existe. Cela se fait tout le temps pour des tas de projets et cela peut se faire aussi pour des accords. Par ailleurs, il est déjà en vigueur, donc nous pourrions déjà en évaluer l'impact aujourd'hui.
Translated text
The assessments of an ex ante pact exist. This is done all the time for a lot of projects and it can also be done for agreements. In addition, it is already in force, so we could already assess its impact today.
#20
Official text
Monsieur Miller, je vais rebondir sur ce que vous disiez à propos de votre foi dans le commerce international pour améliorer le bien-être des populations tant du Nord que du Sud. Il y a un précédent, c'est l'accord de libre-échange entre les États-Unis et la Colombie. Les populations colombiennes ont-elles mieux vécu suite à l'accord de libre-échange? Qu'a-t-on constaté dans le cas de l'accord de libre-échange entre ce grand partenaire commercial que sont les États-Unis, comparable en force et en puissance au marché européen, et la Colombie? On a constaté un phénomène de latifundia (les grands propriétaires terriens) grandissant. Il y a donc eu un accaparement des terres. On a constaté des investissements massifs dans les zones minières, où se sont vus reléguer aux frontières de la Colombie les paysans qui occupaient autrefois ces terrains avant de devenir des mines à ciel ouvert, avec les conséquences écologiques et économiques que nous connaissons. Il y a un précédent. Les accords de libre-échange n'apportent pas de bien-être aux paysans colombiens, sauf peut-être pour les actionnaires américains ou européens.
Translated text
Mr. Miller, I will reflect on what you said about your belief in international trade to improve the well-being of people in both the North and the South. There is a precedent, it is the Free Trade Agreement between the United States and Colombia. Did the Colombian people live better after the Free Trade Agreement? What has been found in the case of the free trade agreement between this major trading partner that are the United States, comparable in strength and power to the European market, and Colombia? There has been a growing phenomenon of latifundia (large landowners). There was a land seizure. We have seen massive investments in mining areas, where the peasants who once occupied these lands were relegated to the borders of Colombia before becoming open-air mines, with the ecological and economic consequences we know. There is a precedent. Free trade agreements don’t bring well-being to Colombian farmers, except ⁇ to U.S. or European shareholders.
#21
Official text
Au contraire, nous les avons obligés à brûler leurs semences car elles n'étaient pas validées. Je vous l'ai expliqué longuement en commission, je ne vais pas revenir sur cet épisode. C'est cela la conséquence du libre-échange pour les Colombiens, monsieur Miller.
Translated text
On the contrary, We forced them to burn their seeds because they were not valid. I have explained this to you a long time in the committee, I will not return to this episode. This is the consequence of free trade for Colombians, Mr. Miller.
#22
Official text
Monsieur le président, je ne parviendrai pas à convaincre Mme Grovonius et elle ne parviendra pas à me convaincre. Quant à M. Hellings, il sait à quel point nous partageons les préoccupations qu'il a évoquées. Je vais vous répondre brièvement, monsieur Hellings, pour ne pas faire durer cette confrontation d'idées qui ne nous convaincra ni l'un ni l'autre. Ce dont on parle, aujourd'hui, ce n'est pas d'un accord entre les États-Unis et la Colombie, monsieur Hellings.
Moi, je suis européen et j'ai une foi profonde dans les valeurs qui sont celles de l'Union européenne. Lorsqu'il y a un traité commercial qui doit être porté par l'Union européenne, je souhaite effectivement que les valeurs qui sont inscrites au fronton de l'Union européenne soient également défendues au niveau des traités que l'Union européenne peut accepter et mettre en œuvre. C'est donc un axe majeur de coopération avec l'Union européenne.
L'accord contient, en son article 1ᵉʳ, une référence aux principes démocratiques et droits fondamentaux de l'homme permettant de suspendre l'accord en cas de non-respect des droits de l'homme par l'une des parties. L'Union est également très explicite sur l'obligation, dans le chef de ces deux pays, de mettre en œuvre les huit conventions fondamentales de l'Organisation internationale du Travail. Ce n'est pas rien quand même. Avoir un traité permettra cette vérification.
Je le répète, notre ministre s'est engagé à produire au début de chaque année un rapport qui contiendra une évaluation du volet droits de l'homme au sens large au sein des pays avec lesquels nous avons conclu ou conclurons des accords de libre-échange. Le groupe MR salue fortement cette façon de travailler.
Chers collègues, je suis convaincu que cet accord de libre-échange devrait permettre de renforcer les échanges économiques et les investissements entre l'Union européenne, le Pérou et la Colombie. Je suis également convaincu, je l'ai dit peut-être par idéologie, que cet accord, comme d'autres de même nature conclus précédemment, va permettre à ces pays, à ces populations, à ces individus de bénéficier de droits et de libertés individuels et collectifs dont nous bénéficions ici en Europe.
Translated text
Mr. Speaker, I will not be able to convince Ms. Grovonius, and she will not be able to convince me. As for mr. Hellings, he knows how much we share the concerns he raised. I will answer you briefly, Mr. Hellings, in order not to prolong this confrontation of ideas that will not convince either of us. What we are talking about today is not an agreement between the United States and Colombia, Mr. Hellings.
I am a European and I have a deep belief in the values of the European Union. When there is a trade treaty that must be carried out by the European Union, I really want the values that are on the forefront of the European Union to be defended also at the level of the treaties that the European Union can accept and implement. This is one of the main areas of cooperation with the European Union.
The Agreement contains, in Article 1, a reference to democratic principles and fundamental human rights allowing the suspension of the Agreement in the event of human rights violations by one of the parties. The EU is also very explicit about the obligation, in the leadership of these two countries, to implement the eight fundamental conventions of the International Labour Organization. It is nothing anyway. Having a contract will enable this verification.
I repeat, our Minister has pledged to produce at the beginning of each year a report that will contain an assessment of the human rights aspect in the broad sense within the countries with which we have concluded or will conclude free trade agreements. We strongly welcome this way of working.
I am convinced that this free trade agreement should strengthen economic trade and investment between the European Union, Peru and Colombia. I am also convinced, ⁇ by ideology, that this agreement, like other similar agreements, will allow these countries, these peoples, these individuals to enjoy the individual and collective rights and freedoms we enjoy here in Europe.
#23
Official text
Monsieur Miller, deux collègues souhaitent prendre la parole. Vous avez le dernier mot, madame Grovonius.
Translated text
Mr. Miller, two colleagues would like to speak. You have the last word, Madame Grovonius.
#24
Official text
Monsieur le président, vous pouvez lui laisser terminer sa phrase.
Translated text
Please let him finish his sentence.
#25
Official text
Monsieur le président, j'ai terminé mon intervention même si je voulais encore dire un dernier mot à Mme Grovonius.
Translated text
Mr. Speaker, I have finished my speech, although I still want to say one last word to Mrs. Grovonius.
#26
Official text
M. Dallemagne souhaite également prendre la parole.
Translated text
by Mr. Germany also wants to speak.
#27
Official text
Monsieur le président, très brièvement: je pense que cet accord, c'est l'histoire de la bouteille à moitié pleine ou à moitié vide. Regardons les photographies, la situation des droits de l'homme, la situation en général de la gouvernance, la situation de la violence en Colombie, par exemple, puisqu'il s'agit beaucoup de cela. Il y a quelques années, elle était dramatique. Je pense qu'il y a des évolutions favorables aujourd'hui en Colombie. Il y a notamment un accord de paix avec les FARC qui est fondamental. Et il y a une série d'évolutions qui, je pense, sont favorables.
C'est vrai, la situation est loin d'être formidable. Cet accord n'est qu'un accord commercial. Il aurait pu être plus large, il aurait pu être plus ambitieux. Il reste une série de problèmes. C'est la raison pour laquelle nous nous proposons de nous abstenir. Je pense qu'il y a des évolutions. Nous nous serions opposés il y a quelques années, nous ne nous y opposons pas aujourd'hui, mais je pense qu'il reste certains problèmes.
Le ministre des Affaires étrangères a proposé un mécanisme. Je pense que c'est une bonne chose. J'ai proposé que ce mécanisme soit accompagné, ou plutôt consolidé, par des volets fiscaux et des volets en matière de gouvernance. Le ministre des Affaires étrangères, en commission, m'a dit que cela allait de soi. Notamment en matière fiscale, j'ai aussi proposé une série d'indicateurs, pour qu'on puisse vérifier sur des bases objectives l'évolution de la situation dans ces pays, comme dans d'autres pays avec lesquels nous avons ou aurons des accords commerciaux et des accords d'association.
Encore une fois, je pense que la situation dans ces pays, et notamment en Colombie, n'est pas encore satisfaisante, loin de là, mais qu'il y a un processus. Personnellement, je ne souhaite pas m'opposer à ce processus et à la conclusion de ces accords commerciaux.
Translated text
I think this agreement is the story of the bottle half full or half empty. Let’s look at the photographs, the situation of human rights, the situation in general of governance, the situation of violence in Colombia, for example, because it’s a lot about that. A few years ago, it was dramatic. I think there are positive developments in Colombia today. A peace agreement with the FARC is essential. And there are a number of developments that I think are favorable.
The situation is far from being formidable. This agreement is just a trade agreement. It could have been larger, it could have been more ambitious. There are still a number of problems. That is why we propose to abstain. I think there are developments. We would have opposed each other a few years ago, we do not oppose it today, but I think there are still some problems.
The Ministry of Foreign Affairs has proposed a mechanism. I think that is a good thing. I have proposed that this mechanism should be accompanied, or rather consolidated, by fiscal and governance components. The Minister of Foreign Affairs, in the committee, told me that this is of course. Particularly in tax matters, I have also proposed a series of indicators, in order to verify on an objective basis the evolution of the situation in these countries, as well as in other countries with which we have or will have trade agreements and association agreements.
Again, I think that the situation in these countries, and especially in Colombia, is not yet satisfactory, far from there, but that there is a process. Personally, I do not want to oppose this process and the conclusion of these trade agreements.
#28
Official text
Je remercie M. Dallemagne pour son appréciation et pour avoir souligné qu'il y a une évolution positive en Colombie. Il me semble qu'il est de notre devoir de tout faire pour essayer de favoriser, pour conforter le processus de paix, notamment à travers une politique de relance économique, à travers des traités commerciaux.
Chers collègues, voilà la position de notre formation politique. Je suppose que M. le ministre répondra aussi aux préoccupations que vous avez émises, monsieur Dallemagne.
Pour conclure, je voulais dire à notre excellente collègue Mme Grovonius que nous aussi, nous souhaitons, comme vous l'avez dit, un monde plus juste, un monde où il y a davantage de bien-être pour les populations, un monde plus égalitaire. Mais j'ai le sentiment qu'avec votre attitude, c'est finalement un monde plus juste pour vous, et peut-être pas pour tout le monde.
Translated text
I would like to thank mr. From Germany for its appreciation and for stressing that there is a positive development in Colombia. It seems to me that it is our duty to do everything we can to try to promote, to strengthen the peace process, especially through a policy of economic revitalization, through trade treaties.
This is the position of our political formation. I suppose that mr. The Minister will also respond to the concerns you have expressed, Mr. Dallemagne.
To conclude, I wanted to say to our excellent colleague Mrs. Grovonius that we also want, as you said, a more just world, a world where there is more well-being for the peoples, a more equal world. But I feel that with your attitude, it is ultimately a more just world for you, and maybe not for everyone.
#29
Official text
Mijnheer de voorzitter, ik zal het kort houden. Wij hebben in de commissie veel tijd uitgetrokken om deze teksten onder mekaar te bespreken. Onze fractie zal tegenstemmen en dat stemgedrag zal ik nu verantwoorden.
Collega’s, voor ons was de bepalende toetssteen voor een voor- of tegenstem de vraag of het verdrag bijdraagt tot de politieke stabiliteit en de economische groei van Colombia en Peru. Sommige collega’s zeiden al dat het debat daar voor een stuk over ging. De minister stelde dat het verdrag de economische groei bevordert en wij vroegen of hij die stelling hard kon maken. Wij hebben van de minister op dat vlak geen antwoord gekregen, tenzij het engagement om een jaarrapport op te stellen, maar dat gaat hoofdzakelijk over de naleving van mensenrechten en niet over de economische gevolgen van die akkoorden. Een antwoord hebben wij dus niet gekregen.
In de commissie heb ik al gemeld – de heer Hellings heeft er al even naar verwezen – dat het nu voorliggend verdrag, dat de meerderheid straks zal goedkeuren, heel erg vergelijkbaar is met het verdrag tussen de Verenigde Staten en Colombia. De effecten van dat verdrag zijn de volgende. In 2011, toen dat verdrag met de Verenigde Staten nog niet in voege was, had Colombia een handelsoverschot van 3 miljard dollar in de relaties met de Verenigde Staten. In 2014 heeft Colombia een deficit met de Verenigde Staten. Het staat dus vast dat het verdrag de economische situatie van Colombia niet heeft verbeterd.
De vraag rijst hoe dat komt en er zijn verschillende verklaringen voor, die ik niet allemaal zal geven, maar experts zeggen dat twee redenen belangrijk zijn. Die redenen gaan helaas ook op voor het verdrag dat de Europese Unie met Colombia en Peru zal sluiten. De eerste reden is dat die twee landen in de rol worden geduwd van grondstoffenexporteur.
Translated text
Mr. Speaker, I will be brief. We spent a lot of time in the committee to discuss these texts. Our group will vote against and I will now vote against that behavior.
Colleagues, for us, the determining test for a vote for or against was whether the treaty contributes to the political stability and economic growth of Colombia and Peru. Some colleagues have already said that the debate was a lot about this. The minister stated that the treaty promotes economic growth and we asked if he could make that statement hard. We have not received any response from the Minister in this regard, except the commitment to prepare an annual report, but this is mainly about respect for human rights and not about the economic implications of those agreements. Therefore, we have not received a response.
I have already ⁇ in the committee — Mr. Hellings has already referred to it — that the current treaty, which will be approved by the majority later, is very similar to the treaty between the United States and Colombia. The effects of that treaty are as follows. In 2011, when that treaty with the United States was not yet in place, Colombia had a trade surplus of $3 billion in relations with the United States. In 2014, Colombia had a deficit with the United States. Therefore, it is clear that the treaty did not improve the economic situation of Colombia.
The question arises how that comes and there are several explanations for, which I will not all give, but experts say that two reasons are important. These reasons, unfortunately, also apply to the treaty that the European Union will conclude with Colombia and Peru. The first reason is that these two countries are pushed into the role of raw material exporter.
#30
Official text
De tweede reden is dat die beide landen worden verplicht om hun markten open te zetten voor Amerikaanse en grote Europese bedrijven, met als gevolg dat middelgrote Colombiaanse en Peruaanse bedrijven uit de markt worden geduwd.
Mijnheer de minister, wij hadden gevraagd om ons te duidelijk te maken waarom het met het Europese verdrag anders zou lopen dan met het Amerikaanse verdrag. Wij hebben geen antwoord gekregen. Wij stellen vast dat het zeer gelijklopend is en wij vrezen dat het dezelfde effecten zal hebben.
Kom dus niet zeggen dat de goedkeuring van dit verdrag zal bijdragen tot politieke stabilisatie – het zal in tegendeel leiden tot grotere armoede in dit land – en zeker niet tot de economische groei.
Vandaag kregen wij nog een bericht van de Belgische kennisgroep Be-cause health, die erop wijzen dat in het Amerikaanse én het Europese verdrag voor de grote farmabedrijven uit Europa en de VS aan Colombia en Peru wordt opgelegd dat de patenten op de Europese en Amerikaanse geneesmiddelen veel langer in de tijd zullen moeten werken en dat het hen moeilijk, zo niet onmogelijk wordt gemaakt om goedkope witte geneesmiddelen te gebruiken. Dit wordt een groot probleem in Colombia en Peru. Buiten de grote steden is men bezig om een gezondheidssysteem op te zetten dat onder meer op goedkope geneesmiddelen draait. Dit wordt bemoeilijkt door dergelijke verdragen.
Ten derde, in het verdrag wordt gevraagd om de sociale normen, de milieunormen en de mensenrechten na te leven. De collega’s die voor zullen stemmen, zeggen dat Europa met dit verdrag een hefboom heeft om de sociale situatie, de milieusituatie en de mensenrechtensituatie in die landen te verbeteren.
Translated text
The second reason is that these two countries are obliged to open their markets to American and large European companies, resulting in medium-sized Colombian and Peruvian companies being pushed out of the market.
Mr. Minister, we had asked to clarify why it would be different with the European treaty than with the American treaty. We have not received a response. We note that it is very similar and we fear that it will have the same effects.
So do not say that the adoption of this treaty will contribute to political stability – it will, on the contrary, lead to greater poverty in this country – and ⁇ not to economic growth.
Today we received another message from the Belgian knowledge group Be-cause health, which points out that the American and European treaty for the major pharmaceutical companies from Europe and the United States imposes on Colombia and Peru that the patents on the European and American medicines will have to work much longer in time and that it makes it difficult, if not impossible for them to use cheap white medicines. This will be a major problem in Colombia and Peru. Outside the major cities, a healthcare system is being developed that runs on cheap medicines. This is complicated by such treaties.
Third, the Convention calls for compliance with social, environmental and human rights standards. The colleagues who will vote in favour say that this treaty provides Europe with a lever to improve the social, environmental and human rights situation in those countries.
#31
Official text
Collega’s, ik kijk met veel belangstelling uit naar het jaarrapport van de minister, maar het geringe nut dat het jaarrapport zal hebben, zal zijn dat wij hier en daar iets zullen kunnen nagaan. Ik geef het u op een blaadje: de afdwingingsmechanismen die in het verdrag staan, zijn zwak. De praktijk leert dat gelijkaardige Europese verdragen, met gelijkaardige sancties en afdwingingsmechanismen, niet werken, laat staan dat er de politieke wil is om ze toe te passen, door Europa of de betrokken staten. Ook van het argument dat dit verdrag zal leiden tot de ontwikkeling van betere sociale, milieu- en mensenrechtennormen, geloven wij niets.
Om die drie redenen – geen economische groei, niet meer sociale en dus politieke stabiliteit en, ten derde, geen hefboom om milieurechten, sociale en andere rechten te versterken in die landen – zal onze fractie tegenstemmen.
Translated text
Colleagues, I look forward to the Minister’s Annual Report with great interest, but the little benefit that the Annual Report will have will be that we will be able to examine something here and there. I give it to you on a sheet: the enforcement mechanisms contained in the treaty are weak. Practice teaches that similar European treaties, with similar sanctions and enforcement mechanisms, do not work, let alone there is the political will to apply them, by Europe or the States concerned. We also believe nothing of the argument that this convention will lead to the development of better social, environmental and human rights standards.
For these three reasons – no economic growth, no more social and therefore political stability and, third, no leverage to strengthen environmental, social and other rights in those countries – our group will vote against.
#32
Official text
Monsieur le président, chers collègues, les buts avoués de ce traité, et je me réfère au texte, ce sont l'intensification du commerce entre la Colombie, le Pérou et l'Union européenne, l'amélioration de l'accès au marché public des différentes entreprises des deux entités et la création d'une discipline commune en matière de droits de propriété intellectuelle. Là derrière, se trouvent la question des médicaments, comme l'a dit notre président, M. Van der Maelen, mais aussi la question des semences. Le traité espère, dans ce contexte, améliorer la question des droits de l'homme et des droits sociaux, et faire en sorte, monsieur Miller, qu'une série des normes OIT soient appliquées par la Colombie et le Pérou "tout ceci en permettant l'intégration régionale dans la zone andine". Il s'agit de faire en sorte que non seulement la Colombie et le Pérou, mais aussi l'Équateur et la Bolivie puissent faire partie de cet ensemble commercial. C'est le présupposé du traité. Comme vous l'avez dit, monsieur Miller, et comme l'a indiqué le ministre des Affaires étrangères, c'est le commerce qui va apporter non seulement la prospérité économique mais également les droits sociaux, environnementaux et humains.
Que trouve-t-on concrètement? D'une part, quand nous écoutons l'intervention du ministre des Affaires étrangères, l'objectif du côté européen est d'offrir de nouveaux débouchés commerciaux pour les grandes "industries exportatrices de l'Union européenne". Le ministre a cité l'automobile, la chimie (les engrais, les semences, etc.), la pharmacie et les télécoms. Que peuvent attendre la Colombie et le Pérou d'un tel traité? Le ministre répond: "L'Union européenne va ouvrir son marché à la Colombie et au Pérou pour les produits industriels et de la pêche et va offrir des concessions tarifaires en matière de grandes exportations agricoles."
Dans quel contexte allons-nous ratifier cet accord commercial entre la Colombie, le Pérou et l'Union européenne? Nos industries et une partie de nos dirigeants estiment que la Colombie et le Pérou sont des eldorados agricoles et miniers. C'est incontestable: les richesses sont très importantes. Dans un contexte où, depuis des dizaines d'années, une guérilla communiste, s'appuyant sur une situation sociale délétère de paysans déracinés de leurs terres par l'apparition de grands latifundia, se nourrit d'une désespérance sociale faite d'accaparement des terres et de l'émergence d'une industrie extractive extrêmement vorace en terres, et donc en espaces pour les agriculteurs qui, jusque-là, étaient les tenants d'une agriculture plutôt familiale et vivrière.
Translated text
The stated objectives of this treaty, and I refer to the text, are the intensification of trade between Colombia, Peru and the European Union, the improvement of access to the public market for the different companies of the two entities and the creation of a common discipline on intellectual property rights. There’s the issue of drugs, as our president has said. Van der Maelen, but also the issue of seeds. The treaty hopes, in this context, to improve the issue of human and social rights, and to ensure, Mr Miller, that a series of ILO standards are applied by Colombia and Peru "all of this allowing regional integration in the Andes area." It is about ensuring that not only Colombia and Peru, but also Ecuador and Bolivia can be part of this trade set. That is the premise of the treaty. As you said, Mr. Miller, and as the Foreign Minister pointed out, it is trade that will bring not only economic prosperity but also social, environmental and human rights.
What is found concretely? On the one hand, when we listen to the Foreign Minister’s intervention, the aim of the European side is to offer new trade opportunities for the big “exporting industries of the European Union.” The minister cited the automotive, chemistry (fertilizers, seeds, etc.), pharmacy and telecommunications. What can Colombia and Peru expect from such a treaty? The minister replied: "The European Union will open its market to Colombia and Peru for industrial and fishery products and will offer tariff concessions on large agricultural exports."
In what context will we ratify this trade agreement between Colombia, Peru and the European Union? Our industries and some of our leaders believe that Colombia and Peru are agricultural and mining eldorados. This is undeniable: wealth is very important. In a context where, for decades, a communist guerrilla, relying on a detrimental social situation of peasants uprooted from their lands by the appearance of large latifundia, feeds on a social despair made of the seizure of land and the emergence of an extractive industry extremely vorace in land, and therefore in spaces for farmers who, until then, were the supporters of a rather family and food-saving agriculture.
#33
Official text
N'oublions pas que le problème de la coca et de l'émergence d'une véritable agriculture tournée sur la coca provient justement de l'accaparement des terres et du déracinement des paysans. Si les paysans avaient pu rester à l'endroit où l'on a ouvert des mines et créé des latifundia, ces paysans ne seraient pas allés en bordure de la Colombie, dans des zones qui ne sont pas contrôlables par l'armée régulière et là où ont émergé les FARC et la culture de la coca.
Il faut savoir que, dans ces conditions, la répression des acteurs syndicaux est la plus forte jamais observée au monde. La Colombie est l'endroit où les syndicalistes sont le plus largement enfermés au rapport du nombre d'habitants. Donc, le cœur du problème en Colombie est lié à la mauvaise répartition des terres, malgré l'existence de deux lois qui re-répartissent les terres et empêchent les personnes de posséder x hectares maximum.
Aujourd'hui, l'un des problèmes sociaux, c'est l'orientation de l'économie colombienne vers l'industrie extractive et l'industrie agricole exportatrice.
Dans ce contexte, l'accord commercial supprimera-t-il la cause des problèmes observés en Colombie? Notre point de vue, c'est que, au contraire, il va les amplifier. Prenons le simple exemple des importations que la Belgique souhaite voir progresser grâce à l'accord commercial avec la Colombie et le Pérou.
M. le ministre a répondu que nos industries étaient en attente de minerais et de fruits exotiques. C'est ce qui figure au rapport. Dans ces domaines, ce n'est pas la petite agriculture paysanne qui est concernée, mais les grandes sociétés multinationales qui, pour pouvoir produire ces fruits exotiques ou extraire ce minerai, ont eu besoin de passer par un processus d'accaparement des terres, à la base duquel se trouvent tous les problèmes sociaux.
Un rapport sur les droits de l'homme qui serait distribué sur nos bancs chaque année est un cache-sexe ou un paravent. En effet, jusqu'à présent, à aucun moment, même si nous avons ici ratifié des traités comprenant des clauses sociales et environnementales, jamais notre État ou l'Union européenne n'a suspendu une partie ou tout un accord au nom du fait que les clauses sociales et environnementales n'étaient pas respectées.
Translated text
Let us not forget that the problem of coca and the emergence of a true coca-oriented agriculture comes precisely from the seizure of land and the de-rooting of peasants. If the peasants could have remained in the place where mines were opened and latifundia created, these peasants would not have gone to the border of Colombia, to areas that are not controlled by the regular army and where the FARC and coca culture emerged.
Under these conditions, the repression of trade union actors is the strongest ever seen in the world. Colombia is the place where trade unionists are most widely locked in terms of population. So, the heart of the problem in Colombia is related to the poor distribution of land, despite the existence of two laws that redistribute land and prevent people from possessing x hectares maximum.
Today, one of the social problems is the orientation of the Colombian economy towards the extractive industry and the exporting agricultural industry.
In this context, will the trade agreement remove the cause of the problems seen in Colombia? Our point of view is that, on the contrary, it will amplify them. Take the simple example of the imports that Belgium wants to see advanced through the trade agreement with Colombia and Peru.
by Mr. The minister replied that our industries were waiting for exotic minerals and fruits. This is what is stated in the report. In these areas, it is not small-scale peasant agriculture that is concerned, but the large multinational companies that, in order to produce these exotic fruits or extract this mineral, have had to go through a process of land acquisition, at the basis of which are all social problems.
A report on human rights that would be distributed on our banks each year is a sex cache or umbrella. Indeed, until now, at no time, even though we have here ratified treaties containing social and environmental clauses, never has our State or the European Union suspended any part or all of an agreement in the name of the fact that the social and environmental clauses were not respected.
#34
Official text
Je prends l'exemple clair du Qatar et de ses chantiers pour la Coupe du monde 2022, où les droits sociaux et environnementaux sont bafoués. La Belgique a un accord commercial avec le Qatar. Pourtant, notre pays n'a jamais activé une clause de suspension. Elle a peut-être fait valoir certaines choses mais elle n'a jamais activé des suspensions.
Je répète que le problème de base est la mauvaise répartition des terres. La solution est-elle le libre-échange? Nous ne le pensons pas. Cela n'a pas fonctionné dans le cadre du libre-échange et du traité entre les États-Unis et la Colombie. Le problème principal réclame une mesure nationale, une politique émancipatrice et nationale de re-répartition équitable des terres qui assèchera la base de recrutement des FARC mais aussi la cause de culture de la coca.
Plutôt que de mettre fin aux violences ou d'espérer que ce traité de libre-échange va aider au processus de paix, nous, écologistes, craignons que ce traité n'amplifie les phénomènes à la base de ces violences et de les aggraver. Pour cette raison, nous voterons contre ce projet de loi introduisant ce traité dans notre droit.
Translated text
I take the clear example of Qatar and its construction sites for the 2022 World Cup, where social and environmental rights are violated. Belgium has a trade agreement with Qatar. Nevertheless, our country has never activated a suspension clause. She may have claimed some things, but she has never activated suspensions.
I repeat that the basic problem is the poor distribution of land. Is free trade the solution? We do not think so. This did not work within the framework of the free trade agreement and the treaty between the United States and Colombia. The main problem calls for a national measure, an emancipatory and national policy of equitable redistribution of land that will dry up the FARC recruitment base but also the cause of coca cultivation.
Rather than ending violence or hoping that this free trade treaty will help the peace process, we, environmentalists, fear that this treaty will amplify the phenomena underlying these violence and aggravate them. For this reason, we will vote against this bill introducing this treaty into our law.
#35
Official text
Monsieur le président, sans étonnement, nous voterons contre cet accord.
Je ferai tout d'abord une petite considération générale. Dans l'histoire de la politique internationale, on remarque souvent que les demandeurs de libre-échange sont, à chaque fois, les nations les plus fortes d'un point de vue industriel et économique. Ce sont toujours les nations les plus fortes qui peuvent concurrencer, gagner la bataille concurrentielle sur le marché intérieur d'autres pays. Cela fait 150 ans que le débat existe dans le monde. Ce débat a eu lieu entre puissances industrielles. Rappelez-vous quand l'Angleterre voulait un marché ouvert, alors que d'autres pays européens préféraient un certain protectionnisme. La situation n'a pas changé.
Au travers d'accords de libre-échange entre pays en voie de développement et pays industriels, qui gagne in fine? Ce sont les sociétés qui ont le plus de capitaux, le plus de moyens industriels et scientifiques pour conquérir le marché de l'autre. C'est ce qui se passe dans tous les pays. J'ai déjà pu l'expliquer ici à la Chambre. J'ai travaillé pendant deux ans en République Démocratique du Congo. On se rend compte à quel point de nombreuses denrées alimentaires qui proviennent d'Occident, plus particulièrement de Belgique et de France, cassent complètement le marché intérieur, que ce soit celui des œufs, des oignons, etc.
Nous craignons que ce même phénomène ne se reproduise dans les pays du Sud. Heureusement, et cela me fait plaisir, nous ne sommes pas les seuls à le penser. De plus en plus d'États latino-américains ont eux-mêmes politiquement compris cette réalité. D'autres partis politiques sont venus au pouvoir. Une nouvelle vague d'hommes et de femmes politiques progressistes est arrivée.
Ces États ont demandé eux-mêmes le retrait de ces mécanismes. Je me réjouis de constater que des pays comme la Bolivie ou l'Équateur se sont déjà retirés, ce qui nous conduit aujourd'hui à signer un accord uniquement avec deux pays. Je voudrais profiter de ma prise de parole pour féliciter et encourager tous les peuples latino-américains à continuer leur combat pour cette indépendance économique par rapport aux pays du Nord.
Venons-en à la Colombie et au Pérou, deux pays qui n'ont pas encore franchi ce pas. Je crois que ce n'est bénéfique ni pour eux ni pour nous. Dans l'accord, on énumère tous les avantages: 16 millions d'euros pour les produits chimiques, 33 millions pour le secteur automobile, 60 millions pour le textile. On énumère tout le business qu'on va pouvoir réaliser de notre côté. Malheureusement, ce qui va pouvoir être gagné de l'autre côté, on ne le développe pas beaucoup. La raison me semble être assez claire: notre intrusion dans les marchés intérieurs de ces pays va enlever des acquis.
Prenons l'exemple du Pérou. L'anecdote est marrante: aujourd'hui, on nous demande de voter quelque chose qui est déjà en application, ce qui devient petit à petit une habitude dans les démocraties européennes. Le Pérou n'avait pas de politique de brevets sur les médicaments. Depuis l'introduction de l'accord avec l'Union européenne, on est maintenant à cinq ans de brevets et on prépare des résolutions pour aller vers huit ans de brevets. Pourquoi? Parce que des multinationales font pression pour pouvoir breveter l'ensemble des produits qu'elles vendent là-bas, plus particulièrement les semences. La question des semences est très importante pour des pays comme le Pérou et la Colombie. Cela prend parfois même des tournures politiques et militaires. Le land grabbing, le rachat de terres par des grands groupes multinationaux, est un des problèmes fondamentaux dans la non-réforme agraire de ces pays. Cette politique du land grabbing a comme conséquence que la terre qui peut être vue dans nos pays comme étant une bête marchandise à vendre est souvent une condition existentielle pour les paysans du Pérou et de la Colombie pour pouvoir exploiter leurs propres terres, desquelles ils sont chassés.
Je crois que les mesures qui sont proposées aujourd'hui dans cet accord ne vont pas aller dans le sens d'une amélioration des conditions sociales des paysans péruviens et colombiens.
Nous avons déjà abordé la question des droits de l'homme. Je rappelle que la Colombie est un des pays où un grand nombre de syndicalistes ont été assassinés; on ne parle donc pas uniquement d'un enfermement.
Translated text
There is no doubt that we will vote against this agreement.
First, I will make a small general consideration. In the history of international politics, it is often noted that the seekers of free trade are, every time, the strongest nations from an industrial and economic point of view. It is always the strongest nations that can compete, win the competitive battle on the domestic market of other countries. The debate has been around the world for 150 years. This has taken place among the industrial powers. Remember when England wanted an open market, while other European countries preferred some protectionism. The situation has not changed.
Through free trade agreements between developing countries and industrialized countries, who wins in the end? These are the companies that have the most capital, the most industrial and scientific means to conquer each other’s market. This is what is happening in all countries. I could have explained it here in the room. I worked for two years in the Democratic Republic of the Congo. We see how many foodstuffs that come from the West, ⁇ from Belgium and France, completely break the domestic market, whether it be for eggs, onions, etc.
We fear that the same phenomenon will happen again in the South. Fortunately, and I’m glad, we’re not the only ones who think so. More and more Latin American states themselves have politically understood this reality. Other political parties came to power. A new wave of progressive men and women politicians has come.
These states themselves have called for the withdrawal of these mechanisms. I am delighted to see that countries like Bolivia and Ecuador have already withdrawn, which now leads us to sign an agreement with only two countries. I would like to use my speech to congratulate and encourage all Latin American peoples to continue their struggle for economic independence from the northern countries.
Let's go to Colombia and Peru, two countries that have not yet taken this step. I don’t think that’s good for them or us. The agreement lists all the benefits: €16 million for chemicals, €33 million for the automotive sector, €60 million for textiles. We list all the things that we can do on our part. Unfortunately, what can be gained on the other side is not much developed. The reason seems to me to be quite clear: our intrusion into the domestic markets of these countries will take away acquisitions.
Take the example of Peru. The anecdote is funny: today we are asked to vote for something that is already in place, which is gradually becoming a habit in European democracies. Peru did not have a patent policy on medicines. Since the introduction of the agreement with the European Union, we are now five years away from patents and resolutions are being prepared to move to eight years of patents. Why Why ? Because multinationals are putting pressure on them to be able to patent all the products they sell there, ⁇ seeds. The issue of seeds is very important for countries like Peru and Colombia. Sometimes it even takes political and military turns. Land grabbing, the purchase of land by large multinational groups, is one of the fundamental problems in the non-agricultural reform of these countries. This policy of land grabbing has as its consequence that the land that can be seen in our countries as a commodity beast for sale is often an existential condition for peasants in Peru and Colombia to be able to exploit their own land, from which they are hunted.
I believe that the measures proposed today in this agreement will not go in the direction of improving the social conditions of Peruvian and Colombian peasants.
We have already talked about human rights. I would like to remind you that Colombia is one of the countries where a large number of unionists have been murdered; therefore, we are not just talking about closure.
#36
Official text
Vingt-six syndicalistes ont été assassinés en 2013, trente-cinq en 2014, soixante-neuf en 2015. Voilà le palmarès de la Colombie. Ce sont donc des accords "business as usual" qui sont conclus. On ne se pose pas trop de questions, mais le plus inquiétant est d'apprendre qui se trouve derrière ces assassinats. Il est très regrettable de constater, comme plusieurs enquêtes ont pu le démontrer, que des multinationales actives sur le terrain, plus particulièrement Nestlé et Coca-Cola, contribuent au financement de groupes paramilitaires. Nous assistons donc à un pillage économique, tel que décrit dans ce type d'accord, et à une persistance dans l'inaction face à l'oppression politique et militaire qui sévit dans ces pays.
Mes chers collègues, monsieur le ministre, je ne vous étonnerai pas en vous disant que cet accord ne nous enthousiasme guère. Nous continuerons à nous mobiliser avec les mouvements sociaux et d'autres partis politiques contre de tels accords. J'espère que la vague de pays latino-américains souhaitant une véritable indépendance et le développement d'un marché autocentré et autonome dépassera la Bolivie, le Venezuela, l'Équateur et pourra œuvrer à la construction d'un continent indépendant qui tissera des relations équitables – et non des relations de dépendance vis-à-vis de l'économie européenne, telles que nous les connaissons depuis cinquante ou soixante ans.
Translated text
Twenty-six unionists were murdered in 2013, thirty-five in 2014, seventy-nine in 2015. This is the colombian landmark. These are “business as usual” agreements. We don’t ask too many questions, but the most worrying thing is to learn who is behind these murders. It is very regrettable to see, as several investigations have demonstrated, that multinational companies active in the field, ⁇ Nestlé and Coca-Cola, contribute to the financing of paramilitary groups. We are therefore witnessing economic looting, as described in this type of agreement, and a persistence in inaction in the face of the political and military oppression that strikes in these countries.
Dear colleagues, Mr. Minister, I will not be surprised to say that this agreement is not very enthusiastic to us. We will continue to mobilize with social movements and other political parties against such agreements. I hope that the wave of Latin American countries wishing real independence and the development of a self-centered and autonomous market will surpass Bolivia, Venezuela, Ecuador and will be able to work towards the construction of an independent continent that will weave equitable relations – not relations of dependence on the European economy, as we have known them for fifty or sixty years.
#37
Official text
Mijnheer de voorzitter, wij hebben uitgebreide besprekingen gevoerd in de commissie, maar ik zal toch nog wat commentaar geven, eerst over het waarom van de steun aan vrijhandel. Het is meer dan een traditie. De uitbreiding van de Europese Unie, jaar na jaar, tot 28 Europese landen was een zeer groot succes, niet alleen wat handel betreft, maar ook op het vlak van mensenrechten; ze heeft ook gezorgd voor een zeer grote vooruitgang in het zuiden en oosten van Europa, in vergelijking met het verleden. Hetzelfde geldt voor het milieu en de sociale rechten van veel werknemers in de Europese Unie.
Dezelfde redenering gaat ook op voor het federale niveau en de Gewesten, bijvoorbeeld in de relaties met Colombia en Peru, waarnaar wij buitenlandse handelsmissies hebben georganiseerd in oktober 2014, op verzoek van de drie Gewesten, om de mogelijkheden voor onze bedrijven te bekijken voor meer handelsrelaties met Peru en Colombia.
Er waren vragen over de mogelijke vooruitgang voor Peru en Colombia. Een van de belangrijkste punten van zo’n akkoord of overeenkomst is de openstelling van de Europese markt voor exporteurs uit Peru en Colombia, via de onmiddellijke liberalisering voor industrie- en visserijproducten en de toezegging van tariefconcessies voor de landbouwsector. Wij proberen om steeds meer steun te geven, ook aan andere landen, buiten de Europese Unie, met een evolutie naar vrijhandel.
Translated text
Mr. Speaker, we have had extensive discussions in the committee, but I will still give a few comments, first on why support for free trade. It is more than a tradition. The expansion of the European Union, year after year, to 28 European countries was a very great success, not only in terms of trade, but also in terms of human rights; it has also made very great progress in southern and eastern Europe, compared to the past. The same applies to the environment and social rights of many workers in the European Union.
The same reasoning applies to the federal level and the Provinces, for example in the relations with Colombia and Peru, for which we organized foreign trade missions in October 2014, at the request of the three Provinces, to examine the possibilities for our companies for more trade relations with Peru and Colombia.
There were questions about possible progress for Peru and Colombia. One of the key points of such an agreement or agreement is the opening of the European market to exporters from Peru and Colombia, through the immediate liberalisation of industrial and fishery products and the commitment of tariff concessions for the agricultural sector. We try to provide more and more support, including to other countries, outside the European Union, with an evolution towards free trade.
#38
Official text
La deuxième remarque devrait rassurer M. Miller. Il n'est pas tout seul en Europe, malgré ce qu'on entend ce soir dans notre assemblée.
Sur les 28 États de l'Union européenne, 25 ont déjà ratifié cet accord. Il reste la Grèce et l'Autriche et, cela ne rassurera sans doute pas certains groupes au contraire d'autres, mais l'Assemblée nationale française vient de ratifier cet accord et le Sénat doit encore se prononcer.
Chez nous, avec des majorités diverses, la Communauté germanophone comme la Communauté flamande l'ont déjà ratifié. Je connais les majorités de ces différentes Communautés et je suis parfois surpris. Je ne reviendrai pas sur les débats menés en commission sur les contradictions constatées selon qu'on se trouve au niveau des entités fédérées ou au fédéral.
Au Parlement européen, le PPE a vu 232 de ses membres voter pour et 9 s'abstenir, sans vote contre. Dans le groupe socialiste, 119 membres ont voté pour, 37 contre et 14 abstentions. Cela doit rassurer M. Miller. Je l'ai d'ailleurs confirmé en commission suite à une question de M. Van der Maelen.
Translated text
The second observation should reassure Mr. and Miller. He is not alone in Europe, despite what we hear tonight in our assembly.
Of the 28 member states of the European Union, 25 have already ratified the agreement. There remains Greece and Austria, and this will ⁇ not reassure some groups, but the French National Assembly has just ratified this agreement and the Senate has yet to decide.
In our country, with various majorities, the German-speaking Community as well as the Flemish Community have already ratified it. I know the majority of these different Communities and I am sometimes surprised. I will not return to the discussions conducted in committees on the contradictions found depending on whether we are at the level of federal entities or at the federal level.
In the European Parliament, the EPP saw 232 of its members vote for and 9 abstain, without voting against. In the Socialist group, 119 members voted for, 37 against and 14 abstained. This should reassure Mr. and Miller. I confirmed this in the committee following a question from Mr. by Van der Maelen.
#39
Official text
Op vraag van de heer Van der Maelen heb ik dat in de commissie bevestigd. De steun is omvangrijk.
Op Europees vlak heeft bij de socialistische fractie sp.a tegengestemd. Bij de PS was dat iets anders. Er waren bij de PS twee onthoudingen. Het is alvast heel democratisch om er op de verschillende niveaus een andere mening op na te houden. Er was een ja-stem in de Duitstalige Gemeenschap, een nee-stem op federaal niveau en een onthouding op Europees niveau. Het is niet altijd gemakkelijk om dat stemgedrag te volgen, maar ik probeer het, hoewel dat niet mijn eerste taak is.
Translated text
At the request of Mr Van der Maelen, I confirmed this in the committee. The support is extensive.
At the European level, the socialist group sp.a voted against. With the PS, that was different. There were two abstentions in the PS. It is very democratic to have different opinions at different levels. There was a “yes” vote in the German-speaking Community, a “no” vote at the federal level and an abstinence at the European level. It’s not always easy to follow that voice behavior, but I try it, although that’s not my first task.
#40
Official text
J'en arrive au troisième élément qui a trait aux progrès réalisés dans les pays avec lesquels nous négocions, parmi lesquels la Colombie et le Pérou. Pour ce qui concerne en particulier la Colombie, au sujet de laquelle de nombreuses remarques ont été faites, sachez que, d'un point de vue économique, le chômage y est passé de 12,2 % en 2010 à 8,7 % en 2014. Un certain nombre de pays européens aimeraient connaître cette évolution. En tout cas, il s'agit d'un progrès qu'il faut pouvoir saluer. Mieux que cela encore, pour la première fois depuis longtemps, nous avons la conviction qu'un accord de paix pourra être trouvé entre les autorités colombiennes et les FARC. Est-ce dans une telle période que l'on doit s'opposer à un soutien actif, à travers notamment ce type de démarche commerciale avec la Colombie?
Je voudrais ajouter que, comme c'est le cas au niveau de l'Union européenne, il y a de plus en plus d'accords régionaux de libre-échange. Dans toutes ces régions, y compris en Amérique latine, la volonté est d'intégrer de plus en plus les marchés, d'aller vers des marchés de plus en plus ouverts.
J'en arrive ainsi au rapport qui, pour la première fois, sera fourni à mon initiative, par mon département. Je ne tiens nullement à vous convaincre, madame Grovonius, mais sachez que ce qui a été demandé en commission correspond en tous points à ce qui est proposé ici. Vous demandez peut-être autre chose, mais la commission et le gouvernement ont convenu qu'un rapport destiné à faire le point sur les accords commerciaux serait déposé chaque année, y compris, bien entendu, en ce qui concerne l'effet de ces accords sur le plan commercial – c'est la moindre des choses –, mais aussi leur effet sur toute une série d'autres domaines, notamment en matières environnementale et sociale. Et comme plusieurs l'ont demandé, le rapport sera renforcé par les rapports de toute une série d'organisations internationales, notamment par l'Union européenne, mais aussi nos postes diplomatiques dans les pays concernés. Toute une série d'autres accords pourront être évalués, que ce soit au niveau fiscal ou dans d'autres domaines. Mais nous tenterons surtout de voir quelles conclusions peuvent être tirées. Nous nous poserons la question de savoir si des propositions visant des améliorations ou des modifications doivent être apportées et présentées. En tout cas, c'est la première fois que nous nous adonnons à un exercice de cette nature dans le cadre de tous les accords qui ont été conclus dans le passé.
Voilà pour ce qui concerne les éléments complémentaires que je voulais donner après le large débat que nous avons eu en commission.
Pour éviter que le débat sur le rapport dont question ait lieu à une date trop éloignée, j'ai proposé de travailler, dès le début de l'année prochaine, sur un premier rapport. Il ne s'agira pas d'une pièce à casser. Il sera bien élaboré, je connais les membres de mon département. Cela nous permettra, en tout cas, d'organiser très rapidement un débat sur l'évaluation de l'effet de ces accords.
Translated text
I come to the third point, which relates to the progress made in the countries we are negotiating with, including Colombia and Peru. Specifically for Colombia, for which many remarks have been made, the unemployment rate fell from 12.2% in 2010 to 8.7% in 2014. A number of European countries would like to be aware of this. In any case, this is a progress that should be welcomed. Better yet, for the first time in a long time, we are convinced that a peace deal can be reached between the Colombian authorities and the FARC. Is it in such a time that we should oppose active support, ⁇ through this type of trade approach with Colombia?
I would like to add that, as is the case at the EU level, there are more and more regional free trade agreements. In all these regions, including Latin America, the desire is to integrate more and more markets, to move to more and more open markets.
This is the first report I will submit, for the first time, on my own initiative. I do not want to convince you at all, Mrs. Grovonius, but know that what has been asked in the committee corresponds in all respects to what is proposed here. You may be asking for something else, but the Commission and the government have agreed that a report aimed at reviewing trade agreements would be submitted each year, including, of course, regarding the impact of these agreements on the trade – this is the slightest of things – but also their impact on a whole host of other areas, including environmental and social matters. And as many have requested, the report will be reinforced by the reports of a whole host of international organizations, including the European Union, but also our diplomatic posts in the countries concerned. A whole host of other agreements could be evaluated, whether at the tax level or in other areas. We will try to see what conclusions can be drawn. We will ask ourselves whether improvement or modification proposals should be made and submitted. In any case, this is the first time we have engaged in an exercise of this kind in all agreements that have been concluded in the past.
This is what I wanted to say after the extensive discussion we had.
To prevent the debate on the report being discussed from taking place too far away, I have proposed working on a first report as of the beginning of next year. This will not be a piece to break. I think it’s going to be very good, I know my team members. This will, in any case, allow us to conduct a very prompt discussion on the assessment of the effect of these agreements.
#41
Official text
Si le parlement souhaite que l'on insiste plus particulièrement sur l'un ou l'autre accord, bien entendu, on agira de la sorte.
Je veux remercier tous les groupes que M. Miller a réussi à convaincre et qui voteront probablement, pour une part en tout cas, ce texte, voire qui s'abstiendront, ce qui est déjà un geste dans la bonne direction.
Translated text
If the Parliament wishes that one or the other agreement be emphasized more specifically, of course, we will act in this way.
I would like to thank all the groups that Mr. Miller has managed to convince and who will probably vote, for one part in any case, this text, or even who will abstain, which is already a gesture in the right direction.
#42
Official text
Mijnheer de voorzitter, ik verwijs naar mijn schriftelijk verslag.
Translated text
I refer to my written report.
#43
Official text
Mijnheer de voorzitter, mijnheer de minister, collega's, het voorliggend wetsontwerp is voor ons broodnodig. Ik zal dat aantonen aan de hand van twee voorbeelden.
Ik had mijn uiteenzetting eerst voorbereid aan de hand van een voorbeeld van twee jaar geleden, dat aantoonde dat politieke bemoeienissen niet goed zijn voor onze overheidsbedrijven. Jammer genoeg kan ik daaraan nog een voorbeeld van vorige week toevoegen.
De Vlaamse Volksbeweging laat al tien jaar lang aangepaste postzegels drukken om de eigen post te versturen. Dat deed ze ook dit jaar. Op 23 november werd het ontwerp van de nieuwe postzegel goedgekeurd door bpost en door de VVB betaald. Twee dagen later liet bpost aan de Vlaamse Volksbeweging weten dat ze die postzegel niet meer kunnen drukken. Tien jaar lang kon dat wel, nu niet meer. Mijn collega Peter Dedecker, die het dossier opvolgt, maar hier vandaag niet aanwezig kan zijn door ziekte, zal hierover zeker nog vragen stellen aan de bevoegde minister. Met de herziening kunnen dergelijke zaken onmogelijk worden gemaakt.
Ik geef een tweede voorbeeld. U herinnert zich ongetwijfeld nog 7 november 2013, toen Didier Bellens, het enfant terrible van PS en toenmalig CEO van Belgacom, van zich liet horen. Ik citeer hem: "Di Rupo is als een klein kind dat op 6 december zijn sinterklaas komt vragen".
Ik was toen nog geen Kamerlid, maar ik herinner mij dat alle kranten volstonden en dat bijna alle partijen op het spreekgestoelte hun beklag deden. Het was schandalig, c'était scandaleux. Mijn collega Peter Dedecker stond hier toen wel al en, hoewel men onze partij moeilijk kan associëren met de heer Bellens, zei Peter Dedecker dat de heer Bellens op dat vlak gelijk had.
Wat was er immers aan de hand? Belgacom moest lenen om een hoger dividend te kunnen uitbetalen aan de regering-Di Rupo. Dat dividend van 534 miljoen euro was nodig om het gat in de begroting te dichten. Belgacom was niet meer en niet minder dan de melkkoe van de regering.
Het resultaat van die kortetermijnvisie van de politiek op het bedrijf zien we vandaag in Vlaanderen. Door te focussen op het dividend kon Belgacom onvoldoende investeren en moest het lijdzaam toezien hoe in Vlaanderen het jonge Telenet met grote investeringen in het netwerk systematisch marktaandeel won van de oude monopolist Belgacom.
Telenet heeft vandaag in Vlaanderen een marktaandeel van 80 % op de residentiële breedbandmarkt, waarvoor ik het bedrijf wil feliciteren, terwijl Proximus het moet stellen met een marktaandeel van minder dan 20 %.
Translated text
Mr. Speaker, Mr. Minister, Ladies and Gentlemen, the present bill is very necessary for us. I will demonstrate this with two examples.
I had first prepared my presentation using an example two years ago, which showed that political interference is not good for our state-owned companies. Unfortunately, I can add another example from last week.
The Flemish People's Movement has been printing adapted stamps for ten years to send its own mail. She did so this year too. On 23 November, the draft of the new stamp was approved by bpost and paid by the VVB. Two days later, bpost told the Flemish People’s Movement that they could no longer print that stamp. For ten years it was possible, now it is no longer. My colleague Peter Dedecker, who follows the file, but cannot be present here today due to illness, will surely still ask questions about this to the competent minister. With the revision, such things can be made impossible.
I give a second example. You will undoubtedly remember on November 7, 2013, when Didier Bellens, PS’s enfant terrible and then CEO of Belgacom, made a statement about himself. I quote him: “Di Rupo is like a small child who comes to ask for his sinter glass on December 6.”
I was not a member of the Chamber at the time, but I remember that all the newspapers were sufficient and that almost all the parties in the speech panel complained. It was scandalous, it was scandalous. My colleague Peter Dedecker was already here at the time, and although it is difficult to associate our party with Mr. Bellens, Peter Dedecker said that Mr. Bellens was right in that regard.
After all, what was going on? Belgacom had to borrow to be able to pay a higher dividend to the government-Di Rupo. That dividend of 534 million euros was needed to fill the budget gap. Belgacom was neither more nor less than the government’s milk cow.
The result of that short-term vision of policy on the company we see today in Flanders. By focusing on the dividend, Belgacom could not invest sufficiently and had to patiently monitor how in Flanders the young Telenet with large investments in the network systematically won market share from the old monopolist Belgacom.
Telenet today has a market share of 80 % in Flanders on the residential broadband market, for which I would like to congratulate the company, while Proximus must face it with a market share of less than 20 %.
#44
Official text
Collega’s, na die twee voorbeelden ben ik benieuwd of er nu echt nog mensen geloven dat politici de beste bestuurders van bedrijven zijn. Dat is de reden waarom onze fractie onverkort achter het wetsontwerp staat, een wetsontwerp dat aangekondigd werd in het regeerakkoord waarin wij als partij onze visie hebben ingebracht. Proximus en bpost moeten zich voor ons kunnen ontwikkelen in een sterk concurrentiële markt, op dezelfde manier waarop andere bedrijven dat doen in dezelfde markt, een gelijk speelveld dus en dat komt er nu eindelijk.
De depolitisering van bedrijven in een geliberaliseerde markt is voor ons niet alleen logisch, ze is ook noodzakelijk. Dat zien we aan de hand van het voorbeeld van Vlaanderen en Telenet. Met het ontwerp wordt niet langer vastgehouden aan de fetisj van een meerderheidsaandeel voor de overheid. Dat biedt mogelijkheden. De regering kan eventuele inkomsten van de verkoop aanwenden voor afbouw van de staatsschuld, wat voor onze partij de enige manier is waarop die inkomsten zouden mogen worden aangewend, en er kunnen ook synergieën met andere bedrijven uit binnen- en buitenland worden gezocht met het oog op de groei tot nog slagkrachtigere bedrijven. Wie kan hier nu tegen zijn? Ik kijk alvast uit naar de toespraken en het stemgedrag van de oppositie.
Tot slot, collega’s, tijdens de bespreking in de commissie kwamen ook de spoorbedrijven nog aan bod. Onderhavig wetsontwerp is daar nochtans niet op van toepassing. Er leeft blijkbaar bij sommige partijen een heilige schrik dat ook de NMBS hieronder zou vallen. Het lijkt zowaar hun grootste nachtmerrie, mocht de NMBS hetzelfde traject volgen als Belgacom en bpost, waarbij de druk van de concurrentie en de intrede van privékapitaal de oubollige PTT en RTT omtoverde tot performante bedrijven, waarop we terecht fier mogen zijn. Het is blijkbaar de nachtmerrie van de oppositie, dat burgers en reizigers, dus belastingbetalers, bij stakingen, waarbij een kleine groep het hele spoor platlegt, een alternatief hebben. Dat is niet onze nachtmerrie en ook niet die van anderen, denk ik. Voor ons is dat een droom en misschien wel voor iedereen. Een betere dienstverlening aan scherpere prijzen, wij zijn alleszins voor.
Translated text
After these two examples, I wonder if there are still people who believe that politicians are the best managers of companies. That is why our group stands firmly behind the bill, a bill announced in the government agreement in which we as a party have embodied our vision. Proximus and bpost must be able to develop for us in a highly competitive market, in the same way that other companies do in the same market, an equal playing field and that is now finally there.
The depolitization of companies in a liberalized market is not only logical for us, it is also necessary. We can see this from the example of Flanders and Telenet. The draft no longer holds to the fetish of a majority share for the government. That offers possibilities. The government can use any proceeds from sales to reduce the government debt, which is the only way for our party to use those proceeds, and synergies with other companies from home and abroad can also be sought in order to grow into even more successful companies. Who can oppose this now? I look forward to the speeches and voting behavior of the opposition.
Finally, colleagues, during the discussion in the committee, railway companies were also discussed. However, the present bill does not apply to this. There is apparently in some parties a sacred horror that the NMBS would also fall below. It seems to be their biggest nightmare, if the NMBS followed the same trajectory as Belgacom and bpost, where the pressure of competition and the entry of private capital turned the overwhelming PTT and RTT into performing companies, which we may be proud of. It is apparently the nightmare of the opposition, that citizens and travellers, i.e. taxpayers, have an alternative in strikes, where a small group crashes the entire track. This is not our nightmare, nor is it the nightmare of others. It is a dream for us, and ⁇ for everyone. A better service at sharper prices, we are all for.
#45
Official text
Monsieur le président, je voudrais acter très nettement ce qui vient d'être dit. A contrario des déclarations qu'a répétées le gouvernement selon lesquelles aucune décision n'avait encore été prise au sujet de la vente et de la privatisation de bpost et Proximus, je viens d'entendre notre collègue de la N-VA s'exprimer très clairement. En effet, elle a indiqué que la décision avait été prise et qu'elle permettra de réduire le poids de la dette. Les masques sont enfin tombés. Nous pouvons donc saluer son honnêteté.
Translated text
I would like to state very clearly what has just been said. Contrary to the statements repeated by the government that no decision had yet been made regarding the sale and privatization of bpost and Proximus, I just heard our colleague from the N-VA speak very clearly. In fact, it said the decision had been taken and that it would reduce the weight of the debt. The masks finally fell. We welcome his honesty.
#46
Official text
Monsieur le président, monsieur le vice-premier ministre, chers collègues, le texte qui nous a été présenté en commission durant le mois d'octobre concerne, pour 90 % de son contenu, la modernisation de deux entreprises publiques, bpost et Proximus.
Le gouvernement souhaite en effet renforcer ces deux entreprises publiques afin qu'elles puissent faire jeu égal avec leurs concurrents dans un marché hypercompétitif, réalité que personne ne peut ignorer aujourd'hui. Il fait ainsi preuve de pragmatisme et de bon sens. À ce titre, le projet de loi qui nous est soumis en ce moment positionne bpost et Proximus dans un véritable level playing field en leur permettant de créer des filiales, de prendre des participations, de sous-traiter, de faire appel à des travailleurs contractuels. De même, les règles de bonne gouvernance prônées par l'OCDE seront de la sorte consolidées. Enfin, nous en finirons avec la politisation négative des organes de gestion.
Toutes deux sont régies pour l'instant par une loi de 1991. Nier que, depuis lors, la société et les marchés dans lesquels ces entreprises évoluent aient changé revient à se voiler la face. Nous connaissons désormais internet, les e-mails, les gsm, les smartphones, les objets connectés et l'e-commerce. Ce sont des réalités incontestables. C'est pourquoi il importe de passer à l'action, monsieur le vice-premier ministre, et je vous remercie de présenter ce texte aujourd'hui.
L'objectif vise non seulement à moderniser les entreprises concernées, mais aussi à perfectionner leur mode de gestion. Il convient en effet de les adapter afin de conserver ce service public de qualité et de favoriser les emplois de demain.
Translated text
Mr. Speaker, Mr. Deputy Prime Minister, dear colleagues, the text that was presented to us in the committee during the month of October concerns, for 90% of its content, the modernization of two public enterprises, bpost and Proximus.
The government wants to strengthen these two public companies so that they can play equal with their competitors in a hypercompetitive market, a reality that no one can ignore today. It shows pragmatism and common sense. As such, the bill that is presented to us at the moment places bpost and Proximus in a true level playing field by allowing them to create subsidiaries, take shares, subcontract, recruit contractual workers. Similarly, the rules of good governance advocated by the OECD will thus be consolidated. Finally, we will end with the negative politicization of management bodies.
Both are currently governed by a 1991 law. To deny that, since then, the society and the markets in which these companies operate have changed is to cover their faces. We now know the internet, e-mail, GSM, smartphones, connected objects and e-commerce. These are undeniable realities. That is why it is important to move to action, Mr. Deputy Prime Minister, and I thank you for presenting this text today.
The aim is not only to modernize the companies concerned, but also to improve their management. They need to be adapted in order to preserve this high-quality public service and promote the jobs of tomorrow.
#47
Official text
Une entreprise qui n'investit pas ou qui investit mal est une entreprise qui meurt. Une entreprise qui ne s'adapte pas au monde dans lequel elle évolue est une entreprise condamnée. Une entreprise qui n'ajuste pas son mode de gestion à ses concurrents est une entreprise sans avenir.
C'est bien entendu à l'opposé de la direction vers laquelle le gouvernement souhaite se diriger. Alors que la libéralisation est bien actée, il est indispensable de donner à bpost et à Proximus les armes pour affronter la réalité dans laquelle elles évoluent et rester les acteurs forts qu'elles sont aujourd'hui dans leur marché respectif.
Venons-en maintenant aux 10 % restants de ce projet de loi qui nous est proposé et qui envisage en effet l'éventualité, madame Fonck, de …
Translated text
A business that doesn’t invest or invests badly is a business that dies. A company that does not adapt to the world in which it evolves is a condemned company. A company that does not adjust its management to its competitors is a business without a future.
This is, of course, the opposite of the direction the government wants to go. While liberalization is well done, it is essential to give bpost and Proximus the weapons to face the reality in which they evolve and remain the strong players they are today in their respective markets.
Let us now come to the remaining 10% of this bill that is proposed to us and which in fact considers the possibility, Mrs. Fonck, of ...
#48
Official text
(…)
Translated text
The [...]
#49
Official text
Oui, ma collègue a dit ce qu'elle a dit, moi je dis ce que je dis. C'est une éventualité dans ce projet de loi. Vous pouvez faire de la sémantique. C'est dans cette direction-là que nous voterons aujourd'hui.
Translated text
Yes, my colleague said what she said, I say what I say. This is a possibility in this bill. You can do semantics. This is the direction we will vote today.
#50
Official text
Monsieur Foret, si vous le permettez, je passe la parole à Mme Fonck.
Translated text
Mr. Foret, if you allow me to speak, I pass the floor to Mrs. Fonck.
#51
Official text
D'une part, j'ai bien lu le contenu du projet de loi et les déclarations de certains membres du gouvernement, et notamment du premier ministre. Mais à la tribune ici, juste avant vous, le principal parti du gouvernement, qui fait la pluie et le beau temps, a clairement annoncé que la volonté était de vendre et ce n'était pas de la sémantique.
D'autre part, et là je vous attends, c'est ce que nous répétons depuis un certain temps et nous n'avons rien vu: où est l'analyse un peu sérieuse de tous les enjeux liés à ces dossiers? Quand j'entends dire par certains que revendre les participations de l'État de bpost et Proximus est magique pour la dette, je ne comprends pas. C'est évidemment un one shot. C'est ne prendre aucunement en compte la réalité et le retour des dividendes annuels qui se fait aujourd'hui. Revendre aujourd'hui, c'est clairement faire une opération négative. Jamais vous n'avez pu démontrer quoi que ce soit sur cet enjeu pourtant majeur sur le plan financier.
Je suis intervenue sur le volet financier car votre collègue de la majorité, donc de la N-VA, l'a abordé juste avant. Nous reviendrons aux autres questions ultérieurement dans le débat.
Translated text
On the one hand, I read the content of the bill and the statements of some members of the government, including the Prime Minister. But at the tribune here, just before you, the main government party, which makes rain and good weather, clearly announced that the will was to sell and that was not semantics.
On the other hand, and there I’m waiting for you, that’s what we’ve repeated for a while and we haven’t seen anything: where is the somewhat serious analysis of all the issues related to these files? When I hear from some say that selling out the shares of the state of bpost and Proximus is magical for debt, I don’t understand. Of course, it is a one shot. This is not taking into account the reality and the return of the annual dividends that are being made today. Selling today is clearly doing a negative operation. You’ve never been able to prove anything about this, yet financially important issue.
I spoke on the financial aspect because your colleague of the majority, therefore of the N-VA, addressed it just before. We will return to the other issues later in the discussion.
#52
Official text
Vous parlez de 10 % du texte mais c'est certainement le point le plus fondamental sur "cette éventualité de vendre". C'est bien là le cœur du débat que nous avons déjà eu en commission et que nous aurons encore aujourd'hui. Vous nous dites: "On verra", "On ne sait pas très bien". Cela varie en fonction de la langue, français ou néerlandais, en fonction du parti. Quant à vous, vous dites que tout est possible et que tout est sur la table. Or c'est bien là le cœur du débat, le problème de ce projet de loi. On ne sait pas où on va. J'aimerais avoir votre avis, la vision de la majorité et du gouvernement par rapport à ce qu'il y a lieu de faire. On nous dit ici: "Laissez-nous faire", "On verra". Avouez qu'il est extrêmement compliqué de se positionner quand le débat est posé en ces termes.
Translated text
You’re talking about 10% of the text, but it’s ⁇ the most fundamental point on “this possibility of selling.” This is the core of the debate that we have already had in the committee and that we will still have today. You tell us, “We’ll see,” “We don’t know very well.” This varies depending on the language, French or Dutch, depending on the party. As for you, you say that everything is possible and that everything is on the table. This is the core of the debate, the problem of this bill. We do not know where we are going. I would like to have your opinion, the view of the majority and the government regarding what should be done. We are told here: “Let us do,” “We’ll see.” Recognize that it is extremely complicated to position yourself when the debate is put in these terms.
#53
Official text
Monsieur Foret, vous rendez-vous compte de ce que vous dites? Je vous cite: "Il faut sauvegarder ce service public." Ces propos sont indignes d'un libéral! Rappelez-vous, vous êtes membre du MR! Vous ne pouvez pas dire de telles choses: "Il faut sauvegarder ce service public"! Prenez exemple sur la collègue, Mme De Coninck, qui, elle, au moins, dit clairement qu'il faut prendre exemple sur Telenet qui a 80 % du marché en Flandre. Le Voka est content et, si le Voka est content, la N-VA est également contente. Vous devez assumer vos propos.
Il faut en tout cas relever ce paradoxe. D'un côté, vous nous dites cette phrase que je répète une dernière fois "Il faut sauvegarder ce service public". De l'autre, vous nous dites qu'il y a aussi l'option que ce ne soit plus un service public. Ne pensez-vous pas que cette déclaration est un peu paradoxale?
Translated text
Mr. Foret, do you understand what you are saying? I quote you: "This public service must be safeguarded."These words are unworthy of a liberal! Remember, you are a member of Mr. You cannot say such things: “This public service must be safeguarded!” Take the example of the colleague, Ms. De Coninck, who, at least, makes it clear that we should take the example of Telenet, which has 80% of the market in Flanders. The Voka is satisfied and, if the Voka is satisfied, the N-VA is also satisfied. You must accept your words.
This paradox must be addressed. On the one hand, you tell us this phrase that I repeat for the last time, “This public service must be safeguarded.” On the other hand, you tell us that there is also the option that it is no longer a public service. Do you not think this statement is a bit paradoxical?
#54
Official text
Mijnheer de voorzitter, ik wil het iets minder scherp stellen dan mijn voorganger, maar ik vind het wel belangrijk om te weten en ik ga straks ook aan de vice-eersteminister vragen wat het standpunt van de regering is.
Collega, ik neem aan dat u hier spreekt namens uw partij. Wat zijn voor uw fractie, voor de MR, toch de fractie van de eerste minister, de criteria om te zeggen dat die meerderheidsparticipatie van 50+1 kan verminderen naar 25+1?
Translated text
Mr. Speaker, I would like to put it a little less sharply than my predecessor, but I think it is important to know and I will later also ask the Deputy Prime Minister what the position of the Government is.
I assume you are speaking on behalf of your party. What are the criteria for your group, for the MR, yet the Prime Minister’s group, to say that that majority participation can be reduced from 50+1 to 25+1?
#55
Official text
Monsieur le président, je ne peux être d'accord avec mon collègue Écolo qui dit que le problème, c'est qu'on ne sait pas où on va. Mme Inez De Coninck, notre collègue de la N-VA, vient pourtant de l'annoncer! Cette situation est d'ailleurs regrettable pour le vice-premier ministre qui s'est montré prudent et rond en commission, laissant l'histoire se dérouler.
Monsieur Foret, vous déclarez aujourd'hui: "Voilà ce que je peux dire!"
Comme vous le savez, notre pays est gouverné par la N-VA, qui fait la pluie et le beau temps et empêche même d'avancer en matière de climat.
Aujourd'hui, les choses ont été dites par Mme Inez De Coninck. Madame, je vous remercie pour la clarté et la transparence de vos propos!
Translated text
Mr. Speaker, I can’t agree with my colleague Ecolo who says the problem is that we don’t know where we’re going. Ms. Inez De Coninck, our colleague of the N-VA, has just announced it! This situation is also regrettable for the Deputy Prime Minister who has shown himself cautious and round in commission, letting the story unfold.
Mr. Foret, you declare today: “This is what I can say!”
As you know, our country is governed by the N-VA, which makes rain and good weather and even prevents progress on climate.
Today, things were said by Ms. Inez De Coninck. Thank you for the clarity and transparency of your words!
#56
Official text
Mijnheer de voorzitter, collega’s, ik wil even reageren.
Ten eerste, u hebt blijkbaar iets anders gehoord dan wat ik heb uiteengezet. U hebt blijkbaar gehoord dat ik zou hebben gesuggereerd te verkopen. Dat is echter niet eens mijn bevoegdheid. Ik ben een Parlementslid. Het is aan de regering om over een verkoop te beslissen.
Ik heb erop gewezen dat voorliggend wetsontwerp het mogelijk maakt om een deel van die bedrijven te verkopen. Voor u zijn die bedrijven blijkbaar een fetisj, waaraan niet mag worden geraakt.
Ten tweede, ik heb daaraan toegevoegd dat, indien er een eventuele verkoop zou komen – de beslissing daartoe ligt niet bij mij maar bij de regering –, de beslissing na allerlei economische analyses zal worden genomen. Indien er een verkoop van een deel van de aandelen van die bedrijven zou komen, is het voor onze partij belangrijk dat de inkomsten uit die verkoop voor de afbouw van de staatsschuld worden aangewend.
Translated text
Ladies and gentlemen, I would like to respond.
First, you have apparently heard something different from what I have outlined. You have apparently heard that I would have suggested to sell. However, that is not even my competence. I am a member of Parliament. It is up to the government to decide on a sale.
I have pointed out that the current bill allows for the sale of some of those companies. For you, those companies are apparently a fetish, which should not be touched.
Second, I added that if there would be a possible sale – the decision to do so is not mine but the government – the decision will be made after all sorts of economic analyses. If there is a sale of a part of the shares of those companies, it is important for our party that the proceeds from that sale are used for the reduction of the state debt.
#57
Official text
Quand on parle d'éventualité, il ne s'agit pas nécessairement de vendre mais de descendre en dessous des 50 % de participation de l'État.
Le vice-premier ministre l'a rappelé en commission, le fait est que bpost ou Proximus pourraient à un moment donné être détenus par l'État à moins de 50 % parce qu'ils prennent des participations dans une autre société où se produit une augmentation de capital.
Il est donc important de bien faire cette distinction. Il ne s'agit pas de vendre à tout prix, il s'agit de faire en sorte que bpost et Proximus puissent être dans les bonnes conditions pour affronter un marché hyper-compétitif. Je n'ai rien avancé d'autre, ni ici ni en commission.
Enfin, nous avons eu beaucoup de procès d'intention dans cette commission. Ici, nous sommes dans un débat qui est pragmatique et qui fait preuve de bon sens, de telle sorte que ces entreprises auxquelles nous tenons soient dynamiques, efficaces et puissent affronter un marché hyper-concurrentiel. Il ne faut donc pas voir des contradictions là où il n'y en a pas. Nous sommes habitués à ce petit jeu chez vous mais, de grâce, allons de l'avant!
Translated text
When we speak of eventuality, it is not necessarily about selling, but about falling below the 50 percent participation of the state.
The vice prime minister recalled it in the commission, the fact is that bpost or Proximus could at some point be held by the state at less than 50 percent because they take shares in another company where a capital increase occurs.
It is therefore important to make this distinction properly. It’s not about selling at any price, it’s about making sure that bpost and Proximus can be in the right conditions to face a hyper-competitive market. I have not done anything else, neither here nor in the committee.
We have had a lot of intention trials in this committee. Here, we are in a debate that is pragmatic and that shows common sense, so that those companies we love are dynamic, efficient and can face a hyper-competitive market. There are no contradictions where there are no contradictions. We are used to this little game at your house but, thankfully, let’s go ahead!
#58
Official text
Monsieur Foret, ceci reflète bien les débats en commission. Nous sommes dans l'idéologie pure et, surtout, la caricature. On nous dit que cette loi est importante parce qu'il faut avoir du bon sens, parce qu'il faut être pragmatique et moderne. On nous parle d'internet, des smartphones. Cela n'a rien à voir avec la participation et le rôle de l'État dans des fleurons tels que bpost et Proximus. Pour moi, c'est la question fondamentale et j'y reviendrai tout à l'heure.
Si on annonce demain aux 40 000 travailleurs de bpost et Proximus que l'entreprise a été vendue en une nuit à un quelconque partenaire privé ou qu'il y a eu un changement drastique de capital, allez-vous leur dire que c'est une question de bon sens et de pragmatisme? C'est totalement insuffisant comme justification.
Si nous sommes dans l'idéologie et la caricature, n'y participez pas!
Translated text
Mr. Foret, this reflects well the discussions in the committee. We are in pure ideology and, above all, caricature. We are told that this law is important because we must have common sense, because we must be pragmatic and modern. We are talking about the internet, smartphones. This has nothing to do with the participation and role of the State in flowerhouses such as bpost and Proximus. For me, this is the fundamental question, and I will return to it soon.
If we announce tomorrow to the 40,000 workers of bpost and Proximus that the company was sold overnight to any private partner or that there was a drastic change in capital, will you tell them that this is a matter of common sense and pragmatism? This is not sufficient as a justification.
If we are in ideology and caricature, do not participate in it!
#59
Official text
Mijnheer de voorzitter, zonder in een karikatuur te vervallen, wil ik mijn vraag nog eens stellen. Wat is voor uw fractie de grens, wat zijn de criteria waaraan moet worden voldaan om het overheidsbelang te verminderen? Kan u mij daarop een antwoord geven?
Translated text
Mr. Speaker, without falling into a caricature, I would like to repeat my question. What is the limit for your group, what are the criteria to be met in order to reduce the public interest? Can you give me an answer to that?
#60
Official text
Je voudrais tout d'abord vous donner les balises, les garanties dans lesquelles il faut évoluer et on ne va pas vendre, du jour au lendemain, suivant la bonne intuition d'un ministre. Pour rappel, il s'agit d'un arrêté délibéré en Conseil des ministres. Cette décision sera prise de manière collégiale au niveau du gouvernement et sera assumée. Les discussions portent sur l'opportunité du moment de vendre ou non, parce qu'elle ne se présentera peut-être pas et nous ne serons peut-être plus députés lorsque ce sera vendu, si c'est vendu un jour! Voilà!
Je pense qu'un gouvernement et un parlement se doivent d'être proactifs et de prévoir ce cadre pour le jour de la concrétisation éventuelle. Les balises sont bien réintégrées. L'ancrage belge est important et inséré dans les textes, de même que cette notion d'emploi, de croissance, de stratégie dans l'évolution. Si, les nouvelles technologies ont de l'importance, parce que ces deux sociétés évoluent dans des mondes qui changent sans cesse. En 1991, nous n'avions pas internet, nous n'avions pas les réseaux sociaux ni l'e-commerce. Le monde évolue, les frontières ne sont plus physiques, elles sont virtuelles.
Vous savez que je n'ai pas fait dans l'idéologie. Je suis venu en commission avec des arguments pragmatiques. Allons de l'avant! M. le vice-premier ministre viendra à nouveau s'expliquer sur les différents éléments, mais pour mon groupe, ces balises sont très importantes, car nous ne voulons pas faire n'importe quoi avec ces deux fleurons belges.
Pour le reste, nous devons poursuivre en ce sens. Je vous remercie pour votre bonne écoute, vos questions qui nous permettent toujours d'élever le débat, monsieur Devin. C'est toujours un plaisir de débattre avec vous.
Translated text
I would like to give you the badges, the guarantees in which we must evolve and we will not sell, from day to day, following the good intuition of a minister. This is a deliberate decision adopted by the Council of Ministers. This decision will be taken collegially at the government level and will be taken. The discussions are about the timing of the time to sell or not, because it may not show up and we may not be more MPs when it is sold, if it is sold one day! Here is !
I think that a government and a parliament should be proactive and provide this framework for the day of possible implementation. The balls are well reintegrated. The Belgian anchorage is important and inserted in the texts, as is this notion of employment, growth, strategy in the evolution. Yes, new technologies are important, because these two societies evolve in worlds that are constantly changing. In 1991, we didn’t have the internet, we didn’t have the social networks, and we didn’t have e-commerce. The world is changing, boundaries are no longer physical, they are virtual.
You know, I did not do in ideology. I came to the committee with pragmatic arguments. Let us go ahead! by Mr. The Deputy Prime Minister will come again to explain the different elements, but for my group, these tags are very important, because we don’t want to do anything with these two Belgian flowers.
For the rest, we must continue in this direction. I thank you for your good listening, your questions that always allow us to raise the debate, Mr. Devin. It is always a pleasure to discuss with you.
#61
Official text
Monsieur le président, monsieur le vice-premier ministre, chers collègues, ce projet de loi est à l'image de ce gouvernement, inspiré par une idéologie de tendance années 1980 du tout au marché. Il méprise le sort des travailleurs, le service public et le contrôle démocratique.
Avant d'aborder le fond du projet, je souhaite m'attarder sur notre incompréhension face aux conditions dans lesquelles la majorité nous a imposé l'étude de ce texte. Alors qu'absolument rien ne le justifiait, la majorité a non seulement refusé que l'on interroge des experts sur ce projet mais en plus, a refusé que l'on puisse requérir leur simple avis écrit.
Ce mépris pour la transparence et le débat démocratique est regrettable mais n’est pas un fait inédit. Les 35 000 travailleurs de bpost et Proximus auraient, à notre estime, mérité plus d’égards. Toutefois, on reconnaîtra une honnêteté cynique du projet à leur encontre. Aucune ligne du projet ne prétend que les changements proposés amélioreront significativement, ou même un peu, leur sort. C’est même tout le contraire.
En autorisant sans aucune limite le recours à la sous-traitance et aux indépendants, le gouvernement organise la dérégulation du travail au sein de l’entreprise et la mise en concurrence des travailleurs, avec pour conséquence une régression des emplois stables et de qualité, et donc un nivellement par le bas du statut social. Doit-on vraiment rappeler que les indépendants, contrairement aux travailleurs, ne sont pas protégés en cas de licenciement, n’ont pas droit à un préavis, ne bénéficient pas des mêmes protections en cas de maladie ou de chômage?
À ces régressions certaines s’ajoute une incertitude. Elle vient déjà d’être débattue. Celle de la privatisation. Si le projet ne privatise pas formellement les entreprises publiques, il autorise le gouvernement à le faire sur base de critères trop flous pour être objectifs. Autrement dit, demain, le gouvernement sera libre de vendre les parts majoritaires de l’État à tout moment. Cette insécurité suspendue au-dessus de la tête des travailleurs ne peut que nuire à la sérénité sociale de bpost et Proximus. On peut imaginer l’amertume des travailleurs de bpost qui ont déjà réalisé tant d’efforts pour accompagner la réorganisation stratégique de leur entreprise.
Mais ce projet ne concerne pas que les travailleurs de ces deux entreprises publiques. La SNCB n’est pas formellement exclue du champ d’application du projet. Et ce n’est pas faute d’avoir essayé de clarifier le texte à cet égard en commission. En dépit des déclarations de Mme la ministre Galant et de M. le vice-premier ministre De Croo, le texte, par son article 5, permet bel et bien d’entraîner la SNCB dans ces réformes inspirées par un libéralisme dépassé.
Trois amendements successifs déposés par l’opposition auraient pu rassurer les membres du personnel de la SNCB. Il n’en fut rien. Nous redéposons aujourd’hui les nôtres afin que les discours du gouvernement concordent enfin avec ses actes.
Ce projet est le produit d’une idéologie purement libérale, et pas seulement parce qu’il met en concurrence les travailleurs entre eux. De façon plus générale, même en dehors de toute privatisation, le projet de loi inscrit ces entreprises dans une vision fondée sur la loi de la jungle, la loi du plus fort, plus éloignée que jamais des notions d’intérêt général.
Désormais, seule la loi du marché devra guider l’action des entreprises publiques puisqu’elles ne devront plus rendre de comptes aux citoyens et à leurs représentants.
Translated text
Mr. Speaker, Mr. Deputy Prime Minister, dear colleagues, this bill is the image of this government, inspired by an ideology of the 1980s trend in the market. It despise the fate of workers, public service and democratic control.
Before addressing the substance of the project, I would like to rest on our incomprehension of the conditions under which the majority imposed on us the study of this text. While absolutely nothing justified it, the majority not only refused to question experts on this project, but also refused to ask for their simple written opinion.
This contempt for transparency and democratic debate is regrettable but it is not an unprecedented fact. The 35,000 workers at bpost and Proximus would, in our opinion, have deserved more respect. However, one will recognize a cynical honesty of the project towards them. No line in the project claims that the proposed changes will significantly, or even slightly, improve their fate. It is even the opposite.
By allowing the use of subcontracting and self-employed without any limit, the government organizes the deregulation of work within the enterprise and the competition of workers, with the consequence of a regression of stable and quality jobs, and therefore a leveling down the social status. Should we really remember that self-employed workers, unlike workers, are not protected in case of dismissal, do not have the right to a notice, do not enjoy the same protection in case of illness or unemployment?
To these regressions some add uncertainty. It has already been discussed. of the privatization. If the project does not formally privatize public enterprises, it authorizes the government to do so on the basis of criteria too blurred to be objective. In other words, tomorrow, the government will be free to sell the majority shares of the state at any time. This insecurity suspended above the workers’ heads can only harm the social serenity of bpost and Proximus. You can imagine the bitterness of bpost workers who have already made so much effort to accompany the strategic reorganization of their company.
But this project does not only concern workers of these two public companies. The SNCB is not formally excluded from the scope of the project. And it is not a fault to have tried to clarify the text in this regard in the committee. In spite of the statements made by the Minister and Mr. Deputy Prime Minister De Croo, the text, with its article 5, allows the SNCB to train in these reforms inspired by an outdated liberalism.
Three successive amendments submitted by the opposition could have reassured members of the SNCB staff. It was nothing. Today we re-depose our own so that the government’s speeches finally coincide with its actions.
This project is the product of a purely liberal ideology, and not only because it puts workers in competition with each other. More generally, even outside of any privatization, the bill inscribes these companies in a vision based on the law of the jungle, the law of the strongest, more distant than ever from notions of general interest.
From now on, only the law of the market will have to guide the action of public enterprises since they will no longer have to account to citizens and their representatives.
#62
Official text
Finis les rapports annuels au parlement ou le contrôle par la Cour des comptes. Fini le contrôle du ministre du Budget. Fini le droit de regard de l'État dans les actions de deux institutions appartenant pourtant à la collectivité.
Laissez-moi vous citer un exemple très récent. Alors que le contexte géopolitique nous impose de renforcer nos liens avec la France, Proximus, pour des raisons purement économiques et sans égard pour les conséquences politiques, aurait déjà décidé de supprimer de son catalogue la chaîne France 24. Demain, avec votre projet, cette décision deviendra sans appel.
Nous assistons donc bel et bien à un désengagement total du gouvernement de ses propres responsabilités. Il n'est pas acceptable que le sort de ces grandes entreprises, propriété de tous les Belges, soit mis entre les mains de managers dépourvus de toute légitimité démocratique. Ces mécanismes de contrôle, détruits par ce projet, assuraient la légitimité des décisions prises par les managers. Un contrôle d'autant plus nécessaire sur bpost que 80 % de son chiffre d'affaires provient d'activités relevant du secteur public.
Et que dire de Proximus, dont l'infrastructure de télécommunications s'étend sur tout le territoire et qui est devenu un enjeu stratégique de sécurité nationale, à tel point qu'en 2013, Belgacom était victime d'un piratage d'envergure internationale. Or, aujourd'hui, plus que jamais, en supprimant les ponts de communication formels et informels avec Proximus, le gouvernement se prive d'un acteur majeur pour apprécier les enjeux de sécurité des Belges du XXIᵉ siècle.
Déjà en dehors de toute privatisation, cette déresponsabilisation irrationnelle de l'État pour assouvir une ambition libérale doctrinaire est sévèrement critiquable. Mais l'objectif à terme de privatiser bpost et Proximus n'est pas seulement en contradiction avec des principes de bonne gouvernance, c'est aussi une aberration sur le plan des faits et des chiffres. On l'a dit, répété, démontré, expliqué: vendre aujourd'hui ces entreprises publiques performantes signifie une perte d'environ 300 millions d'euros par an pour l'État.
Et au-delà de ces chiffres, la vente de ces entreprises est une erreur économique fondamentale pour la compétitivité de notre pays. Actuellement, Proximus investit environ 1 milliard d'euros par an dans notre économie. Or, de tels investissements, comme nous l'ont rappelé les dirigeants de Proximus, nécessitent un actionnaire majoritaire stable et prêt à accompagner l'entreprise dans des cycles de plusieurs années.
Quant à bpost, elle a d'autant plus besoin d'un actionnaire majoritaire stable que le secteur postal est lui aussi en pleine mutation et fait face à l'un de ses plus grands défis avec la diminution du courrier papier et la croissance phénoménale des colis postaux.
Translated text
Finished the annual reports to Parliament or the control by the Court of Auditors. End of the Minister of Budget. The right to look at the State in the actions of two institutions belonging, however, to the collective.
Let me give you a very recent example. While the geopolitical context forces us to strengthen our ties with France, Proximus, for purely economic reasons and without regard to political consequences, had already decided to remove from its catalogue the channel France 24. Tomorrow, with your project, this decision will become unappellable.
We are therefore witnessing a total disengagement of the government from its own responsibilities. It is unacceptable that the fate of these large companies, owned by all Belgians, is put in the hands of managers deprived of any democratic legitimacy. These control mechanisms, destroyed by this project, ensured the legitimacy of the decisions made by managers. A control even more necessary on bpost as 80% of its turnover comes from activities within the public sector.
And what about Proximus, whose telecommunications infrastructure extends across the entire territory and which has become a strategic issue of national security, to such an extent that in 2013, Belgacom was the victim of international hacking. Now, today, more than ever, by removing the formal and informal communication bridges with Proximus, the government deprives itself of a major player in appreciating the security challenges of the 21st century Belgians.
Already outside of any privatization, this irrational disresponsibility of the state to satisfy a doctrinal liberal ambition is severely critical. But the long-term goal of privatizing bpost and Proximus is not only in conflict with principles of good governance, it is also an aberration in terms of facts and figures. It has been said, repeated, demonstrated, explained: selling these successful public enterprises today means a loss of about 300 million euros per year for the state.
And beyond these figures, the sale of these companies is a fundamental economic mistake for the competitiveness of our country. Currently, Proximus invests approximately €1 billion a year in our economy. However, such investments, as the executives of Proximus reminded us, require a stable majority shareholder and ready to accompany the company in cycles of several years.
As for bpost, it needs a stable majority shareholder as the postal sector is also in full change and faces one of its biggest challenges with the decline in paper mail and the phenomenal growth of postal packages.
#63
Official text
Ces investissements sont d'autant plus fondamentaux pour la compétitivité de notre économie qu'ils accompagnent des secteurs technologiques innovants. Alors, monsieur le vice-premier ministre, vous allez nous dire que la décision de privatiser Proximus et bpost n'est pas encore prise. Nous avons l'obligation de soulever la question, ici et aujourd'hui, et a fortiori avec les déclarations de notre collègue Mme De Coninck. En effet, si ce projet de loi est adopté, chers collègues, le vote de ce jour sera la dernière occasion que les représentants de la Nation auront de se prononcer sur le sort de ces entreprises publiques. C'est donc notamment pour toutes ces raisons que le groupe socialiste et moi-même nous opposerons à l'adoption de ce texte.
Monsieur le président, chers collègues, pour conclure, je souhaiterais simplement lire trois passages de l'accord du gouvernement qui ce soir, deviendront des promesses anéanties par ce projet de loi. "La corrélation entre, d'une part, les prestations d'entreprise à long terme et l'exécution de la mission de service public, et d'autre part, la rémunération variable des dirigeants sera renforcée. (…) Le CEO de chaque entreprise publique autonome exposera chaque année, en commission parlementaire, la politique opérationnelle et journalière qui a été suivie, ainsi que ses effets sur la société. (…) La nomination et le licenciement de l'administrateur délégué seront effectués par le gouvernement après consultation du conseil d'administration et par arrêté royal délibéré en Conseil des ministres". Voilà encore trois engagements du gouvernement qui, aujourd'hui, sont enterrés. Je vous remercie pour votre attention.
Translated text
These investments are all the more fundamental for the competitiveness of our economy as they accompany innovative technology sectors. So, Mr. Deputy Prime Minister, you will tell us that the decision to privatize Proximus and bpost has not yet been made. We have the obligation to raise the question, here and today, and a fortiori with the statements of our colleague Mrs. De Coninck. Indeed, if this bill is adopted, dear colleagues, today’s vote will be the last opportunity that the representatives of the Nation will have to decide on the fate of these public enterprises. It is therefore especially for all these reasons that the Socialist Group and myself will oppose the adoption of this text.
Mr. Speaker, dear colleagues, to conclude, I would simply like to read three passages of the government’s agreement that tonight will become promises destroyed by this bill. "The correlation between, on the one hand, long-term corporate services and the performance of the public service mission, and on the other hand, the variable remuneration of executives will be strengthened. The CEO of each autonomous public enterprise will expose each year, in a parliamentary committee, the operational and day-to-day policy that has been followed, as well as its effects on society. The appointment and dismissal of the delegated administrator shall be carried out by the Government after consultation with the Board of Directors and by Royal Decree deliberated in the Council of Ministers. Here are three other government commitments that are now buried. I thank you for your attention.
#64
Official text
Mijnheer de voorzitter, dit wetsontwerp is een belangrijke stap voor Proximus en bpost. In uitvoering van het regeerakkoord zal de overheid zich vanaf nu opstellen als een normale meerderheidsaandeelhouder van een beursgenoteerd bedrijf en niet meer als een schoonmoeder die zich te pas en te onpas kan moeien met de interne bedrijfsvoering.
Daarnaast is het essentieel – dat hebben wij ook onderstreept in de commissie – dat er een gelijk speelveld wordt gecreëerd voor beide bedrijven aangezien zij moeten opboksen tegen concurrenten die niet binnen hetzelfde strikte keurslijf moeten opereren. Het nu voorliggend ontwerp is met andere woorden een noodzakelijke voorwaarde voor bpost en Proximus om ook in de toekomst een belangrijke rol te blijven spelen, zowel in de post- als in de telecommarkt, en dan wel onder dezelfde voorwaarden als hun concurrenten.
Proximus en bpost zijn moderne en performante bedrijven binnen een concurrentiële omgeving. Met dit ontwerp bezorgen wij hun dan ook de wapens om de strijd aan te gaan. Alle collega’s die geloven in een mooie toekomst voor die twee bedrijven, kunnen niet anders dan dit wetsontwerp mee goedkeuren.
Translated text
Mr. Speaker, this bill is an important step for Proximus and bpost. In implementation of the government agreement, the government will now act as a normal majority shareholder of a listed company and no longer as a mother-in-law who can work too hard and inappropriately with the internal business.
In addition, it is essential, as we also stressed in the committee, to create an equal playing field for both companies, as they must fight against competitors who do not have to operate within the same strict sequence. In other words, the present draft is a necessary prerequisite for bpost and Proximus to continue to play an important role in the future, both in the postal and telecommunications markets, and under the same conditions as their competitors.
Proximus and bpost are modern and performing companies within a competitive environment. Thus, with this design, we provide them with the weapons to enter the battle. All the colleagues who believe in a brilliant future for these two companies can only approve this bill.
#65
Official text
Monsieur le président, monsieur le vice-premier ministre, chers collègues, le projet de loi qui nous est présenté comporte trois objectifs: la suppression des contraintes organisationnelles, l'alignement du mode de fonctionnement des organes de gestion des entreprises publiques sur celui des entreprises privées et, enfin, la possibilité pour l'État de devenir un actionnaire comme un autre par le biais du rachat des participations dans certaines entreprises publiques.
Les deux premiers objectifs sont légitimes. Malheureusement, nous avons compris qu'ils ne sont là que pour permettre l'atteinte du troisième: la privatisation. Au demeurant, monsieur le ministre, vous n'avez pas contredit ce constat, puisque vous avez envisagé d'autres hypothèses de changement structurel. Bien plus qu'une éventualité, la privatisation semble donc être un désir inavoué de ce gouvernement, en tout cas de son aile libérale.
Pour le cdH, adapter ce projet de loi sans une analyse sérieuse et approfondie témoigne assurément d'une légèreté et d'un manque de sérieux. Il nous semble en effet que vous mettez la charrue avant les bœufs. Des études techniques vantées par vous lors des débats n'ont jamais été rendues publiques. En outre, les demandes d'audition exprimées par les partis de l'opposition, comme M. Devin l'a rappelé, ont été rejetées. Il s'agissait d'entendre les principaux acteurs, parmi lesquels Mme Leroy, et de s'assurer de la bonne compréhension ainsi que de l'exactitude de leurs déclarations. Enfin, l'analyse de l'impact financier et des conséquences sur l'emploi ainsi que sur les citoyens et les différents secteurs – dont la presse écrite – fait cruellement défaut.
Selon moi, vous voulez tracer la voie vers la privatisation de certaines entreprises publiques, mais vous le faites à l'aveugle ou, du moins, à l'envers, sans en mesurer les conséquences et en contournant le débat démocratique. En effet, une fois le projet adopté, il ne sera plus possible d'intervenir puisque ces entreprises pourront modifier leurs parts par l'entremise de simples arrêtés royaux.
Vu qu'il nous sera impossible de nous exprimer à ce sujet, je me permets de rappeler que rien ne semble justifier une privatisation, tant sur le plan financier que politique, social et économique.
À cet égard, je reprendrai les éléments soulevés par un analyste travaillant chez Fortis. D'après lui, "sur le plan financier, le rendement annuel du dividende est de 5 %, c'est-à-dire plus élevé que les taux sur la dette belge.
Translated text
Mr. Speaker, Mr. Deputy Prime Minister, Dear colleagues, the bill that is presented to us has three objectives: the removal of organizational constraints, the alignment of the functioning of the management bodies of public enterprises with that of private enterprises and, finally, the possibility for the State to become a shareholder like another through the repurchase of shares in certain public enterprises.
The first two objectives are legitimate. Unfortunately, we have understood that they are there only to allow the achievement of the third: privatization. By the way, Mr. Minister, you did not contradict this finding, since you have considered other hypotheses of structural change. More than an eventuality, privatization therefore seems to be an unconfessed desire of this government, at least of its liberal wing.
For the CDH, adapting this bill without a serious and in-depth analysis ⁇ shows a lightness and a lack of seriousness. It seems to us that you put the chariot before the oxes. Technical studies praised by you during the debates have never been made public. In addition, the requests for hearing expressed by the opposition parties, such as Mr. Devin recalled it, they were rejected. It was about hearing the main actors, including Ms. Leroy, and ensuring that their statements were properly understood and accurate. Finally, the analysis of the financial impact and consequences on employment as well as on citizens and different sectors – including the written press – is cruelly lacking.
In my opinion, you want to draw the way towards the privatization of certain public companies, but you do it blindly or at least vice versa, without measuring the consequences and by bypassing the democratic debate. Indeed, once the project is adopted, it will no longer be possible to intervene since these companies will be able to change their shares through simple royal decrees.
Since it will be impossible for us to express ourselves on this subject, I would like to remind myself that nothing seems to justify privatization, both financially and politically, social and economic.
In this regard, I will repeat the elements raised by an analyst working at Fortis. “Financially, the annual dividend yield is 5%, which is higher than the interest rates on the Belgian debt.
#66
Official text
Sur le plan politique, la cession d'une grande entreprise belge à un actionnaire étranger ne serait pas très populaire. Sur le plan économique et même social, le contrôle exercé par l'État sur Proximus permet d'assurer l'emploi."
En ce qui concerne l'aspect social justement, je doute qu'une privatisation relève le taux d'emploi et permette la création de ce que l'on a déjà entendu "jobs, jobs, jobs". La privatisation entraînerait évidemment des pertes d'emplois en interne mais également chez les sous-traitants. À titre indicatif, Proximus emploie plus de 14 000 salariés et chez bpost, rien que pour la distribution de journaux, 3 000 emplois seraient menacés. Par ailleurs, une privatisation constituerait une porte ouverte à des délocalisations importantes.
Quant au secteur de la presse écrite qui souffre déjà des nouvelles technologies de communication, il tient aujourd'hui grâce aux abonnés. En l'absence de ce principe de qualité, il y a de grands risques qu'il soit fortement mis à mal.
Je ne vois donc pas de véritable gagnant dans cette affaire qui ressemble davantage à un coup de poker. L'État belge perd ses dividendes annuels, 490 millions d'euros en 2014, au profit d'un one shot de 8 à 9 milliards d'euros. Le citoyen, lui, risque de payer plus pour des services de moindre qualité et le personnel se retrouve dans une situation professionnelle incertaine. Nous ne sommes pas dans une opération de sauvetage. Tout va bien. Cela aussi, c'est du pragmatisme. Les entreprises publiques font déjà preuve de bonne gouvernance. Pourquoi ne pas continuer ainsi tout en améliorant éventuellement ce qui affecterait leur efficacité? Comme elles l'ont affirmé, ces entreprises ont besoin d'un actionnariat stable, par exemple l'État.
Dernièrement, le gouvernement a mandaté trois banques d'affaires ainsi qu'un cabinet de consultance pour évaluer l'intérêt d'un potentiel désinvestissement dans une série d'entreprises, dont Proximus et bpost. Est-ce vraiment un hasard? Les experts ont évidemment recommandé au gouvernement de conserver sa participation.
Monsieur le vice-premier ministre, vous me direz que ce projet ne vend pas Proximus et bpost mais il facilite quand même une possible vente. Le débat est donc bien là. Plutôt que de mettre ces entreprises publiques dans la meilleure position pour remplir au mieux leurs missions, ce gouvernement semble bien décidé à jouer la carte du risque sans considération pour les services et pour les personnes. Je crains que vos choix idéologiques, qui obéissent sans doute à des visions budgétaires à court terme, mettent à mal les entreprises concernées et les missions de service public.
Translated text
Politically, the transfer of a large Belgian company to a foreign shareholder would not be very popular. Economically and even socially, the control of Proximus by the State enables employment to be secured.”
Regarding the social aspect, I doubt that privatization raises the employment rate and allows the creation of what has already been heard “jobs, jobs, jobs”. Privatization would obviously result in job losses internally but also among subcontractors. As an indication, Proximus employs more than 14,000 employees and at bpost, only for the distribution of newspapers, 3,000 jobs would be threatened. Furthermore, privatization would constitute an open door for major relocation.
As for the written press sector that already suffers from new communication technologies, it now stands thanks to subscribers. In the absence of this quality principle, there is a high risk that it will be severely damaged.
So I don’t see a real winner in this case that looks more like a poker stroke. The Belgian state loses its annual dividends, 490 million euros in 2014, to the benefit of a one shot of 8 to 9 billion euros. The citizen risks paying more for services of lower quality and the staff finds themselves in an uncertain occupational situation. We are not in a rescue operation. Everything is OK. This is also pragmatism. Public enterprises already demonstrate good governance. Why not continue this way while possibly improving what would affect their effectiveness? As they have stated, these companies need a stable shareholder, for example, the state.
Recently, the government has mandated three business banks and a consulting firm to assess the interest of a potential de-investment in a number of companies, including Proximus and bpost. Is this really a coincidence? Experts, of course, recommended that the government retain its participation.
Mr. Deputy Prime Minister, you will tell me that this project does not sell Proximus and bpost but it still facilitates a possible sale. The debate is there. Rather than putting these public companies in the best position to fulfill their missions, this government seems well determined to play the risk card without consideration for services and for people. I fear that your ideological choices, which probably obey short-term budgetary visions, will harm the companies concerned and the public service missions.
#67
Official text
Dans ces circonstances, mon groupe ne souscrit pas à l'aventure dans laquelle vous voulez emmener ces entreprises. C'est pourquoi nous avons déposé un amendement visant à supprimer l'article qui rend possible une privatisation.
Translated text
In these circumstances, my group does not subscribe to the adventure in which you want to take these companies. That is why we submitted an amendment aimed at removing the article that makes privatization possible.
#68
Official text
Mijnheer de voorzitter, mijnheer de minister, collega’s, dit is bij uitstek een ideologisch wetsontwerp, zeker het derde deel. In mijn betoog zal ik daarop natuurlijk ook de focus leggen.
Mijnheer de minister, het zal u natuurlijk niet verbazen dat dit wetsontwerp niet strookt met mijn visie. Ik vind dat de onderliggende visie ervan een puur neoliberale visie is. Zoals ik in de commissie al gezegd heb, heb ik er op zich geen probleem mee dat de Open Vld, de N-VA en de MR het volmondig steunen. Ik heb in de commissie goed met u kunnen debatteren. Ik heb daar ook gezegd dat dit mijn ideeën niet zijn, en u hebt gepoogd uw visie in een goed debat naar voren te brengen.
Het is spijtig dat collega Dedecker hier niet is, maar ik zal daar niet verder over uitweiden. Ik vond wel dat de argumenten van de N-VA-fractie tijdens dat debat, en ook nu, veel te veel voortkwamen uit revanchisme. Alles moet op de schop. Zeker alles wat naar overheid ruikt, vindt de N-VA niet goed. Ik zal hier niet op het betoog van collega Dedecker terugkomen, omdat hij zich niet kan verdedigen, maar ook na de korte interventies hier, meen ik dat wij voor dit belangrijke onderwerp moeten bekijken wat de meerwaarde is voor de samenleving, voor de bedrijven en dergelijke.
Kortom, ik heb begrip voor uw standpunten, ook al deel ik ze absoluut niet. U weet dat. Het is goed dat wij van elkaar weten dat wij hierover nooit dezelfde visie zullen hebben.
Wat ik absoluut niet begrijp, en nu kijk ik naar de collega’s van CD&V, is dat CD&V na het horen van de bespreking in de commissie en na het horen van het verslag met dit ontwerp akkoord kan gaan. Ik snap het niet. Waarschijnlijk heeft men gezegd dat er een trofee moet worden gegeven aan minister De Croo; dat kan zijn. Trofeeënkasten moeten gevuld worden. Op zich is dat is een legitieme reden. De vraag is of dit moet gebeuren via zo’n fundamenteel ontwerp. Dat is de vraag die ik stel aan CD&V. Sorry voor de uitdrukking, maar als u dit geeft, bewijst u dat u er in dit dossier voor spek en bonen bij zit.
Translated text
Mr. Speaker, Mr. Minister, colleagues, this is an ideological bill, ⁇ the third part. In my speech, of course, I will also focus on this.
Mr. Minister, you will not be surprised, of course, that this bill does not comply with my vision. I think its underlying vision is a purely neoliberal vision. As I have already said in the committee, I have no problem in myself with the fact that the Open Vld, the N-VA and the MR fully support it. I have been able to discuss with you in the committee. I also said there that these are not my ideas, and you have tried to present your vision in a good debate.
It is a pity that colleague Dedecker is not here, but I will not extend this further. I found that the arguments of the N-VA group during that debate, and also now, came too much from revanchism. Everything has to be on the pitch. Certainly everything that smells of government does not like the N-VA. I will not return here to the argument of colleague Dedecker, because he cannot defend himself, but even after the short interventions here, I think that for this important topic we should look at what the added value is for society, for the companies and the like.
In short, I understand your views, even though I absolutely do not share them. You know that. It is good that we know from each other that we will never have the same view on this.
What I absolutely do not understand, and now I look at the colleagues of CD&V, is that CD&V can agree with this draft after hearing the discussion in the committee and after hearing the report. I do not understand. Probably it has been said that a trophy should be given to Minister De Croo; that can be. Trophy boxes must be filled. In itself, this is a legitimate reason. The question is whether this should be done through such a fundamental design. This is the question I ask CD&V. Sorry for the phrase, but if you give this, you prove that you are in this file for speck and beans.
#69
Official text
Ik keer terug naar wat wij daarover denken, want dat is ook belangrijk. De sp.a gelooft absoluut in sterke, transparante overheidsbedrijven, wat inherent betekent dat men permanent moet moderniseren. Zij die op dit spreekgestoelte of in de commissie zeggen dat wij oubollig zijn omdat wij het RTT-systeem verdedigen, daag ik uit om mij aan te tonen waar en wanneer ik dit heb verdedigd. Het verleden toont aan dat een regering met socialisten in het dossier van bpost een private partner heeft aangetrokken om te investeren in dat bedrijf. Dit gebeurde in de hoop dat dit bedrijf kon groeien, ondanks een zeer moeilijk sociaal klimaat. In vergelijking met andere landen is België erin geslaagd om van het postbedrijf een succesvol bedrijf te maken.
Dit is geen verdienste van de politiek, maar van het management en diens visie. Het is echter ook een verdienste van de vakbonden. Zij die dit willen ontkennen, mogen dat uiteraard ook doen. De vakbonden zijn op een bepaald moment echter rond de tafel gaan zitten met de directie. De toekomst van het bedrijf was voor hen dermate belangrijk dat zij meenden dat iedereen water bij de wijn moest doen. Men heeft toen gekeken hoe op langere termijn bedrijfseconomische zekerheid kon worden gecreëerd. Uiteindelijk zijn de werknemers meegestapt in het verhaal. Soms heeft dit geleid tot sociale conflicten, maar onder andere het Georoutesysteem zorgt ervoor dat bpost vandaag kan overleven.
De onderliggende idee is van een zeker politiek belang, want dit alles kon gebeuren in een stabiel aandeelhouderschap. De meerderheidsaandeelhouder zorgde voor de middelen en de tijd om de transitie te bewerkstelligen in de hoop dat het bedrijf dan kon overleven. In andere landen, Zweden en Groot-Brittannië bij uitstek, is dit niet gebeurd en de gevolgen op de arbeidsmarkt en voor het bedrijf zelf zijn merkbaar.
Dat is wat mij stoort in dit wetsontwerp. Collega Foret heeft trouwens gezegd dat het voorliggend wetsontwerp een mogelijke vermindering van het overheidsbelang inhoudt. Collega Van den Bergh zei in de commissie eveneens dat men niet al te zwaar moet tillen aan die mogelijkheid. Ook de minister heeft verwezen naar de Memorie van Toelichting waarin gewag wordt gemaakt van 25 % + 1. Het is volgens mij enorm nefast dat men een zekere vorm van onzekerheid creëert in een bedrijf dat al te kampen heeft met een enorme, en wellicht gestage, vermindering van het volume aan brievenpost en de transitie naar een pakjespost. Dat stoort mij dus.
De N-VA is daarin veel duidelijker en zegt dat men dat moet doen. Het is tenminste eerlijk om dat hier te durven zeggen.
Een tweede element dat mij stoort als lid van het Parlement is het volgende. Collega Foret zegt dat die criteria dan achteraf maar moeten bekeken worden door de regering. Maar deze meerderheid geeft vandaag bij de stemming — wij zullen het wetsontwerp in elk geval niet goedkeuren — een blanco cheque aan de regering. In de tekst staat duidelijk dat een in de Ministerraad overlegd koninklijk besluit kan bepalen wanneer de vermindering van het overheidsbelang van 50 % + 1 kan dalen, al dan niet met een minimumgrens van 25 % + 1. Collega’s van de meerderheid, van waar deze ruime delegatie?
Een volgende vraag is waarom u dat doet. Dit is een legitieme vraag, want als men een dergelijk wetsontwerp steunt, dan moet daar een agenda of een doelstelling achterschuilen — agenda is in dit geval niet pejoratief bedoeld. Inderdaad, men moet toch een doelstelling voor ogen hebben alvorens met een dergelijk ontwerp voor de dag te komen. Als ik kijk naar de maatschappelijke meerwaarde die overheidsbedrijven kunnen hebben, dan is het voor mij legitiem dat die overheidsbedrijven bestaan. In dat verband denk ik aan bpost. Deze week gaf de minister in de commissie nog een toelichting bij het beheerscontract, waarin ook gezocht wordt naar de toegevoegde waarde van postbodes. Mijn gemeentebestuur is trouwens volop aan het bekijken hoe wij dat mee kunnen ondersteunen. Ik denk ook aan Proximus, waar er tal van investeringen gebeuren. Ook dankzij het feit dat er in Vlaanderen een sterke speler als Telenet is, wordt er enorm geïnvesteerd om tot een gezonde concurrentie tussen die twee te komen. Er zijn ook geëngageerde projecten zoals PEP-NET, investeringen in en ondersteuning van Child Focus en dergelijke.
Als ik dan kijk naar de financiële reden, en het is nu de derde of vierde keer dat ik dat op dit spreekgestoelte zeg, dan zie ik de waarde daarvan niet. Ik heb een aantal maanden geleden gevraagd naar de resultaten van het onderzoek, de audit van de FPIM. Ondertussen heb ik in de krant kunnen lezen over dat onderzoek naar de waarde van alle overheidsparticipaties. Het rapport stelt duidelijk dat er geen enkele financiële incentive is om overheidsparticipaties te verkopen, omdat de opbrengsten van de dividenden hoger zijn dat de uitgespaarde rentelasten.
Translated text
I’ll go back to what we think about it, because that’s important. The sp.a absolutely believes in strong, transparent public enterprises, which inherently means that one must permanently modernize. Those in this panel or in the committee who say that we are foolish because we defend the RTT system, I challenge to show where and when I have defended it. The past shows that a government with socialists in the bpost file has attracted a private partner to invest in that company. This happened in the hope that this business could grow, despite a very difficult social climate. Compared to other countries, Belgium has managed to turn the postal business into a successful business.
This is not a merit of politics, but of the management and its vision. This is also an advantage for the trade unions. Those who want to deny this, of course, can do so. At some point, however, the trade unions sat around a table with the management. The future of the company was so important to them that they thought everyone would have to add water to the wine. It then looked at how business economic security could be created in the longer term. Eventually, the employees took part in the story. Sometimes this has led to social conflicts, but among other things the Georoutes system ensures that bpost can survive today.
The underlying idea is of a certain political importance, because all this could have happened in a stable shareholding. The majority shareholder provided the resources and time to ⁇ the transition in the hope that the company would then survive. In other countries, Sweden and Britain for the best, this has not happened and the impact on the labor market and for the company itself is noticeable.
That’s what annoys me with this bill. Foret said that the proposed bill would mean a possible reduction of the public interest. Collega Van den Bergh also said in the committee that one should not overweight this possibility. The Minister also referred to the Explanatory Memorandum in which 25 % + 1 is expected. In my view, it is extremely damaging to create some form of uncertainty in a company that is already struggling with a huge, and ⁇ steady, decrease in the volume of mail and the transition to a package. So that disturbs me.
The N-VA is much clearer in that and says that one should do so. At least it is fair to dare to say that.
The second point that concerns me as a member of the European Parliament is the following. Mr Foret said that those criteria would then have to be reviewed by the government. But at today’s vote – we will not approve the bill in any case – this majority gives a blank cheque to the government. It is clear in the text that a royal decree consulted in the Council of Ministers may determine when the reduction of the public interest of 50 % + 1 can be reduced, whether or not with a minimum limit of 25 % + 1. My colleagues, where did this large delegation come from?
The next question is why you do that. This is a legitimate question, because if one supports such a bill, then there must be an agenda or a goal behind it – the agenda is not in this case pejorative. Indeed, one must have a goal in mind before coming up with such a design for the day. If I look at the social added value that state-owned companies can have, then it is legitimate for me that those state-owned companies exist. In this regard, I think of Bpost. This week, the minister in the committee gave another explanation to the management contract, which also looks at the added value of mail bids. At the same time, the municipality is considering how we can support it. I also think of Proximus, where a lot of investments are being made. Also thanks to the fact that there is a strong player like Telenet in Flanders, huge investments are being made to create a healthy competition between the two. There are also involved projects such as PEP-NET, investments in and support for Child Focus and the like.
If I look at the financial reason, and it’s now the third or fourth time that I say that on this floor, then I don’t see the value of it. A few months ago I asked for the results of the survey, the audit of the FPIM. Meanwhile, I was able to read in the newspaper about that study of the value of all government contributions. The report clearly states that there is no financial incentive to sell government shares because the dividend revenues are higher than the saved interest charges.
#70
Official text
Begrotingstechnisch betekent zulks dat in voorkomend geval het gat in de begroting groter wordt gemaakt, wat inhoudt dat de gezinnen dat moeten betalen. Ik kan die berekening, die ik heb gemaakt voor Proximus en bpost, nogmaals uitleggen. In mijn berekening is de waarde van de aandelen en het overheidsbelang van 53 % berekend op de waarde van het aandeel tegen een koers van 31 euro. Daarna ben ik de opbrengst na de verkoop nagegaan. Vervolgens ben ik de vermeerdering van de staatsschuld nagegaan en heb daarop de rentelasten of de inkomsten van de dividenden berekend. Voor Proximus resulteerde dat in een negatief saldo voor de begroting van ongeveer 92 miljoen euro. Ik maakte precies dezelfde berekening voor bpost, vertrekkende van de waarde van de aandelen, zijnde 51,04 euro. Die berekening resulteerde voor de schatkist in een negatief saldo bij verkoop ten bedrage van 70 tot 75 miljoen euro. Dat zijn volgens mij belangrijke argumenten om een verkoop op dit moment absoluut niet door te voeren.
Ik kijk nu naar de bedrijven zelf, wat ook belangrijk is. Wij kregen in de commissie de mogelijkheid om de verantwoordelijken van beide bedrijven te horen. Ik kan slechts vaststellen — en u wellicht ook als u tijdens de hoorzittingen aanwezig was of het verslag hebt gelezen — dat de bedrijven absoluut geen vragende partij waren. De CEO en de voorzitter van de raad van bestuur van Proximus verklaarden hier duidelijk dat zij een stabiele aandeelhouder willen en geen vragende partij zijn voor een vermindering van het meerderheidsbelang van de overheid. Zij hebben namen genoemd. De CEO waarschuwde voor een scenario zoals in Frankrijk, waar SFR door Altice is opgekocht en waarbij CEO Drahi eigenlijk de strategie van hit and run heeft toegepast. Trouwens, de CFO is nu naar Proximus overgestapt, omdat hij niet akkoord ging met de manier waarop die transitie is verlopen. Voor bpost was de heer Van Gerven tijdens de hoorzitting inderdaad voorzichtiger. Hij onderlijnde echter ook het belang van een stabiele meerderheidsaandeelhouder, gelet op de vermindering van mail en de transitie naar pakjes.
Ik heb daarbij de volgende vraag. Waarom wil de huidige regering d’office met die verkoop doorgaan?
Translated text
From a budgetary point of view, this means that, where appropriate, the budget gap is increased, which means that the families must pay for it. I can explain that calculation, which I made for Proximus and bpost, again. In my calculation, the value of the shares and the public interest of 53 % was calculated on the value of the share at a rate of 31 euros. Then I checked the revenue after the sale. Then I examined the increase in the public debt and calculated the interest charges or the income from the dividends. For Proximus, this resulted in a negative balance for the budget of approximately EUR 92 million. I made exactly the same calculation for bpost, starting from the value of the shares, being 51,04 euros. That calculation resulted in a negative saldo on sales of 70 to 75 million euros for the Treasury. These are, in my opinion, important arguments for not carrying out a sale at the moment.
I now look at the companies themselves, which is also important. We were given the opportunity in the committee to hear the leaders of both companies. I can only conclude — and you may also, if you were present at the hearings or read the report — that the companies were absolutely not the requesting party. The CEO and the Chairman of the Board of Directors of Proximus here clearly stated that they want a stable shareholder and are not asking party for a reduction in the majority interest of the government. They mentioned names. The CEO warned of a scenario like in France, where SFR was acquired by Altice and where CEO Drahi actually applied the strategy of hit and run. By the way, the CFO has now moved to Proximus because he did not agree with the way that transition went. For bpost Mr Van Gerven was indeed more cautious during the hearing. However, he also emphasized the importance of a stable majority shareholder, given the reduction of mail and the transition to packages.
I have the following question. Why does the current government want to continue with this sale?
#71
Official text
Ik kom dan tot het level playing field. Ik ga natuurlijk akkoord met een aantal bepalingen, zoals ik trouwens al zei in de commissie. In het kader van de modernisering moet men telkens kijken naar het arsenaal dat men kan gebruiken om in die markt te opereren. Wat ik nog altijd niet begrijp is de beperking in taal voor reclame. Zo mag bijvoorbeeld bpost zelfs geen communicatie doen in het Engels. Ik heb daarover meermaals vragen gesteld. Ik vind dat vandaag een beetje achterhaald.
Tot slot, het social level playing field. Ik hoor hier dat een social level playing field een downsizing zal zijn, naar beneden dus. Mijnheer de vicepremier, in de commissie hebt u terecht aangehaald dat men bij Telenet ook een sociaal overleg heeft dat verloopt zoals bij alle andere bedrijven. Daar heb ik het eigenlijk niet over, absoluut niet. Ik heb alleen even over het muurtje gekeken, bijvoorbeeld naar de adviezen van de Inspectie Sociale Wetten in Nederland. Bij de hervorming van de postsector, tien jaar geleden, is men daar eigenlijk gaan werken met stukloon en dat eigenlijk als een tweede of derde job gaan beschouwen. Daar komt men met de inkomsten uit de bedeling van de post volgens dat rapport gemiddeld aan 40 % van het minimumloon. Wij moeten er goed voor opletten dat men met de bepalingen die de regering zal nemen geen volwaardige participatie aan de arbeidsmarkt gaat downsizen naar een social level playing field, naar beneden. Wat betreft de loonbeperking voor CEO’s, wij betreuren ook dat dit nu niet meer mogelijk is.
Ik wil nog zeer kort reageren op de betogen van de andere collega’s. Mevrouw De Coninck, u had het over het marktaandeel van Telenet. Ik vind het echt belangrijk dat er in Vlaanderen zeker een goede concurrentie is. Alleen denk ik dat u iets te kort door de bocht gaat als u zegt dat dit komt door het feit dat Proximus in het verleden onvoldoende kon investeren. De belangrijkste verklaring hiervoor is volgens mij de historische infrastructuur, de kabel; daar was er een achterstand maar door sterke investeringen konden er, gelukkig maar, twee volwaardige bedrijven ontstaan. Dat is goed voor de economie op korte termijn maar ook op lange termijn, waar natuurlijk het internet en die dragers veel belangrijker worden in het kader van een economische ontwikkeling.
Mijn vraag blijft nu in welke mate de verschillende visies van die partijen verzoenbaar zijn. De heer Foret van de MR zei dat men dat zou bekijken. De heer Van den Bergh zei in de commissie dat dit zou worden bekeken op het moment waarop dat nodig is. De vicepremier zei dat de eindtermijn voor deze delegatiebevoegdheid 2018 is en stelde duidelijk dat dit binnen die termijn zou worden bekeken. Wij staan nu eigenlijk aan de vooravond van 2016.
Translated text
Then comes the level playing field. Of course, I agree with some provisions, as I have already said in the committee. In the context of modernization, one must always look at the arsenal that one can use to operate in that market. What I still do not understand is the language restriction for advertising. For example, bpost should not even communicate in English. I have asked questions about this several times. I think this is a bit outdated today.
Finally, the social level playing field. I hear here that a social level playing field will be a downsizing, downsizing. Mr. the Deputy Prime Minister, in the committee you have correctly cited that Telenet also has a social consultation that runs like all other companies. I am not talking about that, absolutely not. I only looked over the wall for a moment, for example, to the opinions of the Inspectorate of Social Laws in the Netherlands. With the reform of the postal sector, ten years ago, one has actually started working there with a single salary and that is actually going to look at as a second or third job. In that case, the income from the distribution of the post according to that report reaches an average of 40 % of the minimum wage. We must be careful that with the provisions that the government will take no full participation in the labour market goes downsize to a social level playing field, down. Regarding the salary reduction for CEOs, we also regret that this is no longer possible.
I would like to reply briefly to the arguments of the other colleagues. Mrs De Coninck, you talked about Telenet’s market share. I think it is really important that there is definitely a good competition in Flanders. Only I think you are going a little too short through the curve if you say this is due to the fact that Proximus could not invest enough in the past. The main explanation for this is, in my opinion, the historical infrastructure, the cable; there was a backdrop there, but through strong investments, two full-fledged companies could, fortunately, emerge. This is good for the economy in the short term but also in the long term, where, of course, the internet and those carriers are becoming much more important in the context of economic development.
My question now remains to what extent the different views of those parties are reconcilable. Mr. Foret of the MR said that they would look at it. Mr Van den Bergh said in the committee that this will be considered when it is necessary. The Deputy Prime Minister said the deadline for this delegation power is 2018 and made it clear that this would be considered within that deadline. We are actually on the eve of 2016.
#72
Official text
Ik hoorde daarnet het betoog van collega De Coninck van de N-VA, dat ik, net als een aantal andere collega’s, interpreteer als: wij willen dat dat en force wel gebeurt. De vraag hierbij is — en ik zal die vraag dadelijk stellen aan de vice-eersteminister — wat het standpunt van de regering is. Wat is de timing? Waarom moeten wij hier vandaag en force mee voortgaan? Wat is het project? Wie in de regering heeft gelijk?
Translated text
I just heard the argument of colleague De Coninck of the N-VA, which I, like some other colleagues, interpret as: we want that and force does happen. The question here is – and I will immediately ask the Deputy Prime Minister – what the government’s position is. What is the timing? Why should we continue with this today and force? What is the project? Who in the government is right?
#73
Official text
Mijnheer de voorzitter, ik wil even reageren op de uitspraken van collega Geerts. Ik heb net hetzelfde gezegd als de heer Foret en mevrouw Lijnen. Ik heb niet gezegd dat er voor ons een snelle verkoop moet komen, maar dat het voorliggend wetsontwerp, na de goedkeuring ervan, een mogelijkheid tot verkoop biedt. Ik heb helemaal niet gezegd dat de verkoop zo snel mogelijk moet gebeuren. Toen ik daarnet van op mijn bank onderbrak, zei ik dat een eventuele verkoop zal moeten worden afgewogen aan de hand van economische criteria.
Twee weken geleden is er een studie in de krant verschenen. U hebt daar ook naar verwezen. U haalde een economische analyse aan, volgens dewelke men niet met verlies mag verkopen. Dat lijkt mij de evidentie zelve. Mijn vraag aan uw partij is waarom u diezelfde analyse niet hebt gemaakt toen u aan Belgacom vroeg om een hoger dividend uit te keren dan het waard was.
Translated text
I would like to comment on the remarks made by Mr Geert. I have said the same thing as Mr. Foret and Mrs. Lijnen. I did not say that we should have a quick sale, but that the proposed bill, after its approval, provides a possibility for a sale. I’m not saying that the sale should happen as soon as possible. When I just broke up from my bank, I said that any sale would have to be weighed up based on economic criteria.
Two weeks ago, a study appeared in the paper. You also mentioned that. You took up an economic analysis, according to which one should not sell with loss. That seems to me to be the evidence. My question to your party is why you did not do that same analysis when you asked Belgacom to pay a higher dividend than it was worth it.
#74
Official text
Mevrouw De Coninck, het klopt inderdaad dat er op een bepaald moment een hoger dividend is gevraagd. Wij moeten daar niet flauw over doen. Dat was in het kader van een begrotingsbespreking.
Ik heb echter een andere vraag. Daarnet had ik het in mijn korte toelichting over het gat in de begroting dat u veroorzaakt door het belang in Proximus en bpost te verminderen. Dat zal meer dan 200 miljoen euro kosten. Ik stel mij dan de vraag waarom u dat wilt doen. Waarom wilt u die bijkomende last opnieuw bij de belastingbetaler leggen? Kunt u daarop antwoorden?
Translated text
Ms De Coninck, it is indeed true that at some point a higher dividend was requested. We should not be embarrassed about this. This was during a budget discussion.
But I have another question. Just then I had it in my brief explanation about the budget gap you cause by reducing interest in Proximus and bpost. This will cost more than 200 million euros. So I wonder why you want to do that. Why do you want to put that extra burden on the taxpayer? Can you answer that?
#75
Official text
Mijnheer Geerts, ik verwijs naar mijn vraag van daarnet. Nogmaals, wij pleiten niet voor een snelle verkoop. Het lijkt mij evident dat wij niet verkopen voor eender welke prijs, en zeker niet met verlies. De afweging tussen inkomsten uit dividenden en inkomsten uit een totale verkoop zal moeten worden gemaakt door mensen die ook alle economische criteria in overweging nemen.
Translated text
Mr. Geerts, I would like to refer to my question about this. Again, we do not advocate for quick sales. It seems to me obvious that we do not sell at any price, and ⁇ not with loss. The balance between income from dividends and income from total sales will have to be made by people who also consider all economic criteria.
#76
Official text
Mijnheer de voorzitter, ik zal afronden.
Mevrouw De Coninck, met wat u nu zegt, krabbelt u eigenlijk een beetje terug. U wou de kracht van de verandering doorvoeren en de mensen 200 miljoen euro meer laten betalen.
Translated text
I will conclude.
Mrs De Coninck, with what you’re saying now, you’re actually scratching back a little. You wanted to carry out the power of change and get the people to pay 200 million euros more.
#77
Official text
De MR en Open Vld zeggen dat zij zullen nagaan of dat nodig is. CD&V heeft dat in de commissie ook gezegd en ik neem aan dat collega Van den Bergh dat zal herhalen. Mijn vraag blijft dus waarom u, los van de eerste twee luiken waarmee ik geen probleem heb, het derde luik zult goedkeuren. Wij staan aan de vooravond van 2016. De FPIM adviseert de regering om het niet te doen omdat het onverstandig zou zijn. Ik hoor iedereen zeggen dat het voor hen niet moet. Waarom zult u het dan goedkeuren?
Translated text
The MR and Open Vld say they will examine whether it is necessary. CD&V has also said that in the committee and I assume that colleague Van den Bergh will repeat that. So my question remains why, apart from the first two loops with which I have no problem, you will approve the third loose. We are on the eve of 2016. The FPIM advises the government not to do it because it would be unwise. I hear everyone say that it should not be for them. So why would you approve it?
#78
Official text
Monsieur le président, monsieur le vice-premier ministre, chers collègues, je vais vous faire une confidence: c'est la première fois que j'ai le plaisir d'intervenir à la tribune au nom de mon groupe, Ecolo-Groen, afin de défendre notre position au sujet d'un projet de loi du gouvernement. Comme toute première fois, j'étais plein d'enthousiasme étant donné l'importance des enjeux: l'avenir de deux fleurons industriels belges, bpost et Proximus, dans lesquels l'État joue encore un rôle prépondérant en tant qu'actionnaire majoritaire, avec comme corollaire, tout aussi crucial, l'avenir des 39 870 personnes qui travaillent pour ces deux groupes, la qualité de leur emploi et la pérennité de leur outil ainsi que de leurs conditions de travail.
Comme toute première fois, j'étais donc anxieux mais également déterminé à m'impliquer à 100 % dans des débats qui s'annonçaient vifs, étant donné nos postulats de départ respectifs, mais passionnants puisqu'il s'agissait de déterminer une vision d'avenir concernant la place de l'État au sein d'acteurs économiques belges majeurs.
Comme toute première fois, le résultat est toujours mitigé, avec quelques points positifs et de nombreuses améliorations à apporter pour le futur. Monsieur le ministre, dans le cas présent, je dois bien vous avouer que la balance est particulièrement négative et que vous avez, en quelque sorte, gâché cette première fois.
Tout a en effet très mal commencé en commission, par un refus catégorique de la majorité de procéder à des auditions ou de recourir à des avis écrits, même dans le cadre d'un timing serré. La seule justification des collègues de la majorité était que nous avions déjà reçu – et donc assez entendu – les syndicats sur le sujet. Au-delà d'un manque de considération manifeste pour les représentants des travailleurs – je rappelle ici qu'on parle de près de 40 000 employés –, cela signifiait qu'il nous était impossible d'entendre des spécialistes du secteur des télécoms, des spécialistes du secteur de la poste, des professeurs à même de nous éclairer sur les impacts considérables qu'une privatisation aurait sur le marché et sur les prix, ou encore des associations représentant les intérêts des consommateurs. Sans parler du management de bpost ou de Proximus, dont la vision stratégique à cinq ans de leur entreprise aurait pu nous être utile, certainement au vu des déclarations de la CEO de Proximus, prônant un actionnariat fort, stable, référence implicite à la situation actuelle.
Translated text
Mr. Speaker, Mr. Deputy Prime Minister, dear colleagues, I will give you a confidence: this is the first time I have the pleasure to speak at the tribune on behalf of my group, Ecolo-Groen, in order to defend our position on a government bill. As for the first time, I was full of enthusiasm given the importance of the issues: the future of two Belgian industrial flowerhouses, bpost and Proximus, in which the State still plays a leading role as a majority shareholder, with as a corollary, equally crucial, the future of the 39,870 people who work for these two groups, the quality of their employment and the durability of their tool as well as their working conditions.
As for the first time, I was therefore anxious but also determined to be 100% involved in debates that were expected to be lively, given our respective starting postulates, but exciting since it was about determining a future vision regarding the place of the state among major Belgian economic actors.
Like every first time, the result is always mixed, with a few positive points and many improvements to bring for the future. Mr. Minister, in this case, I must confess that the balance sheet is ⁇ negative and that you have somehow wasted this first time.
Everything started very badly in the committee, with a categorical refusal of the majority to conduct hearings or to resort to written opinions, even within the framework of a tight timing. The only justification of the majority colleagues was that we had already received – and therefore heard enough – the trade unions on the subject. Beyond a manifest lack of consideration for workers’ representatives – I recall here that we are talking about ⁇ 40,000 employees – this meant that it was impossible for us to hear specialists in the telecommunications sector, specialists in the postal sector, teachers able to enlighten us about the considerable impacts that privatization would have on the market and on prices, or even associations representing the interests of consumers. Not to mention the management of bpost or Proximus, whose five-year strategic vision of their company could have been helpful to us, ⁇ given the statements of the CEO of Proximus, advocating a strong, stable shareholding, implicit reference to the current situation.
#79
Official text
Non, absolument aucun intervenant extérieur ne trouvait grâce aux yeux des partis de la majorité. C'est regrettable car cela détériore inévitablement la qualité du débat démocratique en nuisant à l'image de ce parlement qui vote des textes à la hussarde, sans consulter des experts de terrain. C'est comme si nous restions enfermés dans une tour de verre, éloignés des réalités de nos concitoyens.
Sur le fond de la discussion générale, la déception était également au rendez-vous avec la tournure prise par les intervenants et leurs interventions successives. Un déballage, des joutes verbales et idéologiques et donc, pour la plupart, stériles, avec en tête de peloton le duo N-VA/MR invoquant tour à tour la modernité, le pragmatisme, les nouvelles technologies, la concurrence internationale, le bon sens, le rejet de structures d'entreprises du passé accordant "des emplois sociaux", pour justifier un désengagement de l'État dans bpost et Proximus.
Tous ceux qui n'osaient pas partager cette vision se retrouvaient immédiatement taxés de passéistes, nostalgiques d'un temps révolu et idéalisant des modèles économiques dépassés. Bref, c'est moi qui ai eu l'impression de retourner au siècle dernier avec ces échanges dignes d'un duel entre Ronald Reagan et Che Guevara, passant complètement à côté des enjeux en présence.
Pour nous écologistes, l'État se doit d'assumer un rôle important dans la sphère économique, un rôle stabilisateur, un rôle d'investisseur, un rôle d'innovateur, bref, un rôle d'entrepreneur, comme le décrit avec talent une économiste que j'aurais d'ailleurs souhaité inviter à nos auditions en commission et que j'ai eu l'occasion d'écouter la semaine dernière, Mariana Mazzucato, auteure du livre L'État entrepreneur.
En quelques mots, Mme Mazzucato part du postulat que le marché seul n'opère jamais de choix et qu'il ne soutiendra donc jamais tel ou tel secteur en particulier, vu que son intérêt principal est le profit généré à court terme. Les choix posés par les États d'investir et de soutenir des filières entières, en partenariat avec le secteur privé, sont donc primordiaux pour un développement durable de notre économie.
Enfin, Mme Mazzucato démontre également qu'aucune des récentes avancées technologiques majeures (internet, smartphones, énergies renouvelables, biotechnologies, nanotechnologies) ne s'est faite sans un investissement massif de l'État.
Chers collègues de la majorité, sans l'État et son intervention à grande échelle, vous n'auriez aujourd'hui ni iPhone dans votre poche, ni ordinateur devant vous, ni tablette! Soyez-en certains et remerciez l'État pour ça!
Par ailleurs, investissements et importance de l'État ne signifient pas mainmise et politisation des organes de gestion des entreprises. C'est pour cette raison que le groupe Ecolo-Groen a soutenu les articles du projet de loi liés à la réforme de la gouvernance et à la dépolitisation.
Translated text
No, absolutely no external stakeholder found thanks in the eyes of the majority parties. This is regrettable because it inevitably deteriorates the quality of the democratic debate by damaging the image of this parliament that votes texts to the hussard, without consulting field experts. It’s like we’re locked in a glass tower, away from the realities of our fellow citizens.
In the context of the general discussion, the disappointment was also at the meeting with the turn taken by the speakers and their successive interventions. An unpacking, verbal and ideological joutes and therefore, for the most part, sterile, with the duo N-VA/MR in the head of the peloton invoking modernity, pragmatism, new technologies, international competition, common sense, the rejection of structures of enterprises of the past granting "social jobs", to justify a disengagement of the state in bpost and Proximus.
All those who did not dare to share this vision immediately found themselves taxed as pastists, nostalgic of a past time and idealizing outdated economic models. In short, it was me who had the impression of returning to the last century with these exchanges worthy of a duel between Ronald Reagan and Che Guevara, going completely alongside the issues in the presence.
For us ecologists, the State must assume an important role in the economic sphere, a stabilizing role, an investor role, an innovator role, in short, an entrepreneur role, as a talented economist who I would have liked to invite to our committee hearings and who I had the opportunity to listen to last week, Mariana Mazzucato, author of the book The Entrepreneur State.
In short, Ms. Mazzucato arises from the postulate that the market alone never makes choices and that it will therefore never support any particular sector, given that its primary interest is the profit generated in the short term. The choices made by states to invest and support entire chains, in partnership with the private sector, are therefore crucial for the sustainable development of our economy.
Finally, Ms Mazzucato also demonstrates that none of the recent major technological advances (internet, smartphones, renewable energy, biotechnology, nanotechnology) have been made without massive state investment.
Dear colleagues of the majority, without the state and its large-scale intervention, you would not have an iPhone in your pocket today, no computer in front of you, no tablet! Be sure of this and thank the state for it!
Moreover, investments and the importance of the state do not mean domination and politicization of corporate management bodies. For this reason, the Ecolo-Groen group supported the bill’s articles related to governance reform and depolitization.
#80
Official text
Permettez-moi à présent d'aborder le projet de loi sur ces différents volets un peu plus en détail et partie par partie.
En ce qui concerne la première partie de ce qui est nommé le level playing field, en d'autres mots la capacité d'évoluer à armes égales avec des concurrents privés au niveau international, il y a certains aspects qu'il nous semble logique d'adapter, tels que la création de filiales, la participation dans d'autres entreprises.
Au niveau de la levée des restrictions par rapport à l'emploi de sous-traitants, nous avons par contre émis de sérieuses réserves par rapport à l'autorisation de généraliser du recrutement contractuel. Même si cela correspond en partie à la pratique sur le terrain, le manque de balises dans le texte proposé nous fait craindre des conséquences en ce qui concerne la qualité de l'emploi salarié chez bpost et Proximus. Les garde-fous face à la précarisation du travail salarié dans ces entreprises encore publiques sont en effet totalement insuffisants à nos yeux.
Le texte spécifie également que les mesures liées au level playing field ne s'appliquent pour l'instant qu'à bpost et Proximus, mais, je cite le texte: "Ce nouveau chapitre s'appliquera à l'avenir aux autres entreprises publiques autonomes qui, pendant au moins deux exercices consécutifs, réalisent 75 % du chiffre d'affaires annuel dans des activités ouvertes à la concurrence". À partir de ce moment-là, un arrêté royal délibéré en Conseil des ministres fixe la date à laquelle l'entreprise concernée relèvera du présent chapitre. En d'autres termes, monsieur le ministre, vous visez clairement la SNCB puisque Belgocontrol, et là vous l'avez dit en commission, n'entre pas en ligne de compte. Par simple arrêté royal donc, si la condition des 75 % du chiffre d'affaires est atteinte, le Conseil des ministres pourra décider que la levée des restrictions concernant l'emploi de sous-traitants et indépendants sera entièrement levée, également à la SNCB.
Ceci représente pour nous, écologistes, une ligne verte à ne pas franchir car nous ne considérons pas que la SNCB soit une entreprise comme les autres, que nous pouvons simplement évaluer en parlant de ratios, de retours sur capitaux engagés, de rentabilité sur fonds propres ou autres. La SNCB représente à nos yeux avant tout le fournisseur d'un service public fondamental, au bénéfice de l'ensemble de nos concitoyens. Une telle fonction exige d'ancrer une vision à long terme bien au-delà des levels playing fields du marché et de la concurrence internationale.
Nous avons donc, avec mon collègue Stefaan Van Hecke, déposé un amendement pour retirer du texte ces dispositions visant la SNCB, amendement rejeté par la majorité, ce qui confirme que la SNCB se trouve donc bien dans votre viseur.
Translated text
Let me now address the bill on these different parts a little more in detail and part by part.
As for the first part of what is called the level playing field, in other words the ability to evolve on equal arms with private competitors at the international level, there are certain aspects that we find logical to adapt, such as the creation of subsidiaries, participation in other companies.
At the level of lifting the restrictions on the employment of subcontractors, we have, on the other hand, made serious reservations regarding the authorization to generalize contractual recruitment. Although this corresponds in part to the practice in the field, the lack of labels in the proposed text makes us worry about consequences with regard to the quality of employment in bpost and Proximus. The warnings against the precariation of wage labour in these still public enterprises are indeed totally insufficient in our view.
The text also specifies that the measures related to the level playing field apply for the moment only to bpost and Proximus, but, I quote the text: "This new chapter will apply in the future to other autonomous public enterprises that, for at least two consecutive years, make 75% of the annual turnover in activities open to competition." From that moment on, a royal decree deliberated in the Council of Ministers shall fix the date on which the undertaking concerned shall fall under this Chapter. In other words, Mr. Minister, you are clearly targeting the SNCB since Belgocontrol, and there you said it in commission, does not take into account. By simple royal decree, if the condition of 75% of the turnover is reached, the Council of Ministers will be able to decide that the lifting of the restrictions regarding the employment of subcontractors and self-employed will be completely lifted, also to the SNCB.
This represents for us, environmentalists, a green line not to be crossed because we do not consider the SNCB to be a company like the others, which we can simply evaluate by talking about ratios, return on engaged capital, profitability on equity or otherwise. In our view, the SNCB represents first and foremost the provider of a basic public service, for the benefit of all our fellow citizens. Such a function requires anchoring a long-term vision well beyond market levels playing fields and international competition.
We have therefore, together with my colleague Stefaan Van Hecke, submitted an amendment to remove from the text these provisions relating to the SNCB, an amendment rejected by the majority, which confirms that the SNCB is therefore well in your sight.
#81
Official text
Le deuxième volet de votre projet a trait à la réforme de la gouvernance et à la dépolitisation.
Le texte propose notamment que ce soit l'assemblée générale de l'entreprise et non plus directement le gouvernement qui nomme les administrateurs et que le conseil d'administration nomme lui-même son président et le CEO de l'entreprise à la place du gouvernement, comme c'est le cas aujourd'hui.
Nous estimons que ces objectifs de meilleure gouvernance, de meilleure transparence, et surtout de dépolitisation, vont dans le bon sens. Mon groupe Ecolo-Groen a, dès lors, soutenu ce volet, l'article 11, en commission. Nous avons d'ailleurs été la seule force d'opposition à l'avoir fait.
Nous aurions même souhaité aller plus loin en proposant que ce soit explicitement sur la proposition du conseil d'administration que l'assemblée générale nomme les administrateurs, afin d'éviter que certains actionnaires minoritaires n'exercent en réalité un contrôle quasi total sur l'assemblée générale.
Monsieur le ministre, toujours à propos de ce volet, en commission, je me suis également étonné que vous ayez procédé à une dernière nomination hautement politisée au conseil d'administration de Proximus en septembre dernier, celle de M. Karel De Gucht, ce qui, vous m'excuserez, me paraît n'être qu'un recasage particratique en bonne et due forme, surtout que vous n'avez donné aucun détail sur la procédure de recrutement ou de sélection qui a amené à cette décision.
La dernière partie du projet, de loin la plus indigeste, permet de descendre la participation de l'État dans Proximus et bpost sous le seuil des 50 % par simple arrêté royal et sans limite inférieure. Autrement dit, ce texte permet au gouvernement de potentiellement vendre l'entièreté des participations de l'État dans ces deux entreprises, du jour au lendemain, sans repasser devant le parlement et sans devoir débattre de l'opportunité d'une telle opération. C'est bien là le pire à nos yeux!
Ce projet de loi évite tout débat sur l'opportunité ou non de vendre les actions de l'État. Jusqu'à quel seuil? Plus fondamentalement, quelle est la vision du gouvernement pour ces entreprises publiques? En réalité, monsieur le ministre, vous nous demandez juste un chèque en blanc qui se traduit par un véritable hold-up du débat démocratique.
En effet, nous n'avons eu aucun débat sur l'impact considérable qu'une privatisation potentielle de bpost ou de Proximus pourrait entraîner sur toute une série de domaines: le futur des 40 000 travailleurs, les missions de service public que remplissent ces entreprises, les recettes de l'État, puisque le ratio des dividendes est aujourd'hui bien supérieur au coût de la dette, les effets collatéraux sur le secteur belge des télécoms et de bpost ou encore la répercussion pour les consommateurs.
À de nombreuses reprises, je vous ai demandé quelle était votre vision, votre plan concernant ces acteurs publics majeurs de notre économie ou le type de partenariat avec lequel, potentiellement, vous souhaitez vous engager. Quel actionnariat envisagez-vous? L'État doit-il garder une minorité de blocage à 25 %? Souhaitez-vous augmenter le capital? C'était également une option que vous avez vous-même soulignée pendant les débats en commission pour procéder à de potentielles acquisitions.
Translated text
The second part of your project concerns governance reform and depolitization.
The text proposes in particular that it is the company’s general assembly and not directly the government that appoints the directors and that the board of directors appoints its own chairman and the company’s CEO instead of the government, as is the case today.
We believe that these goals of better governance, greater transparency, and above all depolitization, are going in the right direction. My Ecolo-Groen group has, therefore, supported this component, Article 11, in commission. We were the only opposition party to do so.
We would have even wanted to go further by proposing that it be explicitly on the proposal of the Board of Directors that the General Assembly appoints the directors, in order to avoid that some minority shareholders actually exercise almost total control over the General Assembly.
Mr. Minister, always about this aspect, in the committee, I was also surprised that you have made a last highly politized appointment to the board of Directors of Proximus last September, that of Mr. Proximus. Karel De Gucht, which, you will apologize to me, seems to me to be just a partial reassessment in good and due form, especially since you did not give any details about the recruitment or selection procedure that led to this decision.
The last part of the project, by far the most indigest, allows to lower the State participation in Proximus and bpost below the 50% threshold by simple royal decree and without lower limit. In other words, this text allows the government to potentially sell the entire state shares in these two companies, from day to day, without going before the parliament and without having to debate the convenience of such an operation. This is the worst thing in our eyes.
This bill avoids any debate about whether or not to sell the state shares. Up to what threshold? More fundamentally, what is the government’s vision for these public companies? In reality, Mr. Minister, you are just asking us for a blank cheque that translates into a real hold-up of the democratic debate.
Indeed, we have not had any debate on the considerable impact that a potential privatization of bpost or Proximus could have on a whole range of fields: the future of the 40,000 workers, the public service tasks that these companies carry out, the revenue of the State, since the ratio of dividends is now far higher than the cost of debt, the side effects on the Belgian telecom and bpost sector or even the repercussions for consumers.
Many times I have asked you what your vision was, your plan for these major public actors in our economy, or the type of partnership you potentially want to engage in. What kind of shareholders are you considering? Should the state keep a blocking minority at 25%? Do you want to increase capital? It was also an option that you yourself highlighted during committee discussions to proceed with potential acquisitions.
#82
Official text
Toutes ces interrogations légitimes sont donc restées lettre morte. Vous avez simplement répondu que toutes les options étaient possibles et qu'aucun scénario n'était privilégié à ce stade car, je vous cite: "Je n'ai pas de boule de cristal". Mais nous non plus, monsieur le ministre, et c'est justement la raison pour laquelle nous nous opposerons à ce projet de loi.
Prendre des décisions sans visibilité, sans plan d'action précis n'est tout simplement pas sérieux et constitue une erreur, que ce soit pour le monde de l'entreprise ou pour le monde politique.
Monsieur le ministre, vous nous demandez de vous suivre les yeux bandés, sur un chemin inconnu, avec votre boule de cristal entre les mains. Je suis désolé, mais mon groupe n'est pas prêt à jouer à colin-maillard avec vous sur le dos des 40 000 travailleurs de bpost et de Proximus. Nous voterons donc contre ce projet de loi.
Translated text
All these legitimate questions have thus remained dead letter. You simply answered that all the options were possible and that no scenario was preferred at this stage because, I quote you, “I don’t have a crystal ball.” But neither do we, Mr. Minister, and that is precisely why we will oppose this bill.
Making decisions without visibility, without a precise plan of action is simply not serious and is a mistake, whether for the business world or for the political world.
Mr. Minister, you are asking us to follow your blind eyes, on an unknown path, with your crystal ball in your hands. I’m sorry, but my group isn’t ready to play with you on the back of the 40,000 bpost and Proximus workers. We will vote against this bill.
#83
Official text
Monsieur le président, monsieur le ministre, chers collègues, je voudrais tout d'abord saluer la franchise de Mme Inez De Coninck quant aux objectifs du gouvernement, même si elle a voulu rectifier ses dires par la suite. On a pu sentir la volonté de privatiser les entreprises publiques concernées, mais aussi la SNCB puisqu'elle a déclaré qu'une fois privatisée, la SNCB fonctionnerait beaucoup mieux.
Je voudrais ensuite rappeler la raison d'être de la SNCB. À une certaine époque, le chemin de fer était privé et les trains ne roulaient pas, les entreprises faisaient faillite. C'est donc la faillite de la gestion privée qui est à l'origine de la création de la SNCB.
On pourrait également prendre l'exemple des banques. Je me rappelle certains propos de M. Reynders relatifs au dossier Fortis et selon lesquels l'État n'avait pas vocation à rester indéfiniment dans le capital de la banque.
On voit ce qu'il est advenu de Fortis qui était, finalement, le résultat de la privatisation de la CGER qui a fonctionné de manière publique pendant 130 ans sans jamais avoir rencontré le moindre problème. Il a suffi de privatiser cette banque pour, après dix ans de gestion privée, se retrouver face à une crise que l'on paie encore aujourd'hui. Il est inutile de vous rappeler les tristes épisodes de la quasi-faillite de Fortis, ce qui explique la mise à mal, encore aujourd'hui, des finances publiques.
Translated text
Mr. Speaker, Mr. Minister, first of all, I would like to congratulate Ms. Inez De Coninck for her frankness with regard to the objectives of the government, even though she subsequently sought to correct her remarks. We could feel the will to privatize the public companies concerned, but also the SNCB, as it stated that once privatized, the SNCB would work much better.
I would also like to point out the reason for the SNCB. At one time, the railway was private and trains did not run, ⁇ went bankrupt. It is therefore the bankruptcy of the private management that is at the origin of the creation of the SNCB.
We could also take the example of banks. I remember a few words from Mr. Reynders on the Fortis case and that the state did not intend to remain indefinitely in the bank’s capital.
We can see what happened to Fortis, which was, ultimately, the result of the privatization of the GERC, which has functioned publicly for 130 years without ever encountering the slightest problem. It was enough to privatize this bank to, after ten years of private management, find itself facing a crisis that is still being paid today. There is no need to remind you of the sad episodes of Fortis’s quasi-failure, which explains the damage to public finances, even today.
#84
Official text
Ce que je voudrais vous dire, c'est que la privatisation, ce n'est pas seulement, même si c'est prévu, privatiser la totalité du capital de la société, c'est aussi imposer une gestion privée de ces sociétés. C'est ce qu'on voit, c'est ce qui est déjà réalisé. Finalement, monsieur le ministre, ce que vous faites, c'est approfondir un processus qui est déjà en cours depuis plusieurs années. Vous reconnaissez que c'est cela la logique.
On ne va pas dire qui est responsable, mais c'est vrai que ce ne sont pas forcément uniquement les libéraux. Avouons que vous voulez encore en rajouter une couche!
Vous parlez de "moderniser". Je vais traduire ce terme, parce que c'est parfois utile de traduire les choses. Il y a les traductions linguistiques, mais les traductions politiques aussi sont parfois utiles. "Moderniser", j'y vois trois choses. C'est d'abord casser les conditions de travail en permettant l'engagement de contractuels, d'indépendants, de sous-traitants. Deuxièmement, c'est préparer aussi une privatisation pure et simple. Troisièmement, c'est permettre dès maintenant à ces entreprises de fonctionner comme des entreprises privées, y compris en matière de rémunération des dirigeants.
Pour voir le processus que vous allez approfondir, il est utile de voir ce qui a déjà été fait, avec quelles conséquences. Je vais prendre l'exemple de bpost. À bpost, on voit que finalement, le service public, le service au public s'est détérioré. Les conditions de travail se sont fortement détériorées. L'emploi s'est fortement détérioré. Par contre, les bénéfices, la rentabilité, ont été revus à la hausse.
Quelques chiffres: au niveau de l'emploi, le personnel de bpost est passé de 46 000 travailleurs en 1989 à 27 000 en 2014. Une diminution de 20 000 emplois. "Jobs, jobs, jobs". 20 000 emplois en moins. 40 % du personnel. La productivité par contre est passée de 53 000 euros par équivalent temps plein à 100 000 euros, mais avec une dégradation très forte des conditions de travail. Pour ce qui est du service au public, le nombre de bureaux de poste a été diminué de moitié. On est passé de 1 342 à 676 bureaux. Le prix du timbre est parmi les plus élevés d'Europe. Par contre, comme je l'ai dit, la rentabilité a explosé. La poste danoise et CVC en ont largement profité.
Il y a plusieurs études à propos des conditions de travail qui se sont dégradées. Une étude de la VUB a montré que, notamment avec Géoroute, la charge de travail était beaucoup plus lourde pour les travailleurs.
Translated text
What I would like to tell you is that privatization is not only, even if it is planned, privatizing the entire capital of the company, it is also imposing a private management of these companies. This is what we see, this is what has already been accomplished. Finally, Mr. Minister, what you are doing is deepening a process that has already been ongoing for several years. You know that is the logic.
We will not say who is responsible, but it is true that it is not necessarily only the liberals. Let’s admit that you want to add another layer!
You are talking about “modernization.” I will translate this term, because sometimes it is useful to translate things. There are language translations, but political translations are also sometimes useful. “Modernizing,” I see three things. It is first to break the working conditions by allowing the employment of contractors, self-employed, subcontractors. Second, it is also preparing a pure and simple privatization. Third, it allows these companies to operate as private enterprises, including in terms of remuneration of executives.
To see the process you are going to go deeper into, it is useful to see what has already been done, with what consequences. Let me take the example of bpost. In bpost, we see that ultimately, the public service, the service to the public has deteriorated. The working conditions have deteriorated considerably. Employment has deteriorated considerably. In contrast, profits, profitability, have been revised to the rise.
In terms of employment, bpost staff increased from 46,000 workers in 1989 to 27,000 in 2014. Reduction of 20,000 jobs. “Jobs, jobs, jobs” 20,000 jobs less. 40% of the staff. Productivity, on the other hand, rose from 53,000 euros per full-time equivalent to 100,000 euros, but with a very sharp deterioration of working conditions. In terms of public service, the number of post offices has been reduced by half. It has grown from 1,342 to 676 offices. The price of the stamp is among the highest in Europe. However, as I said, profitability has exploded. The Danish Post and CVC have largely benefited.
There are several studies on working conditions that have deteriorated. A study by the VUB showed that, in particular with Georoute, the workload was much heavier for workers.
#85
Official text
J'ajoute qu'il y a aussi la multiplication des statuts. Depuis l'année 2000, contrairement à ce que prévoit la loi, bpost n'engage plus que des facteurs contractuels.
À ce niveau, monsieur le ministre, vous avez fait preuve d'inventivité au niveau du vocabulaire puisque vous avez déclaré que bpost s'adonnait à une interprétation dynamique de la loi. Pour ce qui me concerne, je dirai que bpost avait des pratiques illégales. Nous sommes entre nous, on peut le dire. D'ailleurs, un procès à ce propos est en cours.
Après cela, il y a encore eu d'autres sous-statuts comme celui du facteur auxiliaire. Mais cela n'a pas suffi, il a fallu encore aller plus loin. C'est ainsi que l'on ouvre maintenant la porte à des indépendants et à des sous-traitants.
Nous avons des chiffres relatifs au coût horaire de ces différents statuts. Ainsi, le coût horaire du postier classique statutaire s'élève à 28 euros, celui du contractuel bpost s'élève à 25 euros, celui du distributeur auxiliaire bpost s'élève à 19 euros et celui du travailleur indépendant à 12 euros.
Translated text
There is also the multiplication of the statutes. Since 2000, contrary to the provisions of the law, bpost only engages contractual factors.
At this level, Mr. Minister, you have demonstrated inventiveness in terms of vocabulary since you have stated that bpost is committed to a dynamic interpretation of the law. As far as I am concerned, I would say that bpost had illegal practices. We are together, we can say. A trial on this subject is currently underway.
After that, there were still other sub-states such as the auxiliary factor. But that was not enough, we had to go further. This is how the door is now open to independent workers and subcontractors.
We have figures relating to the hourly cost of these different statutes. Thus, the hourly cost of the statutory classical postman is 28 euros, that of the contractual bpost is 25 euros, that of the auxiliary distributor bpost is 19 euros and that of the self-employed 12 euros.
#86
Official text
Mijnheer Van Hees, ik hoor u zonet zeggen dat wij de deur niet mogen openzetten voor onderaannemers. Ik zal u even een voorbeeld geven uit het leven zoals het is.
Onze gemeente heeft lang haar postbedeling laten verzorgen door bpost. Elk jaar wordt er daartoe opnieuw een opdracht uitgeschreven. Dit jaar waren de biedingen van de Vlaamse Post goedkoper en om die reden hebben wij beslist om vanaf nu met de Vlaamse Post te werken. Nu blijkt dat de Vlaamse Post met een onderaannemer werkt en die onderaannemer is bpost. Ik betaal nu dus minder, maar onze gemeentefolders worden in feite door hetzelfde bedrijf rondgedeeld. Als ik rechtstreeks werk met bpost, moet ik meer betalen dan wanneer ik effectief de markt laat spelen. Ik weet niet of dat uw bedoeling was, toen u zei dat opdrachten niet mogen worden uitbesteed aan onderaannemers. Een en ander kan zowel bij overheidsbedrijven als bij andere bedrijven tot verrassende resultaten leiden.
Translated text
Mr. Van Hees, I have just heard you say that we should not open the door to subcontractors. Let me give you an example of life as it is.
Our municipality has long cared for its post delivery by bpost. Each year a new assignment is issued for this purpose. This year the offers of the Flemish Post were cheaper, and for that reason we have decided to work with the Flemish Post from now on. Now it turns out that the Flemish Post works with a subcontractor and that subcontractor is bpost. So I now pay less, but our municipal folders are actually distributed by the same company. If I work directly with bpost, I will have to pay more than when I effectively let the market play. I don’t know if that was your intention when you said that orders should not be outsourced to subcontractors. This can lead to surprising outcomes for both government and other companies.
#87
Official text
Je suis venu avec des chiffres assez clairs, qui montrent que les sous-traitants et les travailleurs indépendants sont moins bien payés. Par ailleurs, vous affirmez que cela permet de bénéficier de tarifs moins élevés. Or je vous ai indiqué que le prix des timbres en Belgique est l'un des plus élevés. Il en ressort que l'on dégrade les conditions de travail et que l'on réduit le service au public en augmentant le coût pour les usagers.
Assez paradoxalement, monsieur le ministre, vous voulez diminuer drastiquement les rémunérations d'une bonne partie du personnel alors qu'une autre catégorie peut percevoir des salaires plus élevés, à savoir les managers et les CEOs. Vous aviez, au demeurant, déjà défendu cette position par le passé. À propos de Johnny Thijs, vous disiez qu'il avait accompli un très bon travail en tant que directeur général de La Poste et ajoutiez: "Si vous voulez attirer les meilleurs gestionnaires, il faut bien les rémunérer." À cet égard, je vais reprendre l'exemple de Fortis. On y trouvait un gestionnaire tellement bon qu'il se faisait payer quatre millions d'euros pour gérer cette banque. Quand on lui demandait ce qui justifiait son salaire, il répondait: "C'est un peu comme Justine Henin, quand on a des qualités exceptionnelles, on a droit à une rémunération exceptionnelle." C'était en 2007. En 2008, sa gestion était tellement bonne que Fortis s'est retrouvée au bord du gouffre, à tel point que l'État a dû intervenir pour la sauver. Ces CEO sont grassement payés pour apporter un bénéfice supérieur aux actionnaires, et ce au détriment du personnel et des usagers. C'est justement parce que ce dirigeant réduit la masse salariale qu'il est généreusement rémunéré.
Pour conclure, je ne vous étonnerai pas en indiquant que nous ne pourrons malheureusement pas voter en faveur de ce projet de loi. Je lis la déception sur le visage de M. le ministre… Je citerai enfin un syndicaliste qui m'a dit récemment la phrase suivante, qui me paraît essentielle: "Les services publics de qualité et bien financés sont la richesse de ceux qui sont nés sans fortune. C'est cela un service public moderne, capable de remplir ce rôle de service à la collectivité."
Translated text
I came up with quite clear figures, which show that subcontractors and self-employed are less well paid. In addition, you claim that this allows you to benefit from lower tariffs. However, I told you that the price of stamps in Belgium is one of the highest. The result is that working conditions are deteriorated and the service to the public is reduced by increasing the cost for users.
Paradoxically enough, Mr. Minister, you want to drastically reduce the salaries of a large part of the staff while another category may receive higher salaries, namely managers and CEOs. You have, by the way, already defended this position in the past. As for Johnny Thijs, you said he had done a very good job as Chief Executive Officer of La Poste and added: “If you want to attract the best managers, you have to reward them.” There was a manager so good that he was paid four million euros to manage this bank. When asked what justified his salary, he replied: "It's a little like Justine Henin, when you have exceptional qualities, you're entitled to an exceptional salary." In 2008, its management was so good that Fortis was on the brink of the abyss, so much that the state had to intervene to save it. These CEOs are heavily paid to bring greater profits to shareholders, at the expense of staff and users. It is precisely because this leader reduces the wage mass that he is generously remunerated.
In conclusion, I will not surprise you by stating that we will unfortunately not be able to vote in favour of this bill. I read the disappointment on the face. I will finally quote a trade unionist who recently told me the following phrase, which I find essential: “Quality and well-funded public services are the wealth of those who are born without fortune. This is a modern public service, capable of fulfilling this role of service to the community.”
#88
Official text
Eigenlijk zijn er weinig vragen gesteld aan de regering. Het was vooral een debat tussen Parlementsleden, wat altijd leuk is om te aanschouwen, maar wat voor mij weinig motiverend is daar ik niet op bepaalde zaken moet antwoorden.
Ik heb wel een beetje de indruk dat sommigen hier een debat van de jaren 90 aan het voeren zijn. Intussen is het de 21ᵉ eeuw, en het is duidelijk dat de privésector zijn rol heeft, dat de overheid haar rol heeft, en dat men overal in Europa in een aantal sectoren plaats maakt voor de privésector.
Ik heb hier veel gehoord over de belangen van de werknemers en de vakbonden. Dat is allemaal heel belangrijk. Maar over de belangen van de klant heb ik bijna niets gehoord. Bijna niemand heeft gesproken over wat goed is voor de klant. Men laat uitschijnen dat een privébedrijf het nooit goed kan menen met zijn klanten. Ik vind dat bizar.
Misschien moet u die vraag eens stellen aan Telenet en aan de andere bedrijven die in deze sectoren actief zijn. U moet misschien eens aan hun klanten vragen of zij de indruk hebben dat zij slecht behandeld worden.
Waar dit debat over gaat, is over een verschil van visie. De oppositie gelooft niet in mogelijkheden. De oppositie gelooft in beperkingen.
U wil wetten die zoveel mogelijk beperken wat overheidsbedrijven kunnen doen, terwijl wij geloven dat wij er in de economie van vandaag voor moeten zorgen dat die overheidsbedrijven zuurstof krijgen opdat zij zich kunnen wapenen, en dat wij hun op die manier de beste kansen geven om te overleven in een sector die razendsnel evolueert.
Mijnheer Geerts, u hebt mij gevraagd wat het standpunt van de regering is over één bepaald element van de wet. Er zijn drie grote elementen in deze wet. Ten eerste is er het bestuur van die ondernemingen. Ten tweede zijn er de regels van corporate governance, en die zijn zeer belangrijk, maar daar heeft niemand over gesproken. Over het derde element zijn we zeer duidelijk, het is een eventualiteit. Het is een mogelijkheid. Tot nu toe sprak men altijd over één mogelijkheid, namelijk dat de overheid zou beslissen een deel te verkopen. Dat is een mogelijkheid. Er zijn ook andere mogelijkheden.
Vandaag gebeurt het vaak dat bedrijven acquisities doen op basis van hun aandelen. Vandaag kan geen van de twee bedrijven dat omdat zij wat dat betreft volledig geblokkeerd zitten.
Translated text
There are very few questions asked to the government. It was primarily a debate between Members of Parliament, which is always fun to watch, but which for me is little motivating since I do not have to answer on certain matters.
I have a little bit of the impression that some are conducting a debate of the 1990s here. In the meantime it is the 21st century, and it is clear that the private sector has its role, that the government has its role, and that there is a place for the private sector in a number of sectors across Europe.
I have heard a lot about the interests of workers and trade unions here. All this is very important. I have hardly heard anything about the customer’s interests. Almost no one has spoken about what is good for the customer. It seems that a private company can never feel good about its customers. I find that weird.
You may need to ask this question to Telenet and the other companies that operate in these sectors. You may need to ask their customers if they have the impression that they are being badly treated.
What this debate is about is about a difference of view. The opposition does not believe in possibilities. The opposition believes in limitations.
You want laws that limit as much as possible what public companies can do, while we believe that in today’s economy we must ensure that those public companies get oxygen so that they can arm themselves, and that in this way we give them the best chances to survive in a sector that evolves rapidly.
Mr. Geerts, you asked me what the government’s position is about one particular element of the law. There are three major elements in this law. First, there is the management of these companies. Second, there are the rules of corporate governance, and those are very important, but no one has spoken about it. On the third element we are very clear, it is an eventuality. It is a possibility. Until now, one possibility has always been discussed, namely that the government would decide to sell a part. That is a possibility. There are also other possibilities.
Today, it often happens that companies make acquisitions based on their shares. Today, none of the two companies can do so because they are completely blocked in that regard.
#89
Official text
U zegt: dit is ideologisch. Het is absoluut niet ideologisch. Ik ben blij vast te stellen dat bepaalde leden van de oppositie ook vinden dat dit niet ideologisch is. Ik wil gewoon één citaat aanhalen uit La Libre Belgique van 12 januari 2013: “Je n’ai pas de blocage idéologique à ce sujet. Je ne me braque pas sur le maintien des 51 %.” Dit komt uit een interview met Paul Magnette uit 2013, toen voorzitter van de PS. Ik ben blij te zien dat er toch een aantal mensen is dat intussen in de eenentwintigste eeuw zit en niet meer in de jaren negentig.
Translated text
You say this is ideological. It is absolutely not ideological. I am pleased to note that some members of the opposition also consider that this is not ideological. I just want to quote one quote from La Libre Belgique of 12 January 2013: “You don’t have the ideological blockage à ce sujet. You ne me braque pas sur le maintien des 51 %.”This comes from an interview with Paul Magnette in 2013, then chairman of the PS. I am pleased to see that there are some people who are now in the 21st century and no longer in the 90s.
#90
Official text
Mijnheer de minister, ik dank u voor uw uitgebreid antwoord. In uw antwoord hebt u niet stilgestaan bij het belang van de klant.
Translated text
Mr. Minister, I thank you for your comprehensive response. In your response, you have not stopped at the interest of the customer.
#91
Official text
Als we vandaag de cijfers inzake klantentevredenheid bij Proximus en bpost vergelijken met de cijfers van de laatste tien jaar, blijkt dat de klantentevredenheid de laatste vijf jaar op een vrij hoog niveau ligt. In vergelijking met andere operatoren in het buitenland zijn er weinig klachten en is de tevredenheid heel groot. Op dit vlak is er geen probleem. Kom dus niet met het argument dat wij dat moeten doen om de klantentevredenheid te verhogen. Uit de verslagen van de ombudsdiensten van onder andere het BIPT komen geen problemen naar voren, dus dat kan geen argument zijn.
Ik heb daarnet gevraagd naar wat de argumenten zijn. Ik heb gezegd dat uit de studie van het FPIM bleek dat het financiële geen argument kan zijn. Over klantentevredenheid heb ik het niet gehad omdat ik daar geen probleem zag.
Ik blijf mij afvragen wat de noodzaak is voor deze beweging. U zegt dat de oppositie niet gelooft in mogelijkheden, maar enkel in beperkingen.
Uit de uiteenzettingen, ook van leden van uw meerderheid, vandaag en in de commissie blijkt dat het voor hen niet hoeft.
Tot slot wil ik kort reageren op het voorbeeld van collega De Wit inzake de bedeling van de post. De werkelijkheid is dat bpost, in het kader van een openbare aanbesteding, wettelijk verplicht is om brieven, in dezen voor de Vlaamse Post, in de niet-geconcentreerde, meer rurale delen van gemeenten te bussen.
Translated text
If we compare today’s customer satisfaction figures at Proximus and bpost with figures from the last ten years, it shows that customer satisfaction has been at a fairly high level in the last five years. Compared to other operators abroad, there are few complaints and the satisfaction is very high. There is no problem in this area. So don’t come up with the argument that we should do so to increase customer satisfaction. The reports of the Ombudsman services of the BIPT, among others, do not show any problems, so that cannot be an argument.
I asked what the arguments were. I said that the FPIM study showed that the financial cannot be an argument. I didn’t talk about customer satisfaction because I didn’t see a problem there.
I continue to wonder what the need for this movement is. You say that the opposition does not believe in possibilities, but only in limitations.
From the statements, also from members of your majority, today and in the committee, it shows that it is not necessary for them.
Finally, I would like to briefly respond to the example of colleague De Wei regarding the distribution of the post. The reality is that bpost, in the context of a public procurement, is legally obliged to bus letters, in these for the Flemish Post, in the non-concentrated, more rural areas of municipalities.
#92
Official text
Monsieur le ministre, je vous remercie pour vos réponses et commentaires. Nous n'allons pas répéter ici l'ensemble des arguments mais il est toujours un peu caricatural de dire que l'opposition vit dans les années 80 et est en faveur d'un modèle d'entreprise étatique comme il l'était par le passé où tout était figé et sclérosé. Ce n'est pas parce qu'on défend un État investisseur et qui soutient les entreprises et les fleurons industriels qu'on est favorable à une vision du début du XXᵉ siècle. À ce niveau, il faut aussi être innovateur par rapport au rôle de l'État.
La problématique fondamentale pour nous est le fait que, demain, il n'y aura plus aucun débat sur le devenir de la participation publique dans bpost et Proximus. Vous n'avez pas donné de réponse claire à ce sujet. Pourquoi ne permettez-vous pas un débat parlementaire dans un mois, un an, dix ans? Vous l'avez dit vous-même, vous n'en savez pas plus sur le timing. Aujourd'hui, nous ne pouvons pas en débattre. Sans revenir sur tous les éléments, fondamentalement, c'est problématique.
Translated text
Mr. Minister, I thank you for your responses and comments. We are not going to repeat here the set of arguments but it is still a bit caricatural to say that the opposition lives in the 80s and is in favor of a state-owned business model as it was in the past where everything was fixed and sclerosed. It is not because one defends an investor state and supports enterprises and industrial flowerhouses that one is in favor of a vision of the early 20th century. At this level, we must also be innovative in relation to the role of the state.
The fundamental problem for us is the fact that, tomorrow, there will be no more debate about the future of public participation in bpost and Proximus. You have not given a clear answer on this issue. Why not allow a parliamentary debate in a month, a year, ten years? You said it yourself, you do not know more about the timing. Today, we cannot discuss this. Without going back on all the elements, it is fundamentally problematic.
#93
Official text
Monsieur le vice-premier ministre, nous avons pu débattre longuement. Pour cette raison, nous n'allons pas allonger les débats en vous reposant à nouveau les questions, sachant bien qu'effectivement, nous ne partageons pas du tout le même point de vue en la matière.
Vous dites que nous n'avons pas parlé des clients. De fait, nous n'avons pas parlé des citoyens. Nous parlons de l'intérêt général. Vous dites qu'il n'y aura plus de règles ni de limites. On se rend bien compte qu'on va vers des services à géométrie variable et avec un prix différent en fonction des endroits où on habite. Cette égalité de traitement est bafouée.
Vous parlez de deux entreprises, bpost et Proximus. Ce sont des entreprises dont les clients, les citoyens, ont la meilleure appréciation possible. Vous avez vu les graphiques de satisfaction pour bpost. On ne peut que s'en réjouir. Quant à Proximus, qui peut aujourd'hui dire que Proximus ne dégage pas des bénéfices conséquents? Qui peut dire que bpost et Proximus ne représentent pas des dizaines de milliers d'emplois?
Je suis prêt à prendre date avec vous dans deux ans, dans quatre ans – je ne sais pas combien de temps nous resterons encore ici. Mais sincèrement, nous pouvons prendre date. Nous verrons alors ce qu'il en est réellement.
Je vous ai tendu la perche. Je vous ai posé une fois, deux fois, trois fois la question. Pourquoi n'avez-vous pas pris la peine de sortir la SNCB de cela? Pour qu'il n'y ait pas cette inquiétude qui va hanter des dizaines de milliers de travailleurs dès demain à la SNCB.
Enfin, il y a une différence fondamentale entre vous, moi et quelques-uns dans cet hémicycle. Vous avez une certaine idée des entreprises étatiques, de l'État, des services publics. C'est la vôtre. Je dois pouvoir vous reconnaître cette idée-là. Mais sincèrement, quand on voit le métier que nous exerçons, avoir une telle mauvaise image de l'homme, de la femme politique pour pouvoir dire que "sans les politiques, tout va beaucoup mieux", c'est nous faire offense à tous, je pense.
Translated text
Mr. Prime Minister, we had a long discussion. For this reason, we are not going to extend the debate by resting the questions again, knowing well that in fact, we do not share the same point of view on the matter at all.
You said we didn’t talk about customers. In fact, we haven’t talked about citizens. We are talking about the general interest. You say that there will be no more rules or boundaries. It is well understood that we go to services with variable geometry and with a different price depending on the places where we live. This equal treatment is undermined.
You are talking about two companies, bpost and Proximus. These are companies whose customers, citizens, have the best possible appreciation. You have seen the satisfaction charts for bpost. We can only rejoice. As for Proximus, who can today say that Proximus does not produce consistent profits? Who can say that bpost and Proximus do not represent tens of thousands of jobs?
I’m ready to date with you in two years, in four years – I don’t know how long we’ll still stay here. But frankly, we can make a date. Then we will see what it really is.
I tightened your pen. I asked you the question once, twice, three times. Why didn’t you bother to get the SNCB out of that? So that there is no such worry that will sweep tens of thousands of workers from tomorrow to the SNCB.
Finally, there is a fundamental difference between you, me and a few in this hemisphere. You have a certain idea of state companies, state, public services. It is yours. I must be able to recognize that idea. But frankly, when one sees the profession we exercise, having such a bad image of the man, of the political woman to be able to say that "without politics, everything goes much better", it is offending us all, I think.
#94
Official text
Monsieur le ministre, j'ai entendu parler des répercussions négatives pour les travailleurs, mais pas des répercussions sur les clients. D'abord, je déduis de ce que vous dites qu'effectivement, pour les travailleurs, cela ne va pas être joli, que les dégâts sociaux vont être importants. Visiblement, les travailleurs n'entrent pas dans votre périmètre de préoccupation.
Vous dites que nous n'avons pas parlé des clients. Moi, en tout cas, je vous en ai parlé. Je vous ai dit que chez bpost, il y a une extraordinaire dégradation des conditions de travail. Le processus que vous voulez approfondir a déjà rendu les conditions impossibles pour les travailleurs. Il a aussi démantelé le service public et a réduit la possibilité pour les clients d'avoir un service public. Je préfère parler d'usagers que de clients. En tout cas, le prix du timbre est parmi les plus élevés d'Europe. De nombreux bureaux de poste ont été supprimés, etc.
Il y a un démantèlement du service public. C'est logique, parce que quand des actionnaires privés veulent faire du profit, comme c'est le cas des actionnaires privés de bpost, forcément ils essaient de trouver ce profit partout où il est possible de le trouver. On le trouve à la fois en réduisant le service aux usagers et en dégradant les conditions de travail ou les salaires pour les travailleurs. Tout est bon pour augmenter ce profit, y compris la détérioration du service public, du service au public.
Translated text
Mr. Minister, I have heard of negative impacts on workers, but not on customers. First, I deduce from what you say that in fact, for workers, it will not be beautiful, that the social damage will be significant. Obviously, employees do not enter your perimeter of concern.
You say we haven’t talked about customers. In any case, I told you about it. I told you that at bpost, there is an extraordinary deterioration of working conditions. The process you want to deepen has already made conditions impossible for workers. It also dismantled the public service and reduced the possibility for customers to have a public service. I prefer to talk about users rather than customers. In any case, the price of the stamp is among the highest in Europe. Many post offices have been removed, etc.
There is a dismantling of the public service. This makes sense, because when private shareholders want to make profit, as is the case with private shareholders of bpost, they must try to find that profit wherever it is possible to find it. It is found both by reducing service to users and by deteriorating working conditions or wages for workers. Everything is good to increase this profit, including the deterioration of public service, service to the public.
#95
Official text
Faut-il en déduire que, dans le privé, tout est parfait pour les clients? Peut-on dire que ceux des banques privées, telles que Fortis, sont satisfaits? Peut-on dire que ceux de Volkswagen, qui ont acheté des voitures équipées de logiciels espions, sont contents? Peut-on dire que ceux d'Electrabel, dont les centrales nucléaires tombent en panne tous les six mois, sont heureux? Non, je ne le pense pas. La raison en est que cette recherche du profit lèse à la fois les usagers et le personnel.
Translated text
Should it be inferred that, in the private, everything is perfect for customers? Can we say that those of private banks, such as Fortis, are satisfied? Can we say that those in Volkswagen, who bought cars equipped with spyware, are happy? Can one say that those of Electrabel, whose nuclear power plants fail every six months, are happy? No, I do not think so. The reason for this is that this pursuit of profit hurts both users and staff.
#96
Official text
Mijnheer de voorzitter, ik verwijs naar het schriftelijk verslag.
Translated text
I refer to the written report.
#97
Official text
De rapporteur, de heer Crusnière, verwijst naar het schriftelijk verslag.
Translated text
The rapporteur, Mr Crusnière, refers to the written report.
#98
Official text
Mijnheer de voorzitter, collega’s, de voorbije weken is er heel wat gesproken over de rol van Saoedi-Arabië in het kader van de terreuraanslagen en vooral ook de radicalisering van een niet-onbelangrijk deel van de moslimgemeenschap in ons land en in Europa. Vandaag kunt u er niet alleen over praten en lippendienst bewijzen aan uw plotselinge strijd tegen Saoedi-Arabië en zijn wahabistische collega’s uit andere landen; vandaag kunt u daadwerkelijk iets doen, namelijk u verzetten tegen onderhavig wetsontwerp houdende instemming met het Zetelakkoord tussen ons land en de Organisatie van de Islamitische Conferentie, OIC.
Wat ligt hier zo dadelijk ter stemming? De OIC, Organisation of Islamic Cooperation, krijgt de kans een soort van ambassade bij ons te openen met immuniteit van rechtsmacht, immuniteit van goederen van de OIC, onschendbaarheid van de lokalen en een regeling voor het fondsenverkeer, het geld van de OIC. Dat laatste is niet onbelangrijk. Ik zie dat de heer Metsu er niet is. Hij zou beter even blijven zitten, want het wordt belangrijk. In het kader van de geldstromen van de OIC richting ons land en Europa is dat inderdaad niet onbelangrijk. Wij verlenen vrijstelling van directe belastingen op alle bezittingen. Wij zullen ook vrijstelling van douane geven. Wij zullen de OIC ook vrijstelling geven van individuele belastingen op ingevoerde en uitgevoerde goederen enzovoort. Zeg maar dat de OIC een soort van ambassade bij ons mag openen.
Wat is de OIC? Blijkbaar is niet iedereen daarvan op de hoogte. De OIC is feitelijk de enige organisatie van landen op basis van een gemeenschappelijke geloofsovertuiging, de islam. Zij hebben zich als dusdanig georganiseerd om binnen de Verenigde Naties voldoende kracht en macht te hebben. Hun belangrijkste doelstelling is het uitdragen van de islam. De organisatie is in 1969 opgericht na de aanslag op de Al-Aqsamoskee. Sindsdien hebben 57 islamitische landen – zelfs de niet-erkende staat Palestina behoort er toe – hun zetel in Jeddah, een stad in Saoedi-Arabië. U had dat goed begrepen!
Translated text
Mr. Speaker, colleagues, in recent weeks there has been a lot of talk about the role of Saudi Arabia in the context of the terrorist attacks and especially also the radicalization of a non-essential part of the Muslim community in our country and in Europe. Today you can not only talk about it and prove lip service to your sudden struggle against Saudi Arabia and its wahabist counterparts from other countries; today you can actually do something, namely you oppose this bill approving the Settlement Agreement between our country and the Organization of the Islamic Conference, OIC.
What is there to be voted so quickly? The OIC, Organization of Islamic Cooperation, will be given the opportunity to open a kind of embassy with immunity from jurisdiction, immunity of OIC property, inviolability of the premises and a regulation for the movement of funds, the money of the OIC. The latter is not insignificant. I see that Mr. Metsu is not there. He’d better sit down because it’s going to be important. In the context of the cash flows of the OIC to our country and Europe, this is indeed not insignificant. We grant exemption from direct taxes on all assets. We will also give exemption from customs. We will also exempt the OIC from individual taxes on imported and exported goods and so on. The OIC is allowed to open some kind of embassy with us.
What is the OIC? Apparently not everyone is aware of this. The OIC is actually the only organization of countries based on a common belief, Islam. They have organized themselves as such to have sufficient power and power within the United Nations. Their main objective is to promote Islam. The organization was founded in 1969 following the attack on the Al-Aqs Mosque. Since then, 57 Islamic countries – even the unrecognized state of Palestine belongs to it – have their headquarters in Jeddah, a city in Saudi Arabia. You would have understood it well!
#99
Official text
Het is dus niet zomaar een onschuldige club, die we via het zetelakkoord een hele hoop voorrechten geven en daarmee ook de erkenning geven die landen bij ons hebben wanneer ze over onder andere een ambassade beschikken.
De OIC laat ook heel uitdrukkelijk weten wat ze wil en waar ze voor staat. Zo hebben ze in 1990 de Islamitische Verklaring van de Rechten van de Mens erkend, een beetje de tegenhanger van onze Universele Verklaring van de Rechten van de Mens. Willen partijen die hier in het halfrond vertegenwoordigd zijn, kunnen rekenen op partijfinanciering, dan moeten zij in hun partijstatuten de Universele Verklaring van de Rechten van de Mens onderschrijven. Doen ze dat niet, dan krijgen ze geen centen van de belastingbetaler. De club die u zo dadelijk via het zetelakkoord allerlei voorrechten zult geven in ons land, erkent de Universele Verklaring van de Rechten van de Mens niet, wel integendeel: hij heeft een eigen verklaring.
Misschien zal het u toch interesseren, al wordt u er misschien wat ongemakkelijk bij, om te weten wat er in de Caïroverklaring van de mensenrechten van de islam allemaal staat, zoals erkend door de OIC. Ik lees u een paar artikelen kort voor uit die Islamitische Verklaring van de Rechten van de Mens van de OIC. De interessantste artikelen zijn de artikelen 24 en 25. Daarin staat, ik citeer: “Alle rechten en vrijheden, genoemd in deze verklaring, zijn ondergeschikt aan de islamitische sharia.” U hebt dat goed gehoord: alle rechten en vrijheden genoemd in deze verklaring, zijn ondergeschikt aan de islamitische sharia. Artikel 25: “De islamitische sharia is de enige referentiebron ter uitleg en verduidelijking van alle artikelen van deze verklaring.” In artikel 22 staat dat de vrijheid van meningsuiting wordt beperkt tot meningsuitingen die in overeenstemming zijn met de sharia. Tot daar de vrijheid van meningsuiting van de Universele Verklaring van de Rechten van de Mens volgens de islam, opgesteld door de OIC
Artikel 6, voor de dames in het gezelschap vanavond, vermeldt dat de vrouw haar eigen rechten en plichten heeft en dat de man, en alleen de man, voor het onderhoud van de familie dient te zorgen.
Translated text
So it is not just an innocent club, which we give through the seat agreement a lot of privileges and thus also give the recognition that countries have with us when they have an embassy, among other things.
The OIC also makes very explicit what it wants and what it stands for. For example, in 1990, they recognized the Islamic Declaration of Human Rights, somewhat the counterpart of our Universal Declaration of Human Rights. If parties represented here in the hemisphere want to be able to count on party funding, they must sign the Universal Declaration of Human Rights in their party statutes. If they do not, they will not get a penny from the taxpayer. The club, which will give you all kinds of privileges in our country so soon through the seat agreement, does not recognize the Universal Declaration of Human Rights, but on the contrary: it has its own declaration.
You may be interested, even if you may feel a little uncomfortable, to know what is stated in the Cairo Declaration of the Human Rights of Islam, as recognized by the OIC. I read you a few articles shortly before from that Islamic Declaration of Human Rights of the OIC. The most interesting articles are articles 24 and 25. It states, I quote, “All rights and freedoms mentioned in this Declaration are subordinate to the Islamic Sharia.”You have heard that well: all rights and freedoms mentioned in this Declaration are subordinate to the Islamic Sharia. Article 25: “The Islamic Sharia is the only reference source for the interpretation and clarification of all articles of this Declaration.” Article 22 states that freedom of expression is limited to expressions consistent with the Sharia. Until then, the freedom of expression of the Universal Declaration of Human Rights according to Islam, prepared by the OIC
Article 6, for the ladies in the company tonight, states that the woman has her own rights and duties and that the husband, and only the husband, should take care of the maintenance of the family.
#100
Official text
Artikel 10 vermeldt dat er geen vrijheid van godsdienst is. Men verbiedt expliciet het beoefenen van of bekeren tot een andere godsdienst dan de islam. Artikelen 19 en 22 vermelden de straffen die erop staan als men zich bekeert tot een andere godsdienst dan de islam, de straffen voor de kafirs dus, de meesten van ons. Zo gaat dat voort.
Onze minister van Buitenlandse Zaken weet dat allemaal zeer goed, maar zijn uitstekende relaties met Saoedi-Arabië, Qatar en de Verenigde Arabische Emiraten maken hem al langer dan vandaag blind en doof voor al die argumenten. De OIC is geen onschuldige club, integendeel.
Mag ik misschien ook verwijzen naar wat de Strategische Adviesraad Internationaal Vlaanderen in een advies betreffende het zetelakkoord heeft geschreven? Ik citeer: “De OIC is geen onbesproken organisatie. De standpunten van de OIC inzake mensenrechten, terrorisme en antisemitisme, maar ook inzake vrijheid van meningsuiting en gelijkheid tussen man en vrouw druisen in tegen onze ideeën en waarden en tegen de Universele Verklaring van de Rechten van de Mens". Ik heb dat niet gezegd, dat zegt de Strategische Adviesraad Internationaal Vlaanderen.
Dames en heren, de voorbije dagen hebben velen van u in het halfrond en voor de camera’s van de televisie en de micro’s van de radio allerlei ronkende verklaringen afgelegd. De spierballen werden alweer gerold naar aanleiding van de aanslagen in Parijs en al hetgeen er aan onverkwikkelijke zaken naar boven is gekomen in de nasleep van de aanslagen in Parijs.
Daarbij heeft links de aanval geopend op Saoedi-Arabië, wat laattijdig natuurlijk, want het had dat kunnen doen toen het het zelf voor het zeggen had en ministers leverde als deel van de meerderheid. Dat heeft links echter nooit gedaan. Vanuit de oppositie kan dat nu plotseling wel. Ik neem daar akte van. Wanneer het er echter echt op aankomt om iets te doen, dan blijft het altijd oorverdovend stil. U hebt nu de kans om de OIC, met landen als Saoedi-Arabië, Qatar, de Verenigde Arabische Emiraten en Soedan, de hele plejade aan wahabitische, extremistische, salafistische moslimlanden, ook voor één keer duidelijk te maken dat wij niet met hen akkoord gaan, dat wij hun Caïroverklaring van de rechten van de mens volgens de islam niet pikken en nooit zullen onderschrijven, dat wij de invloed van dat soort landen willen beperken en terugdringen en dat wij de geldstromen vanuit dat soort landen naar wahabitische en salafistische moskeeën willen beperken.
Translated text
Article 10 states that there is no freedom of religion. It is explicitly forbidden to practice or convert to a religion other than Islam. Articles 19 and 22 list the punishments for converting to a religion other than Islam, the punishments for the Kafir, the majority of us. This is how it continues.
Our Minister of Foreign Affairs knows that all very well, but his excellent relations with Saudi Arabia, Qatar and the United Arab Emirates have made him blind and deaf for all those arguments for longer than today. The OIC is not an innocent club, on the contrary.
Can I also refer to what the Strategic Advisory Council International Flanders wrote in an opinion on the settlement agreement? I quote: “The OIC is not an undiscussed organization. The OIC’s views on human rights, terrorism and anti-Semitism, as well as on freedom of expression and equality between men and women are contrary to our ideas and values and the Universal Declaration of Human Rights.” I have not said that, that says the Strategic Advisory Council International Flanders.
Ladies and gentlemen, in the last few days, many of you in the hemisphere and before the cameras of the television and the microphones of the radio have made all sorts of rumbling statements. The muscle balls were rolled again following the attacks in Paris and all that has come to light in the aftermath of the attacks in Paris.
In addition, the left has opened the attack on Saudi Arabia, which is late of course, because it could have done so when it had it for itself and provided ministers as part of the majority. The left has never done that. From the opposition, this is suddenly possible. I take records of that. However, when it really comes to doing something, it is always silent. You now have the opportunity to make clear to the OIC, with countries such as Saudi Arabia, Qatar, the United Arab Emirates and Sudan, the whole pleaded to wahhabite, extremist, salafist Muslim countries, also once again that we do not agree with them, that we do not pick up and will never endorse their Cairo Declaration of Human Rights according to Islam, that we want to limit and reduce the influence of such countries and that we want to limit the money flows from such countries to wahhabite and salafist mosques.
#101
Official text
Maar wat doet u? In de voorgelegde verklaring doet u net het omgekeerde van hetgeen u de voorbije weken hebt verklaard. In artikel 6 van het Zetelverdrag, dat u straks zult goedkeuren, zult u zelfs het fondsenverkeer – het geldverkeer is dat – tussen de OIC en ons land officieel regelen. U zult het zelfs vrijstellen van belasting. Dat is wat u straks zult doen en dat staat echt haaks op de spierballenrollerij van de jongste weken omtrent Saoedi-Arabië en de wahabistische en salafistische landen.
Ik maak mij alvast geen enkele illusie over het feit dat mijn betoog en mijn argumenten ook maar enige invloed zullen hebben op u. Straks, bij de volgende aanslag, wanneer de media opnieuw geïnteresseerd zijn in de problematiek, zult u opnieuw dezelfde hypocriete verklaringen afleggen. Als het er echt op aankomt, zult u helemaal niets doen, zoals we dat van u gewend zijn.
Translated text
But what do you do? In the submitted statement you are doing just the opposite of what you have stated in the last few weeks. In Article 6 of the Headquarters Agreement, which you will approve later, you will even officially regulate the movement of funds – the movement of money is that – between the OIC and our country. You will even exempt it from tax. That’s what you’re going to do later, and that really stands in contrast to the muscle ball rolling of recent weeks about Saudi Arabia and the Wahhabist and Salafist countries.
I have no illusions about the fact that my arguments and arguments will have any effect on you. Later, at the next attack, when the media are again interested in the problem, you will again make the same hypocritical statements. If it really comes to it, you will not do anything at all, as we are accustomed to you.
#102
Official text
Mijnheer de voorzitter, ik verwijs naar het schriftelijk verslag.
Translated text
I refer to the written report.
#103
Official text
Monsieur le président, la Convention d'Istanbul est présentée comme l'ensemble le plus avancé et le plus complet des normes internationales en matière de lutte contre la violence à l'égard des femmes. C'est donc un pas important que nous franchissons aujourd'hui au sein de ce parlement, sur base d'un texte qui vient d'ailleurs du Conseil de l'Europe et que la Belgique a déjà signé en septembre 2012.
C'est le premier instrument juridiquement contraignant au niveau européen qui vise différents domaines à savoir, notamment, la prévention, la protection et le soutien, le droit matériel, le droit procédural, l'immigration mais également la coopération internationale.
C'est une convention globale qui tend à apporter des réponses à cette problématique, ô combien importante, que nous connaissons tous. Et parce que les chiffres sont interpellants en la matière, je vous en cite quelques-uns.
D'après un rapport de l'Union européenne, une Européenne sur trois a été victime de violence physique et/ou sexuelle au moins une fois dans sa vie, et cela depuis l'âge de 15 ans. Une femme sur sept a été confrontée au moins à un acte de violence commis par son partenaire, ou ex-partenaire, dans le courant de l'année qui s'est écoulée. D'après Amnesty International, 50 % des Belges connaissent au moins une personne ayant subi de graves violences sexuelles, une violation des droits fondamentaux qui n'est pas suffisamment signalée du fait des préjugés et de la réprobation sociale qu'elle suscite.
Enfin, plus de 48 000 femmes et filles dont la nationalité est celle d'un pays où se pratique l'excision vivent dans notre pays. Parmi elles, un peu plus de 13 000 étaient considérées comme très probablement déjà excisées et un peu plus de 4 000 comme potentiellement à risque d'excision. Elles seraient, par ailleurs, quelque 500 000 au sein de l'Union européenne à avoir subi des mutilations génitales.
Au travers de cette ratification, votre gouvernement manifeste ce que j'appellerais une volonté politique d'adopter de nouvelles mesures concrètes de lutte contre ces violences. Cette ratification devra signifier un élargissement des actions en matière de lutte contre les violences faites aux femmes mais également un élargissement des mesures pour faire face aux violences spécifiques que représentent les viols, les crimes d'honneur et les mutilations.
Certes, nous ne sommes pas un mauvais élève en la matière. Il serait cependant intéressant de pointer dans quel domaine un travail spécifique doit encore être réalisé pour répondre aux nombreuses exigences de la convention dans notre pays. Mes collègues et moi-même interpellons d'ailleurs régulièrement Mme Sleurs sur la politique qu'elle mène en la matière.
Translated text
The Istanbul Convention is the most advanced and comprehensive set of international standards for combating violence against women. It is therefore an important step that we are taking today in this Parliament, based on a text that comes from the Council of Europe and that Belgium already signed in September 2012.
It is the first legally binding instrument at European level that covers different areas, including prevention, protection and support, material law, procedural law, immigration but also international cooperation.
It is a global convention that tends to provide answers to this, oh how important, problem that we all know. And because the figures are challenging in this matter, I will quote a few of them.
According to a European Union report, one in three Europeans has been victim of physical and/or sexual violence at least once in their lives, and this since the age of 15. One in seven women has experienced at least one act of violence committed by their partner, or former partner, in the course of the past year. According to Amnesty International, 50% of Belgians know of at least one person who has suffered severe sexual violence, a violation of fundamental rights that is not sufficiently ⁇ due to prejudice and the social reproach it causes.
Finally, more than 48,000 women and girls whose nationality is that of a country where the excision is practiced live in our country. Among them, slightly more than 13,000 were considered very likely already cut and slightly more than 4,000 as potentially at risk of cut. About 500,000 people in the European Union have suffered genital mutilation.
Through this ratification, your government manifests what I would call a political will to adopt new concrete measures to combat this violence. This ratification must mean an expansion of actions to combat violence against women but also an expansion of measures to address the specific violence represented by rape, honour crimes and mutilation.
We are not a bad student in this area. However, it would be interesting to point out in which area specific work still needs to be done to meet the many requirements of the Convention in our country. My colleagues and myself regularly question Ms. Sleurs about the policy she is pursuing in this matter.
#104
Official text
Pour l'instant, nous n'avons pas encore vu grand-chose de neuf en matière de lutte contre la violence faite aux femmes, mais aussi en matière de lutte contre les discriminations. L'une et l'autre sont intimement liées.
Un nouveau plan d'action national contre toutes les formes de violence devrait pourtant voir le jour prochainement. Ce nouveau plan 2015-2019 doit étendre son champ d'action aux violences sexuelles, à savoir le viol, le harcèlement sexuel et la prostitution. Nous l'attendons avec impatience.
La ratification de la Convention d'Istanbul par notre pays devra, je le répète, déboucher sur une politique encore plus ambitieuse, encore plus efficace en matière de lutte contre les violences faites aux femmes. Je peux vous l'assurer, mon groupe ne permettra pas qu'il en soit autrement.
Translated text
So far, we have not seen much new in the fight against violence against women, but also in the fight against discrimination. Both are closely linked.
A new national action plan against all forms of violence is expected. This new plan for 2015-2019 is to extend its scope to sexual violence, namely rape, sexual harassment and prostitution. We are looking forward to it.
The ratification of the Istanbul Convention by our country, I repeat, will have to result in an even more ambitious and even more effective policy in the fight against violence against women. I can assure you, my group will not allow it to be otherwise.
#105
Official text
Monsieur le président, monsieur le ministre, mesdames et messieurs, c'est un sujet particulièrement important dont nous discutons à présent.
Dans cette assemblée, ce sujet semble faire consensus. Mais même en Europe, nous sommes très loin du compte. Ainsi, le Parlement polonais a ratifié cette convention par 254 voix contre 175 et 8 abstentions. Et le gouvernement en place figure parmi les opposants au vote de cette ratification.
À l'époque, au moment de la ratification, l'épiscopat polonais s'exprimait en ces termes: "La convention est basée sur l'idéologie gender extrémiste et néomarxiste." C'est dire combien de travail il reste à effectuer pour que les pays voisins acceptent ce qui nous paraît normal! Et la ratification, je l'imagine, se fera à l'unanimité.
Cette Convention d'Istanbul sera ratifiée, alors qu'elle a été signée à Istanbul, ville située dans un pays qui connaît ces derniers temps des débats.
Translated text
Mr. Speaker, Mr. Minister, Ladies and Gentlemen, this is a ⁇ important topic that we are discussing now.
There seems to be consensus on this issue. But even in Europe, we are very far from counting. The Polish parliament ratified the convention with 254 votes against 175 and 8 abstentions. And the current government is among the opponents to the vote of this ratification.
At the time, at the time of ratification, the Polish Episcopate expressed itself in these words: “The convention is based on the extremist and neo-Marxist gender ideology.” And the ratification, I imagine, will be done unanimously.
This Istanbul Convention will be ratified, while it was signed in Istanbul, a city located in a country that has recently experienced debates.
#106
Official text
Nous l'avons constaté l'année dernière avec les déclarations de la ministre turque, selon qui on ne pouvait représenter une femme en train de rire. À la suite de cela, des centaines de milliers, voire des millions de photos de femmes en train de rire ont été prises. Je trouve qu'il s'agit d'une excellente réponse, d'un beau pied de nez qui a été adressé à cette ministre et à sa velléité d'interdiction.
Ce débat a donc toute son importance. Je voudrais au demeurant saluer Mme la secrétaire d'État Elke Sleurs qui, contrairement à ce que vient de dire M. Blanchart, agit sur ce plan.
Sur proposition de ma collègue de l'Open Vld Nele Lijnen, nous avons commencé à travailler sur la question de la violence faite aux femmes et sommes en train de finaliser une série d'auditions. À cet égard, monsieur Blanchart, la ministre viendra tout prochainement nous exposer ses intentions en la matière. C'est dire à quel point nous devons, nous, parlementaires belges, accompagner l'action très positive qui est menée depuis de nombreuses années dans notre pays.
J'en reviens à la Convention du Conseil de l'Europe sur la prévention et la lutte contre la violence à l'égard des femmes et la violence domestique, adoptée le 7 avril 2011. On pourrait faire remarquer que quatre années se sont écoulées. Pourquoi a-t-il fallu attendre si longtemps? Parce que le processus de ratification fait en sorte qu'il faut d'abord passer par les différentes assemblées qui siègent en Belgique. Il me semble que la toute dernière à avoir ratifié ce texte est la Commission communautaire commune au mois de juillet 2015.
Je remercie le ministre Reynders d'avoir demandé en commission des Relations extérieures que l'on aborde ce point avant même sa note de politique générale, dont nous discuterons la semaine prochaine. Nous ne serons donc pas les derniers à avoir finalisé la ratification.
Translated text
We saw this last year with the statements of the Turkish minister that one could not represent a laughing woman. As a result, hundreds of thousands, even millions of photos of laughing women were taken. I think this is an excellent answer, a nice nose foot that has been addressed to this minister and to his prohibition vehemence.
This debate is therefore very important. On the other hand, I would like to greet Ms. Elke Sleurs, Secretary of State who, contrary to what Mr. Sleurs just said. Blanchart is working on that.
On the proposal of my colleague from the Open Vld, Nele Lijnen, we have begun to work on the issue of violence against women and are finalising a series of hearings. In this regard, Mr. Blanchart, the Minister will come to us very soon to explain his intentions in this regard. That is to say how much we, Belgian parliamentarians, must accompany the very positive action that has been under way for many years in our country.
The Council of Europe Convention on the Prevention and Combating of Violence against Women and Domestic Violence, adopted on 7 April 2011. I can say that four years have passed. Why did it have to wait so long? Because the ratification process ensures that it must first pass through the different assemblies that sit in Belgium. It seems to me that the very last to ratify this text was the Joint Community Commission in July 2015.
I thank Minister Reynders for asking the Committee on Foreign Relations to address this point even before his general policy note, which we will discuss next week. Therefore, we will not be the last to complete the ratification.
#107
Official text
Comme l'a dit mon collègue Blanchart, il est important et essentiel que ce soient des hommes qui portent la parole, pas seulement les femmes. En effet, c'est un problème de notre humanité, dont les femmes sont victimes, mais ce sont des hommes qui sont souvent responsables. Il faut en terminer avec tous les éléments de cette violence faite aux femmes qui portent sur des sujets extrêmement différents: les mariages forcés, les mutilations génitales féminines, les violences sexuelles, incluant l'agression sexuelle, le viol, le harcèlement, la violence physique et psychologique, y compris le harcèlement moral, l'avortement et la stérilisation forcée, les crimes dits d'honneur. Ce sont des points sur lesquels nous ne devons absolument pas transiger. C'est aussi pour cette raison que notre combat vis-à-vis de Daech doit être sans limitation car c'est une société qui veut reproduire tout ce que nous détestons, toutes les situations contre lesquelles nous voulons lutter.
Nous devons être particulièrement fiers de porter tous ensemble, ce projet de loi de ratification. J'espère que nous aurons l'unanimité. En tout cas, au nom du groupe MR, je peux affirmer que nous nous enorgueillissons de pouvoir le faire avec énormément d'enthousiasme.
Translated text
As my colleague Blanchart said, it is important and essential that men speak, not only women. Indeed, this is a problem of our humanity, of which women are victims, but it is men who are often responsible. We need to put an end to all the elements of this violence against women that address very different topics: forced marriages, female genital mutilation, sexual violence, including sexual assault, rape, harassment, physical and psychological violence, including moral harassment, abortion and forced sterilization, and so-called honour crimes. These are points on which we should absolutely not negotiate. It is also for this reason that our fight against Daesh must be unlimited because it is a society that wants to reproduce everything we hate, all the situations we want to fight against.
We should be ⁇ proud to bring together this bill of ratification. Hopefully we will be unanimous. In any case, on behalf of the MR group, I can say that we are proud to be able to do this with enormous enthusiasm.
#108
Official text
Mijnheer de voorzitter, collega’s, wij wachten al heel lang op dit wetsontwerp, want wij zijn al jaren vragende partij, en vandaag is het eindelijk zover in de plenaire vergadering. Ik denk dat het belang van deze conventie niet mag worden onderschat. Meerdere collega’s hebben dat vandaag al herhaaldelijk gezegd, dus ik sluit mij daarbij aan.
Het verdrag heeft belangrijke doelstellingen, zoals de bescherming van vrouwen tegen alle vormen van geweld en ook de voorkoming, vervolging en uitbanning van dat geweld. Andere doelstellingen zijn het bannen van vrouwendiscriminatie uit de samenleving en de bevordering van de gelijkheid tussen mannen en vrouwen. Ook gaat het om de uitbouw van een kader ter bescherming en ondersteuning van alle slachtoffers van geweld, de bevordering van internationale samenwerking en de ondersteuning en bijstand aan organisaties en wethandhavende instituties, om zo tot een integrale aanpak van het probleem te komen. De bepalingen in de conventie zijn zeer specifiek en wij kunnen dus ook daadwerkelijk voor een impact in de praktijk zorgen.
Wij bewijzen daarmee niet alleen lippendienst aan het principe van gelijkheid tussen vrouwen en mannen. Dat is toch wel belangrijk. Ik geef een aantal voorbeelden die ik ook in de commissie heb aangehaald. Regeringen worden verplicht om bepaalde preventiemaatregelen te nemen, bijvoorbeeld de opleiding van professionals om met slachtoffers om te gaan, het regelmatige voeren van preventiecampagnes en de opstelling van programma’s om daders van huiselijk geweld te laten rehabiliteren. Daarbij horen ook concrete beschermingsmaatregelen, zoals het mogelijk maken van een tijdelijk huisverbod als straf voor plegers van huiselijk geweld, de verplichting om te voorzien in een voldoende aantal opvanghuizen die voldoende geografisch gespreid zijn, noem maar op. Er valt veel te eten en te drinken aan de conventie die wij vandaag zullen goedkeuren.
Wij zullen het verdrag zeer goed opvolgen, ook om erop toe te zien dat België effectief de bepalingen in dat verdrag zal respecteren. Wij hebben daarvoor gevochten.
Via deze weg wil ik opnieuw het Instituut voor de gelijkheid van vrouwen en mannen, de Vrouwenraad en alle vrouwenorganisaties die ertoe hebben bijgedragen om dit vandaag mogelijk te maken, bedanken.
Ik denk dat de goedkeuring vandaag symbolisch is, want er is nog zeer veel werk aan de winkel. Meer dan ooit moeten wij in onze maatschappij in de vitrine plaatsen dat de gelijkheid van mannen en vrouwen essentieel is.
Translated text
Mr. Speaker, colleagues, we have been waiting for this bill for a very long time, because we have been a party asking for years, and today it is finally here in the plenary session. I think the importance of this convention should not be underestimated. Several colleagues have repeatedly said this today, so I agree with it.
The Convention has important objectives, such as the protection of women from all forms of violence, as well as the prevention, prosecution and eradication of such violence. Other objectives include eliminating discrimination against women from society and promoting equality between men and women. It also includes the establishment of a framework for the protection and support of all victims of violence, the promotion of international cooperation and the support and assistance to organisations and law enforcement institutions, in order to reach a comprehensive approach to the problem. The provisions in the Convention are very specific and we can therefore also actually make an impact in practice.
We do not only prove lip service to the principle of equality between women and men. That is important. I will give a few examples that I have also cited in the committee. Governments are required to take certain preventive measures, such as training professionals to deal with victims, conducting prevention campaigns on a regular basis, and developing programs to rehabilitate perpetrators of domestic violence. This includes concrete protective measures, such as allowing a temporary home ban as a punishment for perpetrators of domestic violence, the obligation to provide a sufficient number of shelters that are sufficiently geographically spread. There is much to eat and drink at the convention that we will approve today.
We will follow the treaty very closely, including to ensure that Belgium will effectively respect the provisions of that treaty. We fought for that.
Through this path, I would like to once again thank the Institute for Gender Equality, the Women’s Council and all women’s organizations that have contributed to make this possible today.
I think the approval today is symbolic, because there is still a lot of work to be done in the store. More than ever, we need to showcase in our society that equality between men and women is essential.
#109
Official text
Mijnheer de voorzitter, oef, eindelijk, wij ratificeren het Verdrag van Istanbul. Doordat sommige deelstaten hun huiswerk veel te laat hebben gemaakt, zijn wij met deze goedkeuring bij de laatste landen van Europa. Dat is uiteraard spijtig. Het lijkt wel een klimaatakkoord.
Wij zijn zover, mijnheer de minister, wij ratificeren een alomvattend verdrag, met een multidisciplinaire invulling, die ervoor moet zorgen dat vrouwen beschermd worden tegen alle vormen van geweld en dat geweld tegen vrouwen en huiselijk geweld voorkomen en vervolgd kunnen worden, zodat wij dat geweld kunnen uitbannen. Mevrouw Lijnen wees er al op dat iedere vorm van discriminatie van vrouwen in dit verdrag meegenomen wordt.
Wij zijn blij dat wij zover zijn, want het is een bijzonder belangrijk verdrag, ook voor ons land. In de commissie voor de Maatschappelijke Emancipatie – de heer Flahaux verwees er al naar – zijn wij bezig met een lange rij van hoorzittingen over verkrachtingen. Wij zien daarin mensen uit de justitiële wereld, de welzijnswereld, het middenveld en de politie. Ondanks alle inspanningen en de goede wil van heel veel organisaties en actoren in ons land, wordt het ons week na week duidelijker dat wij nog heel wat te verbeteren hebben aan onze Belgische wetgeving op dat vlak. Ook de uitvoering op het terrein is nog voor veel verbeteringen vatbaar. Ik denk daarbij aan sancties, preventie en het bevorderen van de aangiftebereidheid.
Ik heb uit de beleidsnota van de staatssecretaris voor Gelijke Kansen begrepen dat zij daarvan echt werk wil maken. Onze steun daarvoor heeft zij in ieder geval. Verkrachtingen zijn maar één voorbeeld. Er zijn nog zeer veel andere vormen van geweld. Er is dus nog werk aan de winkel.
Translated text
Finally, we have ratified the Istanbul Convention. Because some states have done their homework far too late, we are among the last countries in Europe with this approval. That is of course regrettable. It looks like a climate deal.
We have reached this point, Mr. Minister, we are ratifying a comprehensive, multidisciplinary treaty to ensure that women are protected from all forms of violence and that violence against women and domestic violence can be prevented and prosecuted, so that we can eradicate that violence. Ms Lijnen has already pointed out that all forms of discrimination against women are included in this Convention.
We are happy that we have reached this point because it is a ⁇ important treaty, also for our country. In the Committee for Social Emancipation – Mr. Flahaux already mentioned – we are conducting a long series of hearings on rape. We see people from the judiciary, the welfare world, the civil society and the police. Despite all the efforts and the goodwill of many organizations and actors in our country, it is becoming clear to us week after week that we still have a lot to improve on our Belgian legislation in that area. The implementation on the ground is also subject to many improvements. I think of sanctions, prevention and promoting preparedness for reporting.
I understood from the policy note of the State Secretary for Equal Opportunities that she really wants to do this work. In any case, we have our support for that. Rape is just one example. There are many other forms of violence. There is still work to be done in the store.
#110
Official text
Dit verdrag is ook belangrijk omdat het ons in staat stelt om te komen tot een harmonisering van hetgeen strafbaar is in dit verband, want zelfs binnen Europa verschilt het beleid op dat vlak nog steeds veel te veel van mekaar.
Kortom, wij hopen dat dit verdrag er mede voor zal zorgen dat in de toekomst minder vrouwen in angst moeten leven en ik hoop dat dit het begin is van een grote samenwerking van ons allen om daarvoor samen te zorgen.
Translated text
This convention is also important because it enables us to reach a harmonisation of what is criminal in this regard, because even within Europe the policy in this area still differs too much from each other.
In short, we hope that this convention will contribute to bringing fewer women to live in fear in the future, and I hope that this is the beginning of a great collaboration of all of us to make this work together.
#111
Official text
Mijnheer de voorzitter, ook onze fractie ziet uiteraard het belang in van deze Conventie van Istanbul, waarvan de ratificatie vier jaar op zich heeft laten wachten. Het is een zeer belangrijk verdrag, omdat het een bindend verdrag is. Wij kijken ook reikhalzend uit naar hetgeen het nationaal actieplan ter zake gaat doen, want het gaat over preventie, bescherming en vervolging inzake geweld op vrouwen.
Wij hebben gisteren in de commissie gehoord dat het nationaal actieplan volgende week zal worden gelanceerd door staatssecretaris Sleurs. Ik hoop dat het volledig geënt wordt op de Conventie van Istanbul, een verdrag dat tot stand is gekomen volledig in overleg met alle Europese organisaties ter bescherming van vrouwen en tegen geweld op vrouwen.
Ik hoop dat de toepassing ervan ook verder in overleg zal gebeuren en dat het nationaal actieplan daarvan ook blijk zal geven. Het is heel belangrijk dat België opvolging geeft aan de uitvoering via het Parlement, want het is heel uitzonderlijk dat het Parlement als stakeholder wordt genoemd in een verdrag, dit gebeurt heel uitdrukkelijk in artikel 70 van dit verdrag. Dit betekent dat er jaarlijks nationale bevragingen zullen zijn vanuit een comité van experts van de Raad van Europa, speciaal aangesteld in deze Conventie van Istanbul.
Het is belangrijk dat België iemand afvaardigt in dat comité van experts, zodat wij kunnen leren uit best practices, uit de uitwisseling tussen verschillende landen. Ik merk vandaag echter dat er daaraan nog geen uitvoering is gegeven. Ik denk dat wij in eerste instantie het Instituut moeten aanstellen als de coördinator van dit verdrag, wij moeten iemand afvaardigen in het comité van experts en het Parlement moet heel uitdrukkelijk worden betrokken in de uitvoering en toepassing van het verdrag.
Translated text
Mr. Speaker, of course, our group also recognizes the importance of this Istanbul Convention, the ratification of which has taken four years to wait. It is a very important treaty because it is a binding treaty. We also look forward to what the National Action Plan will do in this regard, as it is about preventing, protecting and prosecuting violence against women.
We heard yesterday in the committee that the national action plan will be launched next week by Secretary of State Sleurs. I hope that it will be fully embedded in the Istanbul Convention, a treaty that has been concluded in full consultation with all European organisations for the protection of women and against violence against women.
I hope that its application will be further discussed and that the national action plan will also demonstrate it. It is very important that Belgium succeeds the implementation through Parliament, as it is very exceptional that Parliament is mentioned as a stakeholder in a treaty, this is made very explicitly in Article 70 of this treaty. This means that there will be annual national inquiries from a committee of experts of the Council of Europe, specially appointed in this Istanbul Convention.
It is important that Belgium delegates someone into that committee of experts, so that we can learn from best practices, from the exchange between different countries. Today, however, I notice that this has not yet been implemented. I think that we should first appoint the Institute as the coordinator of this treaty, we should delegate someone into the Committee of Experts and the Parliament should be very explicitly involved in the implementation and application of the treaty.
#112
Official text
Monsieur le président, chers collègues, ce n'est pas parce que je viens à la tribune que mon intervention sera plus longue que celle des autres mais je dois vous avouer que je n'aime pas prendre la parole en tournant le dos ou en ne voyant pas certains interlocuteurs dans cette salle.
Je tourne effectivement le dos au président mais c'est lui qui a choisi de se mettre là, pour être au dessus de tout le monde. Rappelez-vous d'ailleurs la marche supplémentaire qui a été placée. On a ajouté une marche pour que, lorsqu'on nous voit à la télévision, on voit en même temps le président. C'est un président astucieux qui a pensé à cela. Cela ne date pas d'aujourd'hui mais d'une législature précédente. Je vous laisse deviner de qui il s'agit. On fera un quiz!
Monsieur le président, monsieur le ministre, chers collègues, cette convention d'Istanbul est particulièrement importante car c'est un outil de lutte contre la violence faite aux femmes mais c'est aussi un outil contraignant. Or, je pense que la Belgique a besoin de contraintes pour être mobilisée dans des politiques concrètes de lutte, en l'occurrence, contre la violence faite aux femmes. Nous avons beau être un pays démocratique, convaincu de l'égalité entre les hommes et les femmes et de la nécessité de cette lutte contre les violences, dans les faits, en 2013, 162 personnes sont mortes à la suite de violences conjugales. Il y a huit plaintes par jour pour viol et il y a, sur notre territoire, 8 000 femmes mutilées et 4 000 fillettes ou femmes en situation de risque de mutilation génitale.
Translated text
Mr. Speaker, dear colleagues, it is not because I come to the tribune that my speech will be longer than that of others, but I must confess to you that I do not like to take the speech by turning my back or by not seeing certain interlocutors in this room.
I actually turn my back to the president, but it is he who has chosen to stand there, to be above everyone. Remember the additional step that has been placed. We added a walk so that, when you see us on television, you see the president at the same time. It is a clever president who has thought about this. This is not from today, but from a previous legislature. I let you guess who it is. We will do a quiz.
Mr. Speaker, Mr. Minister, dear colleagues, this Istanbul Convention is ⁇ important because it is a tool for combating violence against women, but it is also a binding tool. However, I think that Belgium needs constraints in order to be mobilized in concrete policies to fight, in this case, against violence against women. Although we are a democratic country, convinced of gender equality and the necessity of this fight against violence, in fact, in 2013, 162 people died as a result of domestic violence. There are eight complaints per day for rape and there are, on our territory, 8,000 women mutilated and 4,000 girls or women at risk of genital mutilation.
#113
Official text
Cela signifie que nos politiques, nos mobilisations, notre organisation sociale et politique ne parviennent pas encore à éviter cette violence qui s'exerce à l'égard des femmes.
Le fait que cette convention soit un outil contraignant va sans doute nous obliger à mettre en place des outils concrets de prévention, de protection, de poursuite et de politique intégrée. On sait qu'il faut une vigilance quotidienne pour qu'en cas de plainte, la victime soit prise en compte convenablement, que la justice agisse réellement et donne vraiment suite à ces plaintes et qu'il y ait des mesures concrètes à l'égard des auteurs de ces violences.
Hier, nous avons discuté en commission de la Santé de la note de politique générale 'égalité des chances' au sein de laquelle un chapitre important est consacré à la lutte contre les violences. Nous avons eu l'occasion, opposition comme majorité, de rappeler cette préoccupation et cette nécessité d'avoir non seulement des plans mais qu'ils se concrétisent réellement par des politiques et une vigilance active et proactive.
Cette convention est aussi un outil qui doit nous inciter à faire représenter la Belgique au sein du groupe d'experts GREVIO et doit permettre à notre parlement d'être en interaction permanente avec le gouvernement, avec ces experts et les parlements des autres États membres.
Ecolo se réjouit du fait qu'après trois ans, nous décidions enfin de marquer l'assentiment à cette convention à la Chambre.
Le film "Les Suffragettes" passe pour le moment à l'écran. Ce film beau et intéressant nous rappelle le slogan créé par Emmeline Pankhurst en 1898: "Deeds not words!". Je pense que cette convention est un message qu'elle nous envoie également.
Translated text
This means that our policies, our mobilisations, our social and political organization are not yet able to prevent this violence that is being exercised against women.
The fact that this convention is a binding instrument will undoubtedly force us to put in place concrete tools for prevention, protection, prosecution and integrated policy. It is well known that daily vigilance is needed to ensure that, in the event of a complaint, the victim is properly taken into account, that justice actually acts and really follows these complaints and that there are concrete measures against the perpetrators of these violations.
Yesterday, we discussed in the Health Committee the general policy note 'equal opportunities' in which an important chapter is devoted to the fight against violence. We have had the opportunity, opposition as a majority, to recall this concern and this need not only to have plans but that they actually concrete themselves through policies and active and proactive vigilance.
This convention is also an instrument that should encourage us to represent Belgium in the GREVIO expert group and should allow our parliament to be in permanent interaction with the government, with these experts and the parliaments of other Member States.
Ecolo is pleased that after three years, we finally decided to sign the consent to this convention in the House.
The movie "The Suffragettes" is currently on the screen. This beautiful and interesting film reminds us of the slogan created by Emmeline Pankhurst in 1898: "Deeds not words!". I think this convention is a message that it also sends to us.
#114
Official text
Monsieur le président, très brièvement, je voudrais également souligner au nom de mon groupe toute l'importance de cette convention sur la violence faite aux femmes. Je suis convaincu, notre groupe est convaincu que chaque fois que les femmes prennent une part plus importante dans les sociétés humaines, les sociétés évoluent rapidement. L'égalité entre les femmes et les hommes est un des fondements des sociétés humaines qui progressent rapidement et la lutte contre la violence faite aux femmes est également un élément très important.
Les collègues l'ont dit: il y a à balayer devant notre porte. Nous pouvons certainement, à travers des outils contraignants comme cette convention, encore améliorer la situation dans notre pays notamment, mais aussi dans tous les pays du Conseil de l'Europe.
Je suis heureux aujourd'hui que nous puissions approuver une telle convention, qui est un outil indispensable pour la démocratie et pour l'avenir de nos sociétés humaines.
Translated text
Mr. Speaker, very briefly, I would also like to emphasize, on behalf of my group, the full importance of this Convention on Violence Against Women. I am convinced, our group is convinced that whenever women take on a more important part in human societies, societies evolve rapidly. Gender equality is one of the foundations of rapidly progressing human societies and the fight against violence against women is also a very important element.
Our colleagues have said that there is something to sweep in front of our door. We can ⁇ , through binding instruments such as this convention, further improve the situation in our country in particular, but also in all countries of the Council of Europe.
I am happy today that we can approve such a convention, which is an indispensable tool for democracy and for the future of our human societies.
#115
Official text
Monsieur le président, messieurs et mesdames les ministres, chers collègues, cela faisait plus de trois ans que nous attendions ce moment, que nous attendions que la Convention d'Istanbul soit enfin en passe d'être ratifiée par toutes nos entités fédérées et par conséquent, au final, par le fédéral.
La Belgique s'est toujours investie dans la lutte contre les violences faites aux femmes. Pourtant, le 30 avril dernier, nous apprenions que la violence conjugale ne serait plus considérée comme une priorité dans le plan national de sécurité 2016-2020.
L'assentiment à la Convention d'Istanbul permettra ainsi de prouver aux victimes que nous ne les abandonnerons pas. Cet assentiment était d'autant plus urgent que nos nombreux efforts en matière d'égalité hommes-femmes ne pouvaient être remis en cause par notre complexité institutionnelle. Je remercie par conséquent chaque niveau de pouvoir d'avoir, dans ce dossier, assumé ses responsabilités.
Ce texte est un instrument fondamental dans la lutte contre la violence à l'égard des femmes en Belgique mais aussi dans le monde entier.
Translated text
Mr. Speaker, Mr. and Mrs. Ministers, dear colleagues, we have been waiting for this moment for more than three years, that we were waiting for the Istanbul Convention to finally be ratified by all our federal entities and therefore, in the end, by the federal.
Belgium has always invested in the fight against violence against women. However, on April 30, we learned that domestic violence would no longer be considered a priority in the National Security Plan 2016-2020.
The acceptance of the Istanbul Convention will thus prove to the victims that we will not abandon them. This agreement was even more urgent as our numerous efforts on gender equality could not be challenged by our institutional complexity. I am therefore grateful to each level of power for having, in this case, assumed its responsibilities.
This text is a fundamental instrument in the fight against violence against women in Belgium but also around the world.
#116
Official text
Car ces violences n'épargnent aucun milieu social, aucune culture, aucune génération. C'est un mal de l'Humanité qu'il convient d'éradiquer. Nous ne pouvons plus accepter aujourd'hui qu'une femme sur trois dans le monde soit battue, mutilée, victime de violences sexuelles ou maltraitée au cours de sa vie.
Nous ne pouvons plus accepter que la violence envers les femmes demeure la première cause de mortalité chez les femmes de 15 à 44 ans. Nous ne pouvons plus accepter qu'en Belgique, une femme sur dix soit victime d'un viol et n'ose porter plainte.
Nous nous devions, en outre, de poursuivre l'élan initié ce 5 mars dans cette même assemblée par l'adoption de notre proposition de résolution relative à la lutte contre les mariages précoces et forcés dans le monde et, en particulier, dans les pays partenaires de la Coopération belge au développement.
La Convention d'Istanbul est le premier instrument contraignant à créer un cadre juridique pour prévenir la violence envers les femmes et la violence domestique, protéger les victimes et traduire les auteurs en justice. Prévention, protection, répression, voilà les trois mots-clefs de cette convention!
Ce cadre insiste, par conséquent, sur la formation du personnel d'accueil des services de première ligne, sur l'augmentation de l'offre des places d'accueil des victimes, sur l'éducation affective et sexuelle dans les écoles, sur le suivi judiciaire des plaintes pour viol, sur la lutte contre les stéréotypes, autant de points que mon parti a toujours fermement défendus.
La mise en œuvre de la convention d'Istanbul permettra une application optimale du Plan d'action pluriannuel de lutte contre la violence basée sur le genre, coordonnée par l'Institut pour l'égalité des femmes et des hommes. Elle donnera également un fameux coup d'accélérateur à toutes nos politiques d'égalité des chances. Elle permettra, enfin, d'ouvrir le droit d'asile aux femmes subissant des violences dans leur pays ou qui courent de grands risques de subir des violences si on les y renvoie - j'appelle le secrétaire d'État, M. Francken, à être très attentif à ce point -, ce qui, dans la crise de l'asile que nous connaissons aujourd'hui, constitue une avancée considérable.
Translated text
For these violations spare no social environment, no culture, no generation. It is an evil of humanity that must be eradicated. We can no longer accept that one in three women in the world is beaten, mutilated, victim of sexual violence or abused during their lifetime.
We can no longer accept that violence against women remains the leading cause of death among women aged 15 to 44. We can no longer accept that in Belgium, one in ten women is a victim of a rape and dares to file a complaint.
Furthermore, we had to continue the momentum initiated on March 5 in this same assembly with the adoption of our proposal for a resolution on the fight against early and forced marriages in the world and, in particular, in the partner countries of the Belgian Development Cooperation.
The Istanbul Convention is the first binding instrument to create a legal framework for preventing violence against women and domestic violence, protecting victims and bringing perpetrators to justice. Prevention, protection, repression, these are the three keywords of this convention!
This framework emphasizes, therefore, the training of the reception staff of the first-line services, the increase of the offer of victim reception places, on affective and sexual education in schools, on the judicial follow-up of rape complaints, on the fight against stereotypes, as many points my party has always firmly defended.
The implementation of the Istanbul Convention will enable the optimal implementation of the Multiannual Action Plan to combat gender-based violence, coordinated by the Institute for Gender Equality. It will also give a famous accelerator to all our equal opportunity policies. It will finally allow to open the right of asylum to women who are subject to violence in their country or who are at high risk of being subjected to violence if they are sent back there – I call the Secretary of State, Mr. Francken, to be very attentive to this point – which, in the asylum crisis we know today, constitutes a considerable advance.
#117
Official text
Pour toutes ces raisons, mon groupe soutiendra ce projet d'assentiment, qui est d'autant plus fondamental que le degré d'avancement d'une société s'est toujours mesuré à la hauteur de la place qu'on accordait à la femme et à ses droits. Je remercie les trois messieurs qui ont pris la parole au nom des femmes. C'est un signe très positif. J'irai voir le film "Les Suffragettes".
Translated text
For all these reasons, my group will support this project of consent, which is all the more fundamental as the degree of advancement of a society has always been measured at the height of the place granted to women and their rights. I would like to thank the three gentlemen who spoke on behalf of the women. This is a very positive sign. I’m going to see the movie “The Suffragettes.”
#118
Official text
Mijnheer de voorzitter, ik wil eerst en vooral alle fracties danken. Het wetsontwerp werd in commissie met eenparigheid van stemmen goedgekeurd. Ik hoop dat hier dezelfde redenering wordt gevolgd.
Translated text
First and foremost, I would like to thank all the political groups. The bill was approved in a committee with unanimous vote. I hope that the same reasoning is followed here.
#119
Official text
Ce qui est nouveau, plusieurs l'ont rappelé, c'est le caractère contraignant de cette convention.
Il est évident que le vote qui interviendra aujourd'hui a beaucoup d'importance, mais le plan d'action national en a encore un peu plus. Nous devrons surtout traduire ce plan d'action en mesures concrètes.
Je voudrais ajouter que la Belgique continuera à jouer son rôle sur la scène internationale en matière de lutte contre les violences à l'égard des femmes.
Par ailleurs, comme nous venons d'être réélus au Conseil des droits de l'homme, nous aurons l'occasion, à partir de janvier prochain, de jouer un rôle encore plus actif notamment dans le cadre des revues périodiques universelles, pour tenter de convaincre un certain nombre de partenaires d'avancer dans la même direction. Mais, aujourd'hui, l'essentiel est que le texte puisse, après l'ensemble des entités fédérées, être voté au niveau fédéral, avec je l'espère, le soutien unanime des parlementaires.
Translated text
What is new, many have recalled, is the binding nature of this convention.
It is clear that the vote that will take place today has a lot of importance, but the National Action Plan has a little more. We will need to translate this action plan into concrete measures.
I would like to add that Belgium will continue to play its role on the international stage in the fight against violence against women.
Furthermore, as we have just been re-elected to the Human Rights Council, we will have the opportunity, starting next January, to play an even more active role, especially in the framework of the Universal Periodic Reviews, in an attempt to persuade a number of partners to move in the same direction. But, today, the essential thing is that the text can, after all the federal entities, be voted at the federal level, with hopefully the unanimous support of parliamentarians.
#120
Official text
Monsieur le président, il s'agit d'un rapport oral dès lors qu'il y a une certaine urgence sur ce texte qui est un des rares à encore devoir faire l'objet d'une procédure bicamérale. Il doit être approuvé par le Sénat lors de sa séance plénière du 11 décembre prochain. C'est la raison pour laquelle notre commission a accepté à l'unanimité cette procédure accélérée.
Nous avons analysé et débattu de ce texte lors de la séance de ce 1ᵉʳ décembre. Mme la ministre du Budget a présenté ce texte en rappelant le cadre spécifique du financement de la Communauté germanophone qui n'est pas régie par une loi spéciale mais par la loi ordinaire du 31 décembre 1983. Je rappelle que cette Communauté est de loin la plus petite des entités fédérées de notre Royaume. En l'absence d'économies d'échelle, vu sa petite taille, des moyens financiers supplémentaires sont manifestement nécessaires, comme nous expliquait la ministre, pour lui permettre de financer les dépenses qui sont la conséquence de son statut d'entité fédérée. Ce texte prévoit simplement d'augmenter la dotation fédérale à la Communauté germanophone qui obtiendra, si nous le votons, 3 millions d'euros pour l'année 2015 ainsi que 7 millions d'euros par an à partir de 2016. Des montants fixes et non indexés.
Suite à la remarque du Conseil d'État sur le sujet, l'avis du Parlement de la Communauté germanophone a été demandé et communiqué le 21 septembre dernier. Le Parlement de la Communauté germanophone se félicite de ce projet de modification de la loi qui contribuera à atténuer l'impact financier de l'absence d'économies d'échelle déjà expliquée. Il regrette que l'article 3 du projet de loi ne prévoit aucune indexation et adaptation à la croissance économique.
Translated text
Mr. Speaker, this is an oral report since there is a certain urgency on this text, which is one of the few still to be the subject of a bicameral procedure. It will be approved by the Senate at its plenary session on December 11. That is why our committee unanimously agreed to this accelerated procedure.
We discussed and discussed the matter at the meeting on December 1. The Minister of Budget presented this text, recalling the specific framework for funding of the German-speaking Community, which is not governed by a special law but by the Ordinary Law of 31 December 1983. I recall that this Community is by far the smallest of the federated entities of our Kingdom. In the absence of economies of scale, due to its small size, additional financial resources are clearly needed, as the minister explained to us, to allow it to finance the expenses that are the consequence of its status as a federated entity. The text simply envisions increasing the federal allocation to the German-speaking community, which will receive, if we vote for it, €3 million for 2015 as well as €7 million per year from 2016. Fixed and non-indexed amounts
Following the comments of the Council of State on the matter, the opinion of the Parliament of the German-speaking Community was requested and communicated on 21 September. The Parliament of the German-speaking Community welcomes this draft amendment to the law that will help mitigate the financial impact of the absence of scale savings already explained. He regrets that Article 3 of the bill does not provide for any indexation and adaptation to economic growth.
#121
Official text
Dans le cadre de la discussion générale, deux membres sont intervenus. M. Vuye a relevé des difficultés de traduction dont il a été tenu compte. En français, on parle d'entités fédérées et M. Vuye nous a rappelé que cette notion de "gefedereerde entiteiten" n'existait pas en néerlandais. Il préférait l'expression "deelstaten" et a demandé au ministre des Finances ainsi qu'à la ministre du Budget de faire attention, dorénavant, aux traductions pour ne plus utiliser des expressions impropres. J'espère que le ministre des Finances en a bien pris en compte. Je ne doute pas que ce soit bien le cas pour la ministre du Budget.
Je suis intervenu en tant que membre du groupe Ecolo-Groen pour me réjouir et soutenir le principe de cette mesure et pour m'étonner de ce choix de la majorité de ne pas avoir prévu d'indexation des montants alloués à la Communauté germanophone au-delà de l'année 2016. J'ai annoncé le dépôt d'un amendement pour corriger cet oubli, cette erreur, ce choix de la majorité.
Nous en sommes alors arrivés au vote des articles. À l'article 3, nous avons débattu de cet amendement. La ministre a répondu que c'était une volonté de la majorité de ne pas indexer cette dotation à la Communauté germanophone comme elle l'avait déjà annoncé dans le cadre de l'exposé général, en considérant que cette non-indexation était une manière de faire contribuer la Communauté germanophone à l'assainissement des finances publiques. In fine, l'amendement a été mis au vote. Il a été rejeté par 11 voix contre, 2 voix pour et 0 abstention. L'article a néanmoins été adopté de même que le projet de loi à l'unanimité. Ceci termine mon rapport.
Translated text
During the general discussion, two members spoke. by Mr. Vuye noted translation difficulties that were taken into account. In French, we speak of federated entities and M. Vuye reminded us that this notion of "gefedereerde entiteiten" did not exist in Dutch. He preferred the expression "delstaten" and asked the Minister of Finance and the Minister of Budget to pay attention, from now on, to translations to stop using improper expressions. I hope the Minister of Finance has taken this into account. I do not doubt that this is the case for the Minister of Budget.
I intervened as a member of the Ecolo-Groen Group to welcome and support the principle of this measure and to be surprised by this choice of the majority not to have planned indexation of the amounts allocated to the German-speaking Community beyond the year 2016. I announced the filing of an amendment to correct this forgetfulness, this mistake, this choice of the majority.
Then came the vote on the articles. In Article 3, we discussed this amendment. The Minister replied that it was a will of the majority not to index this allocation to the German-speaking Community as it had already announced in the framework of the general exhibition, considering that this non-indexation was a way to make the German-speaking Community contribute to the sanitation of public finances. Finally, the amendment was put to the vote. It was rejected by 11 votes against, 2 votes for and 0 abstentions. The bill was adopted as well as the bill unanimously. This concludes my report.
#122
Official text
Nous vous remercions, monsieur Gilkinet, pour ce rapport oral.
Translated text
We thank you, Mr. Gilkinet, for this oral report.
#123
Official text
C'est toujours avec grand plaisir, monsieur le président. Je vais très rapidement confirmer qu'au nom du groupe Ecolo-Groen, nous soutiendrons ce texte dont nous soulignons l'importance dans le cadre de la construction d'une Belgique à 4 entités fédérées, dont une objectivement plus petite, avec ses propres caractéristiques, linguistiques, culturelles, sociales et économiques. Cette entité disposera, si nous adoptons ce texte, de moyens supplémentaires, au-delà de disposer de dispositions légales spécifiques eu égard à ses relations avec la Région wallonne. C'est bien logique, c'est bien normal, c'est bien souhaitable. Il sera donc à charge pour elle, sur la base de ces montants complémentaires, de façon autonome, et sur base de la représentation démocratique issue des élections, de les utiliser correctement au profit de sa population. Cela étant dit, je confirme et réitère mon étonnement à l'égard du choix de la majorité de ne pas avoir prévu une indexation automatique de ces montants malgré l'avis explicite du Parlement de la Communauté germanophone.
Les arguments utilisés pour créer cette dotation complémentaire restent valables dans le temps. Il s'agit de prendre en compte le fait que la Communauté germanophone soit la plus petite des 4 entités fédérées. En termes d'économies d'échelle, ses capacités d'économies sont limitées. Cela vaut dans le temps avec l'évolution du coût de la vie qui est calculé via le système d'indexation dans notre pays.
Le deuxième argument est que le coût pour l'État fédéral serait limité: nous nous sommes engagés à donner 7 millions d'euros. Les compléments liés à l'augmentation du coût de la vie représentent une somme mais qui, à l'égard des moyens de l'État fédéral, ne sont pas insurmontables, madame la ministre du Budget, malgré les longues discussions que nous avons eues et que nous aurons encore sur le budget 2016. Il y a réellement un risque d'abîmer les relations cordiales avec la Communauté germanophone qui s'est exprimée de façon explicite dans le cadre de l'avis qui lui était demandé suite à la remarque du Conseil d'État.
Translated text
I am always very pleased, Mr. President. I will very quickly confirm that on behalf of the Ecolo-Groen group, we will support this text whose importance we emphasize in the construction of a Belgium of 4 federated entities, one of which is objectively smaller, with its own linguistic, cultural, social and economic characteristics. This entity will have, if we adopt this text, additional means, in addition to having specific legal provisions with regard to its relations with the Walloon Region. It is normal, it is desirable, it is desirable. It will therefore be her responsibility, on the basis of these additional amounts, independently, and on the basis of the democratic representation resulting from the elections, to use them correctly for the benefit of her population. That being said, I confirm and reiterate my amazement at the choice of the majority not to have provided for an automatic indexation of these amounts despite the explicit opinion of the Parliament of the German speaking Community.
The arguments used to create this additional allocation remain valid over time. The German-speaking community is the smallest of the four federated entities. In terms of economies of scale, its savings capabilities are limited. This is true in time with the evolution of the cost of living that is calculated through the indexation system in our country.
The second argument is that the cost for the federal state would be limited: we pledged to give 7 million euros. The supplements associated with the increase in cost of living represent a sum but which, in relation to the resources of the federal state, are not insurmountable, Mrs. Minister of Budget, despite the long discussions we have had and that we will still have on the 2016 budget. There is indeed a danger of damaging the cordial relations with the German-speaking community, which expressed itself explicitly in the opinion requested after the State Council’s comment.
#124
Official text
Dans ce cadre, je vous dis également mon étonnement quant au vote intervenu en commission ce mardi et l'absence de prise de parole de la part de l'un ou l'autre membre de la majorité. Il n'y a même pas eu une abstention sur cette proposition d'amendement, que je vais redéposer avec la cosignature de ma collègue élue de la province de Liège, Mme Gerkens, qui soutient cette proposition, comme l'ensemble du groupe Ecolo-Groen. Cette proposition prévoit l'indexation automatique de cette dotation complémentaire à la Communauté germanophone. Nous espérons que les quarante-huit heures qui se sont écoulées depuis le vote du texte en commission auront permis à chacun de réfléchir à cette question et, éventuellement à ceux qui sont, comme nous, convaincus…
Translated text
In this context, I also say to you my surprise over the vote held in the committee this Tuesday and the absence of speech by one or another member of the majority. There was not even an abstention on this proposed amendment, which I will resubmit with the co-signature of my elected colleague from the province of Liège, Ms. Gerkens, who supports this proposal, as well as the whole Ecolo-Groen group. This proposal provides for the automatic indexation of this additional allocation to the German-speaking Community. We hope that the forty-eight hours that have passed since the vote of the text in the committee will have allowed everyone to reflect on this question and, eventually, those who are, like us, convinced...
#125
Official text
Monsieur le président, je voulais simplement signaler que Kattrin Jadin n'avait pas voté contre l'indexation.
Translated text
Mr. Speaker, I just wanted to point out that Kattrin Jadin had not voted against indexation.
#126
Official text
Je ne pense pas avoir cité Kattrin Jadin, qui viendra à la tribune. Elle était présente en commission et n'a ni voté pour ni ne s'est abstenue. C'est tout ce que je peux affirmer de façon certaine.
Je ne cherche pas la polémique. Je cherche simplement à faire en sorte que nous légiférions au mieux. J'espère donc que ces quarante-huit heures ont permis à chacun de réfléchir sur son comportement de vote, voire à ceux qui, comme nous, pensent que c'est une décision normale et logique, d'avoir pu convaincre une majorité des membres de cette assemblée, notamment au sein de la majorité, pour poser cet acte de courtoisie à l'égard de la Communauté germanophone.
Translated text
I don’t think I’ve quoted Kattrin Jadin, who will come to the tribune. He was present in the committee and neither voted for nor abstained. That is all I can say with certainty.
I am not looking for controversy. I’m just trying to make sure that we legislate as best we can. I therefore hope that these forty-eight hours have allowed everyone to reflect on their voting behavior, or even those who, like us, think that it is a normal and logical decision, to have been able to persuade a majority of the members of this assembly, especially within the majority, to make this act of courtesy towards the German-speaking Community.
#127
Official text
Sehr geehrter Herr Präsident, je vais parler entièrement en allemand. C'est pour moi un plaisir. Sehr geehrter Herr Präsident, liebe Mitglieder aus Parlament und Regierung, es gibt in der Tat nicht viele Gelegenheiten für mich, mich ausschließlich in meine Muttersprache zu äußern. Diese Gelegenheit bietet sich aber mit diesem Gesetzesentwurf, dem wir in der Tat im vergangenen Finanzausschuss der Kammer abgestimmt haben, wo es auch zu Debatten gekommen ist. Ich möchte da auch wirklich die Einigkeit begrüßen, das ist auch aus dem Bericht hervorgekommen, die alle Mitglieder dieses Ausschuss an dem Tag gelegt haben bei der Abstimmung dieses Gesetzesentwurfs.
Es ist gesagt geworden und scheint auch aus dem Bericht der uns vorgetragen wurde heraus, es sind die fehlenden Skaleneffekten, liebe Kollegen, die eine neue Finanzierung in diese Größeordnung lebensnotwendig macht für die Deutschsprachige Gemeinschaft. Deshalb ist es natürlich ein ganz besonderes Vergnügen für mich und eine ganz besondere Freude für mich dass die MR und alle Mehrheitsparteien, das möchte ich hier ganz besonderes begrüßen, diesen Vorstoß gewagt haben, mittels natürlich lange Verhandlungen.
Es ist, wie unser Premier sagte, ein Akt der Bundestreue. Es ist, wie schon mehrmals gesagt, ein wichtige Akt, der uns auch als deutschsprachigen die Möglichkeit gibt die viele Skaleneffekten auszugleichen und unserem Finanzhaushalt in Ordnung zu bringen.
Translated text
Mr. President, I will speak entirely in German. It is a pleasure for me. Mr. Speaker, Mr. Speaker, Mr. Speaker, Mr. Speaker, Mr. Speaker, Mr. Speaker, Mr. Speaker, Mr. Speaker, Mr. Speaker, Mr. Speaker, Mr. Speaker, Mr. Speaker, Mr. Speaker, Mr. Speaker, Mr. Speaker, Mr. Speaker, Mr. Speaker, Mr. Speaker, Mr. Speaker, Mr. Speaker, Mr. Speaker, Mr. Speaker, Mr. Speaker, Mr. Speaker, Mr. Speaker, Mr. Speaker, Mr. Speaker. This opportunity offers itself, however, with this legislative proposal, which we have in fact approved in the past Finance Committee of the Chamber, where it has also come to debate. I would like to also really greet the Unity, which is also from the Report from which all the members of this Committee have taken part in the voting of this legislative draft.
Es ist gesagt geworden und scheint auch aus dem Bericht der uns vorgetragen wurde heraus, es sind die fehlenden Skaleneffekten, liebe Kollegen, die eine neue Finanzierung in diese Größeordnung lebensnotwendig macht für die Deutschsprachige Gemeinschaft. Therefore it is of course a very special pleasure for me and a very special joy for me that the MR and all the Mehrheitsparteien, das möchte ich hier ganz besonderes begrüßen, diesen Vorstoß gewagt haben, mittels natürlich lange Verhandlungen.
It is, as our Prime Minister said, an Act of the Bundestreue. It is, as has already been said several times, an important act, of which we also, as German speakers, have the possibility of removing the many scale effects and bringing our financial budget in order.
#128
Official text
Es ist ein wenig zum Abänderungsvorschlag gesagt worden, auch was das Votum betrifft. Ich möchte da ganz klar sein und auch ganz koherent bleiben, indem was eben hier suggeriert worden ist von meinem Kollegen Gilkinet, hören Sie gut zu ja, der Abänderungsvorschlag, den Sie gemacht haben, beruht in der Tat auf das Gutachten des Parlaments der Deutschsprachigen Gemeinschaft, also, das in seinem Gutachten in der Tat auch bedauert, selbst wenn Sie das ganze Gutachten gelesen haben, sehen Sie natürlich, dass vieles darin ausserordentlich und besonders begrüsst wurde, bedauert die Nicht-Indexierung der zu übermittelnden Mittel, Finanzierungsmittel, das ist richtig.
Allerdings, ist auch richtig, dass dieser Betrag, der auch das Resultat von langen Verhandlungen ist, von auch nicht immer ganz einfachen Verhandlungen ist, und dass eben auf Grund dieses Betrages, die Haushaltsministerin hat dies auch nochmal im Finanzausschuss gesagt, eben auch miteingegangen ist, dass man diese Beträge nicht indexierung würde, auch damit enhergeht die Tatsache, das diese Nicht-Indexion der zu überreichenden Mitteln eben auch ein Beitrag sein kann für die Sanierung unseres Staatshaushaltes.
Es ist also absolut koherent dass man auf einer Seite natürlich an diese Ausarbeitung des Gutachtens mitwirkt, andererseits aber auch bei der Ausarbeitung des Resultates mitwirkt. Und das hat Ihre Partei nicht gemacht, nur wir damit mal ganz klar sind, weil Sie machten grosse Lippenbekenntnisse: wir sind für die deutschsprachigen, wir mögen sie so.Ich würde, und Herr Nollet hat ja eben so geklatscht wenn es um den Autonomieausbau der Deutschsprachigen Gemeinschaft geht, dann müssen Sie auch ein bisschen mehr als nun Lippenbekenntnisse machen.
Ich habe das in der vergangenen Legislaturperiode sehr gut beobachten können als es um Befugnisstransfers innerhalb der Wallonischen Region ging. Da waren die Lippenbekenntnisse plötzlich nicht mehr da.
Translated text
Es ist ein wenig zum Abänderungsvorschlag gesagt werden, auch war das Votum beträffende. Ich möchte da ganz klar sein und auch ganz koherent remain, indem was eben hier suggeriert ist von meinem Kollegen Gilkinet, hören Sie gut zu ja, the Abänderungsvorschlag, den Sie gemacht haben, beruht in der Tat auf das Gutachten des Parlaments der Deutschsprachigen Gemeinschaft, also, das in seinem Gutachten in der Tat auch bereut, selbst wenn Sie das ganze Gutachten gelesen, sehen Sie natürlich, dass vieles darin ausserordentlich und besonders grüsst wurde, betreut die Nicht-Indexierung der zu übermittelnden Mittel, Finanzierungsmittel, das ist richtig.
However, is also correct that this amount, which is also the result of long negotiations, is also not always quite simple negotiations, and that even on the basis of this amount, which the Minister of Finance has said this also nochmal im Finanzausschuss, eben auch miteingengengengengengengengengengengengengengengengengengengengengengengengengengengengengengengengengengengengengengengengengengengengengengengengengengengengengengengengengengengengengengengengengengengengengengengengengengengengengengengengengengengengengengengengengengengengengengengengengengengengengengengengengengengengengengengengengengengengengengengengengengengengengengengengengengengengengengengengengengengengengengengengengengengengengengengengengengengengengengengengengengengengengengengengengengengengengengengengengengengengengengengengengengengengengengengengeng
It is therefore absolutely coherent that man on one side naturally participates in this drafting of the opinion, but on the other side also participates in the drafting of the results. And that has not been done by your Party, only we are quite clear, because you made big Lippenbekenntnisse: we are for the German-speaking people, we may be so.Ich würde, and Mr. Nollet has ja eben so geklatscht wenn es um den Autonomieausbau der Deutschsprachigen Gemeinschaft geht, dann müssen Sie auch ein bisschen mehr als nun Lippenbekenntnisse machen.
Ich habe das in der vergangenen Legislaturperiode sehr gut observe when it was about Transfers of Powers within the Wallonian Region. Then those Lippenbekenntnisse suddenly were no more there.
#129
Official text
Seltsam, seltsam! Das wollte ich denn auch noch mal sagen, bevor man… Tut mir leid, Herr Gilkinet, auch ein bisschen parteipolitischen Kalkül hier, Abänderungsvorschläge macht, vielleicht nur um kleine Bredouillien zu kreieren. Soviel dazu. Im Gegensatz zu Ecolo nämlich….
Translated text
Strange and strange! That I wanted to say, before man... Tut mir leid, Herr Gilkinet, auch ein bisschen parteipolitischen Kalkül here, Abänderungsvorschläge macht, vielleicht nur um kleine Bredouillien zu kreieren. So much for that. In contrast to Ecolo namely...
#130
Official text
Eine Interruption.
Translated text
of an interruption.
#131
Official text
Ja.
Translated text
and yes.
#132
Official text
Monsieur Gilkinet.
(…): En allemand!
Auf Deutsch!
Translated text
by Mr Gilkinet.
and in German!
in German!
#133
Official text
Madame Jadin, je ne pourrai en effet pas vous répondre en allemand, quoique j'aie prêté trois fois serment avec beaucoup de conviction – "Ich schwöre die Verfassung zu befolgen" -. Nous devons être très attentifs aux entités fédérées qui composent notre État. Au demeurant, le groupe Ecolo-Groen pratique quotidiennement le bilinguisme, mais pas encore le trilinguisme. À l'époque où Claudia Nyssen était avec nous, nous le pratiquions peut-être davantage. Elle est aujourd'hui bourgmestre faisant fonction d'Eupen.
Translated text
Madame Jadin, I will indeed not be able to answer you in German, although I have sworn three times with great conviction – “Ich schwöre die Verfassung zu befolgen” – “Ich schwöre die Verfassung zu befolgen”. We must be very attentive to the federal entities that make up our state. By the way, the Ecolo-Groen group practices daily bilingualism, but not yet trilingualism. At the time when Claudia Nyssen was with us, we might have practiced it more. She is now Mayor of Eupen.
#134
Official text
Elle remplace mon bourgmestre.
Translated text
He replaced the mayor.
#135
Official text
Je voudrais vous répéter simplement notre attachement à la reconnaissance du fait communautaire et à l'équilibre qui a été établi par la sixième réforme de l'État au travers de cette dotation complémentaire qui va être votée avec notre soutien envers la Communauté germanophone.
Nous estimons, avec l'avis du parlement de la Communauté germanophone et conformément aux arguments exposés dans le texte de loi qui ont été répétés par la ministre, qu'il était normal de prévoir, comme pour d'autres dotations, une indexation automatique afin de ne plus devoir renégocier. Cela permettrait de reconnaître qu'à Eupen, comme à Bruxelles ou en Flandre, le coût de la vie évolue – prix des équipements ou du chauffage, même si une bonne isolation est préférable pour le diminuer. Si l'État fédéral est correct, il doit pouvoir indexer cette subvention.
Je ne tiens pas à faire de polémique. Ces montants ne sont pas démesurés. Nous nous situons au plan symbolique. J'ai eu la faiblesse de croire que je parviendrais, avec votre soutien, à convaincre la commission des Finances et peut-être l'assemblée plénière. Au lieu de chercher à me convaincre du bien-fondé de la décision, parlez-en à tous ceux qui ont rejeté notre amendement pour les convaincre de le voter dans quelques minutes.
Translated text
I would like to simply repeat to you our commitment to the recognition of the community fact and to the balance that was established by the Sixth State Reform through this supplementary allocation that will be voted with our support for the German-speaking Community.
We consider, with the opinion of the Parliament of the German-speaking Community and in accordance with the arguments put forward in the text of the law which were repeated by the Minister, that it was normal to provide, as with other appropriations, for an automatic indexation in order not to have to renegotiate anymore. This would allow us to recognize that in Eupen, as in Brussels or Flanders, the cost of living changes – price of equipment or heating, even if good insulation is preferable to reduce it. If the federal state is correct, it must be able to index this subsidy.
I do not want to make a controversy. These amounts are not excessive. We are in a symbolic position. I had the weakness of believing that I would succeed, with your support, in convincing the Finance Committee and ⁇ the Plenary Assembly. Instead of trying to convince me of the validity of the decision, talk to all those who rejected our amendment to convince them to vote for it in a few minutes.
#136
Official text
Ich danke Ihn dass Sie keine Polemik verursachen wollen, ich bin davon absolut überzeugt, etwas weniger was die Ausführungen betrifft die Sie gegeben haben. Es ist klar, das habe ich auch verstanden, ich brauche dazu keine große Präzisionen hinzu zu bekommen. Ich will es nochmals ganz klar sagen, es ist das Resultat von Verhandlungen, in den auch akzeptiert worden ist, dass man den Index hier nicht anpassen wird für die Mittel die überkommen.
Ich war dabei bei den Lippenbekenntnissen, ich hatte mich nämlich schon zu Ihrem Verhalten geäußert, es ist sicher verständlich, dass Sie so reagieren, aber wir handeln. Das ist was ich nochmals sagen wollte, wir handeln, meine Partei handelt und geht über Lippenbekenntnissen hinaus. Mit der Unterstützung, die wir schon seit Jahren seitens der MR erhalten für die Belangen der deutschsprachigen, gehen wir über gewisse Lippenbekenntnissen heraus. Dieses Resultat ist für mich der beste Beweis für die Forderungen die wir auf alle Ebenen schon seit Jahren hervorbringen. Übrigens auch vor Herr Nollet als er noch Minister war, aber leider wurden sie von ihm nicht so mitgetragen, wie wir es uns damals gewünscht hatten. Die Refinanzierung der Deutschsprachige Gemeinschaft ist für uns der beste Beweis dass diese Unterstützung nicht nur ein Lippenbekenntnis ist, sondern auch ein konkretes Resultat, mit Taten.
Herr Präsident, in diesem Sinne, werde ich meine Intervention beenden. Ich will mich nochmals sehr herzlich bei allen bedanken, die auch zu diesem Resultat beigetragen haben.
Translated text
Ich danke Ihn, dass Sie keine Polemik verursachen, ich bin davon absolut überzeugt, etwas weniger was concerning the Ausführungen, which Sie gegeben haben. Es ist klar, das habe ich auch verstanden, ich brauche dazu keine große Präzision hinzu zu bekommen. I will say it again very clearly, it is the result of negotiations, in the same way to be accepted is, that one does not adjust the index here will for the means that pass.
I was there at the Lippenbekenntnissen, I had me nämlich schon zu Ihrem Verhalten ausged, es ist sicher verständlich, dass Sie so react, aber wir handeln. That is what I still wanted to say, we act, my party acts and goes beyond Lippenbekenntnissen. With the support, which we have already since years since the MR received for the Interests of the German-speaking, we go out over certain Lippenbekenntnissen. This result is for me the best proof for the demands that we have produced on all levels since years. Übrigens also before Mr. Nollet when there was no Minister, but the leader were not taken by him as we had desired at the time. The Refinanzierung der Deutschsprachigen Gemeinschaft is for us the best proof that this support is not only a Lippenbekenntnis, but also a concrete result, with deeds.
Mr. President, in this sense, I will terminate my Intervention. I will once again very cordially thank all who have contributed to this result.
#137
Official text
Danke, Frau Jadin.
Translated text
Thank you, Mrs Jadin.